Renouée du Japon : viser une gestion différenciée avec des objectifs adaptés et réalistes
Le projet Dynarp s'est intéressé à la dynamique paysagère de la Renouée du Japon sur trois types d'infrastructures de transports : les voies routières, ferrées et navigables. Présentation par André Evette, chercheur à l'Irstea.
Actu-environnement.com : La Renouée du Japon figure parmi les plantes les plus préoccupantes pour son caractère invasif en Europe. Vos travaux montrent qu'elle adopte un comportement différent en fonction des infrastructures, routes, voies ferrées, rivières, etc. Pouvez-vous me le préciser ?
André Evette : La Renouée du Japon fait des rhizomes en quantité énorme. Avec les feuilles, les tiges, nous ne voyons que la partie émergée de l'iceberg, la majorité de la biomasse est sous terre. Ce sont des plantes clonales : elles sont connectées et fonctionnent en groupe. En surface, cela fait une tache dont nous voyons bien les contours.
Nous avons remarqué que la distance séparant les taches de Renouées des infrastructures est significativement plus faible dans le cas des voies navigables comparée aux autres infrastructures, cela s'expliquant vraisemblablement par la présence d'un facteur de dissémination complémentaire sur ces milieux : les crues.
