Articles biomasse et filières vertes

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2016/07/08

Le point sur les projets de centrales à biomasse en Belgique

Centrale biomasse des Awirs, photo Electrabel

Centrale biomasse des Awirs, photo Electrabel

Un article de Pierre Martin dans le ValBiomag de juin 2016

La Belgique possède actuellement deux centrales électriques qui produisent de l’électricité verte à partir de biomasse. D’autres projets ont été annoncés, mais certains d’entre eux peinent à se concrétiser. Tentons de faire le point.

Deux centrales existantes pour 495 000 ménages

La plus grande centrale électrique fonctionnant à partir de biomasse se situe en Flandre, dans le port de Gand. Construite en 1979, cette unité utilisait initialement du fioul et des gaz de haut fourneau, puis a subi une première transformation pour brûler du charbon et du gaz naturel, pour enfin être convertie en 2011 pour fonctionner uniquement avec de la biomasse (granulés de bois). Cette centrale développe une puissance électrique de 205 MW. Elle fournit annuellement 1100 à 1200 GWh d’électricité verte, soit l’équivalent de la consommation électrique de 320 000 ménages. Pour produire cette quantité, la centrale consomme jusqu’à 800 000 tonnes de pellets par an, en provenance du Canada et des Etats-Unis. Ils sont transportés par bateau depuis le continent américain jusqu’à la centrale. Afin d’éviter les dérives, l’approvisionnement de la centrale est soumis à une procédure de contrôle stricte permettant de garantir le caractère durable de la biomasse utilisée (respect de la législation, gestion forestière, consommation d’énergie et émissions liées à la fabrication et au transport).

La seconde centrale biomasse se situe à proximité de Liège (Flémalle), le long de la Meuse. Initialement, la centrale comprenait 5 unités fonctionnant soit au charbon, soit au gaz naturel, et développait une puissance de 670 MW. L’unité qui est encore en fonctionnement actuellement a été mise en service en 1967. Elle utilisait du charbon jusqu’en 2005, date de sa conversion vers l’utilisation d’un combustible 100 % biomasse (granulés de bois). Cette conversion fut une première mondiale. Elle développe actuellement 80 MW de puissance électrique, pour une production annuelle de 600 GWh d’électricité verte, soit l’équivalent des besoins de 175.000 foyers. Elle consomme environ 400.000 tonnes de pellets par an, provenant principalement du continent nord-américain, et des Pays-Bas. L’approvisionnement est soumis aux mêmes contrôles que celui de la centrale de Gand en termes de durabilité. Il est prévu que cette centrale soit définitivement fermée en 2020, car elle ne disposera plus d’aides pour sa production d’électricité verte via les certificats verts, ce qui plombe fortement sa rentabilité si aucun autre système de compensation n’est mis en place pour être compétitif par rapport aux combustibles fossiles.

Ces deux centrales, appartenant à Engie (Electrabel), permettent annuellement d’éviter l’émission de 1 700 000 tonnes de CO2 grâce à la substitution d’un combustible fossile, le charbon, par le combustible renouvelable qu’est le bois. Depuis le début 2016, la Belgique a d’ailleurs définitivement abandonné le charbon pour sa production d’électricité.

Des projets de centrale biomasse mis à mal en Flandre

Un premier projet vise à effectuer la conversion de la centrale à charbon de langerlo (556 MW) en une centrale 100% biomasse (pellets de bois)*. Le problème, c’est que le nouveau propriétaire de la centrale, German Pellets, s’est déclaré en insovabilité au début de cette année. Même si selon le CEO de German Pellets, le projet d’investissement de 125.000.000 € a été désolidarisé de la faillite par un rachat in-extremis de la centrale, les curateurs du groupe doivent encore valider la légalité de cette procédure. Cette situation fait planer une grande incertitude quant à la réalisation effective de cette centrale biomasse.

L’autre projet, porté par Belgian Eco Energy (BEE), consiste quant à lui en la construction dans le terminal portuaire de Gand d’une toute nouvelle centrale biomasse de 215 MW électriques et 110 MW thermiques, ce qui en ferait la plus grande centrale biomasse au monde. Ce projet d’investissement de 450 M€, qui était exemplaire sur bien des aspects (technologie permettant une valorisation optimale de la biomasse via cogénération, durabilité de l’approvisionnement, coûts réduits sur le long terme, collaboration avec l’administration dans le montage du dossier), était entré depuis début mai dans sa phase finale avant la construction qui devait débuter dans le courant du premier semestre 2016. Les porteurs du projet attendaient la décision concernant l’octroi des certificats verts, qui devaient apporter un soutien de quelques 100 millions par an pendant 15 ans (alors que la durée de vie de la centrale est planifiée à 45 ans). La réponse du Gouvernement flamand est tombée comme un couperet, provoquant un arrêt brutal du projet : les subsides sont refusés, suite à « un dossier incomplet après la date limite ».

Tel est l’argument donné par le Gouvernement. Remise dans son contexte, la décision du Gouvernement pourrait s’avérer plus politique que pragmatique. En effet, suite à l’impopularité de la taxe pour l’énergie verte proposée par l’ex-ministre flamande de l’énergie, Annemie Turtelboom (la « turteltaks »), cette dernière a finalement démissionné, victime d’une critique médiatique très virulente. Cette fameuse taxe doit permettre de refinancer la dette des certificats verts flamands accumulée depuis le boom du photovoltaïque, mais le subside prévu pour la centrale de BEE venait encore alourdir cette taxe s’il devait être accordé. Ce refus sonne donc plus comme un rattrapage du politique face à l’opinion publique, fortement influencée ces derniers mois par les campagnes négatives à l’encontre des projets de centrale biomasse, jugés trop coûteux et « pas si durable que ça ». En définitive, il est regrettable qu’un projet biomasse s’inscrivant en tous points dans la transition énergétique durable subisse les conséquences néfastes d’une taxe mise en place avant tout pour amortir le coût du photovoltaïque.

L’opinion publique défavorable montre quant à elle que la filière biomasse doit encore effectuer un travail didactique important pour que la biomasse cesse d’être le mouton noir du mix énergétique renouvelable.

Une solution de transition

Au vu du coût du soutien au MWh produit, les centrales biomasses restent un bon moyen d’allier électricité renouvelable et coût limité pour la société. Quant à la durabilité, souvent remise en question, la procédure de contrôle mise en place actuellement par la CWaPE pour l’octroi des C.V. est l’une de plus poussée en Europe. Il ne faudrait pas oublier que, même dans le cas d’un approvisionnement basé sur l’importation, les économies de CO2 sont substantielles par rapport à la filière fossile. De plus, l’implantation d’unités de grande puissance jouit d’une facilité de mise en œuvre que ne connaît pas l’éolien, qui rencontre des recours pour chaque projet. Les nouvelles centrales biomasses sont un moyen rapide et efficace (technologies haut rendement) de fournir à la société une grande quantité d’électricité verte non intermittente dans le cadre d’une transition urgente vers un mix énergétique plus durable.

Valbiom

Auteur : Pierre MARTIN– Facilitateur Bioénergies – p.martin@valbiom.be

Consiulter le ValBiomag de juin 2016 dans son intégralité


Bioénergies International



2016/07/08

Un décret limite à 15% l'approvisionnement des méthaniseurs par des cultures alimentaire

Le décret qui fixe le seuil maximal d'approvisionnement des installations de méthanisation par des cultures alimentaires est paru vendredi 8 juillet au Journal officiel. Ce texte, qui est pris en application de l'article 112 de la loi de transition énergétique, entrera en vigueur le 1er janvier 2017.


Actu-Environnement



2016/07/06

ValBiom et la consultation européenne sur la durabilité des biomasses solides

Un article de Laurent Anzalone dans le ValBiomag de juin 2016

Epandage de digestat à la ferme du Faasch à Attert en Région wallonne dans la province de Luxembourg, photo Lee Sarl

Epandage de digestat à la ferme du Faasch à Attert en Région wallonne dans la province de Luxembourg, photo Lee Sarl

La consultation publique de la Commission européenne concernant le cadre législatif de la durabilité des bioénergies post-2020 s’est clôturée le 10 mai 2016. Reprenons les éléments-clés de la réponse de ValBiom, association d’étude et de promotion des bioénergies en Wallonie.

Les avantages des bioénergies sont de natures diverses

ValBiom a mis l’accent sur certains avantages phares des bioénergies.

Les bioénergies contribuent à l’amélioration de la sécurité énergétique. En effet, selon la Commission européenne, 93 % de la biomasse consommée en Europe en 2012 provenait d’Europe. Même si, de par sa configuration, la Belgique nécessite des importations de biomasse, ces importations contribuent à une diversification des approvisionnements en provenant d’autres pays que les énergies fossiles.

Les bioénergies sont une source d’énergie modulable, elles pourraient contribuer (à leur échelle) à la stabilité des réseaux électriques.

L’utilisation des bioénergies peut apporter des effets environnementaux bénéfiques. Par exemple, des projets de chaufferies utilisant des tailles de haies permettent une réimplantation de haies localement, tout en étant économiquement viables.

Les bioénergies permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux combustibles fossiles.

Il est important d’avoir un cadre assurant la durabilité des bioénergies

ValBiom est en faveur de la mise en place d’un système assurant la durabilité de l’ensemble des bioénergies, tels que ceux instaurés pour les biocarburants et bioliquides. La méthodologie recommandée par la Commission en 2010, et confirmée en 2014 dans son état des lieux de la durabilité des combustibles solides et gazeux nous semble appropriée.

Cette méthodologie comprend un calcul de réduction d’émissions de gaz à effet de serre par rapport aux énergies fossiles qui inclut les émissions liées à la production/extraction, le transport des matières et du combustible final, la transformation des matières premières en combustible final et le rendement de l’unité finale. En parallèle, la méthodologie prévoit des mesures pour protéger les zones sensibles d’une extraction de matière qui poserait des problèmes de durabilité. Ces zones sensibles comprennent les tourbières, les zones à haut stock de carbone et les zones à haute valeur de biodiversité.

Cependant, dans de nombreuses régions, des règles permettant d’encadrer la durabilité existent déjà. L’agriculture européenne est en effet soumise à la Politique Agricole Commune (PAC). Cette législation, revue récemment, assure notamment que les productions agricoles sont durables. En ce qui concerne le secteur forestier, chaque Etat Membre a ses règles de gestion permettant d’assurer un certain degré de durabilité.

D’autres systèmes, tels les certifications PEFC ou FSC, permettent des vérifications plus approfondies. Ce type de certifications pourrait être encouragé notamment dans des zones qui semblent plus « risquées ».

Tout ajout de systèmes complémentaires de vérification devrait au préalable considérer la possibilité de reconnaitre les systèmes existants en vue d’éviter une redondance. Cette reconnaissance pourrait éviter d’ajouter des charges administratives peu utiles.

L’importance de la participation de tous les secteurs

La question des changements indirects d’affectation des sols (iLUC) fait débat depuis 2010 dans le secteur des biocarburants. Pour pouvoir réellement atténuer ces impacts, ValBiom est d’avis que tous les secteurs utilisant la biomasse ou utilisant de grandes surfaces doivent faire des efforts pour limiter leurs impacts en terme d’émissions de gaz à effet de serre liés aux changements d’affectation des sols.

Des règles adaptées à la réalité

S’il est crucial de trouver la meilleure solution pour atténuer les risques éventuels liés à l’utilisation des bioénergies, il est également important de définir des règles adaptées à la réalité. En effet, il serait contre-productif de mettre des règles si difficilement atteignables ou créant une charge administrative telle que les entreprises et particuliers intéressés par les énergies renouvelables optent finalement pour des énergies d’origine fossile. Énergies d’origine fossile qui conduisent sans aucun doute à l’augmentation des quantités de dioxyde de carbone dans le cycle naturel du
carbone. Ressources fossiles qui sont aussi épuisables et posent des incertitudes importantes sur la sécurité d’approvisionnement.

Valbiom

Auteur : Laurent ANZALONE – l.anzalone@valbiom.be
Lien vers la réponse complète (en anglais) sur le site de www.valbiom.be

Consulter le ValBiomag de juin 2016


Bioénergies International



2016/07/06

Le biohydrogène-carburant de Trifyl issu du biogaz des déchets ménagers

Trifyl station H2 vert web

Trifyl est syndicat mixte départemental de valorisation des déchets ménagers et assimilés. Il compte 21 collectivités adhérentes représentant 331 communes, soit près de 308 000 habitants sur un territoire de plus de 6000km² composé notamment du Tarn, d’une partie de l’Hérault et de la Haute-Garonne. Avec plus de 240 agents, Trifyl gère 30 déchèteries, deux centres de tri, quatre réseaux de chaleur, deux plateformes bois-énergie et deux autres de compostage. Sur le Pôle des énergies renouvelables de Labessière-Candeil, Trifyl valorise chaque année dans le bioréacteur 180 000 tonnes de déchets résiduels en chaleur, électricité, bio méthane carburant, et en hydrogène énergie.

Depuis 2014, Trifyl produit de l’hydrogène vert issu directement du biogaz des déchets ménagers. Fort de cette réussite inédite, Trifyl vient de mettre en oeuvre un nouvel équipement : la première station en France distribuant cet hydrogène vert.

Avec l’installation de cette station et l’acquisition d’un véhicule H2, Trifyl poursuit son programme de développement autour de l’hydrogène issu de la valorisation des déchets ménagers. Les étapes du projet Vabhyogaz 1 et 2 ont permis à Trifyl et à ses partenaires historiques de démontrer la faisabilité du reformage du biogaz directement en H2. À présent Trifyl continue dans sa voie, en utilisant cet hydrogène vert pour faire rouler un véhicule, un Kangoo ZE H2. La démonstration est faite de la validité technique de ce projet à petite échelle. La suite du programme, VABHYOGAZ 3, va consister en un déploiement industriel d’unités de production et de distribution d’hydrogène issu du reformage de biogaz. Il s’agira d’être présent au moment où le marché de la mobilité hydrogène va s’amplifier.

Station Trifyl

La station de stockage et de distribution

C‘est l’entreprise WH2 située à Lyon qui a remporté le marché de fourniture de cette station. Elle est composée :

  • d’un compresseur qui monte l’hydrogène à la pression nécessaire pour son stockage, soit 400 à 450 bars,

  • d’une aire de stockage qui peut contenir environ 14 kg d’H2,

  • d’un pistolet de distribution qui réalise un plein en 5 minutes, à une pression de 350 bars.

Cette station est dimensionnée pour 3 à 4 pleins par jour, soit une distribution quotidienne de 7 à 8 kg. L’idée est biens sûr d’alimenter le véhicule H2 de Trifyl, mais aussi les éventuels véhicules des partenaires situés dans les environs immédiats (Exemple possible : la Poste du Tarn pourrait se positionner à Graulhet.)

Le Kangoo ZE H2

Le Kangoo électrique Renault de Trifyl est équipée d’un prolongateur d’autonomie (pile à combustible) alimenté en hydrogène. La batterie d’origine au lithium permet seule de parcourir environ 120 km. Le prolongateur procure une autonomie totale d’environ 300 km en mode éco conduite. (Démarrages et arrêts fréquents par exemple pour La Poste). La pile est positionnée derrière les sièges, par-dessus le réservoir d’hydrogène de 76 litres que l’on recharge en 5 minutes… contre six heures pour le Kangoo ZE en mode simplement électrique.
L’atout majeur de ce Kangoo Trifyl, c’est qu’il roule à l’hydrogène vert, qu’il n’émet aucun gaz, et ne rejette que de l’eau. Une précision : le Kangoo ZE H2 n’est pas pour l’instant un véhicule grand public.

Il est employé comme véhicule utilitaire propre pour des flottes captives d’entreprises ou de services publics. Avec 650 kg de charge utile, il permet de transporter 4,5 m3 de matériel. Le Kangoo ZE H2 « habillé » aux couleurs de Trifyl symbolise la volonté du service public de poursuivre sa démarche de recherche et développement. N’émettant aucune pollution, il circule sur les routes du territoire de Trifyl afin de montrer que l’innovation est au service de la population.

Le Kangoo ZE Hé de Trifyl

Données technique du Kangoo

  • Durée du plein = 5 mn
  • Contenance du réservoir = 1.8 kg H2
  • Distance parcourue avec 1 kg H2 = 100 km
  • Réservoir à 350 bars de pression
  • Vitesse maxi : 130 km/h
  • Poids à vide : 1550 kg
  • Volume transporté : 4,5 m3

www.trifyl.com

 

Bioénergies International



2016/07/04

Les déchets alimentaires de Londres valorisés en biogaz et fertilisant

Digesteurs de Willem Biogas à Londres, photo Xergi

Digesteurs de Willem Biogas à Londres, photo Xergi

L’unité de méthanisation de Willen Biogas va permettre la valorisation durable des déchets organiques de Londres. Xergi, l’ensemblier de l’unité de méthanisation, assurera également, pour le compte de son client et pendant les deux prochaines années, l’exploitation du site.

La satisfaction était palpable lorsque Willen Biogas a réceptionné en mai dernier la nouvelle unité de méthanisation. L’unité qui valorise les déchets organiques de Londres tourne à plein régime et produit du biogaz et des fertilisants organiques.

Le projet s’est amorcé en août 2014 avec un calendrier précis permettant d’assurer la réalisation et la mise en service du projet dans les temps.

« Au final, le projet a avancé à un bon rythme et le temps imparti a été respecté. Nous avons même pu produire de l’électricité plus tôt que prévu, de même que le budget a été parfaitement respecté. Aucun doute là-dessus, nous aurons recours à Xergi et son équipe pour notre prochain projet de méthanisation » assure Adrian Williams, l’un des investisseurs du projet.

L’unité de méthanisation a été construite dans la ferme Cattlegate Farm, non loin de Londres, qu’Adrian possède avec ses deux frères Howard et Brian Williams. Parmi les autres investisseurs, il faut compter Mark Lennon, ainsi que le Foresight Group qui gère deux fonds d’investissement ayant investi dans l’unité de méthanisation.

Pré-déconditionnement de biodéchets chez Willen Biogas à Londres, photo Xergi

Pré-déconditionnement de biodéchets chez Willen Biogas à Londres, photo Xergi

Les déchets transformés en énergie renouvelable et en fertilisants

Willen Biogas doit valoriser annuellement 25 000 tonnes de déchets des ménages, de restaurants, d’écoles, d’universités et de l’industrie alimentaire. Les déchets étaient jusque-là mis en décharge engendrant alors des gaz à effet de serre lors de leur décomposition.

L’unité de méthanisation se compose de plus étapes successives. C’est ainsi, qu’avant leur introduction dans la ligne de digestion, les déchets subissent des prétraitements en deux grandes étapes permettant la séparation des emballages et autres corps étrangers. La première consiste à retirer l’emballage et ensuite, la biomasse subit une nouvelle étape de prétraitement visant à séparer les petites particules plus fines et la fraction organique de la biomasse.

Enfin, les déchets organiques sont introduits dans l’unité de méthanisation générant du biogaz utilisé pour la production d’électricité renouvelable. Le procédé de méthanisation transforme en même temps les déchets en fertilisants organiques, aussi appelés digestats, dont la valorisation agricole se fait par les frères Williams sur leur ferme Cattlegate Farm et leur permet ainsi la substitution à des fertilisants chimiques.

Système FlexFeed d'hygiénisation totale avec récupération d'énergie à Londres, photo Xergi

Système FlexFeed d’hygiénisation totale avec récupération d’énergie à Londres, photo Xergi

La chaleur excédentaire est employée pour la concentration du digestat. La concentration du digestat engendre une baisse des coûts de transport et des émissions de CO2 associées. L’eau évaporée est condensée pour être recyclée sur l’unité de méthanisation et permet ainsi d’économiser au maximum sur la consommation en eau de l’unité.

« La France devra se doter de plus d’unités de ce type pour répondre aux enjeux de valorisation de ses déchets organiques et de la production d’énergies renouvelables. On voit à travers cet exemple que la méthanisation est l’outil le plus efficace pour valoriser la matière organique issue des déchets en énergie en fertilisants organiques. Xergi a déjà construit en France des unités permettant la valorisation de biodéchets. A elles seules, ces unités de méthanisation produisent 26 GWh électriques par an. Ce chiffre, certes encourageant, indiquent aussi qu’une marge de progression notable est possible si les engagements pris lors de la COP21 sont tenus » indique Guillaume LOIR, Directeur Exécutif de la filiale Xergi en France.


Bioénergies International



2016/06/27

Analyse chimique des fauches de bords de route en vue de méthanisation

Bords-de-route

Dans le cadre du programme CARMEN (CARactérisation des HAP et des métaux dans les herbages fauchés en bord de route pour la MEthanisatioN), l’association AILE, en partenariat avec l’INERIS et le CEREMA, suit actuellement les chantiers d’exportation de fauches de bords de route en Mayenne et dans les Côtes d’Armor.

AILE

Ces fauches sont valorisées sur les unités de méthanisation à proximité des chantiers. Une première campagne de prélèvements a eu lieu début juin pour identifier les risques de transfert de polluants sur des routes à plus ou moins fort trafic (entre 5 000 et 100 000 véhicules/jour). Ces prélèvements ont été réalisés en Mayenne, sur le secteur de Loudéac et sur la rocade rennaise.

Les premiers résultats sont attendus pour la fin de l’été 2016.


Bioénergies International



2016/06/20

Forexpo 2016 confirme la réalité nouvelle du bois-énergie en Aquitaine

28000 visiteurs ont parcouru les 3 km de Forexpo 2016, ici devant le stand Vermeer dans le secteur bois-énergie, photo Frédéric Douard

28000 visiteurs ont parcouru les 3 km de Forexpo 2016, ici devant le stand Vermeer dans le secteur bois-énergie, photo Frédéric Douard

Du 15 au 17 juin 2016, s’est tenu à Mimizan dans le département des Landes, FOREXPO, le salon européen de la sylviculture et de l’exploitation forestière, un événement organisé tous les 4 ans. Cette 25èmeédition a accueilli près de 400 exposants et marques représentées, ainsi que 28000 visiteurs français et internationaux sur une boucle de plus de 3 km dans la forêt de pins maritimes qui jouxte l’aérodrome de Mimizan. Sur 70 ha, cinq pôles de la filière forestière étaient représentés : le reboisement, le bois-énergie, l’exploitation forestière, le transport et les services.

Selon les organisateurs du GIE Forexpo, Bruno Lafon, président, et Christian Pinaudeau, directeur, le millésime 2016 a présenté une densité d’offre jamais atteinte jusqu’alors. Et pour le magazine Bioénergie International, présent sur le salon en tant qu’exposant et partenaire presse, nul doute que le bois-énergie a contribué à cette dynamique de l’offre forestière, totalisant pas moins de 20% des professionnels présents sur la boucle 2016.

La dernière déchiqueteuse du constructeur Albach, sur FOREXPO 2016, photo Frédéric Douard

La dernière déchiqueteuse automotrice du constructeur Albach sur le stand Ropa à Forexpo 2016, photo Frédéric Douard

Répondant aux questions de Frédéric Douard, Christian Pinaudeau rappelle que le bois-énergie était présent formellement à FOREXPO pour la troisième fois, avec une apparition timide en 2008, renforcée en 2012 et véritablement consacrée en 2016, avec une participation massive des équipementiers de la production de plaquettes, de broyats combustibles (notamment des souches) et du bois de chauffage. Après les salons BOIS ENERGIE et EUROFOREST, FOREXPO rejoint donc la liste des principaux salons français d’extérieur pour la présentation des équipements de mobilisation du bois-énergie.

Démonstration avec une déchiqueteuse Wüst sur le stand SOMTP à Forexpo 2016, photo F. Douard

Démonstration avec une déchiqueteuse Wüst sur le stand SOMTP à Forexpo 2016, photo F. Douard

Le bois-énergie en Aquitaine, la fin d’un tabou

Alors que l’Aquitaine possède le premier massif forestier français et même sud européen, l’ancienne région faisait paradoxalement dans le même temps et depuis de décennies, figure de lanterne rouge française du développement du bois-énergie dans le collectif, le tertiaire et l’industrie hors filière bois. Durant plus de 50 ans, les milieux économiques et politiques locaux, n’ont en effet eu d’yeux bienveillants que pour les activités de sciage, de production de panneaux et de papier.

Sur le stand Noremat, photo Frédéric Douard

Sur le stand Noremat, photo Frédéric Douard

Le département des Landes fut pourtant pionnier dans les années 80 en chauffant une quinzaine de ses collèges au bois. Mais cette dynamique publique, fut largement combattue par les industries locaux, par crainte d’une concurrence sur les approvisionnements.

La valorisation énergétique des souches dans les Landes permet de mobiliser plus de biomasse, photo Frédéric Douard

La valorisation énergétique des souches dans les Landes permet de mobiliser plus de biomasse, photo Frédéric Douard

Pourtant, le bois-énergie n’est absolument pas exigent en qualité de bois et s’accommode fort bien des restes des autres filières : écorces, sciures, branches, souches, mais aussi les bois dépérissants ou les nombreux bois feuillus, forts peu valorisés. Inversement, en Scandinavie, une région forestière d’Europe qui ressemble à l’Aquitaine, très tôt, les industries du bois, scieurs et papetiers, ont pris conscience de la complémentarité des filières, et notamment de l’atout économique que représentaient ces déchets de bois, pour la compétitivité de leurs propres activités, en utilisant eux-même très tôt ces biocombustibles, mais aussi en matière de marché en alimentant les villes en bois déchiqueté et les particuliers en granulés.

Démonstration de broyage et calibrage de souches sur le stand Hantsch à Forexpo 2016, photo Frédéric Douard

Démonstration de broyage et calibrage de souches avec des machines Komptech sur le stand Hantsch à Forexpo 2016, photo Frédéric Douard

Dans la « vieille » Aquitaine, cette prise de conscience fut tardive, mais l’important est de constater qu’elle se réalise depuis quelques années, pour le plus grand bénéfice de l’économie locale, avec la création de nouvelles richesses, de nouveaux emplois, mais aussi pour la plus grand bénéfice de la propriété forestière qui voit venir, avec ces compléments de revenus et à un moment où les activités traditionnelles sont mises à mal par la mondialisation, le moyen de poursuivre une sylviculture productive et de qualité, une sylviculture capable à la fois de fournir l’industrie du bois et la filière énergie. FOREXPO 2016 fut en ce sens un témoignage de cette nouvelle dynamique forestière, un témoignage de la vivacité de la Nouvelle Aquitaine.


Bioénergies International



2016/06/17

Le miscanthus : source d'énergie et paillage pour les territoires

France Miscanthus publie cette année deux brochures sur les valorisations du miscanthus en énergie et en paillage. En paillage pour les jardins et espaces verts avec un annuaire des fournisseurs en énergie avec la présentation et des témoignages sur 14 projets de chauffage au miscanthus en France. contact@france-miscanthus.org.

 Voir le fichier joint (2.53 MB, application/pdf)


Biomasse-territoire.info



2016/06/14

Fonds chaleur : évolution des aides et prise en compte de la densification

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Le fonds chaleur est un dispositif de soutien financier aux projets de chaleur renouvelable, créé en 2009. Les réseaux de chaleur peuvent bénéficier du fonds chaleur, sous certaines conditions (…). Voir notre article « Fonds chaleur et réseaux de chaleur« .

L’ADEME, qui gère ce fonds chaleur, ajoute une aide pour la densification afin d’aider au raccordement des bâtiments situés à proximité d’un réseau de chaleur.

Les principaux critères sont les suivants:

  • Le réseau devra être alimenté par plus de 50% d’EnR&R et les raccordements être alimentés par une production supplémentaire d’au moins 50% d’EnR&R (sauf pour les réseaux à 70% d’EnR&R : la production supplémentaire devra être à 25% min. d’EnR&R) ;
  • L’opération de densification portera sur un programme de 5 années d’investissement maximum et sur une densification de 200ml de tranchée cumulée au minimum.
  • La demande devra être appuyée par un schéma directeur ou une étude de faisabilité à l’échelle du réseau et être portée par une stratégie commerciale et technique.
  • Il faudra expliquer les mécanismes de répercutions prévus des bénéficies financiers de la densification auprès des abonnés

D’autres modifications ont fait leur apparition également en mai 2016, se traduisant globalement par une augmentation des aides.

Le fonds chaleur doit doubler d’ici 2017 et ces évolutions permettront d’asseoir l’équilibre économique de nouveaux projets, dans un contexte difficile où le prix des énergies fossiles reste bas.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter les fiches suivantes, extraites du site www.ademe.fr :


ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/06/13

ADEME & Vous : Le Mag n° 93

Au sommaire du Mag :

  • Dossier / Temps Fort : Quel avenir pour la forêt ?
    • Zoom sur : Installations industrielles: de quels bois se chauffent-elles ?
    • Regards croisés: Dynamic Bois : quelles perspectives ? avec Alexandre Dozières, chef du bureau Économies d'énergie et chaleur renouvelable au MEEM-DGEC et Luc Bovarel, directeur général de Fransylva.
    • Reportages : Une nouvelle dynamique sylvicole.
    • Avis d'expert : Caroline Rantien, animatrice du secteur Forêt Bois au service Agriculture et forêt de l'ADEME.
  • Décryptage : «Le contexte actuel joue en faveur de l'hydrogène» - Daniel Clément, Directeur scientifique adjoint de l'ADEME.
  • Recherche : Bioéconomie : renforcer les filières de demain.
  • Faits et chiffres-clés : Le solaire photovoltaïque.
  • Terrain :
    • Rénovations énergétique : SIMUL'AIDES, l'outil malin de l'ADEME. (Haute-Normandie)
    • Réseaux urbains : Chaleur fatale, rien ne se perd ! (Usine Arcelor à Dunkerque)
    • Mobilité : Rézo pouce, quand l'auto-stop s'organise. (Transdev - Initié en Tarn-et-Garonne)
    • Audit énergétique: La plateforme de dépôts des dossiers bientôt en ligne ! (DiagADEME)

La biomasse est la première source d'énergie renouvelable en France. Comment est-elle produite, qui la gère et quel rôle jouera-t-elle dans l'avenir ?

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/06/08

La production électrique renouvelable dans les nouvelles régions de France

Le biogaz et le bois-énergie sont les deux biomasses productrices d'électricité en France. Ici les 3 moteurs de cogénération biogaz des Ets Baudelet Environnement dans les Hauts de France, photo Frédéric Douard

Le biogaz et le bois-énergie sont les deux principales biomasses productrices d’électricité en France. Ici les 3 moteurs de cogénération biogaz des Ets Baudelet Environnement dans les Hauts de France, photo Frédéric Douard

Le Syndicat français des énergies renouvelables vient de publier la photographie 2015 des énergies renouvelables électriques pour chacune des treize nouvelles régions du pays. On y trouve ainsi la puissance installée par filière (Hydraulique, éolien, biomasse et solaire), la production de 2015 et d’autres points de repères et de classement.

On y voit en particulier lez régions montagneuses dont le taux de couverture moyen des besoins électriques par les énergies renouvelables est particulièrement intéressant, du fait de l’hydraulique : 39% pour Rhône-Alpes-Auvergne, 38% pour Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, 29% pour Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et 26 % pour PACA. L’ile de France est lanterne rouge avec 1 % !

Ce recensement a pu être réalisé grâce à différentes publications et études auxquelles le Syndicat participe : le Panorama de l’électricité renouvelable, avec RTE, ENEDIS et l’ADEEF, le Panorama du gaz renouvelable, avec GRDF, GRTgaz, le SPEGNN, et le TIGF, le projet européen BASIS, porté par l’AEBIOM, l’association européenne de la biomasse, dont SER FBE est membre, et qui a recensé toutes les installations de biomasse européennes supérieures à 1 MW.

Ces fiches se veulent un outil d’information rapide et synthétique sur le développement des différentes formes d’énergies renouvelables électriques dans les nouvelles grandes régions françaises. Elles s’efforceront d’intégrer de nouvelles données et seront actualisées chaque année.

Télécharger le document : SER-Régions France ENR électriques 2015


Bioénergies International



2016/06/06

R&D ADEME : Gérer, produire et valoriser les biomasses

Le colloque « Production, transformation et valorisation des biomasses : une bioéconomie au service de la transition écologique et énergétique » a été organisé par l'ADEME le 31 mars 2016 à la maison de la Chimie de Paris.

Mieux gérer les ressources biologiques renouvelables, la collecte des flux de déchets organiques puis leur transformation en produits à valeur ajoutée dans une logique de croissance verte : tels sont les principaux enjeux de la bioéconomie. Les défis sont multiples : assurer la sécurité alimentaire, limiter la consommation de ressources fossiles, valoriser et utiliser durablement les ressources renouvelables, réduire l'impact environnemental des activités humaines...

Devant les communautés de recherche réunies pour la 1re fois, la journée a permis de faire en quatre tables rondes le bilan de quatre programmes de recherche BIP, DOSTE, GESIPOL et REACCTIF et de lancer le nouvel appel à projets de recherche GRAINE qui leur fait suite.

L'intervention lors du séminaire R&D organisé par l'ADEME le 31 mars 2016 :

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/06/02

Tableau de bord du biogaz pour la production électrique

Le tableau de bord porte :

  • D’une part sur le suivi trimestriel du parc biogaz raccordé au réseau électrique
  • D’autre part sur les projets en cours d’instruction pour lesquels une demande de raccordement a été déposée auprès d’un opérateur

La production d’électricité est également estimée chaque trimestre sur la base des obligations d’achat facturées.


Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie



2016/06/01

Le biométhane pour les nuls, par Engie

Biométhane Engie

Le biométhane est une énergie 100% renouvelable produite à partir de la dégradation de déchets organiques : déchets verts, ordures ménagères, déchets agricoles, déchets agroalimentaires ou encore déchets industriels. La décomposition de ces déchets dans une enceinte privée d’oxygène produit du biogaz qui, une fois épuré, devient du biométhane. Celui-ci peut être utilisé comme carburant, mais aussi comme gaz de ville ou comme source d’électricité verte.


Bioénergies International



2016/05/30

Biogaz : le développement de la filière passera par les stations d'épuration

La filière biogaz a un bon potentiel en France. La digestion anaérobie dans les stations d'épuration est très prometteuse. Emmanuel Adler, président du Réseau interprofessionnel des sous-produits organiques (Rispo) détaille pour Actu-environnement, les moyens de conforter cette filière.

Emmanuel Adler

Président du Réseau interprofessionnel des sous-produits organiques, responsable du pôle “eaux & déchets”, Ecole des ingénieurs de la Ville de Paris et expert judiciaire.

Si, à l'issue du dernier salon Biogaz Europe, organisé fin janvier 2016 à Nantes, les professionnels du secteur agricole ont manifesté leur déception face aux difficultés de développement de la filière, comme l'a illustré la position commune arrêtée par la Fnsea, l'APCA, Coop de France, l'Association des Agriculteurs Méthaniseurs et le Club Biogaz, certains créneaux apparaissent très porteurs. C'est tout particulièrement le cas de la digestion anaérobie en station d'épuration, qui supprime tout risque d'opposition des riverains, car l'usine existe en général de longue date !

L'objet de la présente analyse vise précisément à souligner le grand intérêt de la digestion anaérobie des boues, dont le potentiel méthanogène théorique maximal a été estimé à 2,13 TWh/an, alors que seule la moitié est actuellement valorisée. Pourtant, si avec la station d'épuration de Lille Marquette en 1994, la France était précurseur pour la production de biogaz carburant valorisé dans des bus, il a fallu attendre 2015 pour que Strasbourg, dans le cadre du projet Biosalvan grâce à des financements LIFE+, devienne la première station en France à injecter du biométhane produit à partir de boues d'épuration. Depuis, d'autres trop rares projets sont en cours, à l'instar de Grenoble (38), Angers (49), Elancourt (78), La Roche sur Foron (74) ou Valenton (94), unité qui pour sa part dispose d'un démonstrateur nommé Biognval appuyé financièrement par l'Ademe pour la production de biométhane liquide (BioGNL) et de BioCO2 par cryogénie. Avec un parc d'une centaine de stations d'épuration équipées de digesteurs en 2015, la France a de la marge au regard de la situation observée dans d'autres pays développés.

La France, en hutième position au niveau mondial

Ainsi, une récente publication de l'Agence Internationale de l'Energie sur la méthanisation place l'Hexagone en 8ème position pour la production de biogaz en station d'épuration rapportée au total de la production totale nationale de biogaz. Si la Suisse se place sur la première marche de ce podium, la toute puissante Allemagne, dans cet échantillon de 10 pays et en dépit de la plus forte production en biogaz obtenu en station d'épuration (41,6 TWh par an), se place pourtant en dernière position. Car Outre-Rhin, c'est l'activité agricole, avec des cultures dédiées, qui constitue la part prépondérante de cette activité biogaz. Pour la Grande-Bretagne, seconde derrière l'Allemagne en termes de production de biogaz sur station d'épuration, ce sont en revanche les fermentations d'ordures en décharges qui influencent le bilan.

Quant à la France, son mauvais classement est la conséquence des obstacles administratifs et financiers qui nuisent au développement de la filière, en particulier sur les stations d'épuration, qui ne rencontrent en général pas d'opposition de riverains ou de zadistes, comme c'est très souvent le cas pour les projets territoriaux, agricoles ou à base de déchets ménagers. Au niveau d'un benchmark international, avec un peu plus de 1,2 TWh par an produit sur ses stations d'épuration, la France produit trois fois moins que la Grande Bretagne, qui dispose pourtant d'une population équivalente.

Faible part de biogaz dans les Step

En complément à ce décevant constat, la réalité du marché hexagonal confirme la faiblesse de la digestion anaérobie sur les stations d'épuration, et souligne le besoin de former les professionnels, et en particulier les élus en charge de l'assainissement. C'est précisément dans ce contexte que le Réseau Interprofessionnel des Sous-Produits Organiques (Rispo), nouvelle dénomination du Réseau Qualité Compost, a organisé une journée technique le 31 mars 2016 sur la codigestion sur l'exceptionnelle station d'épuration du SIVOM de Morillon (Haute Savoie). Cette unité se distingue en effet par une unité de cogénération alimentée par les boues de la station, complétées par des biodéchets issus de la restauration et du lisier bovin. Alors, au-delà d'une sensibilisation des collectivités en charge de l'assainissement et de la gestion des boues d'épuration, quelles solutions envisager pour développer cette activité ?

Plusieurs idées sont ainsi à considérer et tout particulièrement celles qui facilitent l'admission de déchets exogènes sur les stations d'épuration. L'inspiration peut en particulier venir d'expériences originales à l'étranger, à l'instar de villes aussi variées que Pékin et Shanghai en Chine, Boston, Milwaukee, Philadelphie ou Tacoma aux Etats Unis, ou encore Göteborg et Stockholm en Suède, qui ont mis en place des broyeurs sous éviers pour envoyer par les égouts les restes alimentaires des foyers pour produire du biogaz !

Mais en France, de fortes réticences, souvent de nature dogmatique, font obstacle à l'expérimentation de ce type de solution, qui simplifie pourtant la délicate question de la collecte des biodéchets des particuliers en porte à porte. Signe positif, l'article L541-1 du Code de l'environnement, modifié par la Loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, stipule que "le développement d'installations de broyeurs d'évier de déchets ménagers organiques peut faire partie de ces expérimentations. A ce titre, au plus tard au 1er janvier 2017, le Gouvernement remet au Parlement un rapport étudiant ses avantages et ses inconvénients sur la base, notamment, d'une comparaison avec les systèmes existant à l'étranger".

Une autre solution consiste à développer le biodéconditionnement des invendus de supermarchés et autres grandes surfaces, comme le réalise par exemple l'unité territoriale Agrivalor en Alsace, qui produit de l'électricité et fournit de l'énergie pour chauffer les activités thermales d'un casino voisin. Equipement sensible, le désemballeur permet ainsi de produire une soupe organique à partir des aliments empaquetés qui ne peuvent plus être consommés. Une journée technique du Rispo, en partenariat avec Biogaz Vallée a d'ailleurs été organisée à Troyes le 10 mai dernier sur ce dernier sujet.

En guise de conclusion, il apparait que la France dispose d'un fort potentiel qui reste très sous-exploité, à charge des maîtres d'ouvrage publics, mais également des industriels de développer cette activité. Signe positif, la Loi Notre, qui réorganise les collectivités territoriales dans le sens d'une mutualisation, devrait favoriser l'émergence de projets associant les services de l'assainissement avec ceux en charge de la gestion des déchets ménagers.

Avis d'expert proposé par Emmanuel Adler, président du Réseau interprofessionnel des sous-produits organiques.


Actu-Environnement



2016/05/30

Fin des subventions aux énergies fossiles à l'horizon 2025, annonce le G7

Au sommet du G7, qui s'est tenu à Ise-Shima (Japon) les 26 et 27 mai, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et Union européenne se sont engagés à éliminer les subventions aux énergies fossiles d'ici une décennie et ont encouragé le reste du monde à faire de même.

"Etant donné le fait que la production et l'utilisation d'énergies fossiles représentent les deux tiers des émissions globales de gaz à effet de serre, nous reconnaissons le rôle crucial que le secteur de l'énergie doit jouer pour combattre le changement climatique. Nous restons engagés dans l'élimination de subventions inefficaces aux énergies fossiles et encourageons l'ensemble des pays à faire de même d'ici à 2025", affirme la déclaration des chefs d'Etat.

Cet engagement remonte au G7 (connu à l'époque sous le nom de G8) de 2009, mais ne comportait pas d'échéance datée à l'époque. Aujourd'hui, les soutiens aux énergies fossiles sont en diminution dans les pays du G7 en raison de la baisse conjoncturelle du prix du baril.

Exception notable, le Royaume-Uni a augmenté ses subventions en consentant des exonérations de taxes aux producteurs de pétrole de la Mer du Nord. Quant au Japon, il a été critiqué pour son soutien à des projets de centrales à charbon, tant domestiques qu'à l'international.

Cette déclaration du G7 rejoint les orientations de l'Organisation de coopération et de développement économique et de la Banque mondiale préconisées en 2015 dans le contexte de la COP 21.


Actu-Environnement



2016/05/30

Le bois énergie entre en licence professionnelle

L'IUT Hubert Curien d'Epinal et l'EPLEFPA (Etablissement public local d'enseignements et de formation professionnelle agricole) de Mirecourt viennent de signer une convention de partenariat autour d'une nouvelle licence professionnelle, unique dans l'hexagone, "Management de la production industrielle et gestion des flux - Parcours gestion des flux du bois énergie".


InfoEcoLorraine



2016/05/27

Les réseaux de chaleur en France en 2014

Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) vient de sortir une fiche Chiffres et statistiques intitulé  « Les réseaux de chaleur en France en 2014 » (lien cliquable vers la fiche à partir de l’image).

Cette fiche explique les caractéristiques, le bouquet énergétique des réseaux de chaleur, leur répartition en France (cartes à l’appui) et la méthodologie.

Les réseaux de chaleur en France en 2014

Source : MEEM/CGDD

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Réseaux de chaleur



2016/05/23

Déchets : le cadre règlementaire des combustibles solides de récupération est fixé

Un décret définit les CSR et crée la rubrique ICPE dédiée aux chaudières qui les emploieront. Les CSR sont des déchets solides non dangereux qui seront brûlés dans des unités de production d'énergie, et non d'élimination de déchets.


Actu-Environnement



2016/05/16

Collectivités territoriales : une méthode pour élaborer le rapport développement durable

Le Commissariat général au développement durable a publié un outil de 96 pages pour réaliser le rapport sur la situation en matière de développement durable, obligatoire pour les collectivités territoriales et établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, de plus de 50.000 habitants. Cette obligation s'inscrit dans le cadre de l'article 255 de la loi portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle 2 de 2010.

Le document s'appuie sur des études menées par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) et des réflexions issues de groupes de travail pilotés par des associations d'élus, des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), des collectivités territoriales et des agences régionales de l'environnement.

Il rappelle notamment le but du rapport, qui est de "mettre au centre des débats les choix politiques et leur cohérence sur le territoire au regard des enjeux locaux et des finalités du développement durable". Celui-ci s'appuie sur cinq fondements qui sont : la lutte contre le changement climatique et laprotection de l'atmosphère, la préservation de la biodiversité, la protection des milieux et des ressources, l'épanouissement de tous les êtres humaines, la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et entre générations, et enfin des dynamiques de développement suivant des modes de production et de consommation responsables. La démarche se traduit par une logique d'amélioration continue, de transversalité, de participation locale et d'évaluation partagée.

Une méthode est ainsi proposée aux acteurs publics locaux avec des outils pour analyser les politiques publiques et utiliser le rapport développement durable. Des extraits de rapports développement durable de collectivités territoriales viennent illustrer les propos.


Actu-Environnement



2016/05/12

Elaboration d'un modèle économique global de production et valorisation de CSR

Les combustibles solides de récupération (CSR) sont en plein développement en France, pulsion donnée par la loi de transition énergétique pour une croissance verte (réduction de la mise en décharge de déchets non dangereux non inertes et augmentation des flux de déchets triés, valorisation énergétique des déchets qui ne peuvent être recyclés en l'état des techniques disponibles et qui résultent d'une collecte séparée ou d'une opération de tri).

L'étude s'est attachée à élaborer un modèle économique global de production et de valorisation des CSR, en tenant compte de leur origine. En effet le développement de la filière CRS dépend de la capacité à produire une énergie à un prix compétitif notamment face à des énergies fossiles actuellement bon marché et à préparer les CSR a un coût proche des traitements actuels des déchets.

L'étude a démontré que la production de CSR pouvait atteindre un équilibre économique notamment lorsque le gisement est constitué des refus de tri de DAE (Déchets d'Activités Economiques) ou de tri méthanisation ou tri compostage d'ordures ménagères résiduelles en comparant ce coût au stockage de ces même déchets sans préparation.

Le CSR est alors fourni à l'unité de valorisation à un coût nul s'il s'agit d'un CSR cimentier (haute qualité) et supporte un coût d'évacuation de 30 € / t s'il s'agit d'un CSR qualité chaufferie. Il faut ajouter un coût de 10¤/t de transport, le CSR devant rester une énergie locale.

Par contre une unité de production de chaleur à partir de CSR n'atteint pas l'équilibre économique.

Elle aurait besoin d'une subvention entre 35 et 45 % du montant d'investissement pour une unité valorisant de la chaleur avec les coûts de l'énergie à la date de l'étude soit 30 € / MWh. Une unité valorisant de l'électricité a besoin d'un tarif d'achat pour atteindre l'équilibre économique.


ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/05/10

Filière forêt-bois : trois priorités identifiées dans le plan recherche et innovation 2025

Proposer les bases pour le plan d'actions "Forêts-bois : recherche et innovation 2025" : tel était l'objectif de la mission confiée en décembre dernier par les ministères de la Recherche, de l'Economie, de l'Environnement et du Logement au président de l'Institut pour le développement forestier (Antoine d'Amécourt), au directeur général de la Caisse des Dépôts (Pierre-René Lemas), au président de l'Alliance nationale de recherche pour l'environnement (François Houllier) et au président de l'Institut technologique Forêt, Cellulose, Bois-construction (Jean-Claude Sève).

Ces orientations devraient venir en appui des arbitrages réalisés dans le cadre du troisième programme d'investissement d'avenir. Les membres de la mission ont présenté leurs conclusions, lundi 9 mai, à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et à Thierry Mandon, secrétaire d'Etat en charge de la recherche ainsi qu'aux représentants de la filière forêt-bois. Ce plan recherche et innovation 2025 pour la filière forêt-bois fera également l'objet d'une restitution au comité stratégique de la filière bois (CSF Bois).

Trois priorités, 13 projets et 29 actions

La mission a identifié trois grandes priorités, déclinées en 13 projets et 29 actions. Tout d'abord, elle vise l'accroissement des performances du secteur par des approches systèmes. Pour cela, elle préconise par exemple de caractériser et d'améliorer les performances notamment environnementales du secteur forêt-bois. Ce qui passe par le développement de méthodes et indicateurs permettant d'intégrer les contributions environnementales des produits forestiers.

Seconde priorité : développer les usages du bois dans une perspective bio-économique. Cela comprend notamment le développement de la construction bois. Pour cela, la mission conseille de "rendre le matériau bois et ses multiples produits dérivés, efficients et robustes du point de vue technique, environnemental et socio-économique pour leur permettre de se positionner sur les marchés d'avenir et en particulier sur les ouvrages et infrastructures d'envergure présents dans les différentes représentations d'une ville durable habitée".

Enfin, la mission a mis l'accent sur la nécessité d'adapter la forêt et de préparer les ressources forestières du futur. Parmi les projets à conduire, elle a identifié le renforcement de la résilience aux changements climatiques, le renouvellement des forêts françaises, la stimulation de la foresterie de précision, mais également le suivi de la biodiversité forestière (ainsi qu'une évaluation des liens entre la biodiversité et les services écosystémiques).


Actu-Environnement



2016/05/04

Recyclage des déchets organiques: comment limiter les risques d’écotoxicité pour les sols

Des chercheurs du Cirad et leurs partenaires ont testé la toxicité de certains déchets organiques sur les sols de la région de Dakar, où le maraîchage est particulièrement développé. Leurs résultats montrent que l’application de ces déchets organiques augmente la disponibilité de certains éléments traces métalliques - zinc, cuivre, plomb… - dans les sols concernés. Afin de minimiser les risques d’écotoxicité, les chercheurs recommandent de diversifier les types de déchets appliqués aux sols et d’en modérer la quantité.


CIRAD



2016/05/01

Les vertus de la biomasse : agroforesterie et couverts végétaux

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Editorial de la Lettre de l’Agroforesterie du 30 avril 2016

Maximiser la couverture des sols tout au long de l’année avec une grande diversité de plantes, annuelles et pérennes, apparaît comme le meilleur moyen de suivre la nature, produire bien, beaucoup et longtemps, tout en assurant le renouvellement des ressources et le bon fonctionnement des écosystèmes. La lumière est l’intrant premier de l’agriculture.

De la prairie à la forêt, en passant par les constructions bocagères, l’appel du sol pour un maximum de plantes et d’usages remonte à la nuit des temps… Et il recommence aujourd’hui à être entendu, dans un monde agricole fragilisé par les effets de l’hyper-spécialisation, qui délaisse tant de richesses et de potentialités du monde vivant. Plus de photosynthèse et de bon sens partagé pour enrayer la spirale de dégradation des sols et des revenus : les mesures “couverts végétaux” qui s’annoncent et le Plan national agroforesterie constitueront, à condition que des moyens suffisants y soient affectés, une avancée majeure pour l’agriculture.

Pour en savoir plus : Association Française d’Agroforesterie


Bioénergies International



2016/04/29

La filière bois, réelle opportunité de marché pour les agriculteurs

Mehdi Bounab, conseiller Forêt, Arbres et Bois à la CA 09

Mehdi Bounab, conseiller Forêt et Bois à la CA 09

La demande en bois (toutes catégories confondues) des particuliers, des collectivités, des entreprises et des industries est importante et croissante en Ariège. Elle concerne le bois-énergie (bûches et plaquettes), les copeaux bois pour le paillage en espaces verts, la litière animale ou l’amendement organique des sols (BRF ou Bois Raméal Fragmenté), le bois d’œuvre (sciage, charpente, bardage extérieur) et le bois de service (piquets de clôture).

Cette demande est partiellement satisfaite grâce aux efforts des pouvoirs publics mettant en place des programmes d’actions en faveur d’une mobilisation accrue de bois. Elle s’accompagne d’une exigence grandissante des consommateurs et de la société, sur la transparence vis-à-vis des modalités de production des matières premières agricoles et forestières et de leurs impacts sur l’environnement et la santé humaine.

Agroforesterie, photo Agroof

Agroforesterie, photo Agroof

Le taux de boisement représente 50 % du territoire ariégeois avec plus de 15 000 ha détenus par des agriculteurs. Les exploitations agricoles ariégeoises contribuent ainsi à ces enjeux. Sur la forêt, l’accompagnement de la chambre d’agriculture est proposé depuis plusieurs années et a incité les agriculteurs à aller vers de la vente directe pour augmenter la valeur ajoutée de cette ressource.

Et face à la demande croissante des agriculteurs pour développer des projets en agroforesterie, avec l’objectif de toujours travailler sur l’augmentation du revenu des exploitants et en saisissant les opportunités de marché, la chambre d’agriculture d’Ariège propose de nouvelles prestations dans le cadre du Contrat de Suivi Annuel. Celles-ci sont basées sur la création de nouvelles filières destinées à augmenter les marges. Avec le même volume de bois, les marges peuvent être multipliées par dix par rapport à de la vente de bois sur pied. Il est important de rappeler que le développement d’un atelier bois peut rentrer dans le cadre juridique de l’exploitation agricole.apca

En savoir plus  :


Bioénergies International



2016/04/29

17-18 mai 2016, objectifs biodéchets, quels outils pour les collectivités ?

Objectif biodéchets

Avec ce colloque qui se tiendra à Paris, AMORCE souhaite montrer comment des acteurs locaux peuvent utiliser différents outils pour prévenir la production de biodéchets et lutter contre le gaspillage alimentaire, généraliser le tri à la source des biodéchets et les valoriser. Les dispositions réglementaires issues de la loi sur la transition énergétique pour la croissante verte posent de nouveaux objectifs et un nouveau cadre permettant aux collectivités territoriales urbaines ou rurales de conforter ou d’aller plus loin dans leurs actions.

PROGRAMME (3,1 Mo)

BULLETIN D’INSCRIPTION (361,2 Ko)

amorce

Contact : Audrey PENELLE, colloque@amorce.asso.fr


Bioénergies International



2016/04/29

10 mai 2016, journée technique biodéchets et déconditionnement

Déconditionnement 10 mai 2016

En France, à l’heure de l’entrée en vigueur du tri à la source pour les producteurs de 10 tonnes de biodéchets par an, Biogaz Vallée® et le Réseau Interprofessionnel des Sous-Produits Organiques (RISPO) s’associent pour mettre en lumière le déconditionnement des biodéchets et les challenges posés pour leur valorisation dans les filières méthanisation et compostage.

Cette journée technique aura lieu le 10 mai de 9h15 à 17h à Troyes dans l’Aube.

Alliant conférences le matin et visite de site l’après-midi, cet événement s’adresse tout particulièrement aux :

  • producteurs de biodéchets : agro-alimentaire, distribution, restauration, collectivités, etc.
  • porteurs de projets et exploitants d’installations de méthanisation et de compostage
  • acteurs du développement de la filière : institutionnels, sociétés d’ingénierie et de conseil, fournisseurs d’équipements et de services, développeurs, investisseurs, financeurs, etc.

Le programme est disponible sur www.biogazvallee.eu

L’inscription se fait en ligne ici.

Biogaz_Vallee

Conditions :

  • 50 € HT pour les adhérents de Biogaz Vallée® et du RISPO
  • 130 € HT pour les non adhérents
  • Gratuit pour les agriculteurs porteurs de projet

Bioénergies International



2016/04/13

EnR : un décret crée une procédure d'adaptation des schémas régionaux de raccordement

Un décret, publié mercredi 13 avril, vient modifier la partie réglementaire du code de l'énergie relative aux schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR).

"Le décret crée une procédure d'adaptation des schémas (…) qui peut être mise en œuvre pour effectuer des modifications de portée limitée sur les ouvrages des réseaux publics", indique le ministère de l'Environnement.

Il prévoit que le schéma doit en revanche être révisé dans trois cas : lorsqu'une difficulté de mise en œuvre importante a été identifiée dans le cadre de l'état technique et financier annuel établi par RTE, lorsque des transferts de capacités entre postes ou la procédure d'adaptation ne permettent pas de satisfaire les demandes de raccordement, et enfin lorsque plus des deux tiers de la capacité d'accueil globale du schéma ont été alloués.

Prévus par la loi Grenelle 2, les S3REnR avaient vu leurs modalités d'application précisées par un décret du 20 avril 2012, dont les dispositions avaient été modifiées une première fois en juillet 2014 suite à denombreuses critiques.

"Réalisés par RTE en lien avec ERDF, l'ensemble des gestionnaires de réseaux de distribution et en concertation avec les acteurs concernés, ces schémas permettent d'optimiser le développement des réseaux et de mutualiser les coûts de raccordement", rappelle le gestionnaire du réseau de transport. Toutes les régions métropolitaines sont désormais dotées d'un tel schéma, ajoute RTE, précisant que celui de Champagne-Ardenne a déjà été révisé et que d'autres étaient en passe de l'être.


Actu-Environnement



2016/04/12

Etude des coûts d'investissement et d'exploitation associés aux installations biomasse énergie des secteurs collectifs et industriels

Le Fond Chaleur Renouvelable a permis depuis 2009 un fort développement de chaufferies bois, implantées au sein de bâtiments collectifs / tertiaires, d'industries et sur réseaux de chaleur.
De façon à nourrir le retour d'expérience et ainsi participer à l'optimisation des projets à venir et existants, l'ADEME a souhaité actualiser et affiner les données relatives aux coûts d'investissement et d'exploitation des installations en fonctionnement depuis plus d'un an, en établissant des ratios significatifs par poste (production, distribution) et taille / type de projets. 

couts-investissement-exploitation-installations-biomasse-energie-2015.PNG


ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/04/12

Etude : dynamiser les filières biomasse pour l’énergie en France

La cogénération à partir de biomasse, une solution concrête encore trop confidentielle, photo Frédéric Douard

La cogénération à partir de biomasse, une solution concrète encore confidentielle, photo F. Douard

Dans le cadre du Consortium de valorisation thématique (CVT) de l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (ANCRE), Irstea a coordonné en partenariat avec le CEA, l’IFPEN et l’INRA, une étude stratégique sur le potentiel de développement en France des filières de production d’énergie à partir de biomasse.

Cette étude fait le point sur les connaissances relatives à la ressource mobilisable, au potentiel de production d’énergie et aux freins et leviers perçus par les professionnels du secteur, en particulier en ce qui concerne les aspects organisationnels de l’approvisionnement. Elle couvre plus précisément les domaines :

  • du bois-énergie : chaudières (hors chauffage individuel) et cogénération
  • des biocarburants de 2e génération (voies thermochimique et biochimique)
  • de la méthanisation agri-sourcée

Cette étude montre que les modèles de développement les plus pertinents dépendent fortement des caractéristiques de chaque territoire (nature et répartition spatiale des biomasses mobilisables), d’où un rôle important à jouer de l’échelon régional. Elle insiste sur l’importance de la stabilisation de l’environnement économique des entreprises (systèmes incitatifs, garantie des contrats…). Par ailleurs, une structuration progressive de l’approvisionnement s’observe dans certains territoires, qu’il convient de continuer à encourager.

L’étude souligne également la nécessité de mieux comprendre comment gérer l’hétérogénéité et la variabilité temporelle de la ressource, ou encore l’enjeu fort à raisonner de manière « économie circulaire » (devenir des coproduits…).

Pour une étude complète des impacts de ces filières, il sera nécessaire d’appréhender l’impact sur les sols, la biodiversité et les risques (incendies, glissement de terrain…), dans une démarche de type Analyse du cycle de vie (ACV) ou écologie territoriale.

Les résultats de cette étude ont été présentés le 17 mars à Lyon, lors d’une journée d’échanges organisée par l’ANCRE, l’IFPEN, Irstea et les pôles de compétitivité Tenerrdis et Axelera, réunissant l’ensemble des acteurs de la filière bois-énergie : plus de 150 participants. L’occasion d’explorer les réponses aux différents freins au développement de la valorisation de la biomasse forestière.

IRSTEA

Télécharger la synthèse de l’étude ANCRE

Pour en savoir plus : www.irstea.fr


Bioénergies International



2016/04/06

Biogaz Hochreiter, fournisseur d’unité de méthanisations agricoles

BIOGAZ HOCHREITER France est la filiale française de l’entreprise allemande BIOGAS HOCHREITER, pionnière dans la filière de méthanisation à la ferme depuis plus de 30 ans. BIOGAZ HOCHREITER France est implantée en France depuis 2011, à Saulxures-Lès-Nancy (54) et à Chantepie près de Rennes (35). L’équipe est à votre disposition pour accompagner votre projet de méthanisation, depuis la phase d’étude jusqu’à la réalisation et le suivi de fonctionnement nominal.

schema_unite-methanisation-Biogaz-Hochreiter

Des systèmes d’incorporation des substrats solides adaptés à votre unité de méthanisation.

rondomat

Afin de répondre aux exigences de chaque projet, nous disposons d’une large gamme d’incorporateur. La technique d’incorporation des substrats solides est fondamentale pour garantir un bon fonctionnement de l’unité de méthanisation.

Ainsi nos incorporateurs sont automatisés pour assurer une alimentation continue du digesteur et ainsi optimiser la biologie. La conception et la commande des incorporateur sont réalisées de manière à limiter les consommations d’énergie.

Trémie à fond poussant Fliegl

Incorporateur Rondomat, à fond poussant, avec vis de convoyage en fond de bac, bac avec vis mélangeuse, vis d’incorporation dans le voile ou dans la dalle supérieure du digesteur, nous avons le système d’incorporation qui répond à votre demande !

Un système de pompage central

Vannes pneumatiques

Nous avons développé un système central de pompage sur les unités de méthanisation afin d’optimiser le fonctionnement de votre station. Une unique pompe centrale pour centraliser les flux et mettre en relation toutes les fosses (transfert de n’importe quelle fosse vers n’importe quelle fosse de la station). Tous les flux sont centralisés vers un collecteur (puisard ou caisson inox) et la pompe refoule vers un répartiteur qui relie chaque fosses. Collecteur et répartiteur peuvent être équipé selon les besoins du porteur de projet de vannes manuelles ou de vannes pneumatiques .

L’agitation adaptée pour chaque fosse

Agitation lente dans le digesteur pour optimiser la biologie et brassage dans le post-digesteur pour homogénéiser le contenu et éviter la sédimentation. Nous avons le système d’agitation adapté à votre projet de méthanisation :

agitateur-steinauer

  • Agitateur Steinauer : Agitateur à pâles sur arbre vertical breveté à 4 ou 5 pales
  • Agitateur Mississippi : Agitateur à 4 pâles sur arbre horizontal
  • Agitateur TSUNAMI : Agitateur à 4 pâles oblique
  • Agitateur oblique Rührmaster : Installé sur la paroi de la fosse, longueur d’arbre adapté à la taille de la fosse
  • Brasseurs immergés Tauchmotor : Agitateur immergé installé sur une potence

La cogénération au biogaz à partir de 30 kW

La cogénération est l’activité première de BIOGAZ HOCHREITER. En 1984, Johann HOCHREITER installe sur sa ferme un cogénérateur biogaz de 7 kW afin de produire de la chaleur pour chauffer sa maison. Il a développé son unité de méthanisation en parallèle du développement de la société. Johann HOCHREITER exploite aujourd’hui 1,2 MW et son unité de méthanisation continu d’être notre principal site d’expérimentation et d’innovation.

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Nos moteurs de cogénération sont assemblés dans nos ateliers à Schnaitsee en Bavière. Le bloc moteur est accouplé à une génératrice électrique pour produire l’électricité et la chaleur est récupérée sur le circuit de refroidissement et sur les gaz d’échappement. Notre expérience nous permet d’atteindre de très bons rendements électrique et thermique.

Pour l’entretien et le dépannage du cogénérateur, nous travaillons avec la société CHAPLAIN qui dispose d’un stock important de pièces de rechange.

Chiffres clés

Plus de 1 650 unités de méthanisation réalisées de 17 kW à plusieurs MW. Près de 250 MW électriques installés, soit 1,5 x la consommation électrique spécifique annuelle des villes de Marseille et de Nantes réunies.


Bioénergies International



2016/04/01

Les cultures biomasse, un atout pour lutter contre l'érosion des sols ?

La journée d'échanges "Les cultures biomasse, un atout pour lutter contre l'érosion des sols ?" s’est tenue le mardi 8 mars 2016 à Belleville en Caux (27). Cette journée a réuni 28 personnes, spécialistes des cultures biomasse et/ou de l’érosion des sols, originaires de la moitié nord de la France et de Belgique, avec des problématiques et expériences locales. Les échanges ont donc été riches. La matinée en salle a permis de rappeler quels sont les processus érosifs et les solutions hydrauliques et agronomiques possibles. Les bases de la production de cultures pérennes tels le miscanthus et le taillis à (très) courte rotation ont été abordées. Les expériences locales en Normandie (Pays de Caux), Alsace et Nord-Pas de Calais ont été ensuite été partagées. L’après-midi sur le terrain a permis de comprendre les problématiques et résultats d’une exploitation agricole ayant implanté des bandes ligneuses de différentes espèces. Les principes et matériel de mesure du ruissellement ont été présentés, ainsi que différents posters techniques et présentant des projets (RMT Biomasse & Territoires, projet SRC+). Le RMT Biomasse & Territoires a organisé cette journée, dans le cadre de l’action 2.2 « Optimiser les retombées indirectes de la production de biomasse agricole sur le territoire ».

Retrouvez les présentations des intervenants

Contacts: 

  • Marie Laure Savouré - Agro-Transfert Ressources et Territoires – animatrice de l’axe évaluation des filières biomasse du RMT biomasse
  • Elodie Nguyen – Chambre régionale d'agriculture Nord Pas de Calais Picardie – chef de file du RMT Biomasse

 

 

Biomasse-territoire.info



2016/04/01

Explorons la biomasse lignocellulosique ! le 23 et 24 juin à Reims

L’UMR FARE est un laboratoire de recherche de l’Institut National de la Recherche Agronomique et de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. En 2016, notre laboratoire situé à Reims va fêter ses 15 ans.

A cette occasion, nous organisons les 23 et 24 juin 2016 un séminaire scientifique présentant l’état de l’art sur la transformation de la biomasse lignocellulosique, à différentes échelles.

En savoir plus...

 

 

Biomasse-territoire.info



2016/03/29

La Poste approvisionne en renouvelable la totalité de son parc immobilier

La Poste approvisionne en renouvelable la totalité de son parc immobilier

Misant sur l’efficacité énergétique, Le Groupe La Poste réduit, dès le mois de mai prochain, son empreinte carbone en approvisionnant l’ensemble de ses sites [1] en électricité 100% d’origine renouvelable.

Après une consultation menée en octobre 2015 concernant une partie de ses sites, le Groupe a décidé en février dernier de renouveler le contrat de fourniture du reste de son parc immobilier lui permettant ainsi de réaliser une économie globale de sa facture d’électricité de 10%.

Dans le cadre de la loi NOME [2], La Poste avait organisé une première consultation en octobre 2015, sur ses anciens sites bénéficiant des anciens tarifs jaune et vert. Cette consultation concernait 1.300 sites, majoritairement des sites industriels courrier, des agences colis et des importants sites tertiaires, dont la consommation énergétique représente 66% de la consommation globale des bâtiments postaux. La nouvelle consultation, lancée en février 2016 et pilotée par Poste Immo, foncière du Groupe La Poste [3], a quant à elle concerné la mise en concurrence pour la fourniture d’électricité des sites qui bénéficient du tarif bleu (majoritairement des bureaux de poste sur tout le territoire).

Avec cette seconde consultation, le Groupe atteint un approvisionnement de 100% de ses sites en électricité d’origine renouvelable, à travers le système des garanties d’origine [4] pour les bâtiments gérés par sa foncière. La mise en concurrence a attribué ce marché à un prestataire : EDF. Le marché de fourniture d’électricité a été négocié pour la période allant du 1er mai 2016 au 31 décembre 2019.

Ce dispositif de renouvellement des contrats de fourniture d’énergie sur les sites aux anciens tarifs jaunes, verts et bleus, permet à La Poste de réaliser jusqu’à 7 millions d’euros d’économie globale par an, soit un gain de 10% sur sa facture d’électricité sur la totalité de la période couverte par les nouveaux marchés. Il permet également d’alimenter l’ensemble de sa flotte de véhicules électriques en électricité d’origine renouvelable.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans le cadre du plan stratégique du Groupe La Poste « La Poste 2020 : Conquérir l’avenir », avec notamment l’ambition de s’approvisionner en électricité 100% d’origine renouvelable sur l’intégralité de son parc géré par sa foncière Poste Immo.

[1] Hors certaines filiales françaises et étrangères

[2] Loi NOME : Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité

[3] Poste Immo assure la gestion immobilière des 12 000 bâtiments postaux et coordonne les groupements de commandes afférents à la gestion de l’énergie

[4] Contracter ce type d’offre « verte » signifie que le fournisseur devra acheter suffisamment de garanties d’origine (qui désignent les unités de Mégawatt heures d’électricité d’origine renouvelable produites et injectées dans le réseau) pour couvrir la consommation du client

( src - CP - Groupe La Poste )


Enerzine.com



2016/03/25

Les énergies renouvelables attirent des investissements record au niveau mondial

L'électricité produite à partir du charbon et du gaz a généré l'année dernière moitié moins d'investissements que ceux, record, générés par le solaire, l'éolien et autres énergies renouvelables, une nouvelle étape significative parmi d'autres franchie par les énergies renouvelables annonce aujourd'hui un rapport des Nations Unies. Les pays en développement dépassent maintenant les payx développés en terme d'investissement, tandis que l'Europe est le seul continent où ils diminuent.


Notre-planete.info



2016/03/20

Comment dynamiser les filières biomasse pour l'énergie ?

Comment dynamiser les filières biomasse pour l’énergie ?

Une valorisation plus efficiente de la biomasse produite par nos forêts est un des leviers essentiels de la transition écologique, une opportunité considérable pour de nombreux territoires de concilier activité économique, réduction de l’impact carbone global et création d’emplois.

Les Pouvoirs publics soutiennent activement le développement des filières de production d’énergie à partir de biomasse. Ainsi la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), le Plan National de la Forêt et du Bois, et la Stratégie Nationale pour la Bioéconomie visent à promouvoir la valorisation de ce potentiel, que ce soit pour les productions d’énergie, la construction ou la chimie verte. Alors que le Plan Energie Méthanisation Azote prévoit de disposer de 1500 méthaniseurs à la ferme d’ici 2020, la loi sur la transition énergétique ambitionne que les énergies renouvelables représentent 32% de la consommation finale d’ici 2030.

Dans le cadre de l’ANCRE (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie), le CEA, IFPEN, l’INRA et Irstea, ont réalisé une étude stratégique sur le potentiel de développement, en France, des filières de production d’énergie à partir de biomasse nationale. Cette étude fait le point sur les connaissances relatives à la ressource mobilisable, au potentiel de production d’énergie et de création d’emplois, et aux freins et leviers perçus par les professionnels du secteur pour la mobilisation de la biomasse forestière, en particulier en ce qui concerne les aspects organisationnels de l’approvisionnement. Elle couvre plus précisément les domaines suivants :

  • Le bois-énergie : chaudières (hors chauffage individuel) et cogénération,
  • Les biocarburants de 2e génération (voies thermochimique et biochimique),
  • La méthanisation agri-sourcée.

Cette étude montre que les modèles de développement les plus pertinent dépendent fortement des caractéristiques de chaque territoire (nature et répartition spatiale des biomasses mobilisables), d’où un rôle important à jouer de l’échelon régional.

Elle insiste sur l’importance de la stabilisation de l’environnement économique et réglementaire des entreprises (systèmes incitatifs, garantie des contrats…). Par ailleurs, une structuration progressive de l’approvisionnement s’observe dans certains territoires, qu’il convient de continuer à encourager.

Les résultats de cette étude sont présentés ce jour ( ... 18 mars ... ) à Lyon lors d’une journée d’échanges organisée par l’ANCRE, IFP Energies nouvelles, Irstea et les pôles de compétitivité Tenerrdis et Axelera et réunissant l’ensemble des acteurs du bois énergie. La journée, ponctuée de l’intervention de nombreux représentants de la filière et des ministères concernés, rassemble différentes catégories d’acteurs (entreprises, collectivités, services de l’Etat, acteurs de la recherche et de l’innovation) pour explorer les réponses aux différents freins à la mobilisation de la biomasse forestière.

Consulter ou télécharger la synthèse de l'étude : ici

(src - Inra - CP)


Enerzine.com



2016/03/18

Les matériaux biosourcés pour façonner un avenir durable

Ni les matières premières vierges, ni le recyclage ne suffiront à répondre à la demande industrielle mondiale, affirme Ramon Arratia, directeur du développement durable d'Interface pour la zone EMEAI. Pour lui, une seule solution: les matériaux biosourcés.

Que ce soit pour fabriquer des bouteilles en plastique, faire fonctionner une machine ou construire une voiture, le secteur industriel consomme chaque jour une quantité incalculable de pétrole, alors même que les réserves en matériaux vierges sont limitées et seront à termes insuffisantes. C’est un fait : même en recyclant 100 % des matériaux utilisés, nous serions dans l'impossibilité de subvenir aux besoins croissants de la population mondiale.  L'exemple du cuivre est probant : même en réunissant tout le cuivre déjà utilisé pour le recycler et en extrayant toutes les ressources du sol disponible actuellement, cela ne serait pas suffisant pour répondre à la demande…

 

L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX MODÈLES ALTERNATIFS

Il est donc essentiel de combattre la dépendance aux produits d'origine pétrolière, non seulement pour éviter une crise énergétique sans précédent (qui demanderait d'injecter près d'un milliard de milliards d'euros dans l'économie de l'UE*), mais aussi pour offrir un avenir plus positif et durable au secteur de l’industrie.

Si le recyclage en circuit fermé est l’une des solutions, la réduction de la consommation et la mise en place de systèmes collaboratifs représentent des axes clés à développer ! Les modèles proposés parAirbnb et autres Blablacar illustrent parfaitement ce nouveau mode de consommation solidaire et participative, favorisant l'emploi et le réemploi de biens existants.

LA RÉVOLUTION DU BIOSOURCÉ

C’est en 1926 que Maurice Lemoigne, un chercheur français, trouve une alternative au pétrole : il découvre le polyhydroxybutyrate (PHB), le premier plastique biosourcé. Depuis, les matériaux biosourcés ont gagné du terrain et sont désormais reconnus.

De nombreux matériaux biosourcés trouvent leur origine dans des produits considérés comme des déchets. Le soja et l'huile de coco peuvent être utilisés pour fabriquer des additifs, la laine est filée pour remplacer le nylon synthétique et certaines fibres et résines végétales sont transformées en verre. La canne à sucre et les résidus de bois coupé peuvent être utilisés pour créer des sources d'énergie de biomasse, tandis que la résine issue des pommes de pins tombées de leur arbre, qui peut servir à fabriquer du caoutchouc, peut être recueillie sans perturber l'environnement.

Pour une production à l’échelle industrielle, il est impératif que les matériaux biosourcés résistent aussi bien que leurs équivalents issus de la pétrochimie et que leur impact environnemental soit étudié sur l’ensemble de leur cycle de vie. En effet, si l'exploitation ne s'avère pas responsable, la situation écologique pourrait empirer en imposant une pression complémentaire sur les terres, l'eau, les cultures alimentaires et le phosphate organique.

INVESTISSEMENT ET INNOVATION : DES PRÉ-REQUIS POUR LES LEADERS DE L'INDUSTRIE

De récents calculs de la Commission Européenne** concluent qu'une transition vers des matières premières biosourcées et des méthodes de transformation biologiques pourraient permettre d'économiser jusqu'à 2,5 milliards de tonnes de CO2 par an et cela dès 2030. Pour autant, la fabrication de matériaux biosourcés n'est pas dénuée de challenges !

La clé est d'aborder les choses de manière globale. Cultiver des terres pour des produits uniquement consacrés aux matériaux biosourcés ne serait pas viable. Cela nécessiterait de grandes quantités d'eau et ferait concurrence aux cultures destinées à l'alimentation. Il suffit de regarder les effets désastreux de l'industrie de l'éthanol pour comprendre l'importance d'une approche systémique pour développer des solutions biosourcées.

Les investissements et ressources indispensables à l'utilisation de produits biosourcés ne sont pas négligeables : entre 2014 et 2024, la Commission européenne et le Bio-based Industries Consortium (BIC) injecteront 3,7 milliards d'euros dans l'économie européenne afin de développer le secteur émergent et prospère de la bioéconomie.

DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX QUI DOIVENT ÊTRE AU CŒUR DU BUSINESS MODEL DE L’ENTREPRISE

Il existe de nombreux territoires inexploités en matière de produits biosourcés, ce qui donne lieu à de nouveaux challenges pour la recherche et le développement. Les entreprises pétrochimiques telles que DSM et Graphene Nanochem se sont converties à la bioéconomie, en plaçant la durabilité au cœur de leur modèle d'entreprise. De nombreuses bio-entreprises telles que DSM sont cotées en bourse, ce qui constitue un indice clair de la confiance qu'accordent les investisseurs aux matériaux biosourcés.

L'investissement ne doit pas se cantonner à la recherche. Il doit également soutenir les infrastructures et les outils de production. Assurer la viabilité de matériaux biosourcés peut requérir le développement de nouveaux process industriels. Recycler ou réutiliser des matériaux adaptés aux produits biosourcés peut s'avérer très compliqué : de nombreux déchets sont difficiles à transformer. Les organisations doivent prendre part à l'ensemble du système pour faire du produit biosourcé une réalité.

UNE PENSÉE RADICALE POUR RELEVER TOUS LES CHALLENGES

Biome Bioplastics vient d'annoncer qu'elle investirait 3 millions de livres dans son programme de développement biosourcé pour produire des biocarburants à base de lignine. La lignine est un déchet que l'on trouve en abondance dans l'industrie du papier et, malgré sa transformation difficile, Biome Bioplastics s'engage à trouver un nouvel usage à ce matériau qui serait, sinon, jeté.

Les bénéfices certains et le besoin vital de s'éloigner des produits d'origine pétrolière peuvent permettre aux industriels de relever les différents challenges auxquels ils sont confrontés. La diversité et le potentiel des matériaux biosourcés pourraient faire disparaître le monopole des matières premières pétrochimiques - vierges et limitées - du secteur manufacturier. D'importantes étapes ont été franchies pour rendre les matériaux biosourcés viables économiquement, mais les leaders de l'industrie doivent continuer d'avancer et agir davantage : des recherches, des réflexions et des actions plus radicales sont nécessaires pour se libérer des contraintes imposées par les matériaux non-renouvelables et cultiver un avenir plus durable.

http://www.parliament.uk/business/committees/committees-a-z/lords-select...

** http://ec.europa.eu/programmes/horizon2020/en/area/bio-based-industries


Usine Nouvelle



2016/03/18

ENR : le complément de rémunération permettra de gagner plus que le tarif d'achat actuel

Les producteurs d'énergies renouvelables attendent avec impatience la publication des textes encadrant les nouvelles modalités de soutien en France. Par la voix de Laurent Froissart, l'agrégateur Centrales Next nous explique comment va évoluer la rémunération des producteurs.

Actu-environnement : L'Union européenne a modifié les règles d'attribution des aides d'Etat en matière d'énergies renouvelables. Quelles sont les modalités du nouveau dispositif ?

Laurent Froissart : Dans le nouveau modèle de rémunération des énergies renouvelables, les revenus passent en partie par le marché de la bourse de l'électricité. Et comme ces revenus ne sont pas suffisants aujourd'hui pour continuer à assurer la rentabilité des ENR, l'Etat va mettre en place un complément de rémunération qui s'ajoutera aux ventes de la bourse. Les installations qui arrivent en fin de contrat d'achat pourront, sous conditions précises, y prétendre – les modalités exactes restent à voter.

Ce complément de rémunération se compose d'une prime à l'énergie calculée par l'Etat et d'une prime de gestion pour couvrir les frais de vente sur le marché, les frais administratifs, etc. Certaines installations existantes, déjà en service et qui ont un tarif d'achat actuellement, vont pouvoir tester la vente sur le marché durant la fin de leur contrat.

Par ailleurs, la plupart des filières technologiquement matures seront éligibles au complément de rémunération selon un système d'appel d'offres. Cela concernera les nouvelles installations, à partir d'une certaine puissance. Les volumes seront alloués par filières.


Actu-Environnement



2016/03/09

Le nouveau contrat d'objectifs de l'ONF garantit-il un développement durable de la forêt publique ?

Le contrat d'objectifs de l'ONF pour la période 2016-2020 vient d'être officiellement signé. Il prévoit d'exploiter davantage les forêts publiques, en particulier communales. Au risque de fragiliser leur gestion durable ?

Le nouveau contrat d'objectifs de l'ONF garantit-il un développement durable de la forêt publique ?

© mimacz

L'Office national des forêts (ONF) est doté d'une nouvelle feuille de route pour la période 2016-2020. Le contrat d'objectifs et de performance de l'établissement public a été officiellement signé lundi 7 mars entre ses représentants, ceux de l'Etat et la Fédération nationale des communes forestières (FNCoFor). La signature de ce contrat fait suite à une grave crise survenue en septembre 2014.

Actu-Environnement



2016/03/09

Une étude de France Stratégie montre que sur la période 2005-2012, les entreprises membres d'un pôle de compétitivité ont bien développé leurs dépenses de R&D (sans effet de substitution des fonds privés par des fonds publics) et ont augmenté en moyenne leur effectif de recherche de 6,5 personnes.

Mais, l'étude montre également que l'appartenance à un pôle n'a aucun effet sur les variables proches du marché (CA, export, emploi total, productivité, investissement). L'enjeu des pôles de compétitivité est donc de trouver un modèle économique qui permettra de passer de la recherche à la mise en marché.

C'est dans ce contexte que la réforme des pôles, réclamée par l'Etat, devrait consister en un alignement de leur politique sur celle de la Nouvelle France industrielle. Les régions devraient s'investir également de manière plus conséquente dans leur financement.


Usine Nouvelle



2016/02/29

EXPOBIOGAZ, 8 et 9 juin 2016 à Strasbourg

EXPO-BIOGAZ

La 5ème édition du salon EXPOBIOGAZ, co-organisée avec le Club Biogaz ATEE, se tiendra les 8 et 9 juin 2016 au Parc des Expositions de Strasbourg.

Seul salon fédérateur de l’ensemble de la filière, EXPOBIOGAZ est le salon de toutes les typologies de méthanisation et de valorisations du biogaz : méthanisation agricole, agro-alimentaire, territoriale ; traitement des eaux usées et des bio déchets ; bioGNV.

Il réunit en un même événement dédié tous les profils producteurs et utilisateurs du biogaz : agriculteurs, industriels, collectivités, opérateurs de réseaux, professionnels du traitement de l’eau et des déchets…

Afin de répondre au mieux aux besoins des professionnels et être au plus près des porteurs de projets, la prochaine édition aura lieu à Strasbourg, au coeur du Grand Quart Nord-Est, un territoire à fort potentiel. Parce qu’un salon doit avant tout être un outil de développement au service d’une filière, cette nouvelle localisation permettra aux différents acteurs du biogaz de saisir toutes les opportunités de marché aussi bien à l’échelle régionale que nationale.

Ce sera donc l’occasion pendant 2 jours de rencontrer les porteurs de projets du Grand Quart Nord-Est, des régions Ile-de-France, Rhône-Alpes–Auvergne mais également allemands et suisses.

Pourquoi le choix d’une édition à Strasbourg ?

La région Grand Quart Nord-Est présente un fort potentiel ainsi qu’un fort dynamisme sur le sujet du Biogaz : 50 % du gisement français mobilisable en 2030 en GWh ; 137 736 exploitations agricoles, soit 28% du total national ; 5 725 STEP soit 30% du total national et 25 269 industries agroalimentaires, soit 37% du total national.

La grande proximité avec l’Allemagne et la Suisse, 2 pays dans lesquels la filière biogaz est bien développée, permet également d’attirer des visiteurs à potentiel.

Fort de ce constat et des nombreuses initiatives dans la région en matière de méthanisation, Expobiogaz a donc toutes les raisons de proposer une édition au coeur de cette région.

Un programme d’animations riche pour cette édition 2016

Expobiogaz est reconnu comme le rendez-vous B2B du secteur où les visiteurs viennent découvrir toutes les solutions et les nouveautés technologiques.

Pour qu’ils trouvent toutes les réponses à leurs projets, Expobiogaz proposera à ses visiteurs un programme de conférences et d’animations à la fois concrètes, techniques et prospectives.

  • 2 journées de conférences en accès libre pour traiter tous les sujets d’actualité organisées par le Club Biogaz ATEE, Biogaz Vallée, la Chambre d’agriculture régionale, l’ADEME…
  • Une visite de site d’une unité de méthanisation la veille de l’ouverture du salon, organisée par Biogaz Vallée
  • Trophée de l’innovation : source d’innovation pour la filière reflétant la créativité et la qualité des produits et services présentés par les exposants, le Trophée de l’innovation est désormais un rendez-vous incontournable du salon.
  • Des tribunes exposants donnant la parole aux entreprises exposant sur le salon pour leur permettre de partager leurs expériences et savoir-faire.
  • SOS Porteurs de projets : détection de projets en amont du salon et accueil spécifique pour les porteurs de projets afin de les accompagner dans leur démarche et les orienter au mieux dans leur recherche de solution. En partenariat avec Biogaz Vallée.

• NOUVEAUTÉ : Les rendez-vous d’affaires, une solution simple et efficace de mise en réseau de l’ensemble des acteurs de la filière du biogaz.

Infos pratiques

Dates : Du 8 au 9 juin 2016

Adresse : PARC DES EXPOSITIONS – STRASBOURG – Hall 5 – 7 Place Adrien Zeller – 67007 Strasbourg


Bioénergies International



2016/02/26

Biogaz : les raccordements des installations de production électrique sont stables depuis cinq ans

"Sur l'ensemble de l'année 2015, 40 MW ont été raccordés, niveau comparable à celui observé chaque année de 2011 à 2014", rapporte le Commissariat général au développement durable. En revanche, l'année 2015 "se distingue par un rythme de raccordements bien plus soutenu au premier semestre qu'au second". Sept unités ont été raccordées sur les six derniers mois de 2015, contre 25 sur les trois mois précédents. Tel est le constat dressé par les services du ministère de l'Environnement qui publient ce vendredi 26 février, le tableau de bord du quatrième trimestre 2015 dédié au biogaz pour la production électrique. L'année à venir pourrait marquer une progression de la puissance installée annuelle, le CGDD indiquant que la puissance des projets en file d'attente "augmente sensiblement, de 18 % sur un trimestre, et atteint 116 MW fin décembre 2015".

Fin 2015, 421 installations produisent de l'électricité à partir de biogaz, pour une puissance totale installée de 365 mégawatts (MW).

Par ailleurs, si les puissances installées en 2014 et 2015 sont identiques (40 MW), le nombre d'installations a baissé de 18% en 2015, avec 62 unités contre 76 l'année précédente. La méthanisation représente 60% du nombre d'installations, pour 25% de la puissance installé en 2015, la principale source restant la valorisation du biogaz issu d'installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND).


Actu-Environnement



2016/02/24

La récolte de bois en France peut être accrue de 30 à 40 % d’ici à 2035

En 2015, l’IGN et le FCBA ont réalisé une évaluation à l’échelon national des disponibilités en bois d’origine forestière et populicole pour l’industrie et l’énergie à l’horizon 2035. Cette étude a été financée par l’ADEME, par l’IGN et par la COPACEL. Les acteurs de la filière ainsi que les ministères de l’agriculture et de l’écologie ont été associés aux différentes étapes de ce travail prospectif.

Afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles et de lutter contre les effets du changement climatique, la France s’est fixée, pour objectif ambitieux, que la biomasse représente 40% du bouquet des énergies renouvelables en 2020, dont une large part d’origine forestière. Les études antérieures sur les disponibilités en bois à l’échelon national (ADEME 2005, ADEME et MAAF 2009, MEDDE 2014) ont confirmé la capacité de la forêt française à supporter une augmentation importante des prélèvements de bois. De fait, différents programmes et outils nationaux et régionaux ont été mis en place depuis 2007 pour développer les filières bois énergie. Il s’agit notamment du Fonds Chaleur pour la production de chaleur issue des énergies renouvelables et des appels d’offre de la CRE pour la production d’électricité en cogénération.

Débardage de menu bois au porteur, photo Frédéric Douard

Débardage de menu bois au porteur, photo Frédéric Douard

Face à cet enjeu de développement important de l’utilisation de la biomasse, des tensions sur les ressources forestières les plus aisément exploitables sont apparues. Pour développer et pérenniser les approvisionnements de bois issus de la forêt dans le respect des usages matière, les décideurs doivent connaître les volumes exploitables dans le futur, en quantité et en qualité. L’étude contribue à cet objectif en apportant aux décideurs institutionnels et aux acteurs économiques publics et privés des informations de référence pour l’élaboration des politiques forêt-bois nationales et régionales.

Une évaluation plus précise des disponibilités en bois additionnelles et exploitables

Une estimation plus précise et plus réaliste des volumes de bois effectivement exploitables à l’échéance 2035 a été permise dans cette étude grâce à la mise en œuvre d’informations nouvelles par rapport aux travaux de 2009.

L’évaluation de 2015 est plus proche de la réalité physique que celle de 2009, car elle repose sur les taux de coupe actuels, elle prend mieux en compte les conditions locales d’exploitation et les capacités d’évolution de la filière, et elle traite de manière plus réaliste la valorisation des houppiers résineux et des petits feuillus.

Il en ressort globalement que les capacités de la forêt française permettent une augmentation importante de la récolte à l’horizon 2035, jusqu’à +20 Mm3 /an hors menus bois, jusqu’à +28 Mm3 /an avec les menus bois, tout en restant dans le cadre d’une gestion durable et réaliste.

Notons que le plus fort potentiel de développement de la récolte se trouve dans les essences feuillues et dans les forêts privées ne disposant pas aujourd’hui de plan de gestion.

Le bois feuillu représente la plus grande marge de disponibilité en France, photo Frédéric Douard

Le bois feuillu représente la plus grande marge de disponibilité en France, photo Frédéric Douard

Pour en savoir plus, télécharger :


Bioénergies International



2016/02/24

Arrivée des chiffres clés de l’énergie 2015

couv_reperes-chiffres-cles-energie-2015

Il est essentiel que les données objectives en matière énergétique soient diffusées pour l’information de chaque citoyen.

Le rapport réalisé par le CGDD commence comme cela avant de s’attaquer à l’analyse de la consommation énergétique de la France et de sa place sur la scène internationale.

Nous y apprenons l’évolution de chacune des filières (pétrole, gaz, charbon, électricité, énergie renouvelable) sur plusieurs années et ce qui a amené la France à son état actuel.

Un point particulier sur les réseaux de chaleur a retenu notre attention !

Pour en apprendre davantage, rendez-vous sur le site réseaux de chaleur.


Réseaux de chaleur



2016/02/22

La nouvelle mouture des plans climat territoriaux en consultation

Le projet de décret sur les plans climat-air-énergie territoriaux vient remodeler les précédents plans climat-énergie territoriaux. Ils devront comporter un diagnostic, une stratégie territoriale, un plan d'actions et un dispositif de suivi.

 La nouvelle mouture des plans climat territoriaux en consultation

© Ainoa

Enrichi d'un volet air, les plans climat-énergie territoriaux (PCET) vont désormais voir leurs champs d'action se modifier et disposer d'un nouveau cadre : suite à la loi de transition énergétique, un projet de décret en consultation jusqu'au 11 mars précise le dispositif.

De nouveaux acteurs : les intercommunalités de plus de 20.000 habitants

Initialement, la loi Grenelle 2 visait les collectivités de plus de 50.000 habitants. Le projet de décret élargit l'obligation aux intercommunalités de plus de 20.000 habitants, à la métropole de Lyon, aux établissements publics territoriaux et à la commune de Paris. Il porte surun champ de compétence incluant tout le territoire des collectivités.

Le projet de décret modifie le code de l'environnement et précise que le plan devra comporter un diagnostic, une stratégie territoriale, un plan d'actions et un dispositif de suivi et d'évaluation des mesures initiées. Le diagnostic devra passer par une évaluation des émissions territoriales de gaz à effet de serre et un inventaire des émissions de polluants atmosphériques (ainsi qu'une analyse de leurs potentiels de réduction). Un arrêté viendra préciser la méthode de comptabilisation. Le diagnostic présentera également une évaluation de la séquestration nette de dioxyde de carbone. La production des énergies renouvelables et leur potentiel de développement devront être analysés ainsi que la vulnérabilité du territoire aux effets du changement climatique.

Parmi les autres points demandés : une analyse des consommations énergétiques du territoire et du potentiel de réduction de ces consommations, ainsi que la présentation des réseaux de distribution d'électricité, de gaz et de chaleur mais également des enjeux de la distribution d'énergie sur les territoires qu'ils desservent.

Neufs thématiques à enjeux

Dans sa stratégie, la collectivité ou l'établissement public devra définir les priorités et les objectifs à atteindre pour au moins neuf sujets clefs dont la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le renforcement du stockage de carbone sur le territoire, la maîtrise de la consommation d'énergie, la production et consommation des énergies renouvelables, l'évolution coordonnée des réseaux énergétiques et enfin l'adaptation au changement climatique.

"Le PCAET décrit comment ces objectifs et priorités s'articulent avec ceux du schéma régional climat-air-énergie ou ceux du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires, ou ceux de la stratégie nationale bas-carbone lorsque les documents précités ne la prennent pas déjà en compte, ainsi que, le cas échéant, ceux du plan de protection de l'atmosphère ", précise le décret.

Selon les compétences de la collectivité, le plan d'action pourra également mentionner les actions dédiées à la maîtrise de la consommation de l'éclairage public ou de la mobilité sobre.

Les collectivités devront déterminer des indicateurs de suivi et d'évaluation, et les articuler avec ceux du schéma régional climat-air-énergie ou du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires.

Le projet de décret prévoit également qu'à mi-parcours, la mise en œuvre du plan fasse l'objet d'un rapport rendu public. Enfin, le plan climat-air-énergie territorial devra être remis à jour tous les six ans.


Actu-Environnement



2016/02/20

La filière olive marocaine s’oriente vers la valorisation de ses biodéchets

Grignons d'olives (tourteau) utilisés comme combustible à l'usine Renault de Tanger, photo Frédéric Douard

Grignons ou tourteau d’olive utilisé comme combustible à l’usine Renault de Tanger, photo F. Douard

Avec les nouvelles lois environnementales, de sécurité alimentaire et sanitaire en vigueur au Maroc, la filière oléicole, et principalement celle des oliviers, sera de plus en plus amenée à se baser sur des principes nouveaux et des technologies innovatrices à impact environnemental réduit. Ces orientations incitent et favorisent l’adoption du système moderne à deux phases, jugé le plus écologique.

C’est un système qui produit moins d’eau et réduit la pollution. «On peut également mieux valoriser les sous-produits en mettant des séparateurs de noyaux», expliquent les experts de l’Agro-pôle Olivier. Selon eux, «2 kg de noyaux représentent l’équivalent de l’énergie d’un litre de gasoil, soit presque 10 kWh, un chiffre très intéressant pour valoriser le potentiel énergétique de cette biomasse».

Même constat du côté des margines, les effluents issus de l’extraction de l’huile d’olive. En fait, la production nationale de margines est de 685 000 m3/campagne. Ces rejets ont un impact négatif sur l’environnement. Notons qu’un m3 de margine est l’équivalent de 200 m3 d’eau usée domestique. A elle seule, la région de Meknès produit plus de 55 668 m3 de margines, soit l’équivalent de la pollution de plus d’un million d’habitants, avec un coût de traitement qui s’élève à 10 millions de dirhams.

Lire le suite sur : www.leconomiste.com

Lire aussi : Valorisation de la biomasse de l’olivier Le Maroc sur les traces de l’Espagne et l’Italie


Bioénergies International



2016/02/17

Benchmark des stratégies européennes "biogaz" et prospectives pour la filière française

En France, la filière méthanisation est en cours de développement. Actuellement, deux programmes d'encouragement de cette filière ont été mis en place : le plan Énergie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA) et l'appel à projets 1 500 méthaniseurs.

L'acquisition d'informations sur les actions menées dans les pays historiques de la méthanisation et les pays dont la dynamique de développement est soutenue ces derniers temps sera nécessaire à la prise de décision et à l'élaboration de la stratégie nationale de soutien.

Ce rapport a pour ambition d'illustrer les orientations de quelques pays ayant fait le choix d'encourager la filière méthanisation.

La première partie de ce document présente l'état du développement du parc européen d'installations de méthanisation, et répertorie les actions mises en place par chacun des pays.

La seconde partie approfondit la situation pour 5 pays : l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, et la Suède.

Télécharger l'étude.


ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2016/02/16

Le détail des prix du bois-énergie en France en 2014-15

Prix bois-énergie 2014-5

En France, le marché des combustibles bois et biomasse demeure marqué par de fortes disparités en termes de prix, de conditionnement, de mode de livraison et d’importance relative des différents canaux de distribution. L’étude réalisée pour le compte de l’ADEME en 2015 permet pour le secteur domestique, de poursuivre la publication des relevés et indices de prix engagés depuis 2003 et, d’analyser les divers facteurs de variations des prix (livraison et conditionnement, composition en termes d’essence, niveau de séchage, diversité régionale…). Pour les secteurs collectif, tertiaire et industriel, l’étude a permis de poursuivre la collecte des données issues des enquêtes officielles, réalisées par le CEEB, délégation de l’INSEE, depuis 2013.

Ces enquêtes ont permis de déterminer les prix hors livraison et incluant la livraison des principaux combustibles bois offerts sur le marché. Ces prix ont été recueillis dans les unités utilisées par les fournisseurs (stères, tonnes, m3, MWh). Les résultats sont présentés selon les quantités physiques couramment utilisées sur le marché et convertis en unité d’apport énergétique (kWh PCI).

Au-delà d’une présentation des prix globaux, une analyse des facteurs de variation est menée en considérant la région de vente, la qualité et les essences du bois vendu, l’existence d’une certification, le conditionnement mis en œuvre.

S’agissant des combustibles destinés aux chaufferies collectives et professionnelles, les données présentées s’appuient sur les données des enquêtes officielles en évaluant le coût de livraison, afin
de présenter le coût supporté par les utilisateurs finaux et de disposer d’une base de comparaison pertinente avec les prix des énergies concurrentes.

Télécharger les données sur le site de l’ADEME : www.ademe.fr/enquete-prix-combustibles-bois


Bioénergies International



2016/02/16

Le Collectif Bois Bocage 35 donne de la valeur au bois de haie

Déchiqueteuse Muss Max en action, photo CBB35

Déchiqueteuse Muss Max en action, photo CBB35

L’Association Collectif Bois Bocage a été créée en mai 2011 sous l’impulsion du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine et de L’Association d’Initiatives Locales pour l’Energie et l’Environnement (AILE). L’association, qui regroupe une vingtaine d’adhérents, est chargée de promouvoir, développer et structurer la filière bois de bocage sur le département d’Ille et Vilaine.CBB35 est composé de collectivités locales, d’associations de producteurs, d’industriels du bois forestier et d’installateurs de chaudières à bois.

Ses missions principales sont :

  • Encadrer et soutenir les structures existantes
  • Promouvoir la filière et le produit auprès des collectivités, entreprises et particuliers
  • Acheter et vendre le bois déchiqueté
  • Accompagner les producteurs vers une gestion pérenne de la ressource
  • Maîtriser la qualité du combustible en adéquation avec les chaufferies alimentées

Création d'une haie agricole, photo CBB35

Création d’une haie agricole, photo CBB35

Le bois déchiqueté comme axe principal de valorisation

Pour l’association, l’activité bois déchiqueté a démarré dans les années 2000 à l’initiative de groupes d’agriculteurs locaux désireux de valoriser le bois de haie sur leurs exploitations. D’une alimentation manuelle du bois dans le broyeur au démarrage, la filière a su se développer et se professionnaliser.

Chaudière ETA alimentée par le collectif, photo CBB35

Chaudière ETA alimentée par le collectif, photo CBB35

Le Collectif Bois Bocage 35 travaille essentiellement à partir du bois de bocage et de boisement agricole avec la volonté d’une gestion durable et locale du bois. Face à la demande croissante, il intervient également auprès des particuliers et des collectivités territoriales.

Le bois déchiqueté offre un débouché pour l’entretien des haies bocagères. Les objectifs sont de conserver les divers rôles que nous rendent les haies :

  • Lutte contre l’érosion des sols
  • Amélioration de la qualité de l’eau
  • Effet brise vent
  • Préservation de la biodiversité

Les filières courtes participent également à entretenir une dynamique de territoire lorsque la ressource est utilisée à l’échelle d’un territoire :

  • Ressource en bois local (agriculteurs, petits propriétaires forestiers, collectivités…)
  • Valorisation des acteurs locaux intervenants dans le circuit court (entreprises d’exploitation du bois, déchiquetage, transport…)

Plateforme de stockage du collectif, photo CBB35

Plateforme de stockage du collectif, photo CBB35

La qualité, préoccupation permanente du collectif

Pour le déchiquetage, le collectif travaille principalement avec deux cuma du territoire. Ensuite la plaquette bocagère est stockée sous plateforme couverte pendant 4 à 6 mois afin d’obtenir le taux d’humidité adéquat aux chaudières livrées, collectives ou individuelles. Le bois déposé sous hangars arrive avec un taux d’humidité d’environ 45 à 55% et est vendu, en fonction des exigences de chaque chaudière à un taux généralement compris entre 20% et 35% pour les plus petites installations, et de 25 % à 45 % pour les chaudières plus importantes. Le bois sèche naturellement par fermentation. Les plateformes sont réparties sur le territoire afin de garantir un stockage de proximité pour les clients et des distances de livraison raisonnables pour les producteurs (<30km). Les plateformes sont couvertes, bétonnées et/ou bitumées. Elles sont d’une surface de 400 m² à 540 m², garantissant un stockage de 400 tonnes de bois minimum.

En matière de granulométrie, à partir des déchiqueteuses à grappin et des leurs grilles interchangeables, le collectif produit trois types de granulométries :

Granulometries CBB35

Côté fines particules, pour l’alimentation de certaines chaudières à bois déchiqueté ou à la demande de certains clients, le collectif propose du bois criblé. Il permet de réduire le taux de particules inférieures à 5 mm.

Crible Doppstadt de la SARL EVA à Saint Sauveur des Landes, photo CBB35

Crible Doppstadt de la SARL EVA à Saint Sauveur des Landes, photo CBB35

Après le criblage, les particules fines peuvent-être valorisées en litière animale ou en paillage des massifs.

Télécharger la plaquette de présentation CBB35 et la Charte de l’Association Collectif Bois Bocage 35

Contact : Collectif Bois Bocage 35

ZAC Atalante Champeaux, Rond-point Maurice Le Lannou CS14226

35042 RENNES Cedex – cbb35@orange.fr

Web : collectifboisbocage35.com


Bioénergies International



2016/02/13

Mise à jour de l’inventaire de toutes les biomasses en France

Répartition des objectifs EnR 2020 en fonction des secteurs et types d’énergie, source France AgriMer - Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Répartition des objectifs EnR 2020 en fonction des secteurs et types d’énergie, source France AgriMer – Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

La directive européenne 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables (EnR) a incité les États membres à développer la part de ce type d’énergie dans leur bouquet énergétique. Dans son plan d’action national de 2010, la France s’était fixé un objectif à l’horizon 2020 de 23% d’EnR dans sa consommation finale d’énergie, dont la moitié issue de la biomasse. Cet objectif est conforté par la loi relative à la transition énergétique, promulguée en août 2015, qui porte la part des énergies renouvelables à 32 % de son bouquet énergétique en 2030 et à 40 % de la production d’électricité.

Dans ce cadre, le Ministère en charge de l’Agriculture a confié à FranceAgriMer la mise en place d’un Observatoire National des Ressources en Biomasse (ONRB), ayant pour objectif principal le recensement et l’estimation de ces ressources. Une première synthèse de l’ONRB, disponible sur le site de FranceAgriMer, a été publiée en novembre 2012.

Fin 2015 franceAgriMer a actualisé cette publication en mettant à jour certaines données et en présentant de nouveaux types de ressources (cultures utilisées dans la fabrication de biocarburants, déchets verts urbains, huiles alimentaires usagées). Cependant, cette nouvelle version électronique n’est que provisoire et devrait être enrichie en 2016 par des nouvelles données (actualisation des ressources en bois, premiers chiffres sur la chimie biosourcée et les biomatériaux). UN DOCUMENT TRES COMPLET !

Télécharger la version 2015 de l’inventaire


Bioénergies International



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