Articles biomasse et filières vertes

Retrouvez ici notre sélection d'actualités concernant la biomasse et les filières vertes.

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2018/02/19

Le chiffre du jour : 477

C'est le nombre de groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) au 31 janvier 2018. Ils regroupent 7.500 exploitations et 9.000 agriculteurs. Les GIEE sont des collectifs d'agriculteurs reconnus par l'Etat qui s'engagent dans un projet de modification ou de consolidation de leurs pratiques en lien avec des objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Les actions agro-écologiquesmises en place dans ce cadre bénéficient d’aides majorées ou d'une attribution préférentielle des aides.


Actu-Environnement



2018/02/17

Objectif 30% de gaz renouvelable d’ici 2030 dans les Pays de la Loire

Pompage de digestat chez Vihiers Bioénergie dans le Maine-et-Loire, photo Frédéric Douard

A l’occasion du salon Biogaz Europe qui s’est déroulé les 7 et 8 février 2018 à Nantes, la Région des Pays de La Loire, GRDF, GRTgaz ont affirmé leur volonté de collaborer étroitement pour rendre ce territoire capable de produire 30 % de gaz renouvelable dans la consommation régionale à l’horizon 2030.

Au niveau français, l’ensemble des gestionnaires de réseaux gaz ont récemment proposés dans leurs perspectives d’atteindre 30% de gaz renouvelable dans la consommation française d’ici 2035. Aujourd’hui le biogaz représente moins de 1 % du gaz consommé en région pays de la Loire. Compte tenu des ressources agricoles, agroalimentaires et de biomasse dont dispose le territoire régional, les partenaires estiment que le potentiel de production de biogaz est important. Les récentes réalisations y ont confirmé la présence d’un tissu d’acteurs dynamiques sur la filière dont la technicité s’est récemment développée. En conséquence, les quatre partenaires souhaitent rassembler tous les acteurs de la filière afin de bâtir en 2018, une feuille de route concertée pour atteindre 30% de gaz renouvelable dans la consommation régionale.

Le gaz renouvelable en Pays de la Loire : des exemples concrets

Depuis 10 ans le Plan Biogaz Bretagne Pays de la Loire, animé par l’association AILE et piloté par l’ADEME et les Régions, a favorisé la création de 57 unités de méthanisation produisent aujourd’hui de biogaz utilisé principalement en cogénération. Concernant l’injection, quatre unités fournissent 93 GWh/an, soit une multiplication par douze par rapport à 2016 ! Il existe par ailleurs actuellement 28 projets représentant une capacité de production de 627 GWh/an, soit une multiplication par sept des capacités actuelles !

Actuellement, un certain nombre de mesures regroupées autour de trois axes doivent permettre en les dynamisant d’atteindre cet objectif.

1. Accompagner et accélérer le développement de la méthanisation

  • Accompagner l’émergence des projets au travers des contrats de territoires entre la Région et les EPCI, d’actions de sensibilisations et d’informations vers le monde agricole, les territoires et le grand public : salon biogaz, journées de sensibilisation,
  • Accompagnement des porteurs de projets, et en particulier du monde agricole par AILE,
  • Faciliter l’accès aux solutions de financement pour les projets de méthanisation : Appel à projet FEDER avec 8 lauréats, soutien de l’ADEME, création d’un fonds régional ENR, travail avec les acteurs bancaires, financement citoyen et participatif,
  • Le développement d’une véritable filière industrielle régionale avec la création du Cluster Méthatlantique,
  • Adaptation des réseaux gaz pour intégrer au meilleur ces productions locales et renouvelables, en développant des réseaux intelligents : ex du projet West Grid Synergy dans les Mauges et en Vendée,
  • Mise en place d’un schéma directeur biométhane permettant d’anticiper les investissements nécessaires sur les réseaux.

2. Promouvoir l’utilisation du biométhane pour la mobilité dans la cadre de la politique GNV

  • Avec une ambition forte proposée par le schéma régional d’implantation de stations GNV qui ambitionne 19 stations de GNV d’ici 2020. Les trois premières ont été installées en 2017 et le projet VENDEE GNV va déployer 7 nouvelles stations et mettre en circulation plus de 140 véhicules équivalents Poids Lourds en Vendée
  • Par le développement du transport de voyageurs au gaz (Semitan avec 170 bus au gaz, Expérimentation de car en Sarthe en janvier 2018 par Transdev )
  • Par l’exonération fiscale de la région sur la carte grise (48 € par Cheval fiscal)

 

Le module de micro-cogénération fonctionnant au gaz de bois à Vertou, photo Naoden

3. Soutenir l’innovation et la R&D dans le domaine des nouvelles voies de production des gaz renouvelables

  • Pyrogazéification à partir de la biomasse : projet Naoden (site des Côteaux Nantais à Vertou),
  • Production de méthane à partir de la culture des micro‐algues et macro‐algues (en projet à Saint-Nazaire),
  • La production de gaz dans le but de stocker l’électricité avec l’exemple du projet MINERVE porté par l’AFUL de la Chantrerie à Carquefou et inauguré le 8 février 2018.

Bioénergies International



2018/02/16

Comment atteindre un mix de gaz 100% renouvelable en 2050 en France ?

Emmanuel Combet, ingénieur et économiste à l’ADEME, photo Jean Chiscano

Emmanuel Combet, ingénieur et économiste à l’ADEME revient sur l’étude qui vient d’être publiée par l’ADEME, GRDF et GRTgaz, et intitulée “un mix de gaz 100% renouvelable en 2050”

Quelles sont les sources de production du gaz renouvelable ?

Le gaz renouvelable peut être produit par trois types de procédés :

  1. La méthanisation permet de produire du méthane en utilisant des micro-organismes qui dégradent de la matière organique (résidus de cultures, déjections d’élevage, déchets agroalimentaires, herbes, algues, etc.).

  2. La pyrogazéification permet également de produire du méthane, mais cette fois par dégradation thermochimique, principalement de bois. Enfin, du gaz renouvelable peut être produit à partir d’électricité renouvelable (éoliennes, panneaux photovoltaïques, énergies marines).

  3. Les procédés électricité->gaz permettent de produire de l’hydrogène par électrolyse de l’eau, ou bien de produire du méthane en combinant l’hydrogène produit avec du CO2 (par « méthanation »).

Quelle est la part du gaz renouvelable aujourd’hui dans la consommation d’énergie globale en France ?

Aujourd’hui la production de gaz renouvelable est encore peu développée en France, bien qu’elle progresse. Dans leur panorama du gaz renouvelable, les gaziers ont annoncé l’injection de 815 GWh de gaz renouvelable sur les réseaux en 2016, ce qui représente plus du double de ce qui était injecté en 2015 (82 GWh). Il existe 522 unités de production (méthaniseurs) et 26 unités d’injection sur les réseaux (contre 17 en 2015). Une partie du gaz produit n’est pas injecté sur les réseaux, mais consommé sur place, essentiellement par des exploitations agricoles. Les deux autres filières de gazéification et de power-to-gas ne sont pas encore industrialisées. Malgré ces développements, le gaz renouvelable représente toujours moins de 1% de la consommation totale de gaz en France. La consommation française s’approvisionne donc toujours par des importations de gaz naturel.

Selon l’ADEME, quels sont les leviers pour atteindre un mix de gaz 100% renouvelable en 2050 ?

Il est d’abord possible d’augmenter la disponibilité en matières biodégradables et en électricité renouvelable. On estime à 620 TWh le contenu énergétique de ressources mobilisables en métropole en 2050, contre 140 TWh estimés pour 2010. Cela représente un potentiel de 460 TWh de gaz, soit la consommation de 2016. Une partie des ressources biodégradables devrait aussi servir à produire de la chaleur et de l’électricité. L’hypothèse d’un mix 100% renouvelable ne peut que s’inscrire dans un contexte de demande réduite, ce qui suppose une poursuite des efforts d’efficacité énergétique. Si ces efforts sont poursuivis, les besoins d’adaptation des réseaux seraient limités, consistant essentiellement au raccordement d’environ 10 000 méthaniseurs répartis sur le territoire.

En plus des évolutions agricoles, sylvicoles, et la mise en place de filières de récupération des déchets, le développement des filières de pyrogazéification et de power-to-gas serait aussi nécessaire. Cette dernière présente des synergies intéressantes avec l’évolution des systèmes électriques mais coûte aussi plus cher. Des conditions économiques compatibles, notamment une progression de la tarification du carbone, sont également nécessaires pour que les acteurs économiques mettent en œuvre ces solutions techniques au bon niveau (les coûts moyens en 2050 du gaz 100% renouvelable sont estimés à 100 à 150 €/MWh pour une demande comprise entre 270 et 360 TWh ; les coûts seraient inférieurs à 80€/MWh pour une production inférieure à 200 TWh).

>> Lire également et télécharger la synthèse de l’étude ADEME : Un mix de gaz 100 % renouvelable pour la France en 2050


Bioénergies International



2018/01/31

L'agriculture sera le secteur où se développeront le plus de projets de méthanisation

L’association des Agriculteurs Méthaniseurs de France, voie représentative de la méthanisation agricole en France, est en lien permanent avec les services de l’Etat pour faire évoluer les cadres et proposer des perspectives de développement à tous les agriculteurs français qui seront demain les acteurs principaux du biogaz.

En effet, les gouvernements successifs ont émis le souhait de développer la méthanisation pour contribuer à la production d’énergies renouvelables. La méthanisation agricole contribue également à l’évolution de l’agriculture vers de nouvelles pratiques, une meilleure valorisation des effluents d’élevage et de nouveaux services au territoire. Elle rentre pleinement dans une logique de bioéconomie et d’économie circulaire qui est une des priorités retenues à l’issue des Etats généraux de l’alimentation.

Le développement de la méthanisation contribue à la diversité du bouquet électrique français, permet d’envisager une part croissante de biométhane vert dans les réseaux de gaz, et pourrait contribuer à l’évolution de la mobilité à travers le BioGNV. Trame et les Agriculteurs Méthaniseurs de France vous donnent rendez-vous au Salon Biogaz Europe pour échanger sur le développement de la méthanisation agricole en France.

Karen Serres, présidente de Trame et  Francis Claudepierre, président de l’Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France.


Trame



2017/12/20

Transition énergétique : coulisses et termes du débat

Le Débat national sur la transition énergétique, annoncé lors de la conférence environnementale de septembre 2012, a connu au premier semestre 2013 des développements tous azimuts, après un démarrage un peu poussif.

La remise officielle de ses conclusions lors de la conférence environnementale de septembre 2013 précédera la présentation d'un projet de loi de programmation sur la transition énergétique qui devrait être débattu au Parlement en 2014.

Enjeux nationaux et locaux, prises de position et rapports de force : La Gazette vous révèle les coulisses du débat.

SOMMAIRE DU DOSSIER


La gazette des communes



2017/11/13

Maîtriser l'énergie durablement

Nouveau - Mis en ligne le : 13/11/2017 - Date d'édition : 01/09/2017

L'industrie contribue à une consommation substantielle d'énergie : un quart de la consommation finale nationale d'énergie, un tiers de la consommation d'électricité. Cette consommation induit des émissions importantes de gaz à effet de serre, une dépendance énergétique et des charges toujours plus... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/11/11

Micro-méthaniseurs, solution pour mieux valoriser les biodéchets en ville ?

Un article d’Anne Trémier, Ingénieure de recherche à l’Irstea

Micro-méthaniseur domestique mis au point par Homebiogas

Malmö (Suède) en 2001. Un éco-quartier de 18 hectares ouvre ses portes. Il étonne par son habitat varié, son objectif de 100 % d’énergies renouvelables et son tri des déchets ultramoderne. À Ithaca, dans l’État de New York, un écovillage de 90 maisons tend avec succès vers une autonomie alimentaire et énergétique. En France, un label ÉcoQuartier existe pour souligner les efforts d’aménagement durable. On peut citer, parmi ses bénéficiaires, le quartier des Courtils, à Bazouges-sous-Hédé en Bretagne, qui a promu une politique très active d’économie d’énergie et de recyclage des déchets dans un cadre de vie favorisant le lien social.

Quatre milliards de personnes vivent aujourd’hui en ville dans le monde. La population urbaine, qui augmente de près de 2 % par an, devrait représenter 70 % de la population mondiale en 2050.

Pour répondre aux besoins de cette population grandissante – en logements, en nourriture, en déplacements et en énergie – tout en relevant les défis du changement climatique, de la pollution de l’air et de la raréfaction des ressources naturelles, la ville se doit de repenser ses fonctionnalités et ses rapports à la nature et à l’écologie. Rendre la ville durable est donc une nécessité.

Grâce à ses éco-quartiers, Malmö est la ville la plus durable d’Europe – Euronews.

Des villes très énergivores

La quantité très importante de déchets (1,3 milliard de tonnes par an dans le monde en 2012) produite par la population urbaine place les villes sous une pression environnementale, économique et sociale majeure. Parallèlement, la consommation énergétique des espaces urbains représente près de 67 % du total mondial.

Or en Europe, selon les pays, de 14 à 47 % de ces déchets sont biodégradables ; dans les pays en voie de développement, cette part de biodéchets grimpe à plus de 60 %. S’ils peuvent générer des odeurs, des gaz à effets de serre, des lixiviats et des problèmes sanitaires en cas de mauvaise gestion, les biodéchets sont aussi une ressource valorisable énergétiquement et agronomiquement. Ils représentent donc une richesse à exploiter pour les villes. La méthanisation est une manière de les valoriser.

Le développement de la méthanisation

La méthanisation est un procédé biologique qui dégrade la matière organique et produit un biogaz riche en méthane, lequel est utilisable pour produire de l’énergie, ainsi qu’un digestat riche en azote assimilable par les plantes.

En Assyrie, on retrouve déjà, au Xe siècle avant J.-C., des traces de bains chauffés avec du biogaz. En Europe, les premiers développements significatifs de la méthanisation sont apparus beaucoup plus récemment, dans les années 1970, après les crises pétrolières. Plusieurs milliers de tonnes de déchets ont alors commencé à être traités, dans les fermes ou à l’échelle industrielle, dans des réacteurs de traitement appelés les digesteurs.

Dans d’autres parties du monde, la méthanisation s’est cependant développée à une échelle beaucoup plus petite, avec des micro-méthaniseurs de quelques mètres cubes, destinés à une utilisation domestique. Au début du XXe siècle, des digesteurs sont ainsi construits en Chine pour fournir de l’énergie à des villages ruraux éloignés de toute production d’énergie centralisée. Une croissance exponentielle de l’installation de ces systèmes a été notée à partir des années 1970 : on en relevait plus de 30 millions en Chine et en Inde en 2007. En Amérique latine, l’aboutissement de milliers de projets de micro-méthanisation est prévu pour 2020.

Des solutions multiples

Les digesteurs existent principalement sous trois formes différentes : à dôme fixe ou dôme flottant ; il y a également le digesteur piston ou tubulaire. Toutes ces technologies sont relativement rustiques. Il s’agit de limiter la consommation d’énergie intrinsèque à la technologie et d’éviter des opérations de maintenance technique complexes. Aucun équipement ne vient compléter le réacteur afin d’optimiser la réaction biologique : pas de brassage du déchet dans le réacteur, pas de maintien d’une température favorable (c’est-à-dire de 37 à 55 °C) par un chauffage extérieur. Pour pallier cette simplicité technique et assurer une production de biogaz efficace, les digesteurs sont le plus souvent enterrés : ils bénéficient ainsi de l’isolation naturelle du sol et évitent l’impact des variations climatiques sur les processus biologiques.

Le biogaz produit est utilisé directement en combustion pour la cuisine ou le chauffage, pour alimenter des unités de cogénération d’électricité, des lampes à biogaz ou encore des réfrigérateurs à gaz. Ces systèmes de micro-méthanisation rustiques sont très intéressants car ils permettent d’acquérir une certaine autonomie énergétique localement, à partir du recyclage de déchets. Cependant, leur efficacité environnementale est questionnable car il existe une forte suspicion de fuites de biogaz et donc d’émissions non-contrôlées de gaz à effets de serre.

Des solutions technologiques de micro-méthanisation, inspirées de ces systèmes rustiques, mais adaptées au contexte occidental, ont également été développées en Europe, aux États-Unis ou encore en Israël. Elles se veulent simples et peu encombrantes et visent à répondre à la transformation des déchets de quelques foyers ou d’un quartier, de restaurateurs, de grandes surfaces ou encore de petites industries agroalimentaires. Le micro-méthaniseur domestique proposé par la société Homebiogas, en est un bon exemple, tout comme celui testé en Angleterre dans le cadre d’un projet communautaire dédié à la valorisation circulaire des déchets de cuisine.

Des solutions plus intégrées existent aussi. On peut penser à ce container, transportable et duplicable, qui contient à la fois le réacteur biologique de méthanisation et les équipements techniques de valorisation du biogaz (notamment la génération d’électricité). Ce type de système est d’ores et déjà installé au Portugal (voir la vidéo ci-dessous).

Présentation (en anglais) du système de recyclage des invendus alimentaires dans un supermarché portugais.

De nombreux freins demeurent

En France, plusieurs textes de loi sont favorables à l’élaboration de solutions au plus près des producteurs. C’est le cas de la réglementation sur la valorisation des biodéchets des gros producteurs, ou encore, plus récemment, de la loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte, qui instaure l’obligation de généraliser le tri à la source des déchets à l’horizon 2025.

Néanmoins, de nombreux freins existent encore et limitent le déploiement des micro-méthaniseurs urbains. Il reste, malgré les quelques démonstrations pilotes citées précédemment, à démontrer que ces technologies sont suffisamment maîtrisées et robustes pour répondre aux exigences sanitaires, environnementales et sécuritaires européennes.

La réglementation n’est d’ailleurs à ce jour pas vraiment adaptée : en France, si un arrêté est en cours de révision pour la mise en œuvre du compostage de proximité, il n’inclut pas la micro-méthanisation. Celle-ci doit donc faire l’objet d’une autorisation en tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), dont la complexité pourrait rebuter les porteurs de projets.

D’autre part, la performance environnementale et le coût global de réseaux urbains de micro-unités de méthanisation doivent être évalués. Enfin, l’implantation même de ces unités bouscule l’organisation des systèmes de gestion centralisée des déchets. Il convient donc de repenser les métiers associés à cette gestion. De même, dans un contexte décentralisé, l’exercice de la responsabilité de la collecte et du traitement de déchets doit-il rester du ressort des EPCI ou revenir aux communes ou encore à l’échelle des producteurs de déchets ?

Tous ces freins sont autant de questions que propose d’étudier le projet européen H2020 DECISIVE afin de démontrer l’intérêt et la viabilité de ce nouveau paradigme de gestion décentralisée des biodéchets urbains.

Anne Trémier, Ingénieure de recherche, Irstea

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.


Bioénergies International



2017/11/11

Vosges, l’unité de méthanisation Agriwatt ouvre ses portes le 2 décembre 2017

L’unité de méthanisation agricole d’Agriwatt à Aydoiles, photo agriKomp

Le 2 décembre 2017, de 10 à 16h, la SAS Agriwatt basée à Aydoilles dans le département des Vosges ouvre les portes de son unité de méthanisation. Cette unité produit 600 kW d’électricité avec valorisation de la chaleur.

Cette journée sera l’occasion de rencontrer les exploitants et d’échanger avec des professionnels autour des sujets de la planification, de la réalisation et de l’exploitation d’un projet de biogaz. Possibilité de restauration sur place.

Equipementiers : agriKomp, Schnell Motoren, Wofl Système.

Le GAEC d’Aydoilles : “La méthanisation est la continuité logique de notre élevage”

“Le GAEC d’Aydoilles compte cinq associés et trois équivalents salariés répartis sur les différents ateliers :

  • Lait : 200 Vaches à la traite pour 2,1 millions litres de production annuelle
  • Viande : 950 places pour 1300 bovins vendus par an
  • 700 ha (520 Ha de cultures / 180 Ha de prairie)

L’unité de méthanisation mise en service en juillet 2014 d’une puissance de 250 kW est le fruit d’un raisonnement sur la continuité de notre élevage. Comment valoriser les effluents déjà produits ? La méthanisation nous semblait être le bon procédé afin d’optimiser ces derniers.

Suite à l’agrandissement en 2015 de l’atelier d’engraissement de 400 places, et du retour d’expérience de l’intégration de matières végétales, l’option d’un passage à 600 kW est retenue dès 2016.

Aujourd’hui l’installation de biogaz valorise en électricité chaque année 9200 tonnes de fumier, 6570 m3 de lisier + eaux souillés, 1500 tonnes d’ensilage de maïs, 2550 tonnes d’ensilage d’herbe, et achats extérieurs (déchets végétaux 1000 tonnes, produits liquides 2000 m3).

En plus de la production d’électricité, une partie de la chaleur produite est utilisée pour chauffer une maison d’habitation, les bureaux, l’atelier, l’eau chaude nécessaire à l’installation traite, un séchoir à plat. Il a été mis en place un système pour tiédir l’eau d’abreuvement des vaches laitières.

Notre unité de méthanisation nous apporte une certaine pérennité financière grâce à un revenu complémentaire stable. Notre métier principal reste bien sûr celui d’éleveur.

Aujourd’hui nous voyons la méthanisation comme une continuité logique de notre élevage et elle nous permet d’approcher une valorisation plus autonome de nos cultures.”

Lieu  : SAS Agriwatt / GAEC Aydoilles
14 route de Vaudeville – 88600 Aydoilles


Bioénergies International



2017/11/11

Peut-on réduire la charge des chaudières à biomasse sans dégrader la combustion ?

Article de Rémy Aubry de WEISS France, de Dominique Plumail du bureau d’études CEDEN et de Yann Rogaume du LERMAB, paru dans le Bioénergie International n°50 de juillet-août 2017

 

Feu de biomasse à charge réduite et bien contrôlé dans l’une des chaudières Weiss de la chaufferie de la Duchère à Lyon, photo Frédéric Douard

Le bois-énergie est la première énergie renouvelable dans le monde, ainsi qu’en Europe et en France. Ce secteur énergétique peut se décrire en trois sous-ensembles : le chauffage au bois domestique ; le secteur bois et déchets (collectif, industrie, tertiaire) et l’électricité biomasse. Par ailleurs en Europe et dans les pays industrialisés, après avoir fortement réduit au cours du vingtième siècle, l’utilisation et la production des énergies renouvelables retrouve progressivement sa place avec un indice de croissance fort.

En France, la politique menée depuis plus de 20 ans a permis une augmentation forte de l’installation des chaudières automatiques à bois dans la gamme de puissances de 200 kW à 20 MW. Généralement, les performances énergétiques de ces chaudières sont maximales lorsqu’elles fonctionnent à leur puissance nominale et les niveaux d’émissions sont alors minimaux dans ces conditions [1]. Or, dans la plupart des cas, les besoins en chaleur fluctuent, et tout particulièrement sur les sites de chauffage collectif, conduisant à une utilisation des chaudières dans des plages de charges très variables pour lesquelles les performances sont souvent dégradées. Pour pallier à ce défaut, lorsque la puissance demandée induit un taux de charge inférieur à 25 %, une autre source d’énergie d’appoint est le plus souvent mise en fonctionnement au détriment de l’utilisation de bois.

Le projet CBTHP2E

Le projet ADEME « Chaudières Biomasse à Très Hautes Performances Energétiques et Environnementales » est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise WEISS France, le CEDEN (Cabinet d’Etudes sur les Déchets et l’ENergie) et le LERMAB (Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur le MAtériau Bois). Ce projet comportait deux axes principaux…

… pour lire la suite, consulter le Bioénergie International n°50 de juillet-août 2017


Bioénergies International



2017/11/11

C’est maintenant qu’il faut sauver l’avenir de la petite cogénération en Europe

Le module de micro-cogénération fonctionnant aux déchets de bois installé à Vertou par Naoden

Les associations professionnelles représentant les acteurs clés de la transition énergétique en Europe invitent les décideurs à adopter une approche par étapes de l’intégration des petites installations de cogénération renouvelables et à haut rendement. Alors qu’en ce mois de novembre 2017 les institutions européennes négocient la refonte du règlement sur la conception des marchés de l’électricité, les signataires de la déclaration lancent la campagne “Small Is Beautiful” visant à mettre en évidence les avantages des petites installations propres et propres à évoluer progressivement vers un système énergétique décentralisé.

Les petites installations de cogénération à la biomasse et les autres énergies renouvelables permettent aux territoires, aux petites entreprises et aux consommateurs d’être autonomes. De plus ces systèmes de production sont aussi les plus grands fournisseurs d’emplois.

Ces avantages sont toutefois menacés par la proposition actuelle du Parlement européen exigeant la suppression générale de la répartition des priorités de livraison et que tous les producteurs d’électricité soient responsables de l’équilibrage du réseau.

Les installations de cogénération à petite échelle, renouvelables et à haut rendement, sont généralement gérées par des particuliers, des ménages, des communautés, des agriculteurs, des coopératives ou des PME et profitent à l’économie locale. Cependant, les marchés européens de l’électricité ne sont généralement pas encore «adaptés» aux petites installations. La suppression des exemptions de la responsabilité d’équilibrage du réseau électrique et de livraison prioritaire entraînera des coûts disproportionnés et des fardeaux techniques et administratifs.

“Maintenir les régimes de distribution et d’accès prioritaires pour les petites installations proposés par la Commission européenne est fondamental pour autonomiser les consommateurs d’énergie et stimuler les investissements dans des solutions énergétiques locales durables et efficaces”, a indiqué Hans Korteweg, directeur général de COGEN Europe.

Plutôt que d’encourager la participation des consommateurs ou des PME à la transition énergétique, les mise en oeuvre des propositions actuelles du Parlement européen auraient un effet purement dissuasif.

Rémi Gruet, président d’Ocean Energy Europe, a commenté: “Pour accélérer la transition énergétique, le risque des investisseurs doit être réduit. Les exemptions à l’équilibre de la responsabilité et le maintien de la répartition des priorités permettent d’atteindre cet objectif. D’autant plus pour les projets de démonstration de technologies innovantes: plus le risque est faible, plus vite ils peuvent être mis sur le marché ».

Les signataires de la déclaration exhortent les décideurs à maintenir la répartition des priorités et l’exemption des responsabilités d’équilibrage pour les installations de cogénération à petite échelle, renouvelables et très efficaces. Une approche équilibrée est essentielle pour permettre l’avènement d’un système énergétique de plus en plus réparti, permettant aux consommateurs d’énergie et contribuant au dynamisme économique et social des communautés locales et des petites entreprises.

Donc, pour les acteurs qui plaident en faveur du développement de la petite cogénération, il est important aujourd’hui de le faire savoir au plus vite et le plus fort possible à son ministère de l’énergie, sachant que les opposants à ce développement le font déjà !

Contact à l’association européenne de la biomasse : Nathalie Hemeleers – hemeleers@aebiom.org – www.aebiom.org – Tél. : +32 23 18 41 00


Bioénergies International



2017/11/09

Des bois tropicaux “Fair & Precious”

L’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) a annoncé, le 8 novembre, le lancement d’une marque pour promouvoir les bois tropicaux légaux et/ou écocertifiés.

Des bois tropicaux “Fair & Precious”

© Rougier

Rouge pâle de l’Okoumé, rouge brun du Sapelli, brun gris de l’Ipé ou de l’Azobé vieilli…  Il est difficile de voir les choses en noir et blanc dans les forêts d’Afrique centrale. Quand on sait d’où viennent les producteurs de bois tropicaux du bassin du Congo, tant en termes de responsabilité environnementale et sociale que de communication, on ne peut que se féliciter de la démarche menée actuellement par l’ATIBT pour promouvoir les bois légaux et écocertifiés. Mais du chemin reste à faire pour convaincre les ONG et les acheteurs de la crédibilité de cette appellation "Fair & Precious".

Une marque-ombrelle…

L’association, qui représente des producteurs de bois tropicaux travaillant majoritairement dans le bassin du Congo, a annoncé le 8 novembre à Nogent-sur-Marne la création d’une marque pour promouvoir une filière bois tropicaux "plus forte et plus responsable", avec l’aide financière de l’Agence française de développement et de la Comifac (Commission des forêts d’Afrique centrale). Elle met en avant dix critères, allant de la responsabilité climatique à la responsabilité sociale et économique envers les communautés locales. L’un des plus innovants de ses axes de travail étant la recherche et la promotion des bois alternatifs, pour augmenter la rentabilité des exploitations tout en évitant la concentration de la demande sur quelques essences, dont il devient alors plus difficile de préserver le renouvellement.

Pourront se réclamer de cette marque les bois issus de forêts écocertifiées (label FSC, le PEFC n’étant pas encore implémenté en Afrique), mais aussi de façon temporaire ceux bénéficiant déjà d’un certificat de légalité (OLB de BureauVeritas ou VLO/VLC de Rainforest Alliance) et dont les producteurs se sont engagés à mener dans les cinq ans une démarche d’écocertification. C’est là que le bât blesse.

… pas si couvrante que ça

Bien que de bonne volonté, l’ATIBT n’a pas encore fixé le moyen par lequel elle vérifiera le bon respect de cet engagement, ni comment elle gèrera la différence entre les critères que couvrira l'appellation Fair & Precious des nouveaux arrivants (pour lesquels la légalité suffira) et ceux des exploitants qui n’auront pas réussi à se faire écocertifier dans les cinq ans. Ce qui ouvre la voie aux critiques des ONG, "indispensable caution si vous ne voulez pas rester un lobby professionnel", assène Jean-Jacques Landrot, consultant et ancien président de l’ATIBT. "Le WWF, les Amis de la Terre et les autres sont-ils prêts à se bagarrer pour vous ?" A dire vrai, pas encore.

Si les relations entre forestiers et ONG se sont nettement améliorées au fil des décennies, elles partaient de très bas. Greenpeace, notamment, a multiplié les campagnes contre leurs activités et dénonçait encore en mai 2017 l’implication de l’AFD dans le développement d’une industrie forestière en République démocratique du Congo après un long moratoire (qui n’a pas totalement empêché les attributions de concessions). D’ailleurs aucune d’entre elles n’était présente au lancement de Fair & Precious ce 8 novembre, hormis les représentants du Forest Stewardship Council (FSC), lui aussi objet de critiques (de moins en moins) car il réunit organisations environnementales, communautés autochtones et professionnels du bois.

Une route forestière semée d'embûches

"Les choses ont changé en vingt ans. Aujourd’hui le grand public ne sait pas que nous prélevons un à deux arbres à l’hectare en rotations de 25 à 30 ans par zone. Les arbres jeunes et les semenciers sont laissés sur pied", affirme Robert Henink, président de l’ATIBT. "Nous avons 5 millions d’hectares certifiés FSC en Afrique". Lui défend la faisabilité du projet Fair & Precious précisément parce qu'il ne réclame pas la mise en place d’un long et fastidieux processus de contrôle, mais s’appuie sur des certifications existantes.

Dans plusieurs pays d’Afrique centrale, il a longtemps été possible de payer son certificat de légalité. La législation et son implémentation ont depuis beaucoup évolué, jusqu’à devenir assez drastiques. Mais il reste plusieurs freins au contrôle de la préservation de la forêt du bassin du Congo.

La très grande diversité de pratiques selon les acteurs, les plus respectables pâtissant des mauvais élèves, pénalise le secteur. "Nous sommes peu nombreux à être certifiés dans le bassin du Congo, et d’autres ont encore de gros efforts à faire", rappelle Francis Rougier, du groupe Rougier. Cet exploitant forestier depuis près de 100 ans, qui travaille en Afrique depuis plus de 60 ans, fut parmi les premiers à faire certifier ses concessions. La corruption, loin d’être éteinte, fait qu’il faut parfois encore payer… pour obtenir un certificat de légalité auquel on est éligible. Les concessions sont encore parfois attribuées à celui qui fait le plus gros chèque, et à ce jeu les plus vertueux sont les perdants, tant face à des homologues moins scrupuleux que face à des projets agricoles de grande ampleur, en monoculture, dont le rendement à l’hectare est de très loin supérieur à celui d’une exploitation forestière. "Effectivement, nous courons le risque d’être remplacés, demain, par des exploitants moins vertueux", alerte Stéphane Glannaz, directeur commercial de Precious Woods.


Usine Nouvelle



2017/11/08

La fiscalité matières : une opportunité pour une économie circulaire

La fiscalité portant sur les matières incorporées dans l’appareil productif offre un potentiel important pour accélérer la transition vers une économie circulaire.

Il s’agit de taxer directement les flux physiques des matières qui circulent dans l’économie, à la fois les sorties sous forme de déchets et les entrées liées aux prélèvements de ressources naturelles vierges, afin de réduire les pressions qu’elles exercent sur l’environnement.

Le signal-prix qui en découle doit faire en sorte que le prix des matières reflète mieux les coûts de ces pressions.

Les taxes existantes concernent essentiellement les sorties, à savoir les déchets.

L’étude exploratoire montre qu’une fiscalité matières renforcée combinant taxation des entrées et taxation des sorties permettrait à la fois un gain environnemental et un gain économique, sous réserve d’une utilisation appropriée des recettes fiscales générées.

En particulier, l’affectation des recettes à une baisse de cotisations sociales permettrait de favoriser l’emploi et de maintenir la compétitivité.

La fiscalité matières : une opportunité pour une économie circulaire (format pdf - 503.89 Ko).


Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie



2017/11/07

5 décembre 2017, vers une démarche qualité de la filière biogaz

Unité de méthanisation Agrifyl’s à Chamarande Choignes, photo ATEE

Pour sa seconde édition, la journée d’étude « Vers une démarche qualité de la filière biogaz », organisé par le Club Biogaz ATEE avec le soutien de l’ADEME, mettra en lumière les avancées réalisées depuis 2015 dans la filière biogaz agricole et territoriale française, entre bonnes pratiques et points de vigilance. Elle se tiendra le 5 décembre 2017 à Paris.

Tous les corps de métiers de la filière autour de trois thèmes :

  1. montage de projets,
  2. conception et construction d’unités de méthanisation
  3. exploitation des installations

Les trois temps forts au programme

  1. Une matinée technique dédiée à la qualité : sécurité des installations, contractualisation, performances, risques et amélioration continue.
  2. Une table ronde sur le montage des projets : assurances et responsabilités, risques construction, risques exploitation, conditions de financement, conseils technique, conseil/audit assurances, constructeurs.
  3. Une concertation de la filière sur la création d’un certificat professionnel d’exploitant d’unité de méthanisation en présence de l’ADEME, de l’AAMF, du Club Biogaz ATEE, des Chambres d’agriculture, d’exploitants, d’enseignants, de constructeurs, de bureaux d’études et de développeurs.

Programme complet de la journée d’étude du 5 décembre 2017

Bulletin d’inscription


Bioénergies International



2017/11/07

CIBE, 16 novembre 2017, évolution de la réglementation des chaufferies bois

La chaufferie à bois de Planoise à Besançon sera visitable par les participants de l’atelier du CIBE le 15 novembre 2017

Le CIBE tiendra sa prochaine réunion plénière le jeudi 16 novembre 2017 au matin à Besançon, au lendemain de la Journée Technique “Approvisionnement : Complémentarité chaudières et combustibles – Focus sur la préparation” du 15 novembre.

Cette réunion plénière abordera le sujet de la transposition de la Directive européenne « MCP » (Medium Combustion Plant) dans la réglementation française des ICPE pource qui concerne les chaufferies à bois.

La matinée sera également le lieu pour la présentation des derniers indices CEEB du bois-énergie

Pour télécharger le programme, c’est ici.

Pour vous inscrire, c’est là.


Bioénergies International



2017/11/07

5 décembre 2017, journée de travail sur la valorisation des menues pailles

 

Le RMT biomasse et territoires, organise une journée de travail sur la valorisation des menues pailles à Troyes le 5 décembre 2017. L’objectif de cette journée est d’informer les futurs porteurs de projets sur les enjeux et opportunités de valorisation de cette ressource, et de travailler ensemble aux besoins d’accompagnement techniques et politiques pour développer l’utilisation de cette biomasse.

Contexte

Les menues pailles (fines pailles extraites lors de la moisson) représentent une ressource prometteuse mais encore peu connue. Considérées comme pouvant apporter une véritable plus-value aux systèmes agronomiques par la réduction d’apport de produits phytosanitaires, elles semblent proposer un potentiel énergétique pertinent et un composé pour litières en élevage efficace. Enjeux logistiques, manque d’organisation des chaines de valorisation, faible diffusion des informations etc., les causes au développement restreint des filières de collecte des menues pailles sont plurielles. Le RMT se propose de réunir les différents acteurs intéressés par ces enjeux et de développer des pistes de travail pour participer au développement de la valorisation de cette ressource biomasse.

Le programme de la matinée

  • Ouverture : présentation des enjeux et objectifs de la journée
  • Etat de l’art des systèmes de valorisation de la menue paille et enjeux de structuration de la filière, Camille Poutrin, Service COOP de France
  • Retours d’expérience d’acteurs impliqués dans la valorisation de la menue paille, Claude Duvivier, valorisation avicole sous forme de granulés et Thomas Courageot, valorisation locale en méthanisation
  • Présentation des équipements de valorisation disponibles sur le marché, Benjamin Vauchelet, Ets Thierart

Le programme de l’après-midi

Groupes de travail :

  • Quels sont les besoins des participants : développement du machinisme, recherche d’informations, confirmation scientifique des intérêts agronomiques etc.
  • Quels sont les projets en cours connus ?
  • Comment chacun est-il prêt à s’impliquer (recherche d’information, zones de tests, mise en place de chaines tests etc.) ?

Restitution des groupes de travail et validation des prochaines actions à mener

Informations pratiques

  • Horaires : 10h30 à 16h45
  • Lieu : Chambre d’Agriculture de l’Aube, 2 bis rue Jeanne d’Arc – Salle Jeanne d’Arc à Troyes
  • Participation gratuite, frais pris en charge par le RMT Biomasse avec le soutien du CasDAR.
  • Inscription en ligne ou par courriel auprès de Camille Poutrin – Services Coop de France : camille.poutrin@servicescoopdefrance.coop – Tel: 01 44 17 58 40

Bioénergies International



2017/11/01

Dans le Grand-Est, la filière bois peut mieux faire

La ressource du massif vosgien n’est pas assez valorisée, faute d’un tissu de transformation suffisamment fourni.

Dans le Grand-Est, la filière bois peut mieux faire

Une partie du bois abattu dans les forêts vosgiennes est sciée et transformée en Allemagne, puis réimportée en France.

Le massif vosgien forme un poumon économique pour la région Grand Est. Un poumon vert qui manque parfois de souffle pour affronter la concurrence internationale. La fabrication locale de produits semi-finis pour la construction demeure sous-dimensionnée comparée à celle du voisin allemand, les investissements dans la régénération des peuplements baissent et d’importants volumes de grumes continuent d’être aspirés par l’Asie.

La riposte s’organise. Le 17 juillet, sur le site de Pavatex, un fabricant de panneaux isolants en fibres de bois (groupe Soprema) venu s’implanter en 2013 près d’Épinal (Vosges), les représentants de la Région, de l’État et de trois associations professionnelles ont adopté le contrat de filière forêt-bois 2017-2020. Son ambition : redonner des marges de compétitivité à la filière dans les Vosges et sur l’ensemble du Grand Est.


Usine Nouvelle



2017/10/11

Données énergétiques : des outils en préparation pour accompagner les collectivités

A l'occasion d'une "data session" organisée par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le 10 octobre avec une centaine d'acteurs (experts, collectivités, producteurs de données énergétiques), la secrétaire d'Etat Brune Poirson a annoncé plusieurs mesures pour faciliter la gestion des données énergétiques.

Un "nouveau dispositif plus complet d'accès aux données" sera mis en place progressivement et intégré à la plateforme nationale data.gouv.fr. Une boîte à outils sera créée afin d'accompagner les collectivités dans l'élaboration de leur plan climat air énergie (PCAET). "Les start up de la Green Tech verte sont invitées à la déployer, l'enrichir ou l'adapter pour le bénéfice des collectivités", précise le ministère. Un concours sera lancé dans les prochaines semaines par le ministère sur la visualisation des données énergétiques. Enfin, un "lab" sera ouvert sur les données énergétiques dans les incubateurs de la Green tech pour "échanger et partager la connaissance".

Pour rappel, la loi relative à la transition énergétique prévoit la mise à dispositions de données énergétiques sur les territoires, à différents maillons. L'objectif est de faciliter la mise en place de stratégies et de politiques d'efficacité énergétique et de déploiement d'énergies renouvelables.


Actu-Environnement



2017/10/11

La filière bois en France "ne s’est jamais portée aussi mal", alerte Jean-Marie Ballu

Des forêts sous-exploitées, une offre absolument pas adaptée à la demande et un défaut de modernisation des scieries, c’est le constat amer de Jean-Marie Ballu, co-rédacteur du rapport Puech en 2009 et auteur d’un nouveau rapport sur la filière bois en France.

Jean-Marie Ballu présentera officiellement le 12 octobre son nouveau rapport sur la filière bois en France, intitulé "Un paradoxe français, une forêt sous-exploitée et un risque d’envol des constructions en bois importées". Il en a dévoilé le contenu en avant-première à L’Usine Nouvelle.

Rédacteur du rapport Puech en 2009, vous avez souhaité revenir cette année sur l’état de la filière bois et les pistes pour la sortir de son marasme. Pourquoi ?

En 2007, le président Nicolas Sarkozy avait demandé ce rapport à l’ancien ministre de l’Agriculture Jean Puech, qui m’en avait confié la rédaction. J’avais alors fait une trentaine de propositions, dont une dizaine ont été reprises sous la forme de décrets. Mais l’une des mesures, préconisant la multiplication par dix des volumes de bois utilisés dans la construction, a été cassée par le Conseil constitutionnel après avoir été attaquée par les promoteurs des autres matériaux. Avec le recul, je pense que je n’avais pas été assez précis. Tous les rapports montrent que la forêt française est sous-exploitée. Pourtant, on assiste à une hausse des importations de bois de construction. Un peu de  bois canadien, beaucoup de bois scandinaves, allemands et belges.

En 2009, Jean Puech (à gauche) et Jean-Marie Ballu (à droite) remettaient leur rapport à Michel Barnier, ministre de l'Agriculture

D’où le « paradoxe français » ?

La forêt française est constituée de feuillus à 75%, tandis que les sciages concernent des résineux à 80%. Comme je n’ai pas de baguette magique pour transformer des chênes récoltés à 200 ans en Douglas de 50 ans, nous, forestiers, ferons le maximum de résineux possible et vous, industriels, devez essayer d’utiliser le bois qu’on vous offre. J’ai un petit slogan : "plus de bois dans les maisons plutôt que plus de maisons en bois". Pour créer de la valeur ajoutée en France, avec notre matière première, il faut soutenir l’usage de bois feuillus – chêne, hêtre, etc – dans la construction.

Mais le chêne est beaucoup plus cher ?

Effectivement, dans la construction, tout le monde veut de l’épicéa ou du Douglas. Bien que des immeubles à ossature chêne tiennent depuis cinq ou six siècles dans les rues de Paris, de Rouen et ailleurs, aujourd’hui ce bois est beaucoup plus cher. En revanche, cela peut fonctionner pour les escaliers, les parquets, les placards. Il faut redonner le goût du feuillu aux Français.

… ou planter des résineux ?

Savez-vous pourquoi les forêts françaises contiennent tant de chênes ? Ce n’est pas seulement le résultat de la nature, comme le disent beaucoup d’associations écologistes. C’est le résultat du pacage dans les zones de forêts. Les cochons domestiques aiment les glands, donc beaucoup de chênes ont été plantés à l’époque. Puis ces chênes ont servi de bois pour les bateaux. Quant aux résineux… Les quelques Douglas qui sont coupés en France aujourd’hui ont été plantés grâce au FFN, le Fonds forestier national créé en 1946 par De Gaulle. Mais ce fonds, qui était alimenté par une taxe sur les volumes passant dans les scieries, a été supprimé en 2000 parce que les industriels affirmaient que ce prélèvement les empêchait de se moderniser.

Résultat ?

On a arrêté de reboiser faute de fonds, et les scieries se portent encore plus mal qu’avant. La filière ne s'est jamais portée aussi mal. Cette taxe était son plus important outil de modernisation. Il faut donc le recréer, quitte à l’alimenter avec une taxe carbone, en plus des contributions des acteurs de la filière. Car dans dix ans, nous n’aurons plus de résineux. La dégradation de la filière va être pire encore. Et nous nous mettons dans les mains de forêts industrielles étrangères.

Vous annoncez une hausse des importations de résineux ?

La campagne actuelle de promotion de la construction à ossature bois risque de soutenir les filières bois à l’étranger, car le sciage en France coûte plus cher qu’ailleurs. Et le bois qui vient des forêts scandinaves, qui sont en monoculture, est parfaitement trié et normé, ce qui n’est pas le cas chez nous. AdivBois, pour son concours « Immeubles à vivre bois », a inscrit au cahier des charges que 50% de la matière devait provenir des forêts françaises. Cela a provoqué beaucoup de résistances, et s’ils y arrivent, je serai très content.

Comment se portent les sciages de feuillus en France ?

Sauf dans la filière tonneaux, qui est une très belle niche, nos feuillus partent en grumes vers la Chine pour y être sciés avant de revenir en France. Le coût de transport des chênes français est très bas, car ils partent sur des bateaux vides, venus livrer des produits manufacturés. Notre scierie de chêne se délite. Je garde un espoir, c’est que les grands industriels du résineux français commencent à faire du CLT (contreplaqué à grande échelle destiné aux parois et planchers). Des usines françaises comme Piveteau commencent à en faire (le groupe vendéen investit 15 millions d’euros dans une nouvelle usine de CLT dont l’ouverture est prévue en 2018). A contrario, une usine qui faisait du CLT en hêtre vient d’être liquidée (il s’agit de Lineazen à Guenange, Moselle, Ndlr).

Qu’est-ce qui permettrait cette modernisation de l’industrie du bois que vous appelez de vos vœux ?

J’aimerais que les industriels fassent un effort de modernisation pour utiliser ces feuillus, en allant vers les composites, en ajoutant des traitements thermiques pour les rendre imputrescibles. La France était un modèle de multifonctionnalité des forêts, où l’on pouvait à la fois couper du bois, se balader, chasser. Ce modèle disparaît.


Usine Nouvelle



2017/10/07

Création du syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse

Dix sept fabricants et importateurs français de chaudières bois de petites et moyennes puissances se fédèrent au sein du Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse (SFCB) pour promouvoir le chauffage central au bois dans le domestique, collectif et tertiaire. Ces dix sept marques représentent plus de 80% du marché français.

La chaleur issue de la biomasse représente plus de 60% de la chaleur renouvelable en France (90% de cette chaleur bois est produite par le secteur domestique). Elle est indispensable à la France pour atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable et de réduction des émissions de GES. Générée par des chaudières performantes, elle garantit un air de qualité.

Le SFCB a été créé pour accompagner et conseiller la mise en oeuvre de politiques énergétiques cohérentes et efficaces afin d’assurer le développement du chauffage central bois en France.

Ci-dessous quelques-unes des mesures proposées :

  • La mise en place de mesures incitatives différenciées qui favorisent la vraie chaleur renouvelable (bois et solaire),
  • Une meilleure prise en compte de l’énergie bois dans les outils de calculs règlementaires et les outils de calcul utilisés pour l’attribution des aides de l’ANAH,
  • L’augmentation du fonds chaleur, la simplification des démarches administratives, particulièrement sur les plus petites puissances
  • La mise en place d’aides favorables au chauffage central au bois performant sur les zones concernées par des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA).
  • La mise en place d’une prime à la casse sur les chaudières bois de plus de 15 ans pour favoriser le renouvellement par des chaudières plus performantes et plus propres.

A noter que les quelques 10 000 chaudières bois (bûches, granulés, bois déchiqueté) vendues en 2016 dans le marché domestique vont permettre aux utilisateurs de gagner en pouvoir d’achat grâce à une énergie bon marché, de créer de l’emploi local et d’économiser pendant les 20 prochaines années 1 200 000 t de C02 par an.

Le bureau du SFCB :

Président :

  • Eric Trendel (Gilles, HS France, Zaegel Held)

Vice-Présidents :

  • Christian Baldauff (Fröling)
  • Philippe Gondry (Hargassner)
  • Thomas Perrisin (Ökofen)
  • Nicolas Willerval (Heizomat)

Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse : 229 rue Joseph Fontanet, bât. C – 73000 Chambéry – secretariat.sfcb@gmail.com


Bioénergies International



2017/10/06

GRAINE : gérer, produire et valoriser les biomasses

Nouveau - Mis en ligne le : 05/10/2017 - Date d'édition : 01/09/2017

La bioéconomie est une clé de la croissance verte et intelligente. Elle permet de limiter à la fois la dépendance aux ressources pétrolières et certains impacts environnementaux, en contribuant notamment sous certaines conditions à lutter contre le changement climatique. L'appel à propositions de... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/10/04

Les coopératives forestières française réclament une augmentation rapide des projets bois-énergie

Récolte de bois-énergie en forêt privée, photo UCFF

Depuis le lancement du marché du bois-énergie en France il y a plus de 20 ans, les coopératives forestières ont toujours su répondre présent pour satisfaire un marché nouveau et en pleine expansion. Elles ont démontré leur compétence dans la mobilisation de la ressource et sont aujourd’hui les premiers producteurs de plaquettes forestières en France.

Le fonds chaleur, outil indispensable à la mise en place de chaufferies collectives en énergie bois, est-il à la hauteur de la situation ? La réponse est NON, le nombre de projets est historiquement bas.

Il ne correspond pas aux objectifs fixés par les pouvoirs publics pour atteindre les pourcentages de consommation d’énergies renouvelables en 2030.

De plus, le prix des énergies fossiles handicape fortement la consommation de bois-énergie. Une baisse de 30% des volumes livrés au deuxième trimestre 2017, au niveau national, montre notamment que les énergéticiens privilégient d’autres énergies à bas coût.

Les conséquences immédiates sont un fort déficit de l’exploitation forestière dans son ensemble et une perte de revenu direct pour les propriétaires forestiers.

Les coopératives forestières demandent donc un rééquilibrage urgent de la compétitivité du bois-énergie. Le fonds chaleur dont le montant doit doubler rapidement, doit servir à relancer et soutenir dans la durée l’utilisation du bois-énergie.

Les coopératives forestières ont la ressource suffisante pour répondre aux marchés. Elles savent la récolter et la valoriser. Par conséquent, les coopératives forestières s’engagent dans la fourniture régulière de bois-énergie si ces marchés sont relancés très rapidement.

Enfin, les coopératives forestières incitent fortement l’Etat à poursuivre activement son investissement pour une réelle hausse de la consommation des ENergies Renouvelables. Le bois est la première des ENR loin devant l’éolien, le solaire ou encore l’hydraulique. Il est donc nécessaire de flécher les aides sur le différentiel de prix entre énergie fossile et bois-énergie.

Le bois n’est pas rare, il est précieux pour l’ensemble de la filière forêt bois. Mais il est indispensable d’investir de manière réfléchie et équilibrée entre l’amont (mobilisation de la ressource) et l’aval (construction de chaufferies), en encourageant le regroupement des propriétaires forestiers.

Avec un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros et 1 000 salariés, l’Union de la Coopération Forestière Française est la première force économique de la forêt privée française. Elle rassemble 19 coopératives forestières en France qui regroupent 120 000 producteurs forestiers adhérents, gèrent 2 millions d’hectares de forêts, produisent 7 millions de mde bois par an. Les coopératives forestières sont le premier producteur de plaquettes forestières en France (600 000 tonnes/an). www.ucff.asso.fr


Bioénergies International



2017/10/03

L'essentiel sur les déchets

Mis à jour - Mis en ligne le : 02/10/2017 - Date d'édition : 01/10/2017

Créée à l'occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD), cette exposition présente en 3 affiches l'essentiel sur les déchets : les déchets en quelques chiffres ; comment valoriser nos déchets ; réduire ses déchets, c'est possible. Pour rappel, l'objectif de la SERD est de... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/10/02

La vente directe des énergies renouvelables sur la Bourse de l’Électricité

L’Office franco-allemand pour la transition énergétique propose une note de synthèse rédigée par la Bourse Européenne EPEX Spot au sujet de la vente directe des énergies renouvelables sur la Bourse de l’Électricité – Retour d’expérience franco-allemand sur l’intégration au marché des énergies renouvelables.

La vente directe est un élément clé pour l’intégration des énergies renouvelables aux systèmes d’électricité en France et en Allemagne. La note de synthèse présente le cadre réglementaire dans les deux pays et propose une analyse des stratégies de commercialisation des agrégateurs à la Bourse de l’Électricité.

Elle souligne notamment les points suivants :

  • Quel est le cadre légal et réglementaire de la vente directe en France et en Allemagne? Quelles sont les différences entre les deux pays ?
  • Comment la vente directe a-t-elle évolué en Allemagne et quelles sont les tendances en France ?
  • Comment se comportent les agrégateurs à la bourse ? Comment réagissent-ils au signal-prix du marché et en particulier aux prix négatifs de l’électricité de la bourse ?

>> Télécharger le document sur le site de l’OFATE


Bioénergies International



2017/09/29

Nicolas Hulot réduit les coûts de raccordement des énergies renouvelables

Afin de permettre un déploiement des énergies renouvelables plus équilibré sur le territoire, y compris dans les zones rurales éloignées des réseaux de distribution, les coûts de raccordement aux réseaux des installations de production d’électricité renouvelable ou de biogaz injecté dans le réseau de gaz seront considérablement réduits.

Deux semaines après la présentation en conseil des ministres du projet de loi mettant fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures, cette mesure est une nouvelle illustration de la mise en œuvre du Plan climat. Celui-ci prévoit de laisser les énergies fossiles dans le sous sol tout en favorisant le déploiement massif des énergies renouvelables. Objectif : viser la neutralité carbone à horizon 2050.

Les coûts de raccordement des installations de production de biogaz à la plupart des réseaux de distribution de gaz naturel seront pris en charge à hauteur de 40 %.

Jusqu’ici, les coûts de raccordement des installations de production de biogaz au réseau de gaz étaient entièrement à la charge des producteurs, ce qui pouvait rendre impossible des projets de production de biogaz en zone rurale lorsque la ressource méthanisable était trop loin du réseau de gaz.

Pour lutter contre cette difficulté, le ministère de la Transition écologique et solidaire prévoit une réduction des coûts de raccordement à la plupart des réseaux de distribution de gaz de 40 %, soit le taux maximum prévu par la loi. Le maintien d’un paiement par le producteur de 60 % du coût permet de maintenir une incitation à optimiser la localisation, lorsque c’est possible.

Cette nouvelle disposition vise à réduire significativement les coûts mis à la charge des producteurs de biogaz injecté dans les réseaux de gaz et ainsi à faciliter le développement de cette filière encore émergente, dans le but d’atteindre les objectifs ambitieux fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie.

Pour Nicolas Hulot, « notre volonté est de rendre accessible la production de biogaz à tous ceux qui veulent s’engager dans la filière, y compris dans les territoires les plus éloignés des réseaux de raccordement. Chacun doit être en mesure de participer au développement des énergies renouvelables et à l’essor d’une économie circulaire, avec la valorisation des déchets produits localement ».

Les coûts de raccordement des installations de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables seront pris en charge jusqu’à 40 % en fonction de la taille des projets notamment.

Pour l’électricité, jusqu’à présent, seuls les consommateurs et les gestionnaires de réseaux bénéficiaient d’une réduction sur le prix du raccordement aux réseaux électriques, appelée « réfaction tarifaire ». Cette réduction est prise en charge par le tarif d’utilisation des réseaux électriques.

Le dispositif pour favoriser la transition énergétique et le déploiement des énergies renouvelables s’enrichit. En effet, dans un contexte d’augmentation des coûts de raccordement au cours des dernières années, il sera désormais possible pour les petites et moyennes installations d’énergies renouvelables de bénéficier également d’une réduction du prix du raccordement allant jusqu’à 40 %.

La réduction du prix du raccordement s’applique à tous les petits et moyens producteurs d’énergie renouvelables.

Le niveau de réfaction diminue avec l’augmentation de la puissance de l’installation, pour favoriser le foisonnement nécessaire à la transition énergétique ainsi que le développement de l’autoconsommation par le déploiement de petites et moyennes installations de production d’énergies renouvelables.

En déplacement en Vienne lundi sur le sujet, Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a rencontré les acteurs locaux du développement des énergies renouvelables. Il leur a notamment indiqué que « ce sont au total près de 30 millions d’euros par an qui seront consacrés par ce biais au déploiement des énergies renouvelables, dont plus de la moitié pour les installations de petites puissances agricoles. L’État marque ainsi sa volonté de soutenir l’ancrage de la transition énergétique au niveau local, véritable levier de développement et d’attractivité pour nos territoires ».


Enerzine.com



2017/09/28

Le biogaz dans l’agriculture et les déchets en France et en Allemagne

Installation de méthanisation d’Hayingen en Allemagne, photo Biogaskontor

L’Office franco-allemand pour la transition énergétique organisait le 21 septembre 2017 à Paris au Ministère de la Transition écologique et solidaire une conférence sur “le biogaz dans la chaîne de valeur locale : agriculture et gestion des déchets.

À cette occasion, près de 80 représentants de l’industrie, de la recherche et de l’administration ont eu l’occasion d’échanger sur les questions suivantes :

  • Quelles sont les perspectives de développement pour les bioénergies en France et en Allemagne ?
  • Quelle est la valeur ajoutée créée à travers les bioénergies dans les territoires ?
  • Quels sont les modèles économiques et financiers pour les porteurs de projets bioénergies ?
  • Quelles technologies permettent-elles la valorisation énergétique des ordures ménagères et des eaux usées ? Quelle est la rentabilité réelle de ces technologies ?

Les présentations (en anglais) de cet événement sont disponibles en ligne sur le site de l’OFATE : energie-fr-de.eu/fr/

Pour toute question relative à cette manifestation, contacter Julian Risler : Tél. : +33 140 81 93 15 – julian.risler@developpement-durable.gouv.fr


Bioénergies International



2017/09/28

Le développement des bioénergies en France va devoir très vite s’intensifier

La centrale biomasse de l’Esplanade devant le Rhin, photo és

France Biomasse Energie a tenu le 27 septembre 2017 son sixième colloque à Paris. Plus de 200 personnes ont participé à cet évènement lors duquel les différentes filières, qui composent les bioénergies, ont échangé sur les belles opportunités qui s’offrent à elles, les progrès réalisés, les innovations en cours et les freins qui restent à lever, pour atteindre les objectifs de développement des énergies renouvelables fixés à l’horizon 2030 : 38 % dans le mix chauffage et refroidissement, 15 % de la consommation finale dans les transports, 40 % de l’électricité et 10 % de la consommation de gaz.

Malgré une amélioration du rythme de développement constatée ces dernières années, chacun a rappelé la nécessité d’accélérer. En effet, en 2016, la chaleur renouvelable s’est élevée à 20,4%, dont 78% à partir de biomasse solide et déchets, l’incorporation des biocarburants à 7,2% et le gaz renouvelable à 0,05% de notre consommation de gaz.

« Nous avons progressé, mais pas suffisamment pour être sur la bonne trajectoire pour atteindre les objectifs 2020 et 2030. Il nous faut des mesures nouvelles pour y parvenir et les professionnels ont besoin de visibilité, de prévisibilité et de stabilité » a alerté Jean-Louis BAL.

Dans ce contexte où tous les acteurs, grands groupes comme ETI, PME et startups, poursuivent leurs investissements et leurs engagements dans ces filières, les annonces du gouvernement concernant le maintien du CITE pour le chauffage au bois en 2018, le soutien jusqu’à 3 000 euros pour les ménages modestes substituant une chaudière bois à une chaudière au fioul, la prise en charge à hauteur de 40% des coûts de raccordement des installations de production de biométhane aux réseaux et, plus encore l’augmentation accélérée du prix du carbone dès 2018 sont très bienvenues.

Cyril LE PICARD a rappelé que « le prix conjoncturellement bas des énergies fossiles depuis quelques années impacte la compétitivité des bioénergies et pourrait remettre en cause la pertinence de nos énergies renouvelables aux yeux de nos concitoyens. L’augmentation de la Contribution Climat Energie constituera un outil essentiel, même s’il n’est pas le seul, pour permettre à nos filières de se déployer plus vite afin que les bioénergies jouent pleinement leur rôle dans la transition écologique et énergétique dans tous les secteurs de la société. »

Dans le même sens, les professionnels des bioénergies sont toujours en attente, notamment :

  • du doublement du Fonds Chaleur qu’ils demandent depuis plusieurs années et sur lequel le Président de la république, Emmanuel MACRON, s’est engagé lors de la campagne présidentielle, et la simplification de sa mise en œuvre,
  • de la révision et de la notification à la Commission Européenne du tarif d’injection du biométhane,
  • de la position qu’adoptera la France sur le projet de révision de la Directive sur les énergies renouvelables (RED II) du 30 novembre 2016 de la Commission européenne. En effet, si les propositions de révision étaient adoptées en l’état, les filières françaises des biocarburants, qui ont massivement investi sous l’impulsion des agriculteurs, seraient gravement menacées,
  • de l’exonération de la biomasse de la part carbone sur les taxes intérieures à la consommation.

Jean-Louis BAL et Cyril LE PICARD ont rappelé que le coût du soutien à ces filières est faible pour la collectivité et qu’elles sont déjà bénéfiques économiquement si l’on prend en compte les importations d’énergies fossiles évitées, le nombre d’emplois qu’elles représentent et les tonnes de CO2 évitées.


Bioénergies International



2017/09/26

De la nourriture aquacole à base de bois

Arbiom, via Biométhodes, et les autres porteurs du projet Sylfeed vont tenter d’industrialiser la production de protéines végétales pour l’alimentation des poissons d’élevage à base de produits ligneux. Un démonstrateur industriel devrait être installé sur le site de Norske Skog à Golbey (Vosges).

De la nourriture aquacole à base de bois

Papeterie Norske Skog à Golbey © photo pascal Guittet

Arbiom (ex-Biométhodes) a annoncé le 25 septembre le lancement du projet Sylfeed, qui vise à créer une filière "du bois à l’alimentation". Il s’agirait de mettre en place, avec 7 partenaires européens, une chaîne de valeur allant de l’approvisionnement en biomasse (déchets de bois) à un produit fini destiné à l’alimentation en aquaculture. Actuellement, en Europe, le secteur est dépendant à 70% des importations de protéines et d'après les porteurs du projet, il y a de la place pour plus de 50 bioraffineries de lignocellulose, soit une production de 1,4 million de tonnes de protéines végétales.

Un projet européen

Le projet Sylfeed réunit 8 acteurs représentant 5 pays d’Europe de l’Ouest et du Nord (France, Suède, Belgique, Islande et Norvège). L’approvisionnement en déchets de bois et le démonstrateur industriel (5000 tonnes/an de lignocellulose) seraient pris en charge par Norske Skog Golbey (Vosges), un des leaders européens de la production de papier journal, grâce à un procédé de fractionnement de la biomasse et de conversion en protéines unicellulaires développé par Arbiom (ex-Biométhodes), accompagné par l’institut de recherche suédois RISE Processum.

Le traitement à l’échelle industrielle de l’acide phosphorique (en boucle fermée) serait effectué par la société belge Prayon, leader mondial du secteur. La nourriture aquacole ainsi obtenue, formulée et testée par l’institut de recherche islandais Matis, serait validée par Laxa en Islande et Skretting en Norvège. L’analyse exhaustive du cycle de vie est assumée par le norvégien Østfoldforskning.

Le projet Sylfeed a obtenu 10,9 millions d’euros de financements du Bio-based industries joint undertaking. Née en 1997 au sein du génopole d’Evry, la biotech Biométhodes, spécialisée dans la chimie biosourcée, s’est rebaptisée Arbiom en 2015, après son rapprochement avec l’américaine OptaFuel.

Des débouchés pour la biomasse forestière

Ce projet "permet à la fois d'ouvrir la biomasse forestière à de nouveaux débouchés et de franchir la dernière étape avant la concrétisation de la construction d'une future usine à grande échelle sur le site de Golbey", a commenté Yves Bailly, PDG de Norske Skog Golbey. Le site s’était inscrit dans l’ensemble vosgien Green Valley, d’abord en soutenant l’installation de l’unité de panneaux bois Pavatex, puis en collaborant avec Arbiom dans le cadre du projet de bioraffinerie BioSkog, soutenu par la région Grand Est et le fonds européen Feder.


Usine Nouvelle



2017/09/26

Chaleur fatale

Nouveau - Mis en ligne le : 26/09/2017 - Date d'édition : 01/09/2017

L'industrie présente un potentiel de chaleur fatale de 109,5 TWh, soit 36 % de sa consommation de combustibles, dont 52,9 TWh sont perdus à plus de 100℃. À ce gisement s'ajoute 8,4 TWh de chaleur rejetés au niveau des UIOM, STEP et Data Center. Par ailleurs, 16,7 TWh de chaleur fatale à plus de 60... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/09/26

Guide des bonnes pratiques énergétiques en scierie

Nouveau - Mis en ligne le : 26/09/2017 - Date d'édition : 01/09/2017

La maîtrise de l'énergie représente pour les entreprises de la filière bois un « gisement de compétitivité » qu'il est aujourd'hui essentiel d'exploiter : elle revêt une importance décisive en participant significativement à la réduction des coûts de fonctionnement et par conséquent impacte... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/09/26

La maîtrise de l'énergie dans le froid industriel

Mis à jour - Mis en ligne le : 26/09/2017 - Date d'édition : 01/09/2017

Cet ouvrage est une édition entièrement révisée du précédent ouvrage ADEME-AFF de 1999 : Le froid efficace dans l'industrie. Il permet de comprendre et d'identifier des pistes pertinentes (techniques et méthodologiques) pour améliorer l'éco-efficience des installations de froid. Ce guide s'adresse... 

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ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/09/26

Un séchoir solaire de plaquettes forestières dans les Deux-Sèvres

Projet de séchoir solaire à Nueil-les-Aubiers, BASE

La commune de Nueil-les-Aubiers dans le département des Deux-Sèvres est résolument tournée vers les énergies renouvelables. Elle a décidé d’implanter des éoliennes sur son territoire et a sollicité l’entreprise BASE pour un projet de développement local tourné vers les énergies renouvelables. Ce projet consiste à construire un séchoir solaire basé sur la technologie Cogen’Air (couverture photovoltaïque refroidie par circulation d’air) pour sécher du bois produit localement et alimenter les chaufferies du territoire.

Ce séchoir solaire est composé de 400 panneaux Cogen’Air pour une production électrique de 100 kWc et une production thermique de 298 kW. Cette énergie permettra de sécher du bois déchiqueté (peuplier, frêne vert et chêne) dans trois cellules et quatre bennes de séchage.

L’air extérieur est aspiré au faîtage, est réchauffé sous les panneaux Cogen’Air puis est insufflé sous la matière à sécher. Cette solution est 100% écologique et permet d’augmenter le pouvoir calorifique du bois pour pouvoir chauffer plus longtemps. Le séchage solaire avec Cogen’Air des plaquettes forestières permet également de maîtriser l’humidité de la matière, réduire les émissions de particules fines et d’augmenter la durée de vie des chaufferies.

Le démarrage des travaux de construction du séchoir est prévu pour l’été 2017. La mise en service se fera à la fin de l’année.

www.base-innovation.com


Bioénergies International



2017/09/24

29-30 novembre 2017, le bois en fin de vie, nouvel essor pour l’énergie

Le 30 novembre 2017 au Havre, le Comité Interprofessionnel du Bois-Energie (CIBE) organise un colloque intitulé : “Bois en fin de vie : Nouvel essor pour l’énergie !”

En France, avec un flux annuel de plus de sept millions de tonnes, la mobilisation des bois en fin de vie est au coeur de plusieurs enjeux :

  • réduire les volumes encore destinés à l’enfouissement et donc au gaspillage (3 millions de tonnes par an)
  • éviter de déstabiliser les filières actuelles de valorisation en panneaux de particules (2 millions de tonnes par an)
  • optimiser la valorisation énergétique (1,5 million de tonnes par an)

Le reste du gisement est exporté vers la Belgique et l’Italie, voire parfois vers des centrales du Nord de l’Europe. (1 million de tonnes par an).

Comment éviter la perte importante de la valeur ajoutée pour les régions productrices et mieux exploiter cette ressource localement ? Afin d’identifier les défis pour mobiliser les bois usagers, les experts du CIBE et leurs partenaires dresseront un état des lieux de cette sous-filière, alimenté par l’expérience des pays voisins (Belgique, Angleterre). Les discussions s’articuleront autour de trois grandes thématiques :

9h30 – Législations, réglementations et classifications

Les bois en fin de vie sont majoritairement des objets en bois massif ou des panneaux de bois reconstitué produits par de nombreux acteurs économiques et secteurs d’activité : ménages, entreprises, commerce, bâtiment… Ils peuvent être constitués de matière vierge, avoir reçu différents types de traitement chimique (produit de préservation, colle, finition…) ou être associés plus ou moins fortement à d’autres matériaux (revêtement, plastique, métal, verre…).

Ils sont concernés par les politiques et législations relatives, d’une part, aux déchets et à leur devenir et, d’autre part, aux débouchés potentiels et à leurs obligations. Le cadre réglementaire de l’Union européenne fournit une base commune aux Etats membres, notamment dans la perspective d’un usage énergétique, et des textes spécifiques aux bois en fin de vie viennent parfois enrichir les arsenaux législatifs et réglementaires nationaux.

Toutefois, les approches sont assez disparates selon les pays. En effet, les classifications des bois en fin de vie (définitions, catégories, teneurs limites en contaminants…) ont le plus souvent été suggérées par les professionnels : elles varient donc au gré des débouchés proposés dans chaque pays et ne disposent pas d’un statut réglementaire, excepté en Allemagne.

Quelles évolutions, notamment en matière d’harmonisation des classifications, seraient de nature à faciliter le développement de la valorisation des bois en fin de vie ?

11h30 – Gisements et usages

Les bois en fin de vie sont récupérés de diverses manières selon les secteurs : apport volontaire par le producteur en déchèterie, service de collecte au porte-à-porte pour les ménages, mise à disposition de bennes pour les entreprises ou sur les chantiers du bâtiment… Les bois sont ensuite conditionnés sur des plateformes / centres de tri ou directement sur le site utilisateur.

Le recyclage dans l’industrie du panneau de particules et la production d’énergie sont les deux principaux modes de valorisation des bois en fin de vie, en substitution aux bois d’origine forestière. Une articulation est donc nécessaire même si les exigences sont différentes : l’énergie fixe des seuils bas sur les métaux, le chlore… pour limiter l’impact sur les émissions atmosphériques notamment, alors que l’industrie du panneau privilégie la qualité physique en imposant davantage de bois massif dans les approvisionnements et en évitant au maximum la présence de vieux panneaux de fibres.

Où faudrait-il placer le curseur pour satisfaire les acteurs de chaque filière de valorisation tout en maintenant la qualité des gisements et des mix produits ?

15h – Contraintes d’exploitation

Les composés exogènes contenant des éléments traces métalliques, du chlore… provoquent la formation de polluants dont il convient de limiter la présence dans les rejets atmosphériques. Pour cela, il est indispensable, d’une part, d’utiliser un combustible correctement préparé (notamment par l’extraction de la fraction fine) et, d’autre part, de disposer d’un système performant de dépoussiérage des fumées captant une grande partie des métaux lourds, dioxines et furanes (filtre à manches, dépoussiéreur électrostatique) et d’équipements complémentaires de traitement pour détruire ou piéger la part résiduelle de ces polluants.

La valorisation énergétique des bois en fin de vie ne peut donc pas être opérée dans n’importe quelles conditions. Quelles sont les bonnes pratiques et les voies d’optimisation envisageables en matière de préparation du combustible, de conduite des installations et de performance environnementale ?

La veille, le mercredi 29 novembre 2017 seront organisées des visites de sites pour illustrer la thématique.

>> Télécharger le programme détaillé

En parallèle de ce colloque, le comité de pilotage de préparation du colloque a souhaité mettre à l’honneur les professionnels proposant des équipements et compétences adaptés à la combustion des bois fin de vie, sous forme de stands accessibles lors des pauses et déjeuner.

Pour s’inscrire, cliquez sur ce lien.

Pour en savoir pus : www.cibe.fr


Bioénergies International



2017/09/24

Feuille de route stratégique de la méthanisation en France à l’horizon 2050

L’installation de méthanisation du GAEC des Buissons à Saint-Lambert-La-Potherie-49, photo HoSt

Pour accompagner spécifiquement le développement de la méthanisation en France et structurer au niveau national une réflexion stratégique sur les besoins de recherche et développement, l’ADEME a soutenu la réalisation d’une feuille de route stratégique «Méthanisation». La feuille de route a vocation à faire office de référence pour tous les acteurs de la RDI en matière de méthanisation. Cette production collective est l’aboutissement de six mois de concertations d’un panel de dix-sept experts, animé par l’ADEME.

Les objectifs sont :

  • d’éclairer les enjeux industriels, économiques, sociétaux et environnementaux du développement de la filière ;
  • d’imaginer des visions cohérentes et partagées de la méthanisation à long terme ;
  • d’identifier les verrous scientifiques et technologiques, organisationnels, économiques, financiers, sociologiques, culturels, psychologiques et liés aux politiques et mesures publiques ;
  • de mettre en avant les besoins et priorités de recherche, de développement, d’innovation (RDI) pour favoriser et accompagner le développement d’une filière française.

Le groupe d’experts réunis dans le cadre de cette feuille de route s’est attaché à imaginer des visions souhaitables du développement de la filière méthanisation en France à l’horizon 2050. Pour être en capacité de les atteindre, il a identifié les verrous techniques à lever et par conséquent les besoins de recherche, développement et innovation (RDI).

Téléchargements :

En complément de la feuille de route, il sera utile de se référer aussi à l’avis de l’ADEME sur la méthanisation, publié en novembre 2016 : il décrit les fondamentaux de la méthanisation tels que les réactions biologiques et les conditions favorables à la production de biogaz, les techniques disponibles, la réglementation en place, les impacts environnementaux et la rentabilité des installations de méthanisation.


Bioénergies International



2017/09/24

Les bandes de biomasse ligneuse pour lutter contre l’érosion des sols

 

Le Réseau Mixte Technologique biomasse et territoires vient de publier une fiche de synthèse sur la contribution des bandes ligneuses à la lutte contre l’érosion des sols. Cette fiche propose des recommandations pour la conduite de ces bandes et met en avant des expériences locales présentées lors de la journée thématique organisée par le Réseau le 8 mars 2017 à Belleville-en-Caux.

>> Téléchargez la fiche “Cultures biomasse et érosion des sols”

Retrouvez également les présentations des intervenants à la journée technique du 8 mars 2017 et les posters:

Contacts :


Bioénergies International



2017/09/24

10 novembre 2017, la biomasse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Plantation de miscanthus, photo Chambre d’agriculture de Picardie

Le Réseau Mixte Technologique biomasse et territoires organise une journée d’échanges autour de la réduction des émissions de gaz à effet de serre le vendredi 10 novembre 2017 de 9h30 à 16h30 à Paris. 

Au programme de ce colloque :

  • Quelle place pour le secteur agricole au sein des politiques climatiques ?
  • Bilans GES et énergie dans les filières locales de valorisation de la biomasse agricole : exemples d’effets de pratiques à partir d’ACV
  • Analyse de cycle de vie comparative de panneaux de portes automobiles biosourcés (PP/fibres de lin et de chanvre) et pétrosourcés (ABS) – intérêt de l’utilisation des biomatériaux pour réduire les GES
  • Retour d’expérience sur l’engagement de la filière Colza-Diester afin de réduire les émissions de GES
  • Production de biomasse et stockage de carbone dans les sols : quel impact sur le bilan GES ?
  • Le miscanthus, une culture intéressante pour réduire les émissions de GES ?
  • Projet Carbocage, stocker du carbone et créer de la valeur par les haies
  • Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) : révision de la stratégie et scénarisation prospective

>> Télécharger le programme détaillé

Inscription obligatoire pour réserver le repas avant le 27 octobre 2017 auprès de Virginie Vasseur – Chambre d’Agrciulture Hauts-de-France – 03 22 33 69 97

Contacts :


Bioénergies International



2017/09/22

La France encore à la traîne des énergies renouvelables malgré les apparences

Installation de méthanisation du Gaec P2MN à Courtes dans l’Ain, photo Bio4gas

Le Commissariat général français au développement durable a publié le 8 septembre 2017 le Suivi de la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables qui fait le point sur le développement des EnR en France en 2016.

Selon les données publiées, la France n’a réalisé que les deux tiers de l’objectif fixé pour 2020 dans le cadre du Plan National d’Action en faveur des énergies renouvelables. Ces résultats confirment les craintes exprimées par le SER depuis plusieurs années : sans une accélération massive du développement des EnR, la France ne sera au rendez-vous des engagements qu’elle avait pris pour 2020, soit 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale.

Selon le rapport du CGDD, les énergies renouvelables représentent 15,7 % de notre bouquet énergétique fin 2016. Cette part a augmenté de 6,5% depuis 2005 grâce à la montée en puissance des biocarburants, des PAC et de la filière éolienne terrestre, ainsi qu’au développement du solaire photovoltaïque et de la biomasse pour le chauffage. Avec le rythme constaté en 2016, la part des EnR atteindrait 19% fin 2020.

« Pour redresser la trajectoire et parvenir à l’objectif que la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte fixe pour 2030, soit de 32 % d’énergies renouvelables dans notre consommation, il est urgent de mobiliser toutes les filières et de mettre en œuvre très rapidement les mesures opérationnelles que nous avons proposées au Gouvernement dès cet été. Le SER a, en effet, identifié des actions concrètes et immédiates, qui portent sur les aspects juridiques, économiques, techniques et industriels. Nous sommes convaincus qu’elles permettront d’accélérer le rythme de développement des énergies renouvelables pour être au rendez-vous 2030 », déclare Jean-Louis BAL, Président du SER.

Lien vers Synthèse du livre blanc
Lien vers rapport CGDD


Bioénergies International



2017/09/21

22,1 % d’électricité renouvelable en France au deuxième trimestre 2017

Les moteurs de cogénération biogaz des Ets Baudelet dans les Hauts de France, photo F. Douard

La production électrique des filières éolienne, solaire et des bioénergies est en augmentation de 11 % par rapport au deuxième trimestre de l’année 2016. Cependant, le taux de couverture trimestriel de la consommation électrique par les énergies renouvelables est en baisse de 4 %, qui s’explique par la production hydraulique exceptionnellement basse du printemps 2016.

Le parc renouvelable voit sa puissance augmenter de 417 MWé au cours du dernier trimestre et enregistre une augmentation de 2 030 MWé sur une année glissante, les filières solaire et éolienne cumulées représentant 95 % de cette augmentation. La puissance du parc de production d’électricité renouvelable – hydroélectricité, solaire photovoltaïque, éolien et bioénergies – s’élève, fin juin 2017, à 46 853 MWé et atteint désormais 91 % de l’objectif 2018 entériné par la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie).

Le parc de la filière bioénergies électriques (bois et biomasse) s’élève fin juin à 1 934 MWé, avec 12 MWé supplémentaires raccordés durant le deuxième trimestre. Sur les 12 derniers mois, le parc métropolitain progresse de 2,5 % avec 48 MWé raccordés aux réseaux. Sur cette même période, la production de bioénergies représente 6,8 TWh, en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente, et couvre 1,4 % de la consommation électrique française. Le parc a atteint les objectifs fixés à la filière à l’horizon 2018 et représente 76 % du scénario bas 2023.

En comparaison, sur la même période, l’énergie éolienne couvre 4,2 % de la consommation électrique française, l’énergie solaire photovoltaïque 1,9 % et l’hydroélectricité 13,1 %.

Ces éléments sont extraits du Panorama de l’électricité renouvelable élaboré par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF).

Télécharger le Panorama de l’électricité renouvelable au 30 juin 2017


Bioénergies International



2017/09/21

Le bois comme source d’énergie, une histoire sans fin

Un article d’Andreas Keel, directeur d’Energie Bois Suisse, paru en décembre 2016 dans le bulletin n°62 de l’association

Aucun agent énergétique n’a accompagné et influencé le cours de l’histoire de l’humanité aussi durablement que l’énergie du bois. Et aucun agent énergétique n‘a réussi à s’adapter aussi vite aux conditions et besoins changeants que la chaleur issue de la forêt.

L’énergie bois fut bien avant l’agriculture un facteur majeur d’émancipation pour l’espèce humaine, photo Frédéric Douard

Homo erectus bilzingslebensis

Il y a près de 300 000 ans, homo erectus bilzingslebensis a inventé l’énergie du bois, dans la région de la Thuringue actuelle (Allemagne de l’Est). C‘était le premier Homme qui maîtrisait activement le feu et savait rôtir un morceau de viande sur le feu, faire cuire une pâte simple faite de graines moulues pour en faire une galette de pain et chauffer son abri rustique grâce au feu. Des vestiges plus anciens prouvent que ses ancêtres avaient déjà commencé à utiliser le feu il y a environ 1,8 million d‘années. Mais ces premiers Hommes dépendaient de ce que la nature fasse tomber le feu entre leurs mains. L‘invention du premier briquet date d’il y a 32000 ans. Près de 20 000 ans plus tard, on a réussi à transporter des braises de bois dans des bols en argile fraîche : c’était assurément l’heure de naissance de la chaleur à distance ou des centrales de chauffage mobiles ! Désormais, le travail pénible de frotter l’amadouvier à chaque nouveau campement devenait superflu.

Comme effet secondaire de ce transport, on a constaté que les braises faisaient durcir les bols en argile, donnant l‘impulsion de départ au développement de la poterie et de la construction de fours. Plus tard, sous l‘Empire romain, les métiers d‘artisan sanitaire et d‘installateur de chauffages ont connu un essor sans précédent. Les hypocaustes développés à l‘époque sont restés populaires jusqu‘à nos jours.

Les particules fines au Moyen-Âge

En termes de technique de chauffage, le Moyen-Âge était pour l‘essentiel marqué par les foyers ouverts et les cuisinières à bois. La première cheminée ouverte documentée date de l’an 820 et se trouvait au Monastère de Saint-Gall. On discutait déjà vivement des particules fines à l’époque, mais ce problème n‘a pu être résolu que lors du développement de poêles emmurés à chargement arrière. Comme on chargeait ces nouvelles installations en-dehors de la pièce à réchauffer, les locaux où l‘on séjournait n‘étaient plus touchés par la fumée. Simultanément, les cheminées venues d‘Italie sont arrivées en force. Le plus ancien code de lois, le Miroir des Saxons, est assurément l‘inventeur des prescriptions de protection incendie : “que tout un chacun protège et garde son poêle et son mur pare-feu pour empêcher que les étincelles n‘atteignent la maison du voisin et lui causent dommage“. La mission des ramoneurs consistait donc non seulement à nettoyer les cheminées, mais aussi à ordonner des mesures générales de sécurité incendie. C‘est pourquoi l‘entretien des cheminées leur était conférée sous forme de privilège. Les ramoneurs étaient donc au service du roi et occupaient une position particulière parmi les ouvriers. Comme signe extérieur de ce privilège, l‘empereur Frédéric le Grand leur accorda le droit de porter un haut-de-forme noir en soie.

Evolution de la valeur limite des émissions de poussières fines en Suisse depuis 1980. Source sfih-holzfeureungen.ch. Cliquer sur le diagramme pour l’agrandir.

En 1859, Edwin L. Drake a été le premier qui, lors d‘un forage réussi, a découvert un puits de pétrole commercialisable; peu après, l‘or noir a conquis le monde entier. L‘énergie du bois est ensuite passée au second plan. Mais elle a toujours été au rendez-vous en période de crise, comme durant les deux guerres mondiales, alors que l‘importation des autres agents énergétiques fléchissait. L‘étape suivante fut l‘invention des plaquettes de bois et des chauffages automatiques aux plaquettes durant les années soixante du siècle dernier.

L‘énergie-bois cleantech depuis 1983 en Suisse

En Suisse l’entrée en vigueur de la première loi sur la protection de l‘environnement et de l‘ordonnance sur la protection de l‘air correspondante a ensuite amorcé un nouveau développement technique permettant de réduire massivement les polluants, grâce à des impulsions de l‘industrie sous forme de nouveaux concepts de combustion et de qualité. Rares sont les technologies qui ont connu une évolution aussi rapide et novatrice. Au milieu des années 90, les chaudières à grille ont conquis le marché et l‘assortiment de bois-énergie exploitable s‘est immédiatement agrandi pour inclure aussi les qualités inférieures. Quelques années plus tard, l‘industrie a lancé les chauffages à granulés. C‘est grâce à ceux-ci que nous chauffons même les maisons individuelles au bois, automatiquement et aisément.

Depuis peu, nous disposons en outre d‘un complément intéressant et particulièrement apte à compenser les charges faibles : les installations à plusieurs chaudières. Avec leurs longues années d‘expériences opérationnelles, plus de 20 installations font état d‘une percée technologique réussie aussi dans la production d‘électricité.

Mais l‘énergie-bois répond présente aussi dans le domaine des basses puissances. Les chaudières d‘habitat assurent de plus en plus les fonctions de chauffage central au regard du besoin décroissant de puissance thermique et de la structure plus ouverte des nouveaux bâtiments.

Andreas KEEL, directeur d’Energie Bois Suisse – www.energie-bois.ch


Bioénergies International



2017/09/15

REACSOL pour convertir la biomasse en carburant solaire

​Développé par le Liten, institut de CEA Tech, le réacteur solaire REACSOL a été utilisé pour gazéifier de la biomasse à haute température en collaboration avec le CNRS-PROMES.

Les résultats des essais de gazéification sous flux solaire concentré de bois injecté en continu sont encourageants.

Exploiter le rayonnement du soleil en orientant, au moyen de miroirs, les flux de photons pour obtenir des températures élevées et apporter une énergie décarbonée à des réactions endothermiques, tel est le principe du réacteur solaire à concentration.

Dans le cadre du Carnot REACSOL, un tel réacteur a été réalisé au Liten à Grenoble et testé en gazéification de biomasse sur un concentrateur solaire du CNRS PROMES à Font Romeu.

Près de 100 essais ont été effectués en continu, permettant de comparer divers protocoles et d’étudier l’influence de certains paramètres : température (entre 1200-1400°C), absorption directe ou indirecte du flux solaire concentré, apport de vapeur d’eau ou de CO2, types de charges lignocellulosiques…

Les résultats montrent que l’utilisation de l’énergie solaire pour la réaction de gazéification permet d’améliorer significativement la valorisation de la matière. En effet, l’énergie nécessaire à la gazéification est apportée par le flux solaire et non par l’oxydation d’une partie de la charge de biomasse. En outre, on observe dans tous les cas une conversion totale de la biomasse (taux de conversion de carbone supérieur à 95%) et le stockage d’une partie de l’énergie solaire sous forme d’un gaz de synthèse de grande qualité.

Cette campagne d’essais confirme la faisabilité de la conversion en gaz de charges carbonées solides dans un réacteur solaire. La modélisation des réactions et transferts permettra d’appréhender l’extrapolation de la technologie et le changement d’échelle.

© CEA / Sylvain RODAT


Enerzine.com



2017/09/14

Feuille de route stratégique Méthanisation

Pour accompagner spécifiquement le développement de la méthanisation et structurer au niveau national une réflexion stratégique sur les besoins de recherche et développement, l'ADEME a soutenu la réalisation d'une feuille de route stratégique «Méthanisation».

Les objectifs sont :

  • d'éclairer les enjeux industriels, économiques, sociétaux et environnementaux du développement de la filière ;
  • d'imaginer des visions cohérentes et partagées de la méthanisation à long terme ;
  • d'identifier les verrous scientifiques et technologiques, organisationnels, économiques, financiers, sociologiques, culturels, psychologiques et liés aux politiques et mesures publiques ;
  • de mettre en avant les besoins et priorités de recherche, de développement, d'innovation (RDI) pour favoriser et accompagner le développement d'une filière française.

Documents à télécharger :


ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)



2017/09/12

Energies renouvelables : “une accélération massive d’ici 2020 est indispensable”

Le Commissariat général au développement durable a publié vendredi le « Suivi de la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables » qui fait le point sur le développement des EnR en France en 2016.

Selon les données publiées, la France n’a réalisé que les deux tiers de l’objectif fixé pour 2020 dans le cadre du Plan National d’Action en faveur des énergies renouvelables. Ces résultats confirment les craintes exprimées par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) depuis plusieurs années : “sans une accélération massive du développement des EnR, la France ne sera au rendez-vous des engagements qu’elle avait pris pour 2020, soit 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale.

Selon le rapport du CGDD, les énergies renouvelables représentent 15,7 % de notre bouquet énergétique fin 2016. Cette part a augmenté de 6,5% depuis 2005 grâce à la montée en puissance des biocarburants, des PAC et de la filière éolienne terrestre, ainsi qu’au développement du solaire photovoltaïque et de la biomasse pour le chauffage. Avec le rythme constaté en 2016, la part des EnR atteindrait 19% fin 2020.

« Pour redresser la trajectoire et parvenir à l’objectif que la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte fixe pour 2030, soit de 32 % d’énergies renouvelables dans notre consommation, il est urgent de mobiliser toutes les filières et de mettre en œuvre très rapidement les mesures opérationnelles que nous avons proposées au Gouvernement dès cet été. Le SER a, en effet, identifié des actions concrètes et immédiates, qui portent sur les aspects juridiques, économiques, techniques et industriels. Nous sommes convaincus qu’elles permettront d’accélérer le rythme de développement des énergies renouvelables pour être au rendez-vous 2030, » a déclaré Jean-Louis BAL, Président du SER.

Lien vers la Synthèse du livre blanc du SER : ici (.pdf)

Lien vers le rappord CGDD : ici (.pdf)


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2017/09/07

France : Vers un arrêt progressif de la production d’hydrocarbures d’ici 2040

Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté mercredi en conseil des ministres le projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels et portant diverses dispositions relatives à l’énergie et à l’environnement.

« Laisser les énergies fossiles dans le sous-sol » est l’un des axes principaux du Plan climat pour lutter contre le changement climatique qui doit contribuer à maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C. La France devient le premier pays au monde à proposer un projet de loi visant à interdire la recherche et l’exploitation des hydrocarbures sur son territoire comme le prévoyait le projet de campagne présidentielle.

Le projet de loi amorce la sortie progressive et irréversible de la production de pétrole et de gaz sur le territoire français à l’horizon 2040, conformément à l’engagement pris le 6 juillet dernier lors de la présentation du Plan climat, et inscrit de fait dans le droit l’interdiction de la recherche et de l’exploitation des gaz de schiste.

« Avec ce projet de loi, la France assume son rôle de chef de file dans la lutte contre le changement climatique et encourage d’autres pays à la rejoindre dans son engagement, dans la continuité de l’Accord de Paris », a déclaré Nicolas Hulot à l’issue du Conseil des ministres.

Le projet de loi présenté par Nicolas Hulot en conseil des ministres est la première traduction concrète des décisions du Plan climat présenté le 6 juillet 2017.

1/ Le 5e rapport du GIEC indique que pour respecter l’objectif des 2 °C, il faut renoncer à l’exploitation de 80 % des ressources d’hydrocarbures. La première priorité du projet de loi est donc d’arrêter la recherche d’hydrocarbures :

– dès la publication de la loi, aucun nouveau permis de recherche d’hydrocarbures ne sera attribué, ce qui mettra un terme à la recherche de nouveaux gisements ;

– les concessions d’exploitation existantes ne pourront pas être renouvelées au-delà de 2040, ce qui programme à cet horizon la fin de l’exploitation. Ainsi, la situation des nombreuses demandes mises en attente par le précédent gouvernement sera clarifiée : les nouveaux permis de recherche pourront être refusés, tandis que les situations légalement acquises seront respectées tout en se conformant au nouvel objectif de fin d’autorisation de renouvellement à l’horizon 2040 ;

– à partir du moment où est interdite la recherche d’hydrocarbures et où aucun permis d’exploration de gaz de schiste n’a été délivré à ce jour, aucune exploitation de gaz de schiste ne sera plus possible en France.

2/ La fin de la production d’hydrocarbures à l’horizon 2040 est cohérente avec l’objectif de réduction de la consommation d’énergies fossiles de 30 % d’ici 2030, en vue d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans cette optique l’arrêt de la production nationale se déroulera par étape et de façon concomitante à la baisse de la consommation d’énergies fossiles. Le Plan climat prévoit en outre de nombreuses mesures pour accompagner les Français dans la réduction progressive de leur consommation d’énergie, mesures qui seront mises en œuvre dans les prochains mois.

3/ Le projet de loi comprend également plusieurs dispositions visant à mieux protéger les consommateurs d’énergie et à transposer des directives européennes.

La loi comporte également les dispositions suivantes :

– une habilitation pour permettre la régulation des infrastructures souterraines de stockage de gaz permettant de mieux garantir la disponibilité du gaz en hiver ;

– la précision de la compétence de la Commission de régulation de l’énergie en matière de rémunération des prestations de gestion de clientèle effectuées par les fournisseurs d’énergie pour le compte des gestionnaires de réseau de distribution, afin que cette rémunération soit fixée de manière transparente pour tous les fournisseurs et n’induise pas de surcoût pour les consommateurs ;

– la transposition de la directive européenne 2015/1513 relative aux biocarburants et assurant la qualité des biocarburants en termes de réduction de leur empreinte carbone et de durabilité ;

– la transposition de la directive 2016/2284 concernant la réduction des émissions nationales de certains polluants atmosphériques.

Réaction d’Europe Écologie Les Verts (EELV)

C’est un signe positif envoyé à la planète. Certes, la France produit très peu d’énergie issue des hydrocarbures, mais le symbole de cette décision marque une volonté politique de changer de régime.

Toutefois, les écologistes dénonce l’article 3 du projet du loi, qui exclut de l’interdiction d’exploitation “les gaz de couche”. “Ces derniers émettent des gaz à effet de serre, notamment du méthane et participe à la pollution des sols, de l’eau et l’air. Il est donc nécessaire de l’interdire au même titre titre que tous les autres hydrocarbures” affirme le mouvement politique.

Et d’ajouter : “Cette sortie des fossiles est d’autant plus nécessaire que l’alternative est désirable : investir dans la transition écologique, et donc dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, pourrait créer plus d’un million d’emplois en France.”

Réaction de Greenpeace France

Pour Greenpeace France, ce projet de loi a également le mérite d’afficher un bon objectif : “il faut sortir des énergies fossiles, c’est la condition sine qua non pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.”

L’ONG critique pourtant le projet de loi dans la façon dont il est formulé.

« Il laisse encore la porte ouverte à trop de menaces pour le climat et les écosystèmes. Par exemple, pourquoi permettre la prolongation des permis d’exploration en cours ? » s’interroge Sarah Fayolle, chargée de campagne climat et énergie pour Greenpeace France.

Par ailleurs, « en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce projet de loi n’aura qu’un impact limité puisque la France importe 99% des hydrocarbures qu’elle consomme. »

« Par conséquent, le gouvernement ne doit pas se contenter d’agir sur la production d’hydrocarbures, il doit aussi intervenir sur le volet consommation. Et il doit absolument accompagner ce projet de loi d’une véritable politique de transition énergétique, en renforçant le développement des énergies renouvelables » conclue Sarah Fayolle.


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2017/09/05

Eurobois, du 6 au 9 février 2018, Eurexpo Lyon

Le rendez-vous fédérateur de toute la filière bois

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Salon référence de la filière bois en France depuis plus de 30 ans Eurobois, est un véritable lieu d’échange pour l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux.

5 univers pour une offre riche et représentative de la transformation du bois, du bois matériau et de l’agencement

  • Exploitation Forestière / Bois-Énergie
  • Machines et équipement pour la 1ère transformation
  • Machines et équipements pour la 2ème transformation
  • Matériaux bois
  • Fournitures pour l’industrie du meuble et de l’agencement

Un salon à dimension internationale

Eurobois affirme son ouverture de plus en plus forte à l’international avec :

  • + de 35% d’exposants internationaux, issus de 15 pays: 45% d’Italiens, 29% d’Allemands, 10% de Belges, 7% d’Autrichiens, 2% d’Espagnols, et 2% de Suisses
  • 7% de visiteurs internationaux issus principalement de Suisse, d’Italie, de Belgique, du Maghreb et d’Allemagne
  • Une situation géographique au centre de l’Europe permettant une ouverture sur les marchés du sud de l’Europe et du Maghreb
  • Un réseau d’agents internationaux travaillant à la mobilisation des décideurs: Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Maghreb…

Un salon ancré au coeur d’une région porteuse

Eurobois profite de la dynamique de la région Auvergne-Rhône-Alpes : première région française de la transformation du bois et bénéficie d’une ouverture sur les marchés du sud de l’Europe et du Maghreb.

Contact exposant

Caroline MAX – Chef de projet – Tél. +33 (0)4 78 176 328 – caroline.max@gl-events.com
Marianne BEAULATON – Commerciale – Tél. +33 (0)4 78 176 326 – marianne.beaulaton@gl-events.com

Visiter : les infos pratiques


Bioénergies International



2017/09/02

Des microalgues produisent du pétrole renouvelable grâce à une photoenzyme

Une équipe française1 a découvert une enzyme qui permet aux microalgues de transformer certains de leurs acides gras en hydrocarbures à l’aide de l’énergie lumineuse. Cette enzyme, qui a été baptisée FAP (pour Fatty Acid Photodecarboxylase), est d’un type très rare car seules quatre enzymes utilisant la lumière ont été identifiées jusqu’à présent dans le monde vivant. Publiée le 01/09/2017 dans Science, cette découverte est d’autant plus importante que, dans un contexte de transition énergétique, la production bio-sourcée d’hydrocarbures, utilisant le CO2 atmosphérique et limitant donc le rejet dans l’atmosphère de carbone stocké dans le sous-sol, est devenue un enjeu biotechnologique majeur.

 

Vue stylisée d’une molécule de FAP convertissant des acides gras en hydrocarbures sous l’effet de la lumière bleue. La FAP est au centre. A sa gauche en jaune: molécules d’acides gras ; à sa droite en mauve : molécules d’hydrocarbures. Crédit Caroline EPLE

Vue stylisée d’une molécule de FAP convertissant des acides gras en hydrocarbures sous l’effet de la lumière bleue. La FAP est au centre. A sa gauche en jaune: molécules d’acides gras ; à sa droite en mauve : molécules d’hydrocarbures. Crédit Caroline EPLE

La chlorelle est une algue verte unicellulaire d’eau douce faisant partie des quelques microalgues cultivées industriellement et candidates pour la production de molécules carbonées riches en énergie. Des chercheurs du CEA, du CNRS, de l’ESRF, de l’Inserm, et des Universités Aix-Marseille, Grenoble Alpes et Paris-Sud ont découvert chez cette microalgue une enzyme qui lui permet de transformer certains de ses acides gras en hydrocarbures à l’aide de la seule énergie lumineuse.

« C’est une avancée majeure dans l’identification de mécanismes du vivant permettant la conversion des acides gras des cellules en hydrocarbures et cela ouvre une nouvelle voie en vue de la synthèse d’hydrocarbures par des micro-organismes à une échelle industrielle », précisent les auteurs.

Dans cette étude publiée par Science, les chercheurs de l’Institut de biosciences et biotechnologies d’Aix-Marseille (CEA/CNRS/Aix-Marseille Université), ont pu identifier cette enzyme clef pour la synthèse d’hydrocarburesÉ en la traçant grâce à son activité puis en déterminant une liste de candidats possibles grâce à une analyse protéomique3 réalisée au laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Grenoble Alpes).

L’expression dans la bactérie E. coli du gène codant pour la principale de ces enzymes candidates a mis en évidence la production d’hydrocarbures, démontrant que cette enzyme était nécessaire et suffisante pour synthétiser des hydrocarbures. La caractérisation de l’enzyme pure a révélé qu’elle était capable de couper un acide gras en une molécule d’hydrocarbure et une molécule de CO2 et que cette activité nécessitait de la lumière.

Schéma de la réaction catalysée par la FAP

Les chercheurs ont aussi montré qu’un cofacteur4 présent dans l’enzyme permettait de capter la lumière bleue. La structure tridimensionnelle de l’enzyme, déterminée par une étude de diffraction aux rayons X menée sur la ligne de lumière entièrement automatisée « MASSIF-1 » au synchrotron européen (ESRF, Grenoble), et des études de spectroscopie d’absorption cinétique, réalisées à l’Institut de biologie intégrative de la cellule (CEA/CNRS/Université Paris-Sud), ont permis de proposer un modèle du mécanisme de l’enzyme. L’acide gras est positionné dans un tunnel hydrophobe au bout duquel se trouve le cofacteur. Ce dernier, lorsqu’il est excité par la lumière bleue, vient arracher un électron au groupement carboxyle de l’acide gras, ce qui provoque la décarboxylation spontanée en une molécule d’hydrocarbure.

La découverte de cette enzyme baptisée FAP (acronyme anglais pour acide gras photo-décarboxylase) revêt un grand intérêt d’un point de vue fondamental car à ce jour, seulement quatre biocatalyseurs capables d’utiliser l’énergie lumineuse (photoenzymes) ont été découverts. La FAP est au moins dix fois plus rapide que la meilleure enzyme de synthèse d’hydrocarbures connue et utilise la lumière, ce qui pourrait en faire un outil biotechnologique très efficace pour la synthèse d’hydrocarbures, soit par conversion in vitro d’huiles, soit par conversion in vivo des acides gras membranaires de bactéries, levures ou idéalement microalgues.

Notes :
1 – De l’Institut de Biosciences et Biotechnologies d’Aix-Marseille (BIAM à Cadarache ; CEA/CNRS/Aix-Marseille Université), en collaboration avec l’Institut de Biologie Intégrative de la Cellule (I2BC à Saclay ; CEA/CNRS/Université Paris-Sud), le laboratoire Biologie à Grande Echelle (BGE à Grenoble ; CEA/INSERM/Université Grenoble Alpes) et le Synchroton Européen de Grenoble (ESRF), et avec le soutien de la région PACA.
2 – Ici, des alcanes et des alcènes, les premiers étant des hydrocarbures dont la chaine carbonée est entièrement saturée d’hydrogène, alors que les seconds ont des insaturations (i.e. des doubles liaisons C=C).
3 – La protéomique étudie les protéines et donne accès à l’expression génique d’une cellule, d’un tissu ou d’un organe, grâce à l’étude des protéines et de leurs modifications post-traductionnelles.
4 – Un cofacteur est une molécule non protéique qui est liée à l’enzyme et est nécessaire à son activité. Ici le cofacteur est un dérivé de la flavine, une petite molécule organique qui absorbe la lumière bleue et est par ailleurs un composant de la vitamine B2.


Bioénergies International



2017/09/02

Des critères de durabilité irréalistes vont-ils réduire à néant tous les atouts de la biomasse-énergie ?

Editorial du Bioénergie International n°50 de juillet-août 2017

La commercialisation des sous-produits forestiers permet de financer la sylviculture menant à la production de bois d’oeuvre de qualité, photo Frédéric Douard

La commercialisation des sous-produits forestiers permet de financer la sylviculture menant à la production de bois d’oeuvre de qualité, photo Frédéric Douard

Un rapport européen paru le 8 juin 2017 menace la réalisation des objectifs climatiques et énergétiques de l’Union Européenne et la viabilité toute entière du secteur forestier en Europe. Il s’agit du projet de rapport au Parlement européen présenté par le député européen Bas Eickhout sur les critères de durabilité de la biomasse forestière. Les propriétaires et les gestionnaires de forêts en Europe sont profondément préoccupés et réagissent. Fransylva, la Fédération nationale des syndicats des forestiers privés de France, s’en fait ici le porte-parole et attire l’attention sur trois dangers.

La parole à Fransylva, Fédération nationale des syndicats des forestiers privés de France

Danger n°1 : ignorer les critères de durabilité nationaux et européens

Le rapport d’Eickhout ignore la réalité et met en danger tout le secteur forestier. Il propose une liste arbitrairement établie de types de biomasses forestières qui seraient considérées comme durables, faisant fi de toutes les législations nationales et européennes existantes sur la gestion durable des forêts.

« Essayons de comprendre le raisonnement de M. Eickhout : la biomasse issue de forêts gérées durablement, destinée à l’énergie ne serait pas suffisamment durable. Il faudrait légiférer davantage pour limiter certains types de biomasse à l’usage énergétique… On marche sur la tête ! » s’indigne Antoine d’Amécourt, président de Fransylva.

Danger n°2 : rompre le cercle vertueux de la complémentarité des usages en forêt

La mise en œuvre du principe de l’utilisation en cascade voulue par la directive est irréaliste sur le terrain. Ces suggestions montrent un manque fondamental de compréhension du cycle de production forestière caractérise par une utilisation interdépendante et intégrée de toutes les parties de l’arbre pour de nombreuses utilisations finales. En matière de foresterie, c’est le marché qui garantit que le bois de haute qualité est utilisé pour la production de produits à forte valeur ajoutée par les industries du bois, tandis que les résidus, les sous-produits et les produits de faible qualité fournissent la production de bioénergie.

Les forestiers ont besoin de débouchés complémentaires comme la biomasse pour conduire une sylviculture durable au profit de bois à destination de haute valeur ajoutée. Cette biomasse est fournie, entre autres, par des millions de propriétaires forestiers principalement à petite échelle qui ont besoin d’un revenu diversifié de leurs forêts.

« Si M. Eickhout avait pris le temps de discuter avec les personnes concernées et ceux qui mettent en place une gestion durable des forêts tous les jours, il aurait pu arriver à une proposition plus crédible » ajoute Antoine d’Amécourt.

Danger n°3 : freiner les ambitions européennes de décarbonation de son économie

Les propositions envisagées dans le rapport de M. Eickhout mettraient en danger toute offre de biomasse durable de l’UE pour le secteur de la bioénergie, qui représente aujourd’hui 95 % de la biomasse provenant des forêts de l’UE. Lorsque les États-Unis quittent l’accord de Paris il est plus important que jamais que l’UE reste un leader sur le climat et défende une politique judicieuse fondée sur les faits. Le rapport de M. Eickhout est un exemple clair d’ambition qui a mal tourné et n’a aucun lien avec la réalité du terrain. Nous ne devrions pas restreindre les utilisations de la biomasse forestière, mais nous devrions soutenir un développement économiquement viable d’une bioéconomie durable. La bioénergie joue un rôle important ici, tant pour atteindre les objectifs climatiques que pour soutenir un secteur forestier durable.

Contact : www.fransylva.fr


Bioénergies International



2017/09/01

10 septembre 2017, être membre d’une coopérative de production d’énergie renouvelable

 

Sans titre

Être membre d’une coopérative de production d’énergie renouvelable, c’est agir en faveur de la transition énergétique. Mais au-delà de la souscription de parts sociales, y a-t-il des manières de s’impliquer au sein de la coopérative pour amplifier cet engagement et l’élan intérieur dont il témoigne ?

Energie Bois Suisse propose d’aborder cette question de manière conviviale 10 septembre 2017 à la Salle du Rural, Route du Châteua-d’Affry, à Givisiz dans le canton de Fribourg.

Dans un esprit d’ouverture, il s’agira d’accueillir toutes les idées imaginables, afin de favoriser l’émergence d’actions à développer en lien avec une coopérative d’énergie.

Horaires : 9h45 à 15h45

Télécharger le programme détaillé

Inscription


Bioénergies International



2017/08/28

En Suisse, le bois-énergie amortit la chute de la récolte de bois

Récolte de bois en Suisse

Le volume de bois récolté dans les forêts suisses atteint un niveau historiquement bas. Avec 4,46 millions de mètres cubes, la récolte de 2016 était inférieure de 2 % à celle de 2015. Les ventes de bois-énergie, en légère hausse, ont permis de compenser cette évolution.

Moins de matière première, plus d’énergie

Selon les chiffres publiés par l’Office fédéral de la statistique publiés en juillet 2017, la récolte de bois dans les forêts suisses a été la plus faible depuis dix ans en 2016. Les grumes, qui représentent quantitativement le premier poste de récolte, ont notamment enregistré la plus forte baisse, de l’ordre de 4 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres orientés à la baisse ont été amortis par le second poste de récolte, le bois-énergie : avec un volume global en hausse de 1 % par rapport à 2015, ce dernier poursuit son essor.

La récolte de bois en Suisse par débouché depuis 1990 - Source OFS - Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

La récolte de bois en Suisse par débouché depuis 1990 – Source OFS – Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Contrairement aux grumes et au bois d’industrie, qui sont beaucoup plus exposés aux aléas du marché international et aux fluctuations des taux de change, le bois-énergie fait l’objet de contrats à long terme garantissant stabilité et débouchés sur plusieurs décennies. Le bois-énergie se composant principalement de feuillus, de bois issu de l’entretien des paysages ainsi que de bois de houppiers et de branchages, son usage accru ne se fait pas au détriment des autres utilisations. Pour une consommation totale de 4,46 millions de mètres cubes, les grumes représentaient 2,21 millions de mètres cubes, le bois-énergie 1,74 million de mètres cubes et le bois d’industrie 0,51 million de mètres cubes.

Le bois, une énergie d’avenir

Le bois-énergie utilisé dans le confédération provient quasiment à 100 % de Suisse. De plus, le bois-énergie étant généralement récolté, transformé puis brûlé dans un rayon de quelques kilomètres, la valeur ajoutée profite majoritairement à la région. La hausse des ventes de bois-énergie est non seulement dans l’intérêt des propriétaires et exploitants forestiers, mais joue fréquemment aussi un rôle clé dans la politique énergétique cantonale. Le canton de Thurgovie constitue à ce titre un bon exemple. Le concept d’utilisation du bois-énergie en Thurgovie, récemment remanié par Energie-Bois Suisse, montre qu’une promotion pertinente du bois-énergie permet d’exploiter trois quarts du potentiel durable du bois-énergie.

Pour en savoir plus : www.energie-bois.ch


Bioénergies International



2017/07/25

Petit cours de séchage artificiel pour plaquettes, copeaux et sciure de bois

MaB est spécialisée dans les séchoirs à fond mouvant, photo MaB

MaB est spécialisée dans les séchoirs à fond mouvant, photo MaB

Le 11 juillet 2017, le constructeur de séchoir de biomasse MaB (Manufacture à Besançon) exposait les généralités du séchage artificiel pour plaquettes, copeaux et sciure de bois lors d’un séminaire organisé par la Fédération forêt-bois Rhône-Alpes (FIBRA) à Saint Gengoux de Scissé.

La présentation étaient donnée par Winfrid Rauch, fondateur et dirigeant de MaB :

1. Étapes du séchage

1.1 Aspiration de l’air
1.2 Chargement en chaleur
1.3 Dosage du produit à sécher
1.4 Introduction de l’air
1.5 Chauffage
1.6 Pré-séchage
1.7 Séchage ciblé
1.8 Enlèvement de l’eau
1.9 Refroidissement du produit

2. Comportement de l’air humide

2.1 Volume d’eau dans un volume d’air
2.2 Lecture du diagramme de l’air humide
2.3 « Chemin » de l’air à travers le diagramme
lors du séchage

3. Paramètres du séchage

3.1 Caractéristiques du produit: essences, granulométrie, origine
3.2 Isolation du sécheur
3.3 Températures des flux sortants
3.4 Comment calculer un sécheur

Retrouver cette présentation sur YouTube

MaB est spécialisée dans les séchoirs à fond mouvant, photo MaB

MaB est spécialisée dans les séchoirs à fond mouvant, photo MaB

Le 11 juillet 2017, le constructeur de séchoir de biomasse MaB (Manufacture à Besançon) exposait les généralités du séchage artificiel pour plaquettes, copeaux et sciure de bois lors d’un séminaire organisé par la Fédération forêt-bois Rhône-Alpes (FIBRA) à Saint Gengoux de Scissé.

La présentation étaient donnée par Winfrid Rauch, fondateur et dirigeant de MaB :

1. Étapes du séchage

1.1 Aspiration de l’air
1.2 Chargement en chaleur
1.3 Dosage du produit à sécher
1.4 Introduction de l’air
1.5 Chauffage
1.6 Pré-séchage
1.7 Séchage ciblé
1.8 Enlèvement de l’eau
1.9 Refroidissement du produit

2. Comportement de l’air humide

2.1 Volume d’eau dans un volume d’air
2.2 Lecture du diagramme de l’air humide
2.3 « Chemin » de l’air à travers le diagramme
lors du séchage

3. Paramètres du séchage

3.1 Caractéristiques du produit: essences, granulométrie, origine
3.2 Isolation du sécheur
3.3 Températures des flux sortants
3.4 Comment calculer un sécheur

Retrouver cette présentation sur YouTube : https://youtu.be/reh0nOc1-ng


Bioénergies International



2017/07/21

Les perspectives d’emploi en France dans la filière biogaz

Article paru dans le Bioénergie International n°49 de mai-juin 2017

Opérateur chez Marnay Energie, photo Xavier Granet, Evergaz

Opérateur chez Marnay Energie, photo Xavier Granet, Evergaz

Le marché de l’emploi connaît depuis deux ans des évolutions révélatrices de l’avancée de la transition énergétique en France et dans le monde. BOREA, cabinet spécialisé depuis plus de 15 ans dans le recrutement d’experts dans les EnR a suivi cette tendance et apporte ici son éclairage sur le marché du biogaz.

La politique énergétique impacte le marché de l’emploi

Le secteur de l’énergie est dans une nouvelle dynamique depuis deux ans. Après une année 2014 d’observation, les entreprises ont pris la décision d’une réorientation majeure des énergies conventionnelles vers les renouvelables. Ainsi, les acteurs historiques des énergies fossiles changent-ils aujourd’hui de stratégie via de forts investissements d’acquisition.

Le secteur des EnR bénéficie de cette croissance en termes de projets et d’emplois. Pourtant, la filière biogaz, suivie par le cabinet depuis quelques années, a eu du mal à trouver sa place en France jusqu’en 2016, faute d’une politique suffisamment incitatrice et stable pour les industriels et les exploitants. Mais depuis début 2017, …

… pour lire la suite, consulter le Bioénergie International de mai-juin 2017


Bioénergies International



2017/07/21

Le séchage du bois-énergie a considérablement besoin de la chaleur

Editorial du Bioénergie International n°49 de mai-juin 2017

Séchage de bois-énergie à la centrale de cogénération de Clottes Biogaz en Dordogne, photo Frédéric Douard

Séchage de bois-bûches à la centrale de cogénération Clottes Biogaz à Nojals-et-Clottes en Dordogne, photo Frédéric Douard

Le marché du bois-énergie en France, comme dans le reste de l’Europe, se répartit entre différents secteurs pour les particuliers, les collectivités et l’industrie. L’offre se décline ainsi en bûches massives, en plaquettes, en granulés et en bûches compressées. À part le marché des plaquettes forestières et des sous-produits de transformation humides, qui alimente en flux tendu les installations de plus de 1 MW, l’ensemble des autres combustibles bois demande à être séché. En France, cette part du bois-énergie sec par rapport à la part humide est des trois quarts, c’est-à-dire 75 % des 10 millions de tonnes équivalent pétrole consommées chaque année, ce qui correspond à 30 millions de tonnes de bois-énergie sec à produire chaque année !

Pourtant aujourd’hui en France, l’immense majorité de cette production est encore séchée naturellement. Que ce soit pour le bois-bûche ou pour la plaquette forestière, cette tendance restera dominante encore bien longtemps. Cependant, la professionnalisation croissante de la production, la nécessité de gérer financièrement ses stocks et le souci constant d’aller vers des combustibles de qualité va inexorablement conduire à promouvoir le séchage artificiel.

Car le séchage artificiel a deux grandes vertus : il permet de sécher très rapidement, ce qui est un atout pour la trésorerie des entreprises productrices, et il permet de produire des combustibles de grande qualité énergétique, ne s’étant pas dégradés dans le temps suite à un séchage naturel toujours un peu long et parfois hasardeux.

Si nous calculons l’énergie thermique de séchage, hypothétiquement nécessaire pour sécher les 30 millions de tonnes de bois-énergie sec, nécessaires annuellement au marché français, nous arriverons à 46,5 millions de MWh de chaleur nécessaire par an. Ce calcul nous montre que pour sécher artificiellement, ne serait-ce que 1 % du tonnage annuel du marché, il faut dépenser chaque année 465 000 MWh de chaleur.

Or, ce besoin colossal de chaleur est à mettre en parallèle avec les millions de MWh thermiques dissipés en pure perte chaque année par les centrales électriques, quelle que soit leur taille, et même aussi partiellement par de nombreuses centrales de cogénération. Mesdames et messieurs les producteurs d’électricité thermique, le bois-énergie a besoin de chaleur, une opportunité d’améliorer l’efficacité énergétique et la rentabilité de vos génératrices ! Il ne vous reste plus qu’à rechercher le producteur de bois-énergie le plus proche de chez vous, facile, il y en a des milliers, dont une majorité recensés dans nos atlas !

Frédéric Douard

Voir les derniers atlas de producteurs de bois-énergie :


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