Articles biomasse et filières vertes
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Guide de la biologie des digesteurs pour exploitants d’unités de méthanisation
La méthanisation est un procédé microbiologique complexe et fragile. En plus des éléments mécaniques et énergétiques de l’installation, la biologie dans les digesteurs est un élément essentiels à prendre en compte et à surveiller pour assurer une production de méthane sécurisée et maximale. Ce guide réalisé pour le compte de l’ADEME Bourgogne par S3D et APESA aborde les mécanismes biologiques qui s’opèrent dans le digesteur, détaille les principaux problèmes biologiques et donne des pistes pour les éviter et les réparer. Il précise également les paramètres importants à prendre en compte pour effectuer un suivi pertinent des installations.
La méthanisation est un procédé microbiologique complexe et fragile. En plus des éléments mécaniques et énergétiques de l’installation, la biologie dans les digesteurs est un élément essentiel à prendre en compte et à surveiller pour assurer une production de méthane sécurisée et maximale.
Vous êtes exploitant d’une installation de méthanisation et vous souhaitez vous approprier son fonctionnement et suivre ses performances. Ce guide est fait pour vous !
Il aborde les mécanismes biologiques qui s’opèrent dans votre digesteur, détaille les principaux problèmes biologiques et donne des pistes pour les éviter et les réparer. Il précise également les paramètres importants à prendre en compte pour effectuer un suivi pertinent de votre installation.
Téléchargements :
Les unités de méthanisation en Bourgogne en 2015
Au 1er janvier 2015, dix installations de méthanisation valorisant le biogaz sont en fonctionnement en Bourgogne dont 8 agricoles. Deux installations sont en fin de construction et huit autres sont en étude réglementaire et devraient voir le jour dans les deux ans.
Sur 2014, les principaux chiffres à retenir sur ces installations sont les suivants :
- 53 000 tonnes de matière méthanisées dont 55 % d’effluents d’élevage,
- 2 300 kW de puissance électrique installés,
- 11 500 000 kWh électriques injectés (soit l’équivalent de 2 875 foyers),
- 12 330 000 kWh thermiques (soit l’équivalent de 1,23 millions de litres de fioul).
Télécharger Le développement de la méthanisation en Bourgogne – Bilan 2014
Voir la carte des installations de méthanisation au 1er janvier 2015.
Télécharger les fiches exemples d’unités de méthanisation agricoles :
- GAEC Schneider (21)
- Ferme de l’Abbaye de la Pierre qui Vire (89)
- GAEC du Val de Maury (89)
- SARL Fèvre (21)
- GAEC des Baillys (89)
- GAEC des Plots (58)
- SARL de la Grande Panse (89)
Pour en savoir plus : ADEME Bourgogne
Les projets de production de biométhane en Rhône-Alpes
Membranes de purification du biogaz en biométhane, photo Evonik
Pour produire du biométhane, il faut d’abord produire du biogaz à partir de la fermentation de matière organique comme des boues de station d’épuration, la fraction fermentescible des ordures ménagères, des effluents et sous-produits agricoles (lisier, fumier, résidus de cultures, cultures entre deux cultures principales), des déchets d’industries agro-alimentaires. Le biogaz contient du méthane mais aussi d’autres gaz dont du CO2. Il doit être épuré pour séparer le CO2 et les autres composés et ne garder que le méthane qui a alors des qualités similaires à celles du gaz naturel. Une fois la qualité attestée, il est injecté dans le réseau de gaz naturel après compression à la pression du réseau (de quelques bars à plusieurs dizaines de bars). Pour produire le biométhane, le producteur bénéficie d’un tarif d’achat plus avantageux que le marché du gaz naturel. Il vend sa production à un fournisseur de gaz.
Aujourd’hui, en France, 14 sites injectent du biométhane dans les réseaux de distribution de gaz naturel : 11 d’entre eux sont gérés par des agriculteurs seuls ou en collectif, 3 appartiennent à des syndicats de traitement des déchets ménagers, et le dernier est implanté dans une station d’épuration.
La production totale de ces sites est de 160 MWh/an, soit les besoins en gaz de 13 300 foyers ou 1280 bus roulant au GNV. A ce jour, la filière n’est accessible qu’à des projets de taille non négligeable soit 60 Nm3/h de biométhane, ce qui représente un minimum de 8 à 10 000 tonnes d’intrants/an.
Et en Rhône-Alpes ?
Aujourd’hui, le territoire rhônalpin ne compte pas d’installation de production de biométhane en fonctionnement mais plusieurs projets sont en cours :
- La station d’épuration Aquapôle à Fontanil-Cornillon (38) : traitement des eaux urbaines de la Ville de Grenoble (44 000 eqH (équivalent habitant)) avec une production de 210 Nm3/h de CH4. Chantier en cours et injection prévue début 2016.
- Terragr’Eau projet du Pays d’Evian (74) : 30 000 tonnes de matières traitées pour une production de 90 Nm3/h. En construction, mise en fonctionnement prévue fin 2016.
- Méthamoly à St-Denis-sur-Coise (42) : 16 000 tonnes de matières traitées pour une production de 80 Nm3/H de CH4. Mise en service prévue courant 2017.
- Méthanisère à Aprieu (38) : 15 000 tonnes de matières traitées pour une production de 75 Nm3/h de CH4 mise en fonctionnement prévue en 2017.
- Siper à Bourg-de-Péage (38) : 50 000 tonnes de matières traitées pour une production injectée de 110 Nm3/h de CH4 ainsi qu’une partie valorisée par cogénération de 1,8 MW. Mise en service début 2017.
- Bio Energie 69 à Pusignan (69) : 31 500 tonnes de matières traitées pour une production injectée de 250 Nm3/h de CH4. Mise en service prévue 2017.
Pour en savoir plus :
- Valérie Borroni, RAEE – valerie.borroni[a]raee.org – 04 78 37 29 14
- Mathieu Eberhardt, RAEE – mathieu.eberhardt[a]raee.org – 04 78 37 29 14
- www.raee.org
Avec sa nouvelle centrale, Epinal alimenté à 85% en chaleur par le bois
Informations clés – Centrale de cogénération vapeur – Maitrise d’ouvrage privée – Combustibles : 58 000 tonnes de bois déchiqueté par an – Chaudière bois à lit fluidisé Renewa de 19,9 MW – Puissance électrique : 6,2 MWé – Production électrique : 37 GWhé/an – Valorisation réseau de chaleur : 77 GWh/an – Investissements : centrale 31 M€, plus une extension du réseau de 8 km, pour 8 M€ – Manutention du bois : Scaldis – Filtre à manches Scheuch – Exploitation : Cofely – Mise en service en 2015 – Article paru dans le Bioénergie International n°39 de Octobre-Novembre 2015.
La centrale Biofely à Epinal, photo Frédéric Douard
On savait la ville d’Epinal entourée de forêts et d‘industries du bois, et bien on pourra aussi dire désormais que la capitale des Vosges a déclaré sa flamme au bois-énergie. En effet, pour soutenir l’emploi lié au bois dans sa région, elle s’est engagée depuis 15 ans dans l’installation de chaufferies collectives à bois. Et en cette année 2015, avec la mise en service de sa centrale de cogénération bois, Épinal dispose désormais de l’un des réseaux de chauffage urbain utilisant le mix bois le plus élevé de France.
Chaufferie de La Colombière lors de sa construction, photo Gérard Klauss, Architecte
La capitale des Vosges a déclaré sa flamme au bois-énergie
La première mise en service de chaufferie bois par la ville d’Épinal date de 2002 sur le quartier de la Colombière. Il s’agissait alors d’une démarche initiée auprès de la municipalité par la Chambre d’Agriculture. D’une puissance bois en base de 1,7 MW, elle fut alors raccordée à un petit réseau de chaleur de 2 km. Ce fut la première esquisse de ce qui deviendra plus tard le chauffage urbain d’Épinal.
En 2008, une seconde chaufferie, plus importante, avec 7 MW en base bois, fut mise en service sur le quartier du plateau de la Justice. Elle fut interconnectée à la première, donnant ainsi naissance à un réseau de chaleur de 16 km, desservant l’équivalent de 8000 logements. Depuis 2008, le réseau s’est encore étendu, et avec ses 19 km, il relie aujourd’hui plus de 80 groupes de bâtiments représentant l’équivalent de 10000 logements. À ce stade, le réseau était déjà alimenté à plus de 60% par le bois.
Le stockage de bois de la centrale de Razimont, avec les fosses de livraison devant, le silo actif au milieu et la fosse passive au fond, photo Frédéric Douard
Toutefois, les élus locaux ont décidé de poursuivre le développement du réseau afin de faire profiter un maximum d’habitants de la stabilité du prix de l’énergie bois. Une troisième chaufferie bois, alimentant le centre-ville et les quartiers sud, a donc été envisagé dès 2009, et en 2014, les travaux commençaient sur les hauteurs de Razimont pour la construction d’une centrale de cogénération.
C’est l’entreprise Cofely qui, dans le cadre d’une délégation de service public, a porté ce projet de 31 M€, accompagné par une extension du réseau de 8 km, pour 8 M€ supplémentaires. Sur l’ensemble du parc desservi, la ville a ainsi réussi à diviser par 10 l’utilisation d’énergie fossile, et à monter la part du bois dans l’alimentation du réseau à hauteur de 85%.
La salle de supervision, photo Frédéric Douard
Un contrat de vente d’électricité plutôt vertueux !
Un crible vibrant Jöst et une bande magnétique Lenoir extraient les indésirables en sortie de silo, photo FD
En 2009, lors du lancement du projet de centrale, le dossier de candidature à l’appel d’offre de la CRE n’avait pas été retenu. La ville aurait pu construire simplement une troisième chaufferie, mais elle a souhaité exploiter au maximum l’effet social du bois-énergie, en profitant de la rentabilité accrue des projets avec vente d’électricité verte, la plus value sur l’électricité permettant de réduire les charges des usagers du réseau de chauffage. C’est donc vers le dispositif d’obligation d’achat que la ville et son concessionnaire se sont rabattus, bien que ce dispositif ait été modifié début 2011, le prix de vente de l’électricité défini dans l’arrêté du 29 janvier 2011 ayant été diminué de près de 10% par rapport à celui de 2009, si on tient compte du décalage de la date de référence d’indexation du tarif et de la période entre la demande de raccordement au réseau et la date de mise en service pendant laquelle l’indexation est bloquée.
Arrivée du convoyeur de bois Scaldis dans la chaufferie, photo Frédéric Douard
Le principe de ce tarif est de donner la priorité à la chaleur pour atteindre l’efficacité énergétique globale la plus élevée possible, ce qui n’est pas le cas pour les contrats des 3 premiers appels d’offre de la CRE. Et c’est là tout l’intérêt de ce tarif favorable pour les réseaux de chaleur : le tarif de vente d’électricité n’est pas fixe, mais est calculé, sur le rendement global de la saison de chauffe (novembre à mars) : plus l’efficacité énergétique V est grande, plus le tarif grimpe, à raison de 0,96 €/MWhé en plus par % de rendement gagné (au delà des 50% seulement). Alors bien sûr, même avec un tarif bonifié, le bilan d’exploitation est pénalisé lorsque la production d’électricité est réduite, mais tout le reste de l’énergie thermique étant vendu en chaleur le bilan économique global s’en trouve équilibré. Et en été, à Épinal, un talon permanent de besoin en eau chaude sanitaire de 4 MW (hôpitaux + piscine) assure une valorisation satisfaisante de la chaleur. Et en plus de ce critère lié à la vente d’électricité, une efficacité globale de 70% sur l’année est atteinte.
La mise en service industriel de la centrale s’est faite le 1er juillet 2015 et la première injection de chaleur dans le réseau le 1er octobre.
Une centrale très performante
La centrale est équipée d’une chaudière à vapeur de 19,9 MWth qui va consommer uniquement des plaquettes forestières et des broyats de bois non traités : deux critères qui ont permis au projet de rester en régime déclaratif au titre des ICPE.
Les deux vis de convoyage du bois au dessus du foyer Renewa, photo Frédéric Douard
Echangeur avec le réseau de chaleur, photo F. Douard
La vapeur, produite à très haute température (520°C) et pression (92 bar), entraîne une turbine TGM Kanis et son alternateur Elin de 6,2 MWé. Un échangeur de 12 MW (vapeur/eau à 109°C) fait la liaison avec le réseau de chaleur de la ville.
Le choix de la chaudière s’est porté sur la technologie de combustion des solides qui offre la plus grande souplesse d’utilisation, le lit fluidisé (ici bouillonnant), une qualité qui permet à ces équipements d’atteindre des rendements exceptionnels, y compris avec des bois à forts taux d’humidité et de minéraux. À Épinal, le constructeur finlandais Renewa garantit un rendement annuel de 93%, grâce à un récupérateur sur fumées résistant à la corrosion basse température.
Les deux canaux d’introduction du bois dans le foyer Renewa, photo Frédéric Douard
La production électrique annuelle prévue est de 37 GWhe vers le réseau 20kV et la production thermique de 77 GWh vers le réseau de chaleur de la ville d’Épinal.
Quelques détails du fonctionnement de la centrale
Le bois déchiqueté, calibré en P100, est déchargé dans les 3 fosses de réception du bâtiment combustible. Un grappin de 3 m³ le reprend pour alimenter une fosse active de 500 m³ au centre du bâtiment et une fosse passive de 1500 m³ au fond. Entre les différentes fosses et trémie, le stock de bois est de 2500 m³, ce qui permet de passer 3 jours. La consommation annuelle prévue est de 58000 tonnes de plaquettes forestières à 2,7 MWh/t.
Le dessous du lit fluidisé Renewa avec son évacuation de cendres et sable, photo Frédéric Douard
Deux échelles hydrauliques de la longueur du bâtiment extraient le combustible vers une chaîne de convoyage Scaldis. Mais avant d’emprunter le convoyeur, le bois passe d’abord sur un crible vibrant Jöst (pratiquement insonore) qui extrait les sur-longueurs et les indésirables, puis sous un séparateur magnétique Lenoir.
Le convoyeur Scaldis amène le produit, en passant en aérien entre les deux bâtiments, en haut du local chaufferie où il est déversé dans la trémie Renewa dont l’autonomie est de 30 min. Deux vis jumelées en extraient le combustible et le dirigent vers deux convoyeurs à vis horizontaux, avant qu’il ne tombe dans les deux canaux d’alimentation gravitaire du foyer, l’étanchéité étant réalisée avec deux grosses écluses rotatives.
Les ramoneurs vapeur de la chaudière Clyde Bergemann, photo Frédéric Douard
La combustion se fait sur lit de sable en suspension, sans grille, donc sans souci de mâchefer. Les gaz chauds vont circuler sur les tubes d’eau, la vaporiser, puis la surchauffer dans plusieurs échangeurs successifs, jusqu’à atteindre les conditions idéales de turbinage.
20% environ des cendres sont extraites sous foyer et le reste sous le filtre à manche Scheuch. Les valeurs limites d’émissions atmosphériques sont celles définies par l’arrêté 2910–A Combustion : 30 mg de poussière, 150 mg de CO et 400 mg de NOx par Nm³ à 6% d’O2. Les cendres sont aujourd’hui reprises par le fournisseur de bois, la société Soven, filiale d’Engie.
Zone technique avec le silo à cendre à gauche, le filtre à manches Scheuch et les aérocondenseurs, photo FD
Le nombre de personnes travaillant sur le site : 1 responsable de site, 4 personnes de jour et 6 personnes de quart.
Contacts entreprises pour la centrale de Razimont à Epinal :
La turbine TGM Kanis et son alternateur Elin, photo Frédéric Douard
- Maître d’ouvrage de la centrale : Biofely, filiale de Cofely Services
- Exploitant : Cofely Nord Est à Oberhausbergen – www.cofelyservices-gdfsuez.fr
- Maitre d’œuvre : www.citec-energie.com
- Chaudière : www.fennofrance.fr/renewa.htm et www.renewa.fr
- Manutention bois : www.scaldis.fr
- Filtre à manches : www.scheuch.com
- Turbine à vapeur : tgmkanis.com
- Alternateur : www.elinmotoren.at
- Crible : www.joest.com
- Déferrailleur : www.raoul-lenoir.com
- Ramonage vapeur : www.cbpg.com
Atlas 2015 des producteurs francophones de bois déchiqueté
Atlas paru dans le Bioénergie International n°39 de Octobre-Novembre 2015
Les plateformes de stockage de plaquettes bocagères en Basse Normandie
Nouvelle plateforme de bois déchiqueté de b²é à Athis-de-l’Orne, photo FDCBN
En Basse-Normandie, la Fédération des cuma soutient trois structures d’approvisionnement en bois-énergie d’origine bocagère qui commercialisent chaque année plus de 6000 tonnes de bois déchiqueté. La croissance annuelle de leur activité dépasse les 10 % grâce à la mise en route de nouvelles chaudières. Actuellement, 30 à 40 % de ces tonnages sont stockés sur des plateformes collectives afin d’être séchés et orientés ensuite vers des chaufferies de proximité. La croissance de la demande conduit les structures à développer leurs infrastructures de stockage.
Les enjeux et rôles des plateformes
Tout d’abord, elles doivent permettre de mobiliser de nouveaux producteurs, généralement des agriculteurs pour qui les surfaces de stockage couvertes sont limitées. Ensuite, par une conception adaptée, les plateformes doivent jouer un rôle dans la qualité du combustible, en limitant au maximum les corps étrangers lors de la manutention et obtenir un séchage optimal.
Aussi, le développement des plateformes doit permettre à la filière bocage d’améliorer l’efficacité de la gestion des stocks. Plusieurs centaines de tonnes étant plus faciles à gérer en un même site que quelques dizaines stockées sur de nombreuses exploitations agricoles.
Enfin, elles jouent un rôle de vitrines pour les territoires sur lesquels elles sont implantées, témoin d’un engagement de ceux-ci dans la transition énergétique.
Localisation des plateformes
Quinze plateformes collectives de stockage couvert sont actuellement gérées par les structures d’approvisionnement en bois bocager…
… pour lire la suite, consulter le Bioénergie International n°39 de Octobre-Novembre 2015
Les bioplastiques à l'échelle mondiale continuent de croître
Les résultats de la mise à jour annuelle des données du marché effectuée par European Bioplastics, présentés lors de la 10ème Conférence européenne sur les bioplastiques à Berlin, confirment la tendance à la croissance positive du secteur mondial des bioplastiques.
« Le marché devrait croître de plus de 350 % sur le moyen terme », a déclaré François de Bie, directeur d'European Bioplastics.
Les données réunies en coopération avec l'IfBB (Institut des bioplastiques et des biocomposites) et le nova-Institute montrent que la capacité de production des bioplastiques à l'échelle mondiale devrait passer d'environ 1,7 million de tonnes en 2014 à approximativement 7,8 millions de tonnes en 2019.
Les matières plastiques d'origine biologique non biodégradables, comme le bio-PE et le bio-PET, sont les principaux moteurs de cette croissance. Les capacités de production des matières plastiques biodégradables, comme le PLA, le PHA et les mélanges à base d'amidon, enregistrent également une croissance stable, doublant presque jusqu'à 2019. Les emballages demeurent le champ d'application dominant pour les bioplastiques, représentant près de 70 % du marché total des bioplastiques.
« Ces données illustrent une tendance importante visant à rendre les emballages plus économes en ressources, sous la pression d'une demande grandissante de produits ayant un impact environnemental réduit de la part des consommateurs », a expliqué M. de Bie.
L'Asie va renforcer davantage son rôle de pôle de production majeur, avec plus de 80 % des bioplastiques produits en Asie d'ici à 2019. L'Europe sera laissée avec moins de 5 % des capacités de production.
« Dans un tel contexte, il est d'une importance capitale de mettre en œuvre un cadre politique européen qui garantisse un accès égal aux ressources d'origine biologique, facilite l'entrée sur le marché pour les produits d'origine biologique et tienne compte du rôle des matières plastiques compostables pour la gestion efficace du flux de déchets. Nous exhortons les législateurs de l'UE à voir le potentiel immense de croissance environnementale, économique et de création d'emplois de notre industrie dans le projet d'économie circulaire à venir », a conclu M. de Bie.
La société Biométhodes, implantée à Evry, s'associe avec l'entreprise Norske Skog pour lancer le projet BioSkog : la construction à Golbey d'une bioraffinerie permettant la transformation de 40.000 tonnes de biomasse par an.
L'objectif est de valoriser les coproduits ultimes de la papeterie en composés chimiques (glucose, pentose et lignine) lesquels serviront à des applications industrielles biosourcées (biocarburants, biosplastiques...).
Un pilote est en cours d'élaboration, la nouvelle unité devrait être opérationnelle fin 2018.
Le projet s'inscrit dans le cadre de "Green Valley", un cluster mis en place par la Communauté d'agglomération d'Epinal-Golbey. Il mobilisera 50 M€ et devrait créer 40 emplois.
Les deux acteurs du projet recherchent des partenaires financiers.
Appel à projets "zéro déchet" : 95 nouveaux territoires lauréats
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé le 13 novembre 95 nouveaux territoires lauréats du deuxième appel à projets "territoires zéro gaspillage, zéro déchet" lancé en juin dernier. Ces 95 nouveaux territoires, répartis dans 23 régions, rassemblent une population de 22 millions d'habitants, qui produisent 11 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés.
Réduire le gaspillage, donner une seconde vie aux produits, et maximiser le recyclage… Ces lauréats mettront en place leur projet "dans les mois à venir, déclinant de manière opérationnelle les avancées de la loi de transition énergétique pour la croissance verte en matière d'économie circulaire", a souligné Ségolène Royal.
Parmi les lauréats figure le Conseil départemental de l'Isère qui généralise la mise en place de démarches de lutte contre le gaspillage alimentaire dans l'ensemble des collèges du département.
"Leur mobilisation cumulée devrait permettre de réduire, au minimum, la production de déchets de 1 million de tonnes d'ici 3 ans, et d'économiser 63 millions d'euros par rapport à la situation actuelle", a précisé le ministère.
Une première vague de candidatures avait abouti à la désignation de 58 lauréats en décembre 2014. "Depuis, ces territoires ont lancé leurs projets de manière opérationnelle, mettant en place des actions de terrain, et une gouvernance participative".
Les lauréats seront soutenus financièrement par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) via notamment le Fonds déchet.
Les 153 territoires retenus concernent au total plus de 30 millions d'habitants.
Quel avenir pour la méthanisation ?
Xavier Marchand est associé fondateur du Cabinet d’avocats Carakters et membre de la Biogaz Vallée. Selon lui, face à l’urgence d’assurer la transition énergétique et écologique, la méthanisation apparaît comme une filière d’avenir permettant tout à la fois de valoriser les déchets, de réduire la pollution et de créer une nouvelle source d’énergie verte. Mais comment évolue cette filière entre contraintes et opportunités ? Quels sont les risques majeurs liés à la construction et à l’exploitation des installations ? Quels bénéfices en attendre ?
DE MULTIPLES UTILISATIONS POUR UN MARCHÉ D’AVENIR
Des opportunités écologiques et économiques :Parmi les énergies renouvelables, la méthanisation répond sans doute plus aux exigences d’un développement durable : elle valorise les déchets par la production d’énergie et d’éléments fertilisants non polluants, contribue à la mise en valeur des territoires agricoles, participe à la lutte contre les gaz à effet de serre, créée une filière d’entreprises innovantes.
Le biométhane : équilibrer notre approvisionnement en gaz : L’Ademe estime qu’en 2030, 20% de la fourniture totale de gaz proviendra de la méthanisation. Le biométhane, issu de l’épuration du biogaz, peut d’ores et déjà être directement injecte? dans les réseaux de distribution de gaz. Il contribue ainsi fortement à la réduction de la dépendance énergétique française en limitant les besoins d’importation de gaz naturel.
La valorisation en carburant vert : Le biométhane est également un carburant vert qui alimente aujourd’hui les transports en commun des collectivités et alimentera demain le transport routier. Un projet ambitieux de maillage du territoire français par des stations de biométhane est en cours de développement qui offrira aux transporteurs routiers une véritable alternative d’approvisionnement.
Cette filière offre ainsi de très nombreuses opportunités pour divers secteurs d’activité à condition de maîtriser les risques inhérents à ce nouveau marché.
DES CONTRAINTES LIÉES À UN MARCHÉ NAISSANT
Un marché jeune par rapport à nos voisins européens : Le marché français de la méthanisation ne se développe réellement que depuis 2008. Même si la filière se structure progressivement, les différents acteurs manquent encore de retours d’expérience. A l’inverse, les filières de nos voisins allemands, belges ou danois sont plus matures. Elles interviennent cependant sur des marchés différents (les unités de production exploitées dans ces pays sont "mono-produit" lorsque les unités françaises sont "multi-produits") soumis à des règles différentes. Elles sont plus favorables aux constructeurs dans ces pays, plus protectrices des intérêts des porteurs de projets en France.
Faire face à la complexité des projets de construction : Les unités de méthanisation peuvent valoriser des déchets agricoles, industriels ou ménagers. Il existe ainsi une grande diversité de projets dont le coût de construction peut varier de 500 000 à 15 millions d’euros (il faut environ compter 7 millions d’euros le MWh). Les délais de réalisation des projets sont par ailleurs longs : autorisations administratives (permis de construire, autorisation d'exploiter, ...) et contrats à mettre en œuvre (approvisionnement, financement, assurances construction, contrat de vente d’électricité, de gaz, …). Des mesures de simplification (permis unique) sont actuellement en cours d’expérimentation mais la matière reste ardue.
Maîtriser les risques financiers : Trop de projets restent lancés avec des business plans irréalistes, sacrifiant la sécurité ou la faisabilité du projet. Les projets doivent être montés au regard des impératifs techniques et non en fonction des capacités de l’investisseur. OPEX et CAPEX doivent être soigneusement étudiés et documentés afin de déterminer si les projets sont viables.
Favoriser une culture d’anticipation des risques : Au-delà des risques d’explosion et d’incendie, de nombreux élements peuvent compromettre la marché des installations et donc l’atteinte des résultats financiers escomptés : fissuration des bétons, faiblesses des pompes, usures des agitateurs, des soupapes des groupes électrogènes, erreurs de dimensionnement (lagunes, digesteurs…), pollution, odeurs… Les méthodes de management des risques (cartographie des risques, coordination dès la conception du projet entre construction et exploitation….) doivent impérativement être mises en œuvre pour sécuriser le projet.
Les riches perspectives de la méthanisation ont conduit les grands acteurs de l’énergie tels que Veolia,EDF ou Engie, à saisir le très fort potentiel de ce marché ; celui-ci entre dans une phase de maturité qui permet d’espérer un très fort développement dans les toutes prochaines années.
Xavier Marchand est associé fondateur du Cabinet d’avocats Carakters
Marché actuel des produits biosourcés et évolutions à horizons 2020 et 2030
Cette synthèse fournit :
- des données chiffrées sur les marchés actuels des produits biosourcés : les volumes produits et consommés, les taux de pénétration, les volumes de ressources végétales mobilisées, l'impact sur les surfaces agricoles, le panorama des industriels et le positionnement à l'international) ;
- des scénarios prospectifs à horizons 2020 et 2030 en indiquant les volumes consommés par segment pour chacun des scénarios (France) et l'impact sur les surfaces agricoles françaises.
Biométhodes industrialise dans les Vosges
Spécialiste du bioraffinage de biomasse de seconde génération, Biométhodes qui sera bientôt rebaptisé Arbiom, est en passe de construire sa première unité industrielle dans les Vosges. C'est une grande nouvelle pour cette société française qui a fait ses débuts au Genopole d'Évry en 1997, mais avait dû se tourner ces derniers mois vers les États-Unis pour accélérer son développement. C'était sans compter sur l'acharnement de la direction qui a fini par intéresser le groupe papetier Norvégien Norske Skog, installé à Golbey dans les Vosges, avec le plus important site de production de papier journal d'Europe de l'Ouest. Ensemble, les deux entreprises viennent de créer la société de projet BioSkog, dans l'optique de construire sur ce site vosgien des installations de bioraffinerie qui convertiront des coproduits de l'industrie papetière et certaines essences de bois en composés élémentaires de la chimie, destinés à se substituer aux molécules d'origine fossile. Grâce aux synergies entre les activités de production de papier et de bioraffinerie, BioSkog devrait contribuer à renforcer l'équilibre économique du site papetier de Golbey, même s'il est déjà réputé pour sa compétitivité. En revanche, le modèle pourrait être répliqué sur d'autres sites papetiers et sur d'autres zones forestières en France, ce qui contribuerait à industrialiser ou réindustrialiser cette filière bois qui est globalement en grande difficulté ou sous-exploitée.
« Le projet pourrait représenter 50 millions d'euros d'investissement »
Dans un premier temps, BioSkog va étudier et accompagner la construction d'un pilote fin 2016 puis d'une unité de production de composés chimiques correspondant à une capacité de transformation d'au moins 40 000 t/an de biomasse forestière par an. Cette unité de production sera elle-même constituée d'installations utilisant la technologie développée par Biométhodes pour la production de sucre fermentescible et de lignine et d'un ou plusieurs partenaires aval, pour la transformation de ce sucre en molécules d'intérêt. BioSkog aura aussi la charge de lever des fonds pour financer le projet, évalué à 50 millions d'euros, avec la participation attendue de Norske Skog, d'Arbiom, du ou des partenaires aval qui seront dévoilés dans les 9 mois et des acteurs publics. Selon le suivi du calendrier, cet ensemble industriel pourrait démarrer dès 2018 avec un effectif d'une quarantaine de personnes.
« Après avoir développé notre technologie à l'échelle pilote, le projet BioSkog offre à Biométhodes le contexte idéal pour un premier déploiement industriel en France et la constitution d'une filière chimique biosourcée exploitant les importantes ressources forestières disponibles sur le territoire national », a déclaré Gilles Amsallem, p-dg du futur Arbiom, qui mène de front une autre réalisation industrielle en Virginie (États-Unis), d'une capacité de 40 000 t/an de biomasse. Les premiers lots commerciaux de sucre fermentescible et de lignine sont annoncés pour 2018-2019.
Ce projet BioSkog s'inscrit par ailleurs dans le cadre de la « Green Valley », une grappe d'entreprises, labélisée par la Datar en 2010, dédiée au bois et à l'écoconstruction. Elle est située sur le territoire de la Communauté d'Agglomération d'Épinal, dans les Vosges, et son objectif est justement de développer autour du site du papetier norvégien, Norske Skog, un écosystème qui contribue au développement économique du territoire. Déjà l'installation en 2012 du fabricant de laine de bois Pavatex avait permis d'étoffer l'écosystème de cette Green Valley. L'installation d'Arbiom est une opportunité de plus pour accélérer le développement du cluster et attirer davantage de sociétés actives dans la biomasse 2G.
Biodéchets dans les collectivités : une affaire de formation
Le document a pour objectif de promouvoir le dispositif de formation ADEME à la gestion de proximité des biodéchets auprès des collectivités. Il comporte un triptyque de présentation du dispositif et cinq fiches pratiques de présentation des acteurs de la gestion de proximité des biodéchets et les parcours de formation associés.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Coup de pouce sur les tarifs électriques des centrales biogaz existantes en France
Le moteur de cogénération de Jean-Frédéric Fritsch, photo Chambre d’agriculture d’Alsace
Annoncé cet été par Ségolène ROYAL, le nouvel arrêté tarifaire fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations de biogaz existantes ou en projet très avancé a été publié ce 30 octobre 2015. Cette revalorisation ne concerne que les installations ayant un contrat d’achat au 1er novembre 2015 ou celles pouvant justifier d’un dossier complet déposé auprès de l’ADEME avant le 15 octobre 2015. Pour le SER, cette revalorisation devrait permettre de sauvegarder des sites en fonctionnement, dont certains sont en très grande difficulté. Répondant à l’appel des professionnels, Ségolène ROYAL, avait lancé, en mars 2015, une concertation en vue de réviser des tarifs mal dimensionnés pour cette filière énergétique récente.
Le barème de base dispose désormais de 3 tarifs en fonction des puissances maximales produites
- 18 € / MWhé en deçà de 80 kWé
- 16,5 €/ MWhé à partir de 300 kWé
- Les valeurs intermédiaires (entre 80 et 300 kWé) sont calculées par interpolation linéaire
Prime pour le traitement des effluents d’élevage
- Rien si pas d’effluents d’élevage
- 4 € / MWhé à partir de 60% d’effluents d’élevage traités
- Interpolation linéaire entre 0 et 60%
La prime à l’efficacité énergétique est supprimée, ce qui n’est par principe pas forcément un bon signal, mais dans la cas présent, la revalorisation n’étant pas forte, le risque d’effet d’aubaine est faible, et cela devrait continuer à encourager les producteurs à rechercher une valorisation thermique pour compléter leur revenu.
En pratique, le tarif le plus élevé concernera les puissances inférieures à 80 kWé et traitant plus de 60% d’effluents d’élevage : 22 € / MWhé, valorisation de la chaleur non considérée. C’est 2 € de plus que dans le précédent arrêté (arrêté du 19 mai 2011) sans l’obligation chaleur, donc 10% de mieux au maximum, un coup de pouce léger.
>> Voir l’arrêté du 30 octobre 2015
Un deuxième arrêté tarifaire est attendu pour les nouvelles installations dont la puissance est inférieure à 500 kWé. Par ailleurs, comme le permettent les lignes directrices de la Commission Européenne applicables au 1er janvier 2016, les professionnels souhaitent, pour les projets au-delà de 500 kWé, bénéficier du complément de rémunération par voie d’arrêté tarifaire plutôt que du mécanisme d’appel d’offres peu adapté à cette filière et générateur d’à-coups et d’incertitudes pour les porteurs de projets.
Transition énergétique : 2 milliards en faveur des collectivités locales
En présence de Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, la Banque européenne d'investissement (BEI), et la Caisse des Dépôts ont signé un partenariat financier d'envergure qui permettra de déployer des financements européens au cœur des territoires, en particulier auprès des petites et moyennes collectivités et au profit de la transition écologique et énergétique.
La Banque européenne d'investissement met en place une ligne de financement de 2 milliards d'euros avec la Caisse des Dépôts.
Grâce à ce financement, la Caisse des Dépôts, via la Direction des fonds d'Epargne, pourra accorder des prêts à des taux fixe et attractifs en complément de son offre actuelle. Cette action renforce le partenariat entre la Caisse des Dépôts et la Banque européenne d'investissement, mis en place en juin 2013, pour relancer la croissance et l'emploi au cœur des territoires.
Le dispositif permet de faciliter l'accès aux financements européens, en particulier pour des projets de petite et moyenne taille de moins de 25 millions d'euros portés par les collectivités.
La Caisse des Dépôts pourra accorder des prêts pour financer des projets d'investissement de long terme. Grâce à ce prêt de la BEI, la Caisse des Dépôts élargit par un taux fixe son offre de prêts au secteur public, en complément de son offre actuelle indexée à la ressource du livret A. Ce partenariat financier concrétise la complémentarité de la Caisse des Dépôts et de la BEI comme bailleurs de long terme de l'investissement au sein des territoires français.
La ressource de la Banque européenne d'investissement permettra ainsi d'améliorer l'accès au financement à long terme pour des investissements de petite taille, notamment pour l'efficacité énergétique des bâtiments, les réseaux d'eau et d'assainissement, les logements sociaux, ainsi que l'action pour limiter les effets du changement climatique.
« C'est un financement exceptionnel a souligné Werner Hoyer, Président de la BEI, lors de la signature, pour soutenir l'investissement et la croissance au cœur des territoires. La BEI a déjà contribué au financement d'infrastructures telles que les hôpitaux, les universités, les lycées et collèges, les transports ferroviaires. Grâce à ce nouveau volet du partenariat avec la CDC, la BEI va maintenant aider au financement des projets d'Investissement des collectivités locales de taille plus modeste, c'est à dire précisément celles qui jusqu'ici avaient le moins facilement accès aux financements de la BEI. »
« Avec cette nouvelle ressource, la Caisse des Dépôts renforce son offre au service des territoires, en leur permettant notamment d'accélérer leur transition écologique et énergétique. Nous allons donc proposer un nouveau prêt attractif en faveur du secteur public local, adapté en particulier aux collectivités de petites et moyennes tailles ainsi qu'aux organismes HLM et ce, en complément de notre gamme de prêts « verts » dont l'éco-prêt à 0% destiné au logement social » a déclaré Odile Renaud-Basso, directrice générale adjointe de la Caisse des Dépôts, directrice des Fonds d'épargne.
Power to Gas, de l'utopie à l'application industrielle ?
Thierry Legrand, spécialiste des smart grids, vante l'intérêt de la conversion des ENR en gaz, dit Power to Gas. Il compare notamment les avantages/inconvénients de l'hydrogène et du méthane. Il propose des pistes pour réduire les coûts de production de la filière.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. C'est notamment vrai dans le secteur de l'énergie, où faute de pouvoirstocker l'électricité en quantité, il faut bien souvent la convertir en d'autres formes d'énergies pour la rendre stockable. Un défi incontournable alors que l'électricité d'origine renouvelable, souvent intermittente, prend de plus en plus de place dans le mix énergétique. Sur toutes les lèvres, la solution du Power to Gas, après s'être longtemps cherchée un modèle économique, commence à prendre forme.
L'urgence du stockage des EnR
A quelques mois de la COP 21, l'avenir de notre planète occupe l'attention des gouvernements et des médias du monde entier. Objectif : faire mentir les Cassandre en parvenant à un accord international permettant de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle.
Pour remplir cet objectif, les solutions envisagées sont claires. Il s'agit de consommer moins et de délaisser progressivement les hydrocarbures et le nucléaire au profit des énergies renouvelables (EnR), censées constituer 30% du mix énergétique français à l'horizon 2030. Ces ambitions sont connues, elles se heurtent cependant à certaines réalités techniques.
Un hic, notamment, est de taille : celui de l'intermittence des EnR. Dépendants des conditions météorologiques, le solaire et l'éolien ne sont d'aucune efficacité les nuits sans vent par exemple. Autre problème, le caractère décentralisé, très éclaté, de ces énergies, inégalement réparties sur le territoire. Les smart grids constituent une partie de la réponse à ces inconvénients, en acheminant l'énergie produite vers les zones peu pourvues en infrastructures ou ne jouissant pas de conditions climatiques propices à tel ou tel moment. Ils ne peuvent cependant pas tout à eux seuls, et des solutions de stockage des excédants d'EnR doivent être trouvées pour éviter qu'elles ne se perdent et optimiser leur présence dans le réseau.
Si l'intermittence de l'électricité d'origine hydraulique peut être facilement compensée par sa facilité à être stockée grâce aux barrages ou aux stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), le stockage des énergies solaire ou éolienne est quant à lui encore difficile à mettre en place. Le Power to Gas (P2G) s'impose peu à peu comme une solution viable.
Vers une transformation des EnR excédentaires en hydrogène
Le Power to Gas consiste à transformer les énergies renouvelables en hydrogène ou en méthane de synthèse. Une fois converties en gaz, il est alors aisé de les stocker et les transporter dans les réseaux dédiés.
La France semble pour l'instant préférer la transformation en hydrogène, qui s'effectue par électrolyse, à celle en méthane. Cette option, si elle a l'avantage de bénéficier de l'expertise d'une filière hydrogène très développée dans l'Hexagone, présente toutefois quelques inconvénients. Il n'est en effet possible d'injecter qu'une quantité limitée d'hydrogène (environ 2%) dans le réseau gazier pour diverses raisons, principalement sécuritaires. Une proportion qui devrait se situer à terme entre 20 et 30% en volume (soit 15 à 20% en énergie) selon une récente étude réalisée par le groupement E&E, Hespul et Solagro.
100% miscible avec le gaz naturel, le méthane de synthèse présente pour sa part l'inconvénient majeur d'être pour l'instant bien trop cher pour être compétitif. Dans ces conditions, l'hydrogène, qui présente de meilleurs rendements de conversion électricité/gaz (de l'ordre de 70%, contre 55% pour le méthane) est la solution privilégiée. D'autant que ses rendements ont vocation à augmenter encore pour plafonner entre 80 et 85% de récupération via la méthode par électrolyse.
Présentant des capacités de stockage 300 fois supérieures aux capacités du réseau électrique en France, le P2G-hydrogène, s'il peut donc contribuer à favoriser le recours aux EnR, suppose en parallèle de continuer à s'appuyer sur le gaz naturel. Mettre à la fois en avant des renouvelables et un combustible fossile, n'est-ce pas contreproductif ? En fait pas tant. D'une part parce qu'il serait peu réaliste de prétendre se passer intégralement des énergies fossiles dans un futur proche, nos capacités de production en termes d'EnR étant pour l'instant limitées. D'autre part parce que, quitte à continuer d'avoir recours à une énergie fossile, autant choisir la moins polluante, le gaz naturel émettant en effet 25% moins de CO2que le fioul et 50% moins que le charbon. Surtout si cette énergie fossile favorise l'émergence des EnR, ce que ne permettent pas les autres.
Solution d'avenir grâce à la valorisation de l'électricité excédentaire qu'il permet, le P2G est un procédé qui bénéficie actuellement de quelques expérimentations, notamment en France, mais se cherche encore un modèle économique viable. Des pistes sont avancées.
Pistes de financements
Le prix du P2G via la filière hydrogène est actuellement trois fois plus élevé que le prix du gaz naturel, se situant aux alentours de 100 €/MWh, soit peu ou prou le même prix que celui du biométhane (qui évolue dans une fourchette comprise ente 45 €/MWh et 125 €/MWh, selon la taille de l'installation et les produits méthanisés). L'AIE estime que les coûts de production de cette filière devraient être encore deux fois plus élevés que ceux du gaz naturel en 2030, et 1,7 fois plus élevés en 2050. Comment, dès lors, rendre cette filière attractive ?
La France pourrait prendre exemple sur le modèle allemand, qui repose sur les "certificats verts". Chez nos voisins d'Outre-Rhin, ce sont en effet les consommateurs qui vont choisir ou non de s'alimenter en gaz propre et solliciter ainsi le P2G. Mais ce modèle est jugé trop aléatoire par les professionnels français qui, par ailleurs, ne souhaitent pas non plus de financement dépendant des subventions publiques, autre schéma porteur d'incertitudes – les difficultés de la filière photovoltaïque le prouvent.
Les acteurs du marché militent donc pour qu'une exonération de taxes soit mise en place au niveau de la consommation énergétique. Ils préconisent également l'entrée en vigueur d'une facturation pour "service de stockage", qui consisterait à faire payer au réseau électrique le stockage en question. De son côté, l'hypothèse d'une taxe carbone de 90€/tCO2 remporte les faveurs de l'AIE dans son scénario 450.
S'il convient de trouver un modèle économique fiable, on le voit, les pistes à explorer ne manquent pas, et les industriels sont de plus en plus convaincus de la pertinence du P2G. En France, Engie a ainsi lancé GRHYD, plateforme d'expérimentation pour l'injection d'hydrogène basée à Dunkerque. Concentrant à elle-seule plus de la moitié de la cinquantaine de projets P2G lancés à travers le monde, l'Allemagne fait office de locomotive. Il y a quelques années, la société Audi développait déjà une usine de conversion de l'électricité verte en gaz, avec pour objectif de fournir du gaz à bas prix pour le secteur automobile. Et dernièrement, c'est l'entreprise ITM Power, spécialisée en systèmes de stockage d'énergie, qui a inauguré à Ibbenbüren son démonstrateur de stockage d'électricité. Les modes de financement du P2G, s'ils doivent faire leurs preuves, ne sont donc pas incertains au point de dissuader les industriels d'investir dans cette technologie, et c'est une bonne nouvelle !
15 décembre 2015, vers une démarche qualité de la filière biogaz en France
Installation de méthanisation du GAEC Le Jeanne, photo GVA de l’Orne
Depuis 2006, les filières biogaz agricole et territoriale se sont développées pour atteindre plus de 200 nouveaux sites en fonctionnement au début de l’année 2015. Il s’agit de jeunes filières, qui se basent sur un modèle multi-intrants typiquement français, pour lesquelles les pouvoirs publics se sont fixés des objectifs volontaires. L’expérience des sites pionniers, parfois compliquée, permet d’identifier les problématiques et de proposer des solutions dans une démarche d’amélioration continue.
C’est pourquoi le partage des retours d’expérience est essentiel à la filière et à la progression des compétences de l’ensemble de ses acteurs. L’ATEE oranise donc un colloque sur ce sujet le 15 décembre 2015 à Paris.
L’objectif de cette journée est de présenter les points d’attention et les bonnes pratiques à chaque étape et dans la globalité d’un projet biogaz agricole ou territorial, issus du retour d’expérience des sites en fonctionnement. Il s’agira également d’échanger entre acteurs sur les moyens d’inscrire la filière dans une démarche qualité commune, afin de répondre aux interrogations des différentes parties prenantes et de s’inscrire dans un développement pérenne.
Les interventions seront l’occasion de rappeler les fondamentaux de la gestion d’un projet biogaz et de présenter des retours d’expérience des porteurs de projet. Des échanges entre participants et intervenants sont prévus entre les conférences sous forme de questions-réponses ou de tables rondes.
Cette journée est organisée de façon à faciliter le dialogue entre acteurs pour construire une démarche collective.
Programme bientôt disponible sur www.atee.fr
Dans le cadre de l'appel à projets « Tepos » - Territoires à énergie positive pour la croissance verte - lancé par le ministère de Ségolène Royal, 212 dossiers sur quelque 500 candidatures, ont été retenus cet été, avec à la clé, une aide financière minimale de 500.000 euros qui peut quadrupler en fonction de la nature et de la qualité du projet.
Pour le territoire de la future région Acal, cela représente 11 dossiers en Lorraine, 8 en Alsace et 3 en Champagne-Ardenne. Quant à ceux qui ne sont pas retenus, ils pourront, le cas échéant, bénéficier d'une labellisation dans une catégorie inférieure de « Tepos en devenir».
La Lorraine développe une filière chanvre
L'Alsace et la Lorraine développent la culture du chanvre en circuit court (Chafiltrex). Emmanuel Lang en Alsace et Maille verte des Vosges travaillent sur les sélections de variétés pour optimiser les productions de chanvre à tisser.
Les Chanvriers de l'Est, fédérant une vingtaine de producteurs lorrains ont investi 3,5M€ en 2011 dans la construction d'une usine de transformation du chanvre. En partenariat avec les pôles de compétitivité Fibres-Energivie, les chanvriers de l'Est développent des solutions pour trouver de nouvelles applications, notamment dans les matériaux composites. Faurecia intègre déjà ce matériau dans des mats pour la fabrication de pièces d'isolation phonique. Par ailleurs, le chanvre trouve également des applications dans la composition de nouveaux bétons.
Si la fibre de chanvre a un réel potentiel de développement, sa rentabilité d'exploitation n'est pas encore optimum.
Les trois points clés d’une France à l’électricité 100% renouvelable selon l’Ademe
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a publié jeudi 22 octobre son étude sur une France à l’électricité 100% renouvelable. Au-delà de la polémique qui avait entouré son report, cette étude dégage trois points forts.
Eolien offshore - Crédits DR
Voilà donc le bon moment pour la publication de l’étude de l’Ademe "Un mix électrique 100% renouvelable ? Analyses et optimisations". Juste avant la COP 21 pour illustrer l’avant-gardisme de la France. Et surtout après l’examen par le Parlement de la loi de Transition énergétique. La première version devait être présentée au printemps. Son enterrement opportun pour "vérifications supplémentaires" avait eu le mérite de ne pas envenimer des débats déjà crispés autour de la part du nucléaire dans le mix français. Il faut dire que l’étude était alors titrée, peut-être un peu trop audacieusement, "Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050".
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a dévoilé ce jeudi 22 octobre son étude intitulée "Un mix électrique 100% renouvelable ? Analyses et optimisations". Le calendrier a beau être apaisé (voir encadré), les précautions oratoires restent de mise. Bruno Lechevin, le président de l’Ademe, a bien précisé ce 22 octobre qu’il ne s’agissait pas d’un "scénario" mais d’"une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire". Reste qu’il en faudrait plus pour atténuer la portée de ces travaux : ils ont pour impact qu’ "une hypothèse jusqu'ici impensable pour la majorité des acteurs en France devienne une hypothèse techniquement possible", avance-t-il.
UN APPROVISIONNEMENT 100% RENOUVELABLE, C’EST POSSIBLE…
Cette hypothèse, et c’est la conclusion essentielle de l’étude, c’est que la France pourrait effectivement s’alimenter uniquement en électricité renouvelable. Artelys, société spécialiste de l’optimisation des grands systèmes énergétiques, s’est appuyée notamment sur RTE, le gestionnaire du réseau haute-tension, et ses données pour mettre à l’épreuve ses modèles : ça passe ! Pas de pénurie d’électricité à quelque moment de la journée ou de l’année même avec une météo exigeante. Différents mix électriques peuvent assurer l’approvisionnement de la France mais tous sont dominés par l’éolien et le solaire. Celui de référence est présenté ci-contre. L’éolien assure 63% de la demande d’électricité, le solaire 17% et l’hydraulique 13%.
Source Ademe
ET CE N’EST PAS PLUS CHER QU’UN MIX AVEC 40% DE RENOUVELABLES…
Tout aussi frappant, sinon plus dans un pays où l’atome se targue d’être le fin du fin de la compétitivité : un système avec 100% d’électricité renouvelable aboutit à une électricité pas plus chère qu’avec seulement 40% de renouvelable (l’objectif officiel de la France pour 2030). Selon la part de renouvelable entre 40 et 100%, le prix du mégawattheure (MWh) varie seulement entre 113 et 119 euros, comme le montre le graphe ci-contre. Les derniers électrons verts sont cependant bien chers : les MWh supplémentaires à produire pour passer de 95% à 100% de renouvelables coûtent 183 euros.
Comparaison du coût de l'énergie - Source : Ademe
MAIS CELA DEMANDE BEAUCOUP PLUS DE STOCKAGE QU’UN MIX À 80%
Le stockage de l’électricité verte est, avec le pilotage de la demande, un outil de flexibilité essentiel pour accommoder la variabilité des productions éolienne et solaire. Il s’agit de stocker-déstocker au cours de la journée ou de la semaine avec des batteries ou des stations de turbinage-pompage (Step, hydrauliques). Mais aussi de stocker l’été pour l’hiver. Pour ce stockage intersaisonnier, l’Ademe mise sur le "power to gas" ou le stockage de l’électricité verte en surplus sous forme de méthane. Comme l’illustre le graphe ci-contre, tous ces besoins de stockage grimpent à grande vitesse au-dessus de 80% de renouvelables. 80%, un bon compromis ? Cela laisserait en tout cas quelques gigawatts au nucléaire.
Stockage installé (GW) en fonction du taux d'EnR - Source Ademe
Evaluation du potentiel de production de biométhane à partir des boues STEU
Afin d’atteindre les objectifs de production d’énergies renouvelables de 23 % à horizon 2020 et de 32 % à horizon 2030 (loi sur la transition énergétique), l’État français s’est engagé à soutenir fortement l’ensemble des filières renouvelables locales et notamment la filière de la méthanisation. Cette filière permet de valoriser les déchets organiques en énergie renouvelable tout en respectant les problématiques et les besoins locaux.
Les eaux usées sont toutes les eaux résiduaires provenant de la population mais aussi des activités industrielles et commerciales. Le traitement de ces eaux usées peut être réalisé de manière collective dans une station d’épuration, ou de manière individuelle via l’assainissement autonome.
La France métropolitaine compte 19 521 stations d’épuration en activité (données du portail de l’assainissement, Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, 2014) dont 88 possèdent actuellement une unité de méthanisation sur site pour le traitement des boues.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Innovante et durable, l’agriculture de demain se booste avec 30 projets
30 projets viennent d’être dévoilés dans le cadre du plan "Agriculture – Innovation 2025". Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, ont présenté les orientations de l’agriculture de demain : une agriculture durable et innovante.
Le ministère à la recherche de l'agriculture du futur. (Source : ministère de l'Agriculture)
Chargés en février de fournir les pistes de l’agriculture du futur, Jean-Marc Bournigal, Président Directeur Général de l’Irstea, François Houllier, Président directeur Général de l'Inra, Philippe Lecouvey, Directeur de l'Acta et Pierre Pringuet, Président d'AgroParisTech, ont rendu au gouvernement les 30 projets qui la définiront. L’Usine Nouvelle a sélectionné quatre grands thèmes de réflexion pour l'agriculture de demain.
1- DES MESURES AGROÉCOLOGIQUES
Deux projets visent à améliorer la fertilité des sols pour faciliter la capture du carbone dans les sols et à développer une gestion intégrée de l’eau. Pour le premier, l’enjeu porte sur l’amélioration des 24% des sols mondiaux aujourd’hui dégradés. Cette rénovation pourrait permettre de capturer 1,2 milliard de tonnes de carbone de plus par an. Pour arriver à ce résultat, la connaissance des cycles biogéochimiques liés aux émissions de gaz à effet de serre va être développée. Un plan d’action sera mise en œuvre progressivement afin de favoriser les bonnes pratiques à l’horizon 2020.
Pour le second, le constat d’un manque en eau prochain pousse à rentabiliser son utilisation. L’agriculture mobilise 70% des prélèvements d’eau douce disponible sur Terre. En 2050, l’intégralité des ressources en eau dite facilement disponible sera exploitée afin de nourrir entre 9 et 10 milliards d’êtres humains. Il faut donc développer un programme de recherche sur la gestion de l’eau pour arriver en 2020 à la définition d’une méthodologie d’intégration de l’eau adaptée aux objectifs.
2- UN DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET GÉNOMIQUE
La recherche en technologie et en ingénierie des procédés sera amplifiée. Le but est de réduire les consommations énergétiques entre 20 et 60% à travers l’utilisation de la biotechnologie. Pour se faire, un appel à projet sera mis en place en 2016. Le gouvernement espère ainsi une manne de 90 000 nouveaux emplois dans le secteur de l’industrie agroalimentaire d’ici 2017.
Au second plan, la sélection génomique sera encouragée. Elle constitue une chance d’accroître la performance économique et environnementale des exploitations. Avec un chiffre d’affaire de 3 milliards d’euros en France, le secteur des semences et des plants pourrait bénéficier d’un doublement des gains issus de la génétique. La recherche sera poussée dans ce domaine avec des lignes directrices revues en 2016 pour fixer de nouveaux projets qui seront menés entre 2018 et 2025.
3- UN PARI SUR L’AGRICULTURE NUMÉRIQUE
L’évolution de l’agriculture passera inévitablement par le développement du numérique. La démarche a déjà été adoptée par les agriculteurs. D’ailleurs, l’utilisation des applications professionnelles sur smartphones a bondi entre 2013 et 2015 de 110%. Mieux, plus de trois quarts des exploitants connectés reconnaissent son utilité pour l’agriculture. La création d’un centre de recherche dédié à l’agriculture numérique montre la volonté de la France de s’afficher comme le leader du secteur. Cela passera par la mise en place d’ici 2020 de prototypes de capteurs de détection des états des écosystèmes. Ils permettront de connaître l’état des sols et des végétaux ou encore la qualité sanitaire d’un terrain.
La robotique viendra en aide aux agriculteurs. Il y a 20 laboratoires dans le monde positionnés uniquement sur la robotique agricole. En France, 1 300 chercheurs en robotique pourraient être mobilisés sur ce secteur. La robotique sera inscrite dès cette année dans les solutions de la Nouvelle France Industrielle. La marge de progression est énorme. D’ici 2020, cinq types de robots seront commercialisés pour l’agriculture avec un marché mondial estimé à 16,3 milliards de dollars.
4- DES PROJETS POUSSÉS PAR LES LIVING LABS
Les livings labs, ce sont des infrastructures regroupant des acteurs publics ou privés, des entreprises et des associations afin de tester des nouveaux usages, outils ou services en grandeur nature dans le but de favoriser l’innovation. En France, le dispositif a été créé en 2012, on en compte aujourd’hui 50 en France. Dans le monde, seulement 8% des living labs sont tournés vers l’agriculture et la foresterie. Un projet pour la création d’une douzaine de living labs d’ici 2017 permettra de mettre en perspective l’ensemble des innovations proposées dans le rapport remis au gouvernement. Dès 2020 et jusqu’en 2025, les résultats des 30 projets seront analysés afin de faciliter la création de l’agriculture de demain.
Méthanisation : l'information et le facteur humain au coeur des enjeux de sécurité
L'information relative au bon fonctionnement de l'installation et la formation du personnel sont deux éléments clés expliquant les incidents sur les sites de méthanisation. Allemands comme Français en prennent conscience.
© coutrypixel
La sécurité des installations de méthanisation, du cadre réglementaire à l'application sur le terrain. Quels sont les leviers d'optimisation énergétique et économique des installations existantes et à venir ? Tel est le sujet abordé lors de la dernière réunion organisée, par l'Office franco-allemand pour les énergies renouvelables (OFAEnR), mercredi 21 octobre.
Les bioénergies en Europe pèsent 56 milliards d’euros et 1/2 million d’emplois
A la veille des négociations de la COP21, les discussions sur les options concrètes pour atténuer les changements climatiques sont une priorité. À cet égard, l’Association européenne pour la biomasse (AEBIOM) vient de publier son rapport statistique annuel le 20 octobre 2015. Ces statistiques confirment que la bioénergie a beaucoup à offrir à l’Europe : alors que peu connu en 2015, la bioénergie représente pourtant déjà plus de 60% de toute l’énergie renouvelable consommée dans UE28.
Une contribution totalement sous-estimée
Même si elle ne vient pas en premier à l’esprit lorsqu’on aborde le sujet des énergies renouvelables, la bioénergie est de loin la principale source d’énergie renouvelable en Europe, avec exactement 61,2%. Les pays européens qui se sont engagés à atteindre leurs objectifs de 2020 en énergies renouvelables comptent ainsi fortement sur la bioénergie, à tel point que pour certains d’entre eux, elle représente plus de 85% des énergies renouvelables, comme l’Estonie, la Pologne ou la Lettonie.
L’AEBIOM révèle dans sa publication que la consommation d’énergie finale de la bioénergie a presque doublé 2000 à 2013 pour atteindre 105 Mtep. Cette tendance devrait se poursuivre et, selon les projections des Etats-membres, la consommation de la biomasse pour l’énergie devraient augmenter d’au moins 33 Mtep d’ici à 2020.
Et Jean-Marc Jossart, Secrétaire général AEBIOM, d’affirmer :«Quand viennent les discussions sur l’énergie renouvelable, le rôle clé joué par la bioénergie en Europe est souvent sous-estimé, par rapport à sa contribution réelle ».
Cette demande croissante peut être expliqué par le fait que la biomasse est la seule source d’énergie renouvelable capable d’alimenter tous les secteurs de l’énergie : les transports, l’électricité et le chauffage. Selon le rapport, 74,6% de la biomasse consommée aujourd’hui à des fins énergétiques est utilisé pour produire de la chaleur (78,4 Mtep), suivie par la bioélectricité (13,5 Mtep) et les biocarburants pour les transports (13,1 Mtep).
Un potentiel encore très important sans importations
Considérant que la chaleur compte pour la moitié de la consommation finale d’énergie de l’UE28, la biomasse peut jouer un rôle crucial dans la résolution du problème de dépendance énergétique de l’UE. Selon la Commission européenne, cette dépendance coûte actuellement 1 milliard € par jour en importations de combustibles fossiles vers l’Europe. Et contrairement aux combustibles fossiles importés massivement, les importations de biomasse ne représentent aujourd’hui que 3,84% des bioénergies consommée en Europe. Cela signifie que plus de 95% de la bioénergie consommée en Europe est produite à l’intérieur des frontières européennes.
Toujours selon le rapport AEBIOM, le secteur de la bioénergie a encore le potentiel de croitre fortement. Environ 70% des matières premières de la bioénergie livrée aujourd’hui en Europe provient du secteur forestier, tandis que le reste provient de déchets et de l’agriculture. Contrairement à certaines croyances, seulement 62% de la croissance annuelle des forêts de l’UE (dans les zones disponibles pour l’approvisionnement en bois) est actuellement récoltée chaque année.
Une source très importante d’emplois locaux
La bioénergie favorise aussi une croissance économique considérable et contribue à la création d’emplois en Europe. Le potentiel de créations d’emploi dans la bioénergie est supérieure à celui des autres technologies d’énergies renouvelables et non renouvelables, en raison des obligations de production des matières premières, de l’approvisionnement, de la manutention et de la logistique. Des études antérieures ont déjà montré que le travail nécessaire pour produire de l’électricité à partir de biomasse est 3 à 6 fois plus élevé que pour les combustibles fossiles. Selon les statistiques d’EurObserv’ER, le nombre d’emplois dans le secteur de la bioénergie en 2013 élève à 494,550 et la valeur ajoutée a été estimé à 56 milliards d’euros.
Télécharger une synthèse du rapport 2015 de l’AEBIOM
Pour plus d’informations: Jean-Baptiste Boucher, AEBIOM, Tel: +32 2 318 40 36 – boucher@aebiom.org – www.aebiom.org
19 novembre 2015, demi-journée sur les biocarburants cellulosiques
Le secteur des biocarburants cellulosiques évolue en permanence et à « grande vitesse ». La compétitivité de ce secteur dépend du développement et du « scale up » de nouvelles technologies.
L’échange et le partage sur ce sujet sont essentiels pour ce secteur, c’est pourquoi, le pôle IAR, au travers de sa Commission Biocarburants avancés, organise une demi-journée d’information. L’occasion de vous présenter en détail les unités de biocarburants avancés au niveau mondial et une vitrine de technologies qui apportent de réponses aux challenges industriels du secteur.
Programme
14h-14h15 : Ouverture
Intervenant : Pierre Porot ; Directeur du Programme Biocarburants de l’IFPEN et Président de la Commission Biocarburants Avancés du Pôle IAR
14h15 – 15h : Présentation d’unités d’éthanol cellulosique – Investisseurs, modèle d’affaires, approvisionnement, technologies, productions principales et secondaires.
Intervenant : Louis Tiers ; Chargé de mission en intelligence économique au Pôle IAR
15h – 15h30 : Séance de questions / réponses
15h30 – 16h : Pause café
16h – 17h45 : Vitrine technologique
Intervenants : 6 sociétés technologiques qui apportent des réponses aux challenges industriels du secteur de biocarburants.
17h45 – 18h : Clôture
Intervenant : Pierre Porot ; Directeur du Programme Biocarburants de l’IFPEN et Président de la Commission Biocarburants Avancés du Pôle IAR
Inscrivez-vous dès maintenant !
22 et 23 octobre 2015, microalgues, une nouvelle filière industrielle
Le GEPEA – UMR CNRS 6144 et le Pôle Mer Bretagne Atlantique, en partenariat avec l’alliance ANCRE, organisent un colloque sur le thème « Microalgues : une nouvelle filière industrielle » Les jeudi 22 et vendredi 23 octobre 2015 à partir de 9H00 sur le site universitaire de Gavy à Saint-Nazaire.
La journée du vendredi 23 octobre sera consacrées aux Microalgues et Bioénergie
- 9h00 : Présentation de l’ANCRE, Alliance nationale de coordination de la recherche sur l’énergie par Jacques Bittoun(Représentant l’ANCRE, Président sortant du Comité de Coordination). Présentation du Consortium de Valorisation Thématique de l’ANCRE par Françoise Fabre. Amphi C.
- 9h45 : Première restitution de l’étude stratégique sur les microalgues pour l’énergie : Corinne Monnier. Amphi C
- 10h30 : Plateformes R&D AlgoSolis (Jérémy Pruvost) et HélioBiotec CEA (Gilles Peltier) pour les projets collaboratifs « bioénergie », Amphi C.
- 11h30 à 12h15 : Visite d’AlgoSolis par Jérémy Pruvost
- Groupe 3, 50 personnes maxi, inscription préalable requise,visite de 30 min.
- En parallèle à la visite: Portefeuille de brevets du GEPEA pour la valorisation des microalgues par Hervé le Deit(SATT Ouest Valorisation)puis projection des films Pôle Mer-Bretagne Atlantique et Audacity – Saint-Nazaire, Amphi C.
- 12h15 : Déjeuner au restaurant du site de Gavy.
- 13h45 : ANR, Financement de projets collaboratifs, Liz Pons
- 14h10 : Témoignages industriels. Animation par Paul Colonna (INRA), coordinateur du Groupe Thématique « Energies issues de la biomasse » de l’ANCRE, Amphi C.
- AIRBUS : Airbus et les nouvelles sources de carburants, Yohan Allouche et Isabelle Lombaert-Valot
- TOTAL S.A.: Exploratory research in microalgae, Frédéric Laeuffer, Séverine Collin, Laurent Fourage et Jean-Michel Brusson
- SNECMA - Groupe Safran: Les perspectives de Snecma sur les carburéacteurs, Olivier Penanhoat
- ENGIE : Bioénergies, Olivier Guerrini
- 16h00 : ADEME, Dispositifs de soutien au développement de filières éco-efficientes et projets impliquant les microalgues : Bruno Gagnepain, Roland Gérard, Alice Gueudet, JC Pouet. Amphi C.
- 16h20 : Présentation « European Algal Biomass Association »(EABA) Edgar Santos, A4F Portugal, Amphi C.
- 16h45 : Fin de la journée / clôture du colloque, Jack Legrandet un représentant Pôle Mer Bretagne Atlantique. Amphi C.
Public concerné : Essentiellement industriels & responsables de R&D et de centres techniques des secteurs énergie, environnement, agroalimentaire, cosmétique. Environs 200 personnes attendues. Colloque gratuit ouvert aux adhérents des pôles Pôle Mer Bretagne Atlantique, Pôle Mer Méditerranée, Trimatec et IAR et non adhérents de ces pôles, sur invitation du GEPEA.
Contacts informations : Pascal JAOUEN / Jack LEGRAND – UMR CNRS 6144, Direction du GEPEA – pascal.jaouen@univ-nantes.fr / jack.legrand@univ-nantes.fr
Des questions sur l’événement Colloque « Microalgues : une nouvelle filière industrielle », Saint-Nazaire, les 22 & 23 octobre 2015 ?
Contactez GEPEA – UMR CNRS 6144 & le Pôle Mer Bretagne Atlantique
Centrale biomasse : la forêt française en danger ?
En France, la filière bois-énergie est en pleine expansion. L'approvisionnement en bois des chaufferies collectives, industrielles et de la filière de trituration impacte la ressource forestière. Un conflit d'usage qui pourrait engendrer un véritable saccage environnemental et économique. Enquête...
Plébiscitée en France, la filière "bois énergie" doit permettre d'atteindre l'objectif que s'est fixé le gouvernement de porter à au moins 23% la consommation d'énergie produite à partir d'énergies renouvelables d'ici 2020. Ainsi, l'énergie produite à partir du bois est encensée, considérée comme une énergie carboneutre et permettant de créer de l'emploi local non délocalisable. Les pouvoirs publics ont subventionné de nombreux projets de chaufferies collectives et aussi incité la construction de grosses centrales biomasse de cogénération (production de chaleur et d'électricité à partir du bois) en permettant de vendre l'électricité produite à EDF à un tarif d'achat préférentiel (via les appels d'offres "CRE Biomasse").
En dix ans, tout un réseau de petites chaufferies communales s'est créé. Au départ, ce sont les communes forestières qui ont initié le mouvement, profitant de leurs propres ressources locales. Ces chaufferies alimentent généralement quelques bâtiments publics : la mairie, l'école, le gymnase… Pour Michel Grambert, maire (PCF) de la commune de Selonnet (04), "la nouvelle chaufferie au bois permet d'économiser presque 30% de la facture énergétique par rapport à notre ancienne chaufferie au fioul" et le cours du bois n'est pas aussi versatile que celui du pétrole… à condition qu'il y ait suffisamment de bois pour tout le monde !
Si la métropole ne manque pas de forêt, le bois n'est pas toujours accessible. Un exemple flagrant : les Cévennes. Le département est composé d'une forêt dense mais les dessertes pour accéder aux parcelles sont très restrictives, pentues, étroites, avec des tronçons interdits aux véhicules de plus de 5 tonnes alors que le poids moyen d'un seul arbre avoisine les 1.000kg…
Il y a les dessertes extérieures pour atteindre la forêt mais aussi les dessertes intérieures. "Si un propriétaire possède une parcelle au milieu des parcelles d'un autre propriétaire, pour y accéder il faut que ce dernier donne son accord, et c'est loin d'être acquis…", témoigne un forestier de la forêt privée lozérienne et gardoise. Résultat, en fonction de l'accessibilité, le coût de l'exploitation sera plus ou moins élevé.
L'autre frein majeur pour rendre le bois accessible : le morcellement des propriétés. Trois quarts des forêts françaises sont détenus par des propriétaires privés. Seuls ceux qui possèdent plus de 25 hectares ont l'obligation de gérer leur forêt et donc de rendre du bois disponible. Mais le plus grand nombre de propriétaires a de toutes petites parcelles et aucune obligation de gérer son patrimoine et surtout ce n'est pas rentable. La mobilisation d'engins coûte cher, il faut environ 10 hectares d'un seul tenant pour amortir les coûts d'exploitation. Problème, à chaque succession, le patrimoine est divisé par le nombre de successeurs, le morcellement s'accentue de génération en génération.
Dans ce contexte, les détenteurs de petites chaufferies collectives voient d'un très mauvais œil les énormes centrales biomasses qui ont besoin d'une très grande quantité de bois. Par peur d'être oublié par les exploitants forestiers qui préféreraient signer un seul contrat juteux avec une "mégacentrale" plutôt que de fournir plein de toutes petites structures. Par peur aussi de voir les forêts accessibles prises d'assaut, ne laissant que les autres forêts, plus chères à exploiter et donc plus cher pour le consommateur final.
D'autres craintes germent au sein d'associations et d'organismes de protection de l'environnement : dans les zones tendues, où la disponibilité du bois est faible. Comment empêcher les exploitants forestiers non scrupuleux de démarcher les fameux petits propriétaires, non pas pour gérer leurs parcelles mais pour les raser. Rien ne les empêche de le faire sur des parcelles de moins de 4 hectares. Et il y a déjà des exemples et dans des zones très sensibles d'un point de vue environnemental (réserve naturelle, espace Natura 2000, ripisylve…).
Les papeteries étaient déjà de gros consommateurs de bois, celle de Tarascon engloutit plus d'un million de tonnes de bois par an ! Mais à peine cent kilomètres plus loin, deux mégacentrales vont voir le jour d'ici quelques mois, une à Brignoles et une autre à Gardanne.
Celle de Gardanne sera la plus grosse centrale biomasse de France, elle aura besoin de 850.000 tonnes de bois par an. Force est de constater qu'il n'y a pas assez de bois en France pour alimenter cette centrale puisque 50% proviendra de l'étranger. Pour le reste, l'usine prévoit un rayon d'approvisionnement de 400 km, de quoi inquiéter de nombreux acteurs de la filière bois énergie et aussi de l'industrie papetière.
Opportunité pour les uns, aberration pour les autres, le débat sur les mégacentrales biomasse ne fait que commencer.
Liffré, première injection de biomethane dans le réseau de gaz de Bretagne
L’unité de méthanisation du Champ Fleury à Liffré, photo GrDF
Trois semaines après l’injection du premier Nm3 de biométhane dans le réseau gaz, avait lieu le 30 septembre 2015 l’inauguration de l’unité de méthanisation et d’injection de biométhane du GAEC du Champs Fleury à Liffré (Ille-et-Vilaine), en présence de l’ensemble des partenaires techniques et financiers du projet. Accompagnée par l’association AILE dans le cadre du programme régional Plan biogaz, cette unité, d’un débit moyen de 44 Nm3/h, a bénéficié du soutien de l’ADEME (370 k€) et du Conseil régional de Bretagne (90 k€) pour un investissement total de près de 2,5 M€.
A Liffré, le projet de quatre exploitants agricoles, réunis au sein du GAEC du Champ Fleury, consiste à transformer des déchets en biométhane injectable dans le réseau de distribution du gaz naturel. Cette exploitation dispose d’un cheptel de 200 vaches laitières sur une SAU de 263 hectares. Les associés du GAEC ont entamés les premières pré-études en 2012 et la visite de l’unité d’injection de Chaumes-en-Brie a conforté leur choix de l’injection. Près de 11 000 tonnes de coproduits seront méthanisés pour un débit moyen de 44 Nm3/h de biomethane.
La production fournira 25% de la consommation annuelle de la commune de Liffré ou l’équivalent de 400 foyers.
Données
Substrats
- Effluents de l’élevage bovin, porcin (fumier et lisier)
- Produits végétaux (menue paille, seigle vert…)
- Déchets végétaux (marc de pomme, pelouse…)
- Déchets de céréales
Données techniques
- 1 trémie d’insertion fumier et herbe de 38 m3
- 1 pré-fosse de stockage couverte de 150 m3 (Ø 8/3 m) avec agitateur (5,5kW)
- 1 digesteur de 2 945 m3 (Ø 25/6 m) – 3 agitateurs immergés – Collecteur biogaz
- 1 stockage digestat étanche gaz de 2 945 m3 (Ø 25/6 m) – 2 agitateurs immergés – Collecteur biogaz
- 1 séparateur de phase local (montage en bâtiment)
- 1 système d’épuration 120m3 biogaz/h par procédé membranaire
- 1 torchère automatique 150 m3/h
- Etudes et construction : Biogaz Planet
Production et valorisation du biogaz
Production de biogaz : 832 000Nm3/an
Injection dans le réseau GrDF : 456 000Nm3/an
Crédits photos et images : GrDF
Valoriser la chaleur des centrales biogaz avec les séchoirs à plat Les Mergers
L’entreprise Les Mergers équipe de nombreuses centrales de méthanisation en France soit finalisées soit en cours de développement. La gamme de ses équipements de ventilation permet de nombreuses solutions pour valoriser les calories émises par une centrale.
La gamme de systèmes de ventilation Les Mergers vous permet d’optimiser votre installation pour en faire un véritable process polyvalent de séchage :
- Stockage à plat de céréales tout en permettant la polyvalence du lieu de stockage à plat pour entreposer votre matériel agricole,
- Séchage des digestats et substrats issus de votre centrale de méthanisation pour les valoriser en litière ou produit de fertilisation,
- Séchage d’herbe et luzerne pour produire un foin d’une grande qualité nutritionnelle pour le bétail,
- Séchage de bois sous forme de plaquettes ou séchage de buches dans des délais très rapides, tout en respectant le produit et ses caractéristiques propices au chauffage,
- Séchage de déchets de l’industrie agro-alimentaire pour produire des éléments de nutrition animale (pain, produits de patisserie….)
- ou pour d’autres débouchés industriels,
Horizon 2020 est le nouveau programme cadre de la Commission Européenne pour la recherche et l’innovation sur la période 2014-2020. Une enveloppe globale de 80 milliards d’euros est destinée au financement de projets de recherche et d’innovation. Les enjeux sous-jacents au programme sont de répondre à la crise économique en investissant dans l’emploi et la croissance, de prendre en considération les inquiétudes des citoyens européens au regard de leur cadre de vie, de leur sécurité et de l’environnement et de renforcer la position européenne dans la recherche et l’innovation.
Contexte : La plupart des industries agro-alimentaires sont entourées par différents types de biomasse issue de l’agriculture, de l’industrie forestière ou des plantations industrielles. Ces industries engendrent des sous-produits qui pourraient être utilisés comme matière première dans l’industrie ou l’agriculture (i.e. produits biochimiques, biomatériaux, bioénergies, engrais organiques). Ces industries agro-alimentaires fonctionnent de manière saisonnière et pourraient diversifier leurs activités durant les périodes de non-production en organisant la logistique et le prétraitement de la biomasse disponible localement, développant ainsi des centres logistiques synergiques pour des applications dans différents secteurs (agroalimentaire ou non). Ces centres contribueront à l’organisation efficace de nouvelles chaines d’approvisionnement en biomasse, tout en soutenant le développement local en milieu rural grâce à la création d’emplois et d’activités dans le domaine de la logistique.
Périmètre : Les propositions devront démontrer la faisabilité technique et économique de centres logistiques pouvant prendre en charge tout type de biomasse, dans des conditions opérationnelles réelles. Au minimum deux centres tests devront être créés dans des pays différents, sélectionnés à la suite d’une analyse poussée de la biomasse disponible et du potentiel de la région. Il sera aussi nécessaire d’explorer les différentes façons de traiter les sous-produits de l’industrie agroalimentaire afin de les transformer en produits de base, ou intermédiaires, pour l’industrie ou l’agriculture. L’impact économique, social et environnemental de ces centres devra être analysé.
Type de financement : Action d’innovation, coûts du projet financés à 70% par la CE, jusqu’à un maximum de 6 millions d’euros.
Les projets devront regrouper a minima 3 partenaires de 3 pays membres du programme.
Date limite de soumission : 17 Février 2016
Le développement du bois-énergie en Poitou-Charentes au 1er semestre 2015
La chaudière à bois Herz de 150 kW à St-Jean-de-Thouars, Deux-Sèvres, photo ACE
Ce tableau de bord réalisé par l’Agence Régionale d’évaluation Environnement et Climat de Poitou-Charentes présente un bilan du développement des installations automatiques au bois en région Poitou-Charentes à la fin du premier semestre de l’année 2015 (nombre d’installations, puissance installée, production thermique, consommation de bois) et son évolution sur les semestres antérieurs. Il présente la répartition du parc installé par cible (particulier, collective, industrie) ainsi que les chaudières bois collectives et industrielles attendues.
L’évolution semestrielle en nombre continue à être soutenue par les particuliers qui représentent plus de 90% des installations en unités. Sur le premier semestre 2015, les Deux-Sèvres demeurent le département le plus actif, mais la répartition régionale semble s’équilibrer.
Au cours de ce semestre, quatre chaudières d’entreprises d’une puissance modérée ont été mises en service, entrainant globalement une puissance installée relativement moyenne.
Au global, le parc mis en service est équivalent à celui mis en service lors du premier semestre 2014, et supérieur à celui des 5 années précédentes, mais la puissance mise en fonctionnement demeure assez modeste du fait de la prépondérance des installations des particuliers ainsi que celles des petites installations collectives fonctionnant aux granulés de bois.
Les puissances installées continuent à progresser régulièrement au cours du premier semestre 2015, notamment en Deux-Sèvres, département sur lequel les installations mises en service représentent près de 40% de la puissance semestrielle.
Mises en service attendues des chaufferies industrielles et collectives
Sur les 93 chaufferies attendues, 84% sont des chaufferies collectives. En terme de puissance attendue, les 65 MW se répartissent différemment puisque les chaufferies industrielles en représentent plus de 55%. Le département des Deux-Sèvres demeure le plus actif en matière de projets, tandis que la Vienne reste toujours en retard aussi bien en réalisations qu’en projets.
Au cours du premier semestre 2015, 12 nouvelles installations collectives (pour 2,7 MW) ont été mises en service. Il s’agit de chaudières de faible puissance moyenne (225 kW) destinées principalement au chauffage des bâtiments de petites communes (mairie, établissement scolaire, salle polyvalente). Par ailleurs, 4 installations industrielles (en l’occurrence plutôt des entreprises agricoles) ont été mises en service, mais pour seulement 515 kW.
Le premier semestre 2015 est marqué par la mise en service de petites installations collectives dans le sud de la Charente et de la Charente-Maritime, et de chaufferies plus puissantes en Deux-Sèvres et Vienne. Les deux installations les plus puissantes (600 kW et 700 kW) ne sont pas des chaudières industrielles mais des chaufferies alimentant des réseaux de chaleur de collectivités.
Evolution du parc en fonctionnement en puissance cumulée (MW)
Document réalisé par l’AREC, Agence Régionale d’Evaluation environnement et Climat, dans le cadre des travaux de l’Observatoire Régional Energie et Gaz à Effet de Serre (OREGES)
et de la mission d’observation sur la biomasse.
Pour en savoir plus
- Télécharger la synthèse complète
- Voir le site : www.arecpc.com
- Contact : savetier.d@arecpc.com – tel: 05 49 30 31 50
Le marché de la méthanisation à petite échelle en Europe
La chambre régionale d’agriculture de Bretagne participe au projet européen BioEnergie Farm 2 dont l’objectif est d’ouvrir le marché de la méthanisation à petite échelle. L’intérêt de la collaboration entre pays européen est de permettre d’échanger sur ce qui se fait chez les uns et les autres en termes d’offres techniques disponibles pour les agriculteurs, de coûts, de systèmes de soutien ou de réglementation.
Un des premiers chantiers réalisés dans le cadre du projet BioEnergy farm 2 a été de faire une synthèse de ces aspects pour chacun des pays participants et d’en déduire le potentiel de développement, permettant ainsi d’avoir un réel aperçu du marché.
Ce rapport est une partie du projet BioEnergy Farm II qui présente une vue d’ensemble du marché et une évaluation du potentiel de développement de la méthanisation à petite échelle en Europe.
Il montre que des efforts considérables sont faits dans tous les pays européens afin de développer et commercialiser différents modèles de petite ou de micro méthanisation.
Ces modèles visent le secteur de marché des unités à bas coûts valorisant uniquement des sources de déchets de la ferme.
Ceci est très prometteur en termes de développement durable.
Ce rapport contient des informations sur 13 pays européens dont 7 pays partenaires du projet.
Cependant, l’expérience, le rythme de développement et d’installation de la méthanisation à petite échelle sont très différents d’un pays à l’autre.
Tous les pays partenaires du projet représentent un marché potentiel considérable pour ce type d’unités, si les conditions de développement sont optimum.
Télécharger le rapport : BioEnergyFarm2 – Marché méthanisation à petite échelle – AgroTech 2015
Source : www.bretagne.synagri.com
Appel à projets chaleur renouvelable 2016 en région Centre-Val de Loire
L’ADEME et le conseil régional Centre-Val de Loire lancent un nouvel appel à candidatures « Chaleur renouvelable en région Centre-Val de Loire ». Celui-ci vise à soutenir les installations de production d’énergies renouvelables thermiques (associés ou pas à un réseau de chaleur) ainsi que les installations de récupération de chaleur fatale.
Deux sessions de candidatures en 2016 :
- 29 avril 2016 ;
- 16 septembre 2016.
Renseignement et assistance pour valider l’éligibilité du projet
Téléchargez la plaquette de présentation
Paris teste la valorisation des biodéchets de cantines en biogaz
Le site Bionerval d’Etampes accueille les biodéchets des cantines du 2e Ar. de Paris, photo Saria
Depuis janvier 2015, les déchets alimentaires des restaurants scolaires du second arrondissement de Paris sont collectés pour être valorisés via la méthanisation, une démarche que la mairie expérimentait depuis octobre 2014 dans deux écoles de l’arrondissement.
Montrer que gaspiller n’est pas une fatalité et faire des déchets organiques une richesse, voilà l’objectif de la démarche volontariste qu’a entrepris la mairie. Pour cela, la Caisse des écoles de l’arrondissement, présidée par Jacques Boutault, s’est appuyée sur une expérimentation qu’elle a menée pendant trois mois.
Le principe
Les déchets organiques (constitués de restes des repas ou d’épluchures de fruits et légumes) des 12 restaurants scolaires sont collectés quotidiennement et acheminés dans l’usine de méthanisation Bionerval à Etampes dans l’Essonne, où ils sont transformés en énergie électrique, en chauffage et en compost. Les deux établissements qui ont participé à l’expérimentation ont pu collecter tous les mois plus d’une tonne de biodéchets : une fois méthanisée, cette tonne produit au total 350 kWh de chaleur, 350 kWh d’électricité et 950 kg d’engrais ! À partir des résultats de cette expérimentation, on estime que la production annuelle d’énergie issue de ces collectes de biodéchets pourrait correspondre à la couverture de la consommation électrique d’une centaine de foyers pendant une semaine.
Pour Jacques Boutault, l’objectif est aussi pédagogique : « En généralisant cette démarche à tous les restaurants scolaires du 2e, il s’agit de faire prendre conscience aux enfants qu’il n’y a pas de ‘déchet ordinaire’. Dans la réalité, rien ne se perd. Les vrais déchets, c’est la pollution qui résulte de notre incapacité à recycler. » A terme, cette pratique « doit devenir la norme » pour le Maire : « mettre en place cette collecte à l’échelle de Paris serait un pas en avant considérable vers une société qui incite à la culture du recyclable et non plus du jetable. Quand on sait que chacun-e d’entre nous produit en moyenne 125 kg de déchets organiques par an, imaginez un peu ce que cela donnerait ! » conclut-il.
Le tri, c’est pas sorcier !
Les élèves jettent les emballages dans le sac des déchets ménagers (ex : pot de yaourt). Ils regroupent les restes (épluchures de fruits, os de poulets, etc.) ainsi que les serviettes en papier dans leur assiette et déposent leur plateau, comme d’habitude. En cuisine, l’équipe de restauration se charge de mettre les déchets organiques et les serviettes dans le bac prévu à cet effet.
Rien ne se perd, tout se transforme
Les élèves du 2e arrondissement dégustent des plats composés à 86% d’aliments issus de l’agriculture biologique ou labellisés. Les élèves ne mettent dans la poubelle que les emballages (de yaourts par exemple) et laissent dans leur assiette les restes, épluchures et leur serviette en papier. Les déchets organiques sont collectés chaque jour par des petits camions roulant au biogaz (peu polluants et silencieux). Ils transportent ces déchets vers un centre de méthanisation francilien.
Source et pour en savoir plus : www.mairie02.paris.fr
Appel à projets Initiative PME Energies renouvelables 2016
Système de dosage du combustible avec mesure d’humidité en continu, Justsen, photo F. Douard
Le Programme d’investissements d’avenir ouvre cette Initiative dans le cadre du programme « Démonstrateurs pour la transition écologique et énergétique » (DTEE) pour accompagner et renforcer la capacité d’innovation des PME dans le domaine des énergies renouvelables.
Le Programme d’investissements d’avenir ouvre cette Initiative pour accompagner et renforcer la capacité d’innovation des PME dans le domaine des énergies renouvelables. L’Initiative permet de cofinancer des projets de recherche et développement contribuant à accélérer le développement et le déploiement de méthodologies, de technologies, de services et de solutions innovantes dans le domaine des énergies renouvelables. Pour cela, une commission pluridisciplinaire sélectionne, dans le cadre d’une procédure favorisant la compétition et destinée aux PME au sens communautaire, des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française.
Les projets sélectionnés et accompagnés dans le cadre de l’Initiative bénéficieront également d’un soutien à la valorisation de leurs résultats, par l’organisation d’une mise en relation avec des clients potentiels et la constitution possible de projets collaboratifs visant les étapes suivantes du développement et de l’industrialisation des travaux. Ces projets collaboratifs pourront également postuler par la suite à un soutien public, dans le cadre des appels à projets du Programme d’investissements d’avenir et d’autres instruments, notamment européens.
Concernant la BIOMASSE, les propositions cibleront des solutions innovantes pour favoriser l’usage de la biomasse pour des applications de chauffage, cogénération ou injection.
Par exemple : amélioration des appareils domestiques de chauffage, chaufferies, filtres et conduits de fumée.
La date limite de dépôt des dossiers à l’Initiative PME Energies renouvelables est le 21 mars 2016.
Pour en savoir plus : appelsaprojets.ademe.fr
Lancement d’un portail sur la valorisation des matières organiques en PACA
Le GERES en partenariat avec l’association Orgaterre lance un portail internet, régional, de ressources sur la valorisation des résidus biologiques avec 3 outils à destination des producteurs de déchets, des utilisateurs de compost et des porteurs de projet méthanisation :
- un site sur la méthanisation,
- un site sur le compostage (réalisé en 2013 par le GERES),
- l’accès à un service d’information et de conseil par courriel ou téléphone.
Ce projet soutenu par l’ADEME Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Engie, vise in fine l’accompagnement de projets de méthanisation et le lancement d’une commercialisation locale de compost en circuit court.
Découvrir le portail : www.portail-mo-paca.fr
Créé en 1976, le GERES –Groupe Énergies Renouvelables, Environnement et Solidarités–est une ONG de développement spécialisée dans l’énergie durable et la protection de l’environnement, qui agit en toute indépendance depuis près de 40 ans pour l’amélioration des conditions de vie des populations et la préservation des ressources naturelles. Avec une équipe de plus de 230 professionnels, le GERES développe des technologies et des services pour construire des filières pérennes, intégrant les dimensions humaines, sociales, culturelles et économiques des territoires d’intervention.
Contact : a.onillon@geres.eu
Le Géres soutient la filière biogaz en Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Unités de méthanisation, photo Géres
En PACA, 1,1 million de tonnes de déchets organiques sont produits annuellement. Le plus souvent, ces déchets finissent en décharge ou sont incinérés. Or la règlementation contraint un nombre croissant de producteurs de déchets organiques au tri et au traitement. De fait, les quantités de matières organiques à gérer augmentent et les producteurs de déchets cherchent des solutions locales. Les filières régionales de compostage et de méthanisation constituent des réponses pertinentes.
Gazomètre, photo Géres
Pour autant, ces solutions peinent à se développer. Les installations existantes (2 unités de méthanisation et 60 plateformes de compostage) sont insuffisantes pour traiter la totalité des déchets produits. De plus, le manque d’information des professionnels constitue un frein important à la commercialisation du compost et à la naissance de nouveaux projets de méthanisation.
Le GERES travaille avec l’ADEME sur ces thématiques depuis plus de 10 ans et propose de mettre son expertise au service du développement territorial de ces filières.
PROGRAMME D’ACTIONS 2014 2016
• Etat des lieux des solutions et filières: réalisation d’une étude sur le panel de solutions existantes et d’une enquête régionale sur la filière compostage
• Mise en place et promotion d’un portail internet, régional, de ressources sur la valorisation des résidus biologiques avec 3 outils à destination des producteurs de déchets, des utilisateurs de compost et des porteurs de projet méthanisation : un site sur la méthanisation, un site sur le compostage (réalisé en 2013 par le GERES), et l’accès à un service d’information et de conseil par courriel ou téléphone
• Accompagnement de projets de méthanisation : appel à candidatures et sélection de 20 porteurs de projets, réalisation de 15 diagnostics de projet, mise en oeuvre d’1 projet pilote dans une entreprise agroalimentaire (développement d’une technique innovante) et de 2 projets territoriaux (recevant l’ensemble des déchets organiques à l’échelle d’un territoire)
• Lancement d’une commercialisation locale de compost en circuit court : construction d’une démarche marketing par la mise en relation d’une plateforme de compostage avec des utilisateurs potentiels de compost, organisation d’une journée d’information technique sur la qualité des composts à destination de 70 professionnels producteurs et utilisateurs
• Evaluation de la pertinence des outils développés et de la satisfaction des bénéficiaires de la mission
- Contact : Alexia HÉBRAUD – a.hebraud@geres.eu
- Télécharger la fiche du programme 2014-16
29 octobre 2015, biogaz et biométhane, de vrais atouts pour les territoires
Le projet SIPER Méthanisation à Bourg de Péage dans la Drôme
La Région RHÔNE-ALPES et L’ADEME organisent une réunion publique à Lyon le 29 octobre 2015 de 9h15 à 13h sur le thème du biogaz et du biométhane vrais atouts pour les territoires. Ce colloque a pour objectif la restitution des études régionales sur les potentialités des territoires en matière de méthanisation et de valorisation en Rhône-Alpes.
Par ailleurs il vise à présenter les outils d’accompagnement et financement au service des porteurs de projets pour la réalisation d’installations.
3 nov. 2015, la transition énergétique dans les transports avec le bioGNV
Le 3 novembre 2015, les acteurs économiques et industriels des filières Biogaz et Gaz Naturel Véhicules se mobilisent à Paris pour promouvoir cette solution de mobilité et 100% renouvelable dans sa version bioGNV. Alors que le réchauffement climatique s’accélère, il est urgent d’agir maintenant.
Le bioGNV est un carburant alternatif aux qualités environnementales avérées, notamment pour les véhicules lourds, utilitaires et de tourisme : il permet de rouler avec un bilan carbone équivalent à celui des véhicules électriques pour un investissement inférieur et une autonomie très supérieure. Les véhicules utilisant le bioGNV, respectueux de l’environnement et de la santé publique, peuvent de ce fait rouler pendant les pics de pollution.
l’AFGNV et le cluster Biogaz Vallée organisent un petit-déjeuner avec les acteurs de la filière
Tout au long de la matinée, une dizaine d’acteurs représentatifs de la filière seront présents pour répondre à vos questions lors de la conférence mais aussi lors d’entretiens privés :
• Des producteurs de biogaz: Air Liquide, Suez
• Des gestionnaires de réseaux de gaz: GRTgaz, GrDF
• Des fournisseurs de carburant GNV et bioGNV : GNVert, Air Liquide
• Des constructeurs de véhicules gaz : Fiat Chrysler Automobiles, Volvo, Iveco, Scania
• Des utilisateurs : CARREFOUR, KEOLIS et des collectivités territoriales : FNCCR
• Des associations professionnelles : AFGNV et Biogaz Vallée®
Merci de contacter l’agence Aressy RP pour organiser des entretiens avec les responsables présents (Contact ci-dessous)
Réservez votre place pour des voyages de découverte
Sur place, plusieurs voyages de découverte de sites clefs de la filière vous seront proposés : production et distribution de biogaz, stations-services GNV et bioGNV, découvertes des
véhicules et de leurs sites de production. Les inscriptions se feront sur place lors de la conférence du 3 novembre.
Planning de la journée
9h15 – 9h45 : Accueil autour d’un petit-déjeuner
9h45 – 10h : Introduction par les Présidents de l’AFGNV et de Biogaz Vallée®
10h – 11h : Conférence de presse : les acteurs répondent aux questions des journalistes
À partir de 11H : entretiens particuliers avec les acteurs de la filière.
MERCI DE CONFIRMER VOTRE PRÉSENCE AVANT LE 30 OCTOBRE AUPRÈS DE ELISE PARIS – AGENCE ARESSY RP : 01 85 76 12 12 – e.paris@aressy-rp.com
Lieu : MOTOR-VILLAGE FIAT, 2 ROND-POINT DES CHAMPS ELYSÉES – MÉTRO FRANKLIN D. ROSSEVELT, LIGNES 1 & 9
30 nov. 2015, appel à projets valorisation des déchets organiques en Aquitaine
Biodéchets, photo Frédéric Douard
BIODECAQ (Prévention, gestion et valorisation des déchets organiques) est un appel à projets lancé par la Direction régionale de l’ADEME Aquitaine.
L’objectif du présent appel à projet est de faire émerger des projets visant à réduire l’enfouissement des biodéchets, notamment par :
- l’exploration des synergies possibles entre différents acteurs
- l’augmentation de la durée d’usage des produits
- la réduction de la production de biodéchets
- la mise en place d’une gestion de proximité des biodéchets
- l’amélioration des performances de valorisation
- la création de nouvelles filières de valorisation bénéficiant d’un agrément sanitaire
Contact ADEME : Hélène SANCHEZ – ligne directe : 05.56.33.80.06 – helene.sanchez@ademe.fr
DATE LIMITE DE DÉPÔT DU DOSSIER : 30/11/2015 18:00
En savoir plus : appelsaprojets.ademe.fr
Les énergies renouvelables représentent 19,3% de la consommation électrique en France
Selon le panorama de l'électricité renouvelable publié par RTE (Réseau de transport d'électricité), les énergies renouvelables (EnR) ont couvert 19,3 % de la consommation électrique française (métropole) entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015. Ce panorama est élaboré avec le Syndicat des énergies renouvelables (SER), ERDF et l'Association des distributeurs d'électricité en France (ADEeF).
Les filières éolienne et photovoltaïque sont celles qui ont contribué le plus à la croissance des EnR électriques, avec 1.913 MW installés durant cette période. Ces deux filières "représentent désormais un tiers" des capacités de production d'EnR en France. Au 30 juin 2015, la puissance du parc éolien était de 9.769 MW, avec 1.093 MW supplémentaires raccordés depuis le 1er juillet 2014. La puissance du parc photovoltaïque français a atteint 5.702 MW, soit 820 MW supplémentaires raccordés.
Au 30 juin 2015, la puissance du parc de production d'électricité renouvelable en France métropolitaine a représenté 42.582 MW, dont 60% sont issus du parc hydraulique (25.418 MW de capacités installées). La file d'attente de raccordement des installations était de 13.120 MW. La production d'électricité renouvelable, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015, s'est élevée à 91,3 TWh.
La loi sur la transition énergétique d'août 2015 fixe un objectif de 32% d'énergies renouvelables en 2030 dont 40% d'électricité renouvelable en France.
30 octobre 2015, inventaire des technologies de déconditionnement de biodéchets (Avis de marché)
Soupe de produits laitiers précédemment emballés et déconditionnés à la Compostière de l’Aube par un Flexidry, photo GreenCREATIVE
Avis de marché d’étude de l’ADEME : inventaire et performances des technologies de déconditionnement de biodéchets (Avis de marché de montant inférieur aux seuils européens). La prestation consiste à inventorier et à évaluer les performances des technologies de déconditionnement de biodéchets disponibles en France. « Les candidats souhaitant participer à la présente consultation devront faire parvenir leur offre par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé. »
Date limite de remise |
30/10/2015 – 12:00 |
Type de procédure |
Procédure ouverte |
Responsable du marché |
SOUET Patrick |
Contact |
THAUVIN Philippe |
Dir. Economie Circulaire et Déchets 20, avenue du Grésillé BP 90406 49004 ANGERS Cedex 01 02 41 20 41 40 02 41 20 42 00 philippe.thauvin@ademe.fr |
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Modalités de retrait du dossier de consultation |
Le DCE est à retirer par demande écrite (courriel uniquement) aux adresses suivantes : francoise.duret@ademe.fr avec copie obligatoire à philippe.thauvin@ademe.fr |
Date de publication |
07/10/2015 |
9 déc. 2015 à Montpellier, bois-énergie et cogénération en petite puissance
La chaufferie biomasse de Port-Marianne, photo Marie-Caroline Lucat
Mercredi 9 décembre 2015 à Montpellier, le CIBE organise en partenariat avec l’ATEE Languedoc-Roussillon une journée technique sur le thème : Bois-énergie et cogénération de petite puissance, les atouts d’une filière prometteuse.
Le matin, de nombreux intervenants présenteront les éléments de contexte et les aspects technologiques de la cogénération de petite puissance au bois.
L’après-midi, est organisée une visite de l’installation trigénération du quartier « Port Marianne » à MONTPELLIER. En effet, la Société Régionale d’Equipement de la Région Montpelliéraine (SERM) a mis en place une centrale biomasse trigénération (chaleur, froid, électricité) de 8 MW de puissance. La société Idex est prestataire pour l’entretien de l’installation.
Pour en savoir plus sur cette installation, lire : Enercoop achète de l’électricité verte à la centrale biomasse de Port-Marianne
Toutes les actualités sur cette journée seront mises en ligne sur cette page de notre site internet : www.cibe.fr/#258.
Programme et bulletin d’inscription disponibles fin octobre
Contact : CIBE – 09 53 58 82 65 – contact@cibe.fr
274 sites sur l’atlas 2015 des centrales électriques à biocombustibles solides
Atlas publié dans le Bioénergie International n°38 d’août-septembre 2015
Atlas 2015 des centrales électriques à biocombustibles solides dans la Francophonie. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Cet atlas Bioénergie International 2015 recense 274 unités de production d’électricité seule ou en cogénération à partir de biocombustibles ou ordures ménagères. Sont comptabilisées les installations en service et en projet dans la Francophonie (France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Canada francophone et Afrique francophone).
La répartition pour la France entre les unités fonctionnant à la biomasse et aux ordures ménagères est la suivante : 58 centrales à biomasse pure pour 100 unités de valorisation énergétique des déchets ménagers (UVE), ce qui représente une puissance électrique installée de 930 MWé en biomasse pure et 650 MWé pour les UVE (mais certaines données n’ont pas été obtenues). Un potentiel supplémentaire de 280 MW électriques y est également listé au titre des projets situés en France et dont nous avons pu prendre connaissance.
Les données recueillies figurent dans les tableaux des pages 33 à 39 du Bioénergie International n°38 d’août-septembre 2015. Elles rassemblent pour chaque point de la carte le nom du porteur de projet, la localisation de la centrale, les puissances thermique et électrique, la nature du combustible, la date de mise en service et une liste des entreprises intervenantes sur le site (services et équipements).
Contact : François BORNSCHEIN, fbornschein@bioenergie-promotion.fr
Produire des biocarburants avec l’électricité renouvelable excédentaire
Comment stocker l’énergie renouvelable issue d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques ? Nourrissez des microbes de courant électrique renouvelable et de CO2 et ils synthétiseront des molécules à fort potentiel (éthanol, butanol, etc.) – soit de l’énergie sous forme chimique pouvant être utilisée comme biocarburant ! Des chercheurs Irstea ont relevé le défi de l’électrosynthèse microbienne couplée au traitement des déchets organiques. Résultats : des réactions chimiques optimisées et une consommation d’électricité réduite ! Une avancée majeure.
L’après-pétrole se profile… Trouver des alternatives aux énergies fossiles est aujourd’hui nécessaire. Si l’éolien ou encore le solaire se sont largement développés, ces énergies renouvelables ne fonctionnent qu’en intermittence. Il faut ainsi parfois utiliser d’autres sources d’énergie pour stocker le surplus d’électricité (comme des centrales de pompage-turbinage) ou au contraire pour en produire (en absence de vent pour l’éolien par exemple). Les voitures électriques et hydbrides, quant à elles, sont équipées de batteries ; leur coût élevé et leur viabilité environnementale font s’interroger sur le développement d’autres vecteurs énergétiques.
La solution se trouve peut-être dans l’électrosynthèse microbienne.
Le procédé consiste en la production de molécules organiques d’intérêt par l’alimentation en électricité d’origine renouvelable et par la réduction du CO2 réalisée grâce à l’action de microorganismes. Ces molécules peuvent alors être utilisées comme carburant ou pour des synthèses chimiques. Une technologie extrêmement prometteuse pour la bioraffinerie de déchets organiques (alimentaires, verts, agricoles, etc.), matière première peu coûteuse et disponible en abondance. Des déchets riches en énergie, mais hétérogènes et complexes. Comment faire alors pour utiliser cette énergie pour l’électrosynthèse microbienne ?
Une équipe Irstea a relevé le défi et est parvenue, pour la première fois, à optimiser le processus électrochimique, mais aussi à diviser par 3 la consommation d’électricité nécessaire à la transformation ! Une innovation de portée mondiale…
… Lire la suite sur le site de l’IRSTEA : www.irstea.fr
Vers une certification de l’exploitation durable du bois-énergie agroforestier
L’agroforesterie traditionnelle du bocage à Ruisseauville dans le Boulonnais, photo Xavier Douard
Les systèmes agroforestiers regroupent les systèmes agricoles associant arbres et cultures ou élevage (haies, arbres d’alignement, bosquets, etc.) : ils représentent l’équivalent de plus de 2 millions d’hectares en France, un potentiel de valorisation conséquent – et très accessible – de ressources renouvelables et de production de bois. En lien avec les orientations du Plan National Agroforesterie en cours d’élaboration, les réflexions sont engagées sur un cadre de certification sur la durabilité de l’exploitation de ces peuplements.
Abattage mécanisé par la CUMA Ecovaloris
La filière bois-énergie contribue de plus en plus à la valorisation de ces bois, mais parfois du fait de démarrages de marchés un peu rapides la demande en bois peine parfois à être satisfaite. Certains agriculteurs, dont le stock de bois de haies est vieillissant, se retrouvent ainsi démarchés, pour l’exploitation ou l’arrachage « clé en main » de leur bois agricole. On a pu ainsi constater un certain nombre de cas de gestion « non durable » puisque destructive, des linéaires dans certaines exploitations. Cette gestion dite « non durable » met aussi la marque PEFC en porte-à-faux puisque certaines des entreprises labellisés pour leur gestion durable du bois issu de la forêt deviennent opérateurs en dehors de la forêt et ce, sans possibilité pour la marque de fixer les règles du jeu.
Parallèlement aux grands marchés, une structuration de filières courtes, pour l’alimentation de petites chaufferies, offre de nouvelles solutions techniques pour exploiter des ressources inexploitées et jusque-là laissées à l’abandon. Ce développement d’entreprises locales bois-énergie permet de prélever la ressource disponible dans un territoire donné tout en prenant soin de ne pas surexploiter lesdites ressources. Les 22 Sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) bois-énergie françaises, par exemple, illustrent parfaitement ce modèle dans lequel les plateformes de stockage sont multipliées pour collecter du bois dans un rayon n’excédant pas 30 kilomètres autour d’un lieu de stockage, lieu sur lequel le bois est déchiqueté et séché avant d’être livré aux consommateurs.
Mais aucun outil ne permet (dès lors qu’on sort de la forêt) à ce jour aux clients de distinguer les produits issus d’une exploitation responsable, locale et durable des autres produits. Le bois issu du bocage, de la haie, de l’agroforesterie… ne peut afficher sa durabilité et sa gestion durable de l’amont à l’aval que par, au mieux, des chartes de bonnes pratiques. Or ces chartes ne garantissent rien de plus qu’une intention de gestion durable de la haie puisque aucun contrôle n’est prévu ou effectué. Les gestionnaires d’arbres hors forêt (i.e.les agriculteurs) n’ont aujourd’hui aucun outil permettant de garantir cette gestion durable de l’amont à l’aval de la filière ; il leur est par conséquent, et de plus en plus régulièrement, impossible de répondre aux appels d’offre des collectivités pour leur approvisionnement en bois local.
Et pourtant, ce bois « agricole » est présent sur plus de 600 000 km en France et représente en volume moyen 93m3/km soit près de 65 millions de m3 (Source : Solagro). Pour le seul exemple de la Basse- Normandie, l’arbre hors foret représente un volume sur pied de 22,8 millions de m3 (Source : Chambre d’agriculture de Normandie) soit 20 % du volume de bois de la région. Il s’agit de bois local, pour lequel une gestion durable est possible et qui pourtant est aujourd’hui non certifiable.
Pour le moment, quelques exemples (essentiellement issus du grand ouest) fonctionnent durablement par la bonne volonté et la bonne coopération des acteurs sur le terrain. Mais comment les collectivités, les particuliers et tous les autres acheteurs, volontaires pour l’achat d’un bois local (dont l’impact écologique est réduit et est pourvoyeur d’emplois dans le territoire) peuvent-ils être assurés de cette gestion durable ? Ainsi se pose la question de la certification de la gestion durable des arbres hors forêt.
Haie bocagère dans les Côtes d’Armor, photo F. Douard
Les premiers échanges réalisés avec la marque PEFC France indiquaient fin 2014 que « PEFC est un système de gestion durable de la FORET : il ne s’applique donc que dans un cadre forestier tel qu’il est défini règlementairement. A ce stade, la vocation strictement forestière du système PEFC ne peut être remise en cause » mais laissait une porte ouverte à cette certification « hors forêt ». Cette situation a quelque peu évolué au sein de la marque puisque PEFC International organiser les 24 et 25 novembre 2015 un groupe de travail sur la certification de la gestion de l’arbre hors forêt. Preuve, s’il en est, qu’un petit marché est en train d’émerger et que cette demande de certification existe ailleurs qu’en France et donc ailleurs que dans les pays de bocage.
La conditionnalité des aides de la PAC offre un nouveau cadre de travail pour la certification. En effet, depuis le 1er janvier 2015 les agriculteurs sont obligés de cartographier précisément leurs linéaires de haies pour l’obtention des aides de la PAC. En effet, les BCAE, règles de « conditionnalité » à l’obtention des aides réclame aux agriculteurs le maintien du linéaire de haies d’une année sur l’autre (BCAE ). Ceci suppose ainsi de suivre la localisation précise des haies dans l’exploitation, leur maintien et leur évolution dans le temps.
Pour en savoir plus :
Péronne le 5 novembre 2015, retours d’expérience en méthanisation
Le 4 septembre 2014, le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie annonçait le lancement d’un appel à projets pour le développement de 1500 installations de méthanisation en 3 ans réparties dans les territoires ruraux. Le dispositif permet de mieux accompagner les porteurs de projets dans leurs démarches, notamment dans le cadre des «Territoires à énergie positive pour la croissance verte» (TEPCV) . Mais monter un projet, réussir à le financer… et à l’exploiter et faire en sorte qu’il soit rentable n’est pas une « mince affaire » !
Pour aider les porteurs de projets à relever ces défis, l’ATEE, avec le concours de la DREALPicardie, du Conseil Régional de Picardie, de l’ADEME, du pôle IAR et du Club Biogaz propose une journée d’échange fondée sur des retours d’expérience.
Ces témoignages permettront d’identifier des solutions concrètes aux difficultés rencontrées lors des différentes phases d’exécution d’un projet ainsi que sur l’exploitation et la maintenance. Ce sera également l’occasion de revenir sur l’accompagnement financier de la Région (FREME + FEDER) et de l’ ADEME (FREME + FONDS DECHETS et FONDS CHALEUR).
La journée se terminera par la visite du site de l’endiverie de Soyécourt (80).
Programme et bulletin d’inscription
Contact ATEE Picardie : Tél. 03 22 45 19 18 ou 06 86 89 73 36
atee-picardie@atee.fr
Veolia futur opérateur de la centrale biomasse de Gand (215 MW)
D'une capacité de 215 MW d'électricité, la nouvelle centrale biomasse de la Compagnie d'électricité et de Gaz Belge Eco Energy (BEE) est en passe de devenir l'une des plus importantes en Europe.
Cette électricité produite à partir de copeaux de bois, constitue un formidable potentiel pour la future centrale de la compagnie d’électricité et de gaz Belge Eco Energy (BEE), un projet 100% biomasse qui, face à une centrale à charbon, permettra d'éviter l'équivalent des émissions de CO2 du chauffage des 240.000 habitants de la ville de Gand.
L'exploitation de l'installation sera confiée à Veolia pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 150 millions d'euros sur 15 ans.
"Avec Veolia, nous avons l’assurance de disposer d’un partenaire de renommée mondiale qui peut s’engager sur une garantie de résultats grâce à son expérience acquise dans des projets similaires" a déclaré Michael Corten, CEO de BEE.
Prévu de démarrer au premier trimestre 2016, la construction de la centrale durera trois années, générant plus de 1 000 emplois dans la région. L'électricité produite sera alors commercialisée auprès d'industriels et injectée sur le réseau.
Veolia accompagnera BEE dès le démarrage de cette phase de construction, afin d'assurer la meilleure « opérabilité » des installations, et de prendre en main, dans les meilleures conditions, une centrale qu'elle exploitera durant les 15 ans qui suivront sa mise en service.
La future centrale biomasse du Port international de Gand devrait permettre à la Belgique de contribuer à atteindre les objectifs 2020 de l'Union Européenne, notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre puisque 450.000 tonnes d'émissions de CO2 seront évitées chaque année par rapport à une installation équivalente au gaz naturel.
En assurant 2% de la production totale de la Belgique, la centrale participera à l'augmentation, d’une part, des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays et, d'autre part, de son efficacité énergétique grâce à la mise en place des technologies les plus performantes.
Agro-écologie : une diffusion progressive sur le terrain
Une centaine de GIEE en action, un outil d'auto-diagnostic des pratiques agro-écologiques en ligne… Les outils prévus pour mener la transition agro-écologique de l'agriculture sont lancés. Mais leur prise en main sur le terrain prendra du temps.
© Dusan Kostic
Un an après l'adoption de la loi d'avenir agricole qui les a créés, 128 groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) ont été reconnus par les services déconcentrés de l'Etat, selon le bilan présenté par le ministère de l'Agriculture le 5 octobre, à l'occasion d'un après-midi consacré aux retours d'expériences. D'ici la fin de l'année, ils devraient être 200. Ces collectifs d'agriculteurs s'engagent à développer leurs pratiques agro-écologiques, dans l'objectif d'améliorer leurs performances économiques, sociales mais aussi environnementales. Dans cette logique, ils peuvent bénéficier de majorations d'aides régionales, nationales ou européennes.
"Dans certaines régions, cette démarche a rencontré un véritable engouement : plus d'une quinzaine de dossiers déposés en Basse-Normandie ou en Limousin, plus d'une vingtaine en Aquitaine, en Bretagne ou encore en Midi-Pyrénées", précise le ministère. Dans les autres territoires, seuls quelques projets ont été reconnus. La plupart des régions ont lancé une deuxième vague d'appel à projets.
Anticipant les critiques sur un démarrage en lenteur, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a rappelé que la révolution agricole, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, s'était faite en quinze à vingt ans. Autrement dit : il faut laisser du temps au temps. "En agriculture, on parle souvent denormes. Mais la plupart des normes sont dans la tête, a-t-il martelé. L'agro-écologie, les GIEE, c'est avant tout une innovation culturelle".
L'autonomie des exploitations au cœur des GIEE
Au total, les GIEE concernent près de 2.300 agriculteurs, travaillant dans plus de 1.500 exploitations. Ces groupements sont de toute taille, d'une petite dizaine d'agriculteurs à plus de 100. La plupart travaillent avec d'autres partenaires : chambres d'agricultures, coopératives, lycées agricoles, instituts de recherche, agences de l'eau…
Parmi ces GIEE, plus de 60% concernent l'élevage, et près de 40% plus particulièrement la polyculture-élevage. Et, signe du contexte actuel, l'amélioration de l'autonomie des exploitations est la problématique la plus largement traitée : "Les systèmes économes et autonomes (près de 40% des projets), la diversification des assolements et l'allongement des rotations (plus du tiers des projets), la conservation des sols (plus du tiers des projets), l'autonomie en azote et le développement des légumineuses (le tiers des projets) et l'autonomie alimentaire des élevages (le tiers des projets)".
Ces projets expérimentent de nouvelles pratiques, permettent un meilleur partage des expériences et créent une émulation. "C'est une nouvelle manière de travailler. On apprend tous, analyse Bruno Lion, directeur adjoint de la Draaf Midi-Pyrénées. On était habitués à une démarche descendante, or là, on redonne la main aux agriculteurs. Cela permet d'identifier où sont les innovations".
Le cadre a été laissé assez libre afin de ne pas freiner les projets. Peut-être trop, a reconnu Stéphane Le Foll. "Nous allons mener une réflexion, d'ici la fin de l'année, afin de mieux définir les choses", a-t-il indiqué. Le ministre de l'Agriculture a également annoncé le lancement prochain d'un appel à projets afin de financer des animateurs, à hauteur de 50.000€. Les différents témoignages ont en effet souligné l'importance du rôle d'animateur au sein des GIEE.
Reste également à définir comment s'organise le partage des résultats et leur diffusion. Un bilan des projets est prévu tous les trois ans, ainsi qu'à leur issue. Les chambres d'agriculture sont chargées de capitaliser et de diffuser les bonnes pratiques.
Un outil d'auto-diagnostic pour mobiliser le terrain
L'outil de diagnostic agro-écologique des exploitations, mis en ligne le 5 octobre, devrait contribuer à capitaliser sur les retours d'expériences. Développé par le ministère et le réseau des instituts techniques agricoles Acta, il doit permettre aux agriculteurs de faire le point sur leurs pratiques actuelles et de voir les pistes d'amélioration possibles. "Cet outil peut aussi permettre de mobiliser des agriculteurs réticents. En effet, il met en valeur les pratiques agro-écologiques qu'ils mettent en œuvre sans le savoir, comme monsieur Jourdain. C'est valorisant et du coup, le concept d'agro-écologie, parfois mal perçu sur le terrain, passe mieux", explique Sébastien Windsor, président de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime.
Cet état des lieux anonyme peut être réalisé en une demi-journée, à l'échelle d'une exploitation ou d'un groupement. Il a été testé par près de 500 fermes entre avril et mai 2015, et conçu en concertation avec les parties prenantes.
Etat de l’art sur la production de molécules chimiques issues du bois en France
Cette étude a pour objectif de dresser un état de l'art général de la chimie du bois en France, tant en ce qui concerne les connaissances acquises que les développements industriels engagés.
La chimie du bois en France se positionne en aval des filières forêt-bois mais reste encore peu développée, sans structuration nationale d'ensemble : les quelques modèles à succès n'ont que peu de liens et sont positionnés sur des marchés très spécifiques. Le futur de la chimie du bois en France est à attendre avant tout comme une diversification des chaines de valeur existantes. Le succès viendra de l'innovation chez un ensemble d'acteurs spécialisés, travaillant en partenariats cohérents et traitant des niches bien identifiées.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)