Articles biomasse et filières vertes
Articles biomasse et filières vertes
Retrouvez ici notre sélection d'actualités concernant la biomasse et les filières vertes.
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Le bois énergie et la qualité de l'air
Première source d'énergie renouvelable utilisée en France, le bois énergie est appelé à contribuer largement aux objectifs énergétiques et climatiques.
Son développement implique une surveillance des rejets atmosphériques et fait l'objet d'une réglementation stricte, car la pollution de l'air extérieur est un problème majeur de santé publique.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Un guide pour identifier les réseaux de chaleur sur son territoire
Le Cerema a publié un guide pour réaliser un état des lieux des réseaux de chaleur et de froid à l'échelle régionale. Il permet également d'étudier leur potentiel de développement. Il s'agit d'une mise à jour de la version de 2012. Objectif : mieux prendre en compte les réseaux de chaleur, et notamment ceux utilisant les énergies renouvelables et de récupération, dans la planification territoriale énergie-climat.
Le document liste les sources d'informations disponibles. En font notamment partie l'enquête annuelle nationale des réseaux de chaleur et froid, l'annuaire Via séva ainsi que les données de la direction régionale de l'Ademe. Pour chacune, les auteurs identifient le contenu, l'intérêt mais aussi les limites et précautions d'utilisation.
Deux méthodes rapides permettent ensuite de connaître le potentiel de développement des réseaux de chaleur sur le territoire étudié en s'appuyant soit sur la cartographie nationale des besoins en chaleur soit sur la liste des réseaux de chaleur de l'arrêté DPE. Trois exemples d'étude à l'échelle départementale, régionale et nationale sont disponibles.
A noter qu'en décembre 2016, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a lancé un appel à mobilisation pour développer les réseaux de chaleur. Il vise les collectivités de plus de 10.000 habitants ne possédant pas de tels réseaux.
SAS WOODOO est une startup pionnière spécialisée dans la fabrication de bois bionique.
A ce titre, elle a développé une technologie brevetée (B150222FRA) de fabrication de bois translucide, imputrescible, trois fois plus rigide que le bois d'origine et plus résistant au feu.
Cette technologie-clé ouvre la voie à une grande variété d'applications dans l'ingénierie moléculaire du bois.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Expobiogaz, les 31 mai et 01 juin 2017 à Bordeaux
La 6ème édition du salon EXPOBIOGAZ, co-organisée avec le Club Biogaz ATEE, se tiendra les 31 Mai et 1er Juin 2017, au Hangar 14 de Bordeaux.
Seul salon fédérateur de l’ensemble de la filière, EXPOBIOGAZ est le salon de toutes les typologies de méthanisation et de valorisations du biogaz : méthanisation agricole, agro-alimentaire, territoriale ; traitement des eaux usées et des biodéchets ; bioGNV.
Il réunit en un même événement dédié tous les profils producteurs et utilisateurs du biogaz : agriculteurs, industriels, collectivités, opérateurs de réseaux, professionnels du traitement de l’eau et des déchets…
DES PROFILS VISITEURS TRÈS VARIÉS SUR EXPOBIOGAZ
Retrouvez sur Expobiogaz 2017 des typologies de visiteurs très variées couvrant l’ensemble de la chaine des savoir-faire de la filière, porteurs de projet autour du biogaz ou intéressés par cette filière d’avenir, issus :
- de l’agriculture et l’élevage ;
- des établissements publics (collectivités et agences économiques locales) ;
- de l’industrie (agro alimentaire / boissons, papeterie, grande distribution, déconditionnement et désemballage…) ;
- du traitement des déchets et de l’eau (centres d’enfouissement technique, valorisation énergétique de déchets organiques) ;
- des équipements et techniques liés au biogaz (équipementier spécifique biogaz, fourniture de services liés aux biogaz, ensembliers, bureau d’étude biogaz / AMO) ;
- du biométhane carburant (fabricant infrastructure GNV, fabricant/distributeur / équipementier véhicule) ;
- de l’énergie (producteurs, opérateurs, services à l’énergie).
Plus d’infos sur :
La France a consommé 19,6 % d’électricité renouvelable en 2016
Les 3 moteurs de cogénération biogaz des Ets Baudelet Environnement dans les Hauts de France, photo Frédéric Douard
Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 19,6 % à la couverture de la consommation d’électricité française en 2016. Durant cette année, 2188 nouveaux MW de production électrique ont été raccordés. La puissance totale du parc– hydroélectricité, solaire photovoltaïque, éolien et bioénergies – s’élève, fin 2016, à 45 842 MW et représente 89 % de l’objectif 2018 entériné par Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
Le parc éolien atteint, fin décembre, 11 670 MW, avec 1 345 MW raccordés sur l’année, soit une progression de 13%. Les réseaux ont accueilli 477 MW supplémentaires durant le dernier trimestre, soit 60% de plus que l’année précédente à la même période. Ces chiffres sont les meilleurs jamais enregistrés pour la filière éolienne et traduisent notamment les effets des dispositions de simplification réglementaire prises ces dernières années. Avec un volume de 21 TWh, la production de la filière reste stable par rapport à l’année précédente. En effet, la ressource a été exceptionnellement peu disponible au cours du second semestre 2016. L’énergie éolienne a couvert 4,3 % de la consommation électrique française en 2016.
La puissance du parc solaire s’élève, au 31 décembre 2016, à 6 672 MW, avec 109 MW raccordés durant le dernier trimestre. Le parc métropolitain progresse de près de 9 % avec 576 nouveaux MW raccordés en 2016. Ces chiffres traduisent un ralentissement par rapport à la période précédente (-36 %), conséquence de l’absence de continuité des appels d’offres pendant plusieurs années. Néanmoins, la tendance est appelée à s’inverser en 2017 avec le raccordement des projets lauréats des appels d’offres lancés en novembre 2014 et mars 2015. Avec une production de 8,3 TWh, en augmentation de plus de 11 % par rapport aux douze mois précédents, l’énergie solaire photovoltaïque représente 1,7 % de la consommation.
La filière bioénergies électriques représente, quant à elle, une puissance installée de 1 918 MW, dont 20 MW raccordés durant le dernier trimestre 2016. Sur les douze derniers mois, le parc métropolitain progresse de 13 % avec 215 MW raccordés. La production renouvelable de la filière augmente de 7,4 % par rapport à l’année précédente et représente 6,5 TWh. Les bioénergies couvrent 1,4 % de la consommation électrique française. La filière bois énergie atteint l’objectif fixé par la PPE à l’horizon 2018 et 75 % du scénario bas 2023.
Centrale de cogénération bois de Bioénergie Lozère à Mende, photo Frédéric Douard
Composé de 25 482 MW, le parc hydraulique reste stable. Pour autant, 51 MW ont été raccordés l’année passée, soit 5 fois plus qu’en 2015. Au cours de l’année 2016, 59,2 TWh d’origine hydraulique renouvelable ont été injectés sur les réseaux, soit un volume supérieur de 9% à celui de l’année précédente. L’hydroélectricité a couvert 12,3 % de la consommation d’électricité en 2016.
Pour répondre aux objectifs de la transition énergétique, de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2030, les réseaux de transport et de distribution continuent d’évoluer pour permettre l’intégration de la production d’électricité renouvelable tout en garantissant la sécurité et la sûreté du système électrique, ainsi que la qualité d’alimentation des consommateurs.
La mise en place de schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) assure une visibilité à long terme des capacités d’accueil spécifiquement réservées aux énergies renouvelables. Réalisés par RTE en lien avec l’ensemble des gestionnaires de réseaux de distribution, dont Enedis, et en concertation avec les acteurs concernés, ces schémas permettent d’optimiser le développement des réseaux et de mutualiser les coûts de raccordement. Compte-tenu de l’essor des énergies renouvelables, le schéma de la Région Champagne-Ardenne a déjà été révisé afin de réserver davantage de capacité pour celles-ci et un nouveau schéma à l’échelle de la nouvelle région Hauts-de-France est en cours d’élaboration.
Ces résultats sont issus du Panorama de l’électricité renouvelable 2016 en France, élaboré par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF).
Méthanisation en France : un secteur en marche
Infographie sur le nombre d'installations:de méthanisation en France, et la statistique sur la production d'électricité et de chaleur.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
L’agroforesterie en douze principes
Parcelle avec une toute jeune plantation agroforestière à Flavin en Aveyron, photo Frédéric Douard
L’agroforesterie désigne l’ensemble des pratiques agricoles qui intègrent l’arbre dans l’environnement de production, et s’inspirent, en termes agronomiques, du modèle de la forêt. Si ce modèle existe depuis fort longtemps dans l’agriculture européenne ou tropicale, par exemple au travers des bocages, elle a fortement régressé à la fin du vingtième siècle pour des questions de mécanisation. Les préoccupations environnementales actuelles et des techniques adaptées à la mécanisation remettent cette association parmi les bonnes pratiques.
Voici en 12 points, les principe de cette pratique intelligente :
1. Diversité et complémentarité
Tout comme les écosystèmes naturels, les systèmes agricoles sont dépendants d’une biodiversité minimale afin d’optimiser la production et d’assurer leur pérennité face aux perturbations (maladies, espèces invasives, stress physiologiques…). Ce constat est d’autant plus valable dans un contexte de changement climatique avéré, où les extrêmes s’accentuent. L’agroforesterie, en multipliant les strates végétales, permet d’augmenter la diversité en termes d’espèces, d’habitats, de fonctions écologiques et d’occupation de l’espace, ceci afin d’améliorer la captation, la fixation et le recyclage des ressources.
2. Comprendre le fonctionnement de la forêt
Les écosystèmes naturels font preuve d’une grande résilience dont il est urgent de s’inspirer pour la conduite des agroécosystèmes. En effet, la forêt (spontanée) crée en permanence de l’humus et de la fertilité là où l’agriculture conduit trop souvent à une dégradation des milieux. Le fonctionnement simplifié de la forêt est le suivant :
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Ses intrants se limitent quasi exclusivement au carbone photosynthétisé, à l’azote de l’air fixé par les bactéries libres et aux minéraux issus de la dégradation de la roche-mère par les bactéries et les racines des arbres.
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La production de biomasse est importante : en moyenne 10 tonnes de production primaire par hectare et par an (en matière sèche).
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Le sol est toujours couvert : un système combinant diverses modalités d’occupation spatiales (strates) et temporelles (vitesses de développement, durée de vie) maximisent la captation des ressources (lumière, eau, nutriments), limitent les fuites (érosion, lixiviation) et nourrissent la vie du sol (exsudats, dégradation des radicelles, chute des feuilles, mort des plantes).
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Le sol forestier n’est jamais travaillé, si ce n’est par bioturbation, et notamment par les vers de terre qui contribuent à la stabilité structurale et à la production d’humus.
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Une forêt spontanée n’est jamais mono-spécifique, sa diversité spécifique et génétique offre une meilleure résistance aux maladies et rend possible son adaptation dans le temps.
3. L’art de la transposition
L’agroforesterie tente de transposer à l’agriculture certains principes de fonctionnement valables dans la forêt, ou plutôt dans la savane. La savane est un milieu semi-ouvert qui maximise la captation d’énergie lumineuse via une complémentarité entre les strates herbacée, arbustive et arborée. Ce milieu est régulièrement soumis à des pressions écologiques (incendies, pâturage), qui l’empêchent d’évoluer vers la forêt. C’est le biome terrestre avec la plus forte productivité (végétale et animale) à l’hectare. La synergie de pratiques agricoles maximisant la couverture végétale des sols (agroforesterie intégrée au semis sous couvert) permet d’approcher une telle production de biomasse.
Transposer, c’est d’abord comprendre, puis imiter, adapter et faire des choix qui permettront d’exprimer pleinement le potentiel des interactions entre arbres, cultures et animaux tout en rationalisant les opérations de production (semis, récolte, parcage…).
4. Maximiser la photosynthèse
Imiter le fonctionnement de la forêt ou de la savane permet de faire du carbone issu de la photosynthèse l’intrant premier du système. C’est ce carbone qui, en retournant au sol tout au long du cycle de vie des végétaux, et après leur mort, nourrit les micro-organismes et crée (ou régénère) la fertilité du sol. Or, l’agriculture actuelle privilégie les sols nus en hiver et ramène trop peu de matière végétale au champ (les céréales sont courtes sur paille, et les résidus sont le plus souvent exportés). Soumis au chaud, au froid, au sec et à l’hydromorphie, les habitants du sol sont affamés. L’objectif premier des systèmes agroforestiers est de maximiser la production de biomasse dans l’espace et dans le temps afin de nourrir la vie du sol, seule garante d’un fonctionnement et d’une fertilité propices à la production.
5. La lignine, cheville ouvrière des humus stables
Le bois mort qui revient au sol contient de la lignine et d’autres polyphénols qui permettent de stabiliser les acides humiques et de nourrir les champignons du sol. Ces champignons décomposeurs sont essentiels puisque ce sont en grande partie eux qui agrègent les particules de sol, le rendant plus résistant à l’érosion et au lessivage. Un sol sans champignons ne se tient pas, s’érode et s’écoule dans les rivières. La lignine est également à l’origine de chaînes trophiques importantes pour l’écologie du sol : plus la matière est récalcitrante à la dégradation, plus elle nourrit de monde !
6. L’arbre tampon
L’arbre est un amortisseur climatique. En puisant et transpirant de l’eau depuis les couches profondes, il rafraîchit l’atmosphère en été, tandis que sa présence limite l’effet du vent, responsable d’importantes pertes d’eau par évaporation. Face aux inquiétudes sur la concurrence hydrique entre arbres et les cultures annuelles, il faut se rappeler que le bosquet qui longe le champ, lui, ne manque quasiment jamais d’eau malgré une consommation conséquente. Ceci s’explique notamment par le fait que la réserve utile en eau du sol est avant tout biologique.
Au-delà ou en deçà d’une certaine température, les micro-organismes du sol sont moins actifs. Les sols insolés ou glacés – car insuffisamment couverts – se “stérilisent” et ne retiennent plus assez d’eau. Les animaux d’élevage, quant-à eux, perdent en milieu ouvert plus d’énergie à maintenir constante la température de leur corps. L’arbre est bien un outil d’optimisation hors-pair pour produire, protéger, réguler le micro-climat comme le climat global. Disperser l’arbre dans nos paysages, c’est donc bénéficier de ses effets aujourd’hui et demain.
7. Une vision agronomique avant tout
La réintroduction de l’arbre dans les paysages agricoles est l’aboutissement d’une réflexion agro-écologique globale et ne peut en aucun cas être présentée comme une solution isolée. Inutile, donc, de commencer à planter des arbres dans des sols soumis à des indices de perturbations trop importants. L’arbre tire sa force des champignons mycorhiziens avec lesquels il a co-évolué pour augmenter son accès à l’eau et aux ressources minérales. Le travail du sol entrave cette fonction écologique majeure en détruisant les filaments mycéliens et en déstructurant les horizons et agrégats. Il faut donc penser l’arbre comme un maillon dans une chaîne de réflexion plus large sur la couverture végétale des sols et le changement de pratiques agricoles.
8. En agroforesterie, il n’y a pas de modèle
L’agroforesterie repose sur des principes universels, valables tous les contextes et tous les systèmes de production : maraîchage, viticulture, grandes cultures, élevage… Chaque agriculteur invente, expérimente, adapte pour développer les pratiques adaptées à ses contraintes et préoccupations. L’arbre agroforestier répond aux critères de multi-fonctionnalité (il a plusieurs fonctions et plusieurs usages) et de multi-temporalité (il fournit des services et ressources à toutes les échelles de temps). Il convient de ne jamais se focaliser uniquement sur les arbres de haut jet à valorisation bois d’œuvre. Si certains sols ne permettent pas la production de bois d’œuvre, est-ce une raison pour en éradiquer les arbres ?
9. La taille n’est pas un crime
L’arbre agroforestier, pour remplir les multiples fonctions qu’on attend de lui, est toujours taillé, que ce soit pour faire du bois d’œuvre, du bois énergie, des fruits, du fourrage, etc. L’arbre « hors la forêt » a été depuis toujours façonné par la taille (y compris, parfois, celle du castor ou de la foudre), et l’arbre forestier, même non géré, perd chaque jour des branches, via un processus d’auto-élagage par compétition avec ses voisins. Un arbre taillé, mieux adapté aux impératifs techniques de l’agriculteur, enclenche plus vite sa réitération racinaire. Il laisse pénétrer assez de lumière pour permettre la pousse de la strate herbacée, produit plus de biomasse et vit plus longtemps. Une grande parte des arbres les plus vieux de nos régions sont ou on été des trognes….
10. Installer un arbre agroforestier : en faire suffisamment, mais ne pas trop en faire
L’arbre champêtre ne se comporte pas comme l’arbre forestier. Il doit être protégé et géré. Ce n’est pas un sujet « naturel », implanté dans son biotope habituel, et dans ces conditions, il faut impérativement lui fournir le bon sol correctement travaillé, la bonne protection, le bon paillage, etc.. Malgré ces nécessités, il faut prendre garde à ne pas produire des arbres fainéants. Cela signifie qu’en aucun cas ils ne seront tuteurés, irrigués – sauf ultime nécessité – et qu’il s’agira de maintenir une couverture permanente à leur proximité pour les obliger à s’enraciner dans les horizons profonds du sol. C’est la garantie d’arbres qui seront à terme résistants au vent, aux engorgements saisonniers et à la sécheresse estivale.
11. Assurer les bonnes connexions
De la ronce au chêne et du saule au lierre : il est primordial, pour le bon fonctionnement d’un système agroforestier, de connecter les habitats dans l’espace et le temps. Il faut donc veiller à mettre en lien les unités paysagères, mais également les phénologies afin d’assurer la continuité des ressources alimentaires disponibles pour la biodiversité et la faune sauvage tout au long de l’année. De même, le maintien d’arbres vieux, morts, creux ou même malades constituent à la fois une ressource, un refuge et un patrimoine de stockage de l’information pour la résilience du système.
12. Faire chaque chose en son temps
Lorsqu’on débute en agroforesterie, il est nécessaire de dresser un ordre des priorités. Tout d’abord, bien gérer l’existant (haies, bosquets, ripisylves), puis protéger ce qui commence à pousser naturellement (régénération naturelle assistée), et ensuite, éventuellement, planter. Avant d’investir dans la plantation, il est essentiel de valoriser/pérenniser la ressource disponible. Ceci étant dit, il n’y a jamais trop d’arbres en agroforesterie, car on peut à tout moment décider d’en enlever : il y a plus de risque à ne pas planter qu’à planter trop !
30 mars 2017, point d’étape de la mise en oeuvre de la SSD Emballages bois
Chargement d’un camion de broyat de bois en SSD préalablement suivi, trié et préparé, photo Ramery
Lors du Salon Bois Energie 2017 qui se tiendra à Limoges du 30 mars au 2 avril, ECO-BOIS présentera un point d’étape de la mise en oeuvre de la démarche de Sortie de Statut de Déchet des emballages bois ainsi que les résultats des analyses effectuées. Cette conférence aura lieu le jeudi 30 mars 2017 de 14h à 14h45.
De nombreux sites de production de broyat d’emballage en bois sont maintenant certifiés répondant ainsi aux obligations des installations de combustions, l’occasion de rappeler les outils d’appui à la mise en place de cette certification proposés par l’association ECO-BOIS :
ANALYSES CHIMIQUES – CONTROLES DE LE CERTIFICATION – REFERENTIEL/KIT OUTILS MANAGEMENT DE LA QUALITE – FORUM – FORMATION
De plus, ECO-BOIS organisera lors du 1er semestre 2017 une nouvelle session de formation inter-entreprises. Il s’agit d’une formation à caractère technique sur la mise en œuvre du système de management de la qualité. Ses objectifs :
- Connaitre les exigences de la règlementation SSD bois
- Savoir mettre en place une démarche Qualité SGQ liée à la SSD Bois en tenant compte des spécificités de son entreprise
- Avoir les outils et les supports pour cette mise en œuvre.
Pour en savoir plus sur cette formation, téléchargez le document sur cette page.
Rappels
Compte tenu de l’enjeu et la nécessité d’une mise en œuvre très rapide du dispositif de sortie de statut de déchets afin d’assurer la continuité de l’usage des broyats d’emballage en bois comme combustible, le CIBE, la FEDENE, la FEDEREC, la FNB et le SER‐FBE ont décidé de poursuivre leur action afin d’assurer un accompagnement aux producteurs de combustibles bois et l’avaient annoncé lors de la précédente édition du salon.
Un travail important a donc été réalisé pour mettre en place une offre de services nécessaires à la mise en œuvre efficace du dispositif. Il doit permettre à tous les opérateurs, ceux de petite taille comme ceux appartenant à de grandes structures, de rapidement adapter leur organisation et obtenir la certification requise au titre de l’arrêté du 29 juillet 2014. Cet ensemble comprend :
- La mise à disposition d’un référentiel (mode opératoire) spécifique à la SSD emballages en bois et reconnu pour être conforme aux instructions de l’arrêté ministériel en ce qui concerne l’Assurance Qualité
- Un kit d’outils SSD Bois à destination des plates-formes composé de fiches explicatives et de modèles de procédures à mettre en place
- L’accès à des tarifs avantageux et à un cahier des charges unique pour les analyses d’échantillons de bois
- L’acquisition et le contrôle de la certification auprès d’organismes certificateurs accrédités COFRAC, retenus par Eco-Bois-Emballage à l’issue d’un appel d’offres
- Un forum de discussion pour traiter le partage de l’information et les cas particuliers (plus de quatre-vingt opérateurs y sont déjà inscrits)
- Des formations sur demande qui seront effectuées sur site pour le personnel d’exécution et en région pour l’encadrement des sociétés opératrices
Le détail et les modalités d’accès à ces offres peuvent être obtenus auprès de chaque organisation composant ECO-BOISs ou auprès du Comité Interprofessionnel du Bois-Energie (contact@cibe.fr, 09 53 58 82 65).
France, l’autorisation environnementale unique entre en vigueur le 1 mars 2017
Le 27 janvier 2017, deux jours après leur présentation en conseil des ministres, une ordonnance et un décret sur l’introduction d’une procédure unique pour des projets soumis à autorisation environnementale ont été publiés au Journal Officiel. Les textes entrent en vigueur le 1er mars 2017 et prévoient des dispositions transitoires pour les projets en cours.
Les premières expérimentations de procédures uniques rassemblant plusieurs autorisations qui s’appliquent aux installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à la législation de l’eau ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ont été menées en 2014.
Pour ce qui concerne les ICPE relatives aux énergies renouvelables (installations de production d’électricité ou de biométhane à partir de biogaz par exemple), cette phase a été prolongée jusqu’au 1er novembre 2015 dans le cadre de de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Suite aux retours positifs des premiers tests, les nouveaux textes se référent non seulement à l’IOTA et l’ICPE, mais également à plusieurs d’autres autorisations délivrées par l’État français, dont notamment l’autorisation de défrichement, l’autorisation au titre du code de l’énergie et la dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées. Ainsi, ces projets ne nécessiteront désormais plus qu’une seule demande pour l’ensemble des aspects concernés. Suivront ensuite une instruction unique
du projet ainsi qu’une enquête publique, avant que le préfet ne puisse délivrer l’autorisation unique.
Source : Lettre de l’OFATE (Office franco-allemand pour la transition énergétique) de février 2017
En savoir plus : Office franco-allemand pour la transition énergétique
Le prix du granulé, plus faible et plus stable que celui des autres énergies
Le dernier indice des prix montre que le prix du granulé de bois est compétitif et stable par rapport aux autres énergies. En effet, le prix de l’électricité est 163 % plus cher que le granulé (en sacs), le fioul et le gaz sont respectivement 29% et 14% plus chers que le granulé (en vrac).
Evolution du prix du granulés de bois par rapport aux autres énergies. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Pourquoi le prix du granulé reste plus faible et plus stable que les autres énergies ?
- Electricité : hausse des investissements dans les centrales et dans les réseaux publics, (pour l’instant en France, l’électricité est la moins chère d’Europe).
- Fioul : augmentation de la taxe carbone et accord conclu par les pays membres de l’OPEP pour une réduction de production de barils de pétrole. Le prix du fioul est donc reparti à la hausse.
- Gaz : augmentation des tarifs réglementés + hausse de la taxe carbone
Le granulé est une énergie locale et renouvelable. Son prix est indépendant du prix du pétrole, il est par conséquent, à l’abri des secousses des grands marchés mondiaux des ressources fossiles.
Depuis 2007, l’évolution du prix du granulé est à peine plus importante que celle de l’inflation. C’est une des énergies dont le prix est le plus stable.
De plus, le chauffage au granulé de bois n’est pas impacté par la taxe carbone. La taxe carbone (ou plus précisément la Contribution Climat Energie) a pour but de décourager le consommateur de faire le choix d’une énergie « polluante », c’est le principe « pollueur-payeur ».
Depuis sa mise en place en 2014, cette taxe est passée de 7€ en 2014 à 30€ en 2017 pour atteindre 56€ en 2020 et 100€ la tonne en 2030. L’impact sur le prix du chauffage sera lourd et deviendra un signal-prix fort pour faire évoluer le comportement des consommateurs.
Au-delà de son argument économique le chauffage au granulé de bois est une sérieuse solution écologique face aux problématiques de qualité de l’air et d’indépendance énergétique tout en répondant aux attentes des utilisateurs en termes de performance énergétique et de confort.
Il est possible de suivre très précisément le prix du granulé sur le site internet du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
Pour en savoir plus : www.propellet.fr
Panorama du gaz renouvelable, le biométhane, en France en 2016
Injection biométhane, photo © Grégory Brandel
L’année 2016 a confirmé l’émergence de la filière biométhane en France notamment avec la mise en service de neuf nouveaux sites. Avec une augmentation annuelle de 162 % en 2016, 215 GWh ont été injectés dans le réseau de gaz, soit l’équivalent de la consommation de près de 18 000 logements ou de 1 000 bus. Dresser l’état des lieux et tracer les perspectives de la filière, telle est l’ambition du Panorama du Gaz Renouvelable 2016, fruit de la collaboration de GRDF, de GRTgaz, du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), du SPEGNN et de TIGF.
Un potentiel important
Fin 2016, les 26 sites injectant du biométhane dans l’ensemble des réseaux et les 241 projets en phase avancée recensés confirment la tendance observée en 2015. Néanmoins, la production de gaz renouvelable ne représente àce jour que 0,05 % de la consommation française alors que la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) fixe à 10 % la consommation de gaz renouvelable à l’horizon 2030.
Des évolutions réglementaires nécessaires
L’année 2016 a été marquée par la mise en œuvre d’une ordonnance donnant la possibilité de recourir aux appels d’offres, venant en complément des mécanismes de soutien actuels, afin d’atteindre les objectifs. Si l’ensemble des acteurs de la filière saluent cette avancée majeure, cette dernière ne peut se suffire à elle-même. Pour être au rendez-vous des ambitions fixées par la LTECV, plusieurs mesures structurantes sont nécessaires : l’adaptation du coefficient S pour les sites n’ayant jamais valorisé de biogaz en contrat d’achat, le prolongement du contrat d’achat de 15 à 20 ans à tarif identique et le passage d’un calcul mensuel des capacités d’injection à un calcul annuel. Aujourd’hui, les sites produisant déjà du biogaz, et souhaitant faire le choix du biométhane, se voient appliquer un coefficient d’abattement sur leur futur tarif d’achat alors qu’ils n’ont encore jamais bénéficié de soutien.
Les chiffres clés du biométhane en France en 2016 |
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Sites d’injection |
26 (+ 53% par rapport à 2015) |
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Energie injectée dans les réseaux |
215 GWh (+ 162 % par rapport à 2015) |
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Capacité maximale de production installée |
410 GWh/an (+ 47% par rapport à 2015) |
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Projets d’injection dans la file d’attente |
241 (une capacité de 5 000 GWh/an) |
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Évitement CO2 |
40 400 tonnes |
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Emplois directs à horizon 2020 |
2 000 à 3 000 |
Le gaz renouvelable : une solution pour réduire les gaz à effet de serre
Réduisant les émissions de CO2 à toutes les étapes du processus, la filière d’injection de gaz renouvelable a permis d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 40 400 tonnes de gaz à effet de serre en 2016. À titre de comparaison 15 000 tonnes d’émission avaient été évitées en 2015. En se basant sur les projets identifiés à ce jour, le potentiel d’injection de biométhane à horizon 2020 est de l’ordre de 3 000 GWh/an, ce qui permettra d’économiser 560 000 tonnes de gaz à effet de serre. Soit l’équivalent de la consommation de près de 250 000 logements ou 13 000 bus.
Biométhane, photo © Grégory Brandel
Une filière créatrice d’emplois
Les acteurs de la filière du gaz renouvelable poursuivent leur montée en compétences et pourraient créer de 2 000 à 3 000 emplois directs non délocalisables à l’horizon 2020. La filière biogaz dans son ensemble, incluant l’injection et la distribution de biométhane carburant, devrait permettre la création de plus de 10 000 emplois de développement/construction et de près de 5 000 emplois d’exploitation/maintenance.
De nouvelles filières de production de gaz renouvelable
À moyen et long terme, il faudra également compter sur de nouvelles briques technologiques de production de gaz renouvelable comme la gazéification de la biomasse sèche et des Combustibles Solides de Récupération (CSR), le Power-to-Gas (production d’hydrogène par électrolyse de l’eau à partir d’énergies renouvelables électriques) et la valorisation des microalgues. Quelques projets de démonstrateurs sont déjà mis en œuvre et ces voies de production pourront injecter 15 000 à 40 000 GWh/an pour le Power-to-Gas et 160 000 à 280 000 GWh/an pour la gazéification à horizon 2035.
Des retours d’expérience très positifs
Dès les premières semaines, les sites d’injection atteignent 80 % de la capacité maximale de production pour parvenir rapidement à 100 %
Les taux de disponibilité effectifs, proches de 97 %, sont supérieurs aux engagements contractuels de 95 % pris par les opérateurs
Sur chaque site, la qualité du gaz mesurée est conforme aux pré-requis et, d’une manière générale la production est maîtrisée et conforme aux objectifs
Licence professionnelle Gestion de la Production Industrielle
MANAGEMENT DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE ET GESTION DES FLUX – PARCOURS GESTION DES FLUX DU BOIS ENERGIE
Cette licence professionnelle est ouverte en formation initiale, formation continue, contrat de professionnalisation.
Objectifs
Former des cadres intermédiaires afin qu'ils puissent acquérir les connaissances et les compétences en matière d'approvisionnement, de production (mobilisation des bois) et de distribution du bois énergie pour une insertion professionnelle immédiate.
Organisation
La formation comprend 5 Unités d’Enseignement totalisant 430 heures de cours (438 heures pour les étudiants en alternance), la réalisation d’un projet tuteuré industriel de 130 heures et une période en entreprise de 14 à 16 semaines.
Elle comporte des enseignements théoriques et pratiques.
La formation est structurée selon le rythme alternant période en centre de formation (IUT) et période en entreprise.
Conditions d’accès
Formation ouverte aux titulaires d’un BAC + 2 : DUT BTS, L2 dans l’une des spécialités suivantes : Production, mécanique, maintenance, génie thermique, gestion forestière, technico-commercial bois, gestion de l'environnement, gestion de la protection de la nature.
Des candidats issus d’autres formations peuvent de manière plus ponctuelle être acceptés.
Débouchés
Métiers actuels et futurs visés :
- Responsable de secteur bois énergie à l'ONF ou en coopérative forestière
- Responsable d'approvisionnement pour des groupes énergéticiens
- Coordonnateur de chantiers forestiers
- Gestionnaire de plateformes
- Commercial en bois énergie
Document joint : plaquette de présentation de la formation.
Guide de la valorisation des biodéchets en restauration
Depuis le 1er janvier 2016, le seuil réglementaire de valorisation des biodéchets a été abaissé à 10 tonnes/an par établissement. En 2025, ce seuil disparaitra pour inclure tous les professionnels de la restauration. La gestion des biodéchets en restauration n’est pas soumise à une obligation de moyens mais à une obligation de résultats. Les moyens utilisés ne sont pas régis par la réglementation et la gestion des biodéchets est laissée sous la seule responsabilité du restaurateur.
Le livre blanc sur la gestion des biodéchets en restauration a pour vocation de répondre aux interrogations que se posent les professionnels confrontés à ces nouveaux enjeux. En reprenant l’ensemble des aspects réglementaires et sanitaires, il fournit les clés de compréhension pour une gestion des biodéchets responsable et optimisée.
Exemple d’initiative
Le restaurant d’ORANGE Alleray valorise ses biodéchets par procédé de méthanisation grâce à la solution WasteStar installée par MEIKO. Une initiative éco-responsable promue auprès de l’ensemble des salariés du groupe ORANGE.
Télécharger le guide sur biodechets-restauration.fr
Electricité renouvelable en France : record de raccordements en 2016
En 2016, 2.188 mégawatts (MW) de capacités de production renouvelable ont été raccordées au réseau électrique français. Ce résultat est dans la lignée des deux années précédentes au cours desquelles un peu plus de 2.000 MW ont été installés. Il reste toutefois inférieur au record de 2011 (plus de 2.500 MW). L'éolien compte pour 62% de ces nouvelles capacités et le solaire pour 26%. Le parc total, en incluant l'hydraulique et la biomasse, est de 45.842 MW. Tels sont les principaux constats dressés par le neuvième panorama de l'électricité renouvelable publié le 10 février par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l'Association des distributeurs d'électricité en France (ADEeF).
Par ailleurs, la production d'électricité renouvelable a atteint 94,7 térawattheures (TWh) en 2016. Elle a permis de couvrir 19,6% de la consommation électrique nationale, soit 0,9 point de plus qu'en 2015. Cette production s'inscrit en hausse de 6,5% sur un an, principalement grâce aux productions hydraulique et solaire. "Des conditions météorologiques particulières (fortes pluies au printemps, été ensoleillé et sec, voire caniculaire) ainsi que l'augmentation des capacités de production expliquent en grande partie cette évolution", indique le document. En revanche, la production éolienne reste stable, compte tenu de la faiblesse de la ressource au second semestre 2016.
L'éolien affiche un nouveau record
Sans grande surprise, l'hydraulique reste la première des énergies électriques de source renouvelable, avec 25.200 MW installés, soit 56% du total. L'éolien et le solaire représentent pour leur part 40% du total avec 18.400 MW. Toutefois, les auteurs du panorama expliquent qu'actuellement l'éolien et le solaire représentent 88% des nouvelles installations renouvelables. "Cette dynamique devrait se poursuivre, portée par les objectifs nationaux entérinés en avril 2016", estiment-ils, précisant que le cumul de la puissance installée se situe à 89% de l'objectif de 51.700 MW fixé à l'horizon 2018 dans le décret PPE.
En 2016, près de 1.350 MW d'éolien ont été raccordés au réseau, portant le total à 11.670 MW. Ce niveau de raccordement constitue un record, devant les années 2009 (1.246 MW installés) et 2014 (1.156 MW). A fin 2016, 78% de l'objectif 2018 fixé pour l'éolien dans la PPE est atteint. Pour les années à venir, le panorama fait état d'un volume de projets en développement de 8.200 MW d'installations éoliennes terrestres et 3.200 MW d'installations éoliennes offshore. Pour autant, l'atteinte de l'objectif n'est pas assurée : "pour respecter cet objectif, la croissance annuelle du parc devrait être portée à 1.665 MW par an, soit une augmentation de 24% du rythme observé sur les douze derniers mois".
Le solaire enregistre un nouveau repli
Du côté du solaire, les nouvelles installations ont atteint 576 MW, portant l'ensemble du parc à 6.772 MW. Le ralentissement de la filière se poursuit: le niveau des nouveaux raccordements est inférieur à celui de 2010 (689 MW) et très loin du sommet de 2012 (1.706 MW). La filière paye la "conséquence du peu de projets entrés en développement fin 2014 et début 2015", explique le panorama, ajoutant que cela "s'explique principalement par l'historique des appels d'offres".
Et pour les années à venir ? L'objectif 2018 est loin d'être atteint, puisque seulement 66% du chemin a été parcouru. Le volume des installations solaires en développement est de 2.279 MW, note le document. Mais la situation est contrastée en fonction du type d'installation. Le volume de demande de raccordement pour des unités de moins de 100 kilowatts (kW) subit le retard pris dans la mise en œuvre du nouveau tarif d'achat. "Prévu initialement à l'été 2016 [ce nouveau tarif] est maintenant attendu courant 2017", déplorent les professionnels. La Commission européenne vient tout juste de le valider. La tranche comprise entre 100 kW et 17 MW reste stable par rapport au dernier trimestre 2016. Globalement, ce segment pâtit "de l'absence de continuité des appels d'offres pendant plusieurs années". En 2017, les projets lauréats des appels d'offres lancés en novembre 2014 et mars 2015 devraient être raccordés. Pour la suite, le secteur devrait être porté par les appels d'offres de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) : celui pour les centrales sur bâtiments et ombrières de parking lancé en septembre 2016 et celui pour les centrales au sol de puissance comprise entre 500 kW et 17 MW d'août 2016.
Enfin, le parc de production électrique à partir de la biomasse a progressé de 215 MW, pour atteindre 1.918 MW. "La filière bois énergie atteint l'objectif fixé par la PPE à l'horizon 2018 et 75% du scénario bas 2023", note le document. Quant à l'hydraulique, il reste stable avec l'ajout de 51 MW.
Un certificat pour l'approvisionnement durable de la biomasse
Dans un contexte d'intérêt croissant pour les problématiques environnementales, de nombreux industriels de la chimie ont multiplié les actions pour mieux intégrer le développement durable dans leur activité.
Pour attester de l'approvisionnement durable de produits issus de la biomasse à des fins de production de biocarburant (biodiesel et bioéthanol), plusieurs certifications volontaires ont été créées en Europe, parmi lesquelles le système ISCC (International Sustainability et Carbon Certification).
« La démarche ISCC EU/DE a été créée en Allemagne en 2010, suite à la mise en oeuvre de la directive européenne sur les énergies renouvelables (EnR) en 2009. Il s'agit d'un référentiel garantissant la durabilité de la supply chain de la biomasse destinée à la production de biocarburants » , détaille Emmanuel Audoin, chef de projet au sein du département Agro-industrie du Bureau Veritas, spécialisé dans la conformité et la certification.
Face à l'essor de la production de produits biosourcés, le référentiel ISCC a été étendu aux applications industrielles de la biomasse autres que le biocarburant : c'est ainsi qu'est née en 2012 la certification volontaire ISCC Plus.
« Contrairement à d'autres certifications comme l'ISO 14001 ou l'Ecolabel, le système ISCC est composé d'un référentiel dédié spécifiquement aux produits issus de la biomasse, quelle que soit la culture » , indique Emmanuel Audoin.
Soutien gouvernemental aux installations existantes de méthanisation
Le développement de la filière de méthanisation est une priorité de la transition énergétique et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie.
Afin d’accompagner ce développement en confortant l’équilibre économique des installations pionnières, Ségolène Royal a déjà revalorisé le tarif d’achat de l’électricité produite par ces installations par arrêté du 30 octobre 2015.
En complément, la Ministre a soumis à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) un projet d’arrêté étendant de 15 ans à 20 ans la durée des contrats d’achat de l’électricité produite par les installations de méthanisation existantes. Dans son avis du 8 juillet 2016, la CRE a estimé nécessaire de mieux encadrer les conditions de cette extension.
Afin de prendre en compte cet avis, le bénéfice du contrat d’achat de l’électricité produite par les installations existantes sera limité, au-delà de la quinzième année :
- à 7500 heures par an pour les installations de moins de 250 kWe
- à 6500 heures par an pour les installations entre 250 et 500 kWe
- à 5500 heures par an pour les installations de plus de 500 kWe.
Source : Communiqué du Ministère : Transition énergétique : Ségolène Royal renforce le soutien aux installations existantes de méthanisation
Enercoop augmente son capital et se lance dans le gaz renouvelable
Le fournisseur coopératif d'électricité renouvelable Enercoop a annoncé le 8 février avoir recueilli 1,5 million d'euros auprès de ses 27.000 sociétaires. La finalisation de cet appel à souscription porte son capital à 12 millions d'euros.
Les sociétaires sont "le premier soutien" du réseau des coopératives Enercoop, aux côtés de ses partenaires financiers, a indiqué Enercoop dans un communiqué. "Ce soutien massif de nos sociétaires va permettre à Enercoop de continuer à grandir et à innover, tout en conservant les valeurs et le modèle de gouvernance qui sont les nôtres depuis la création de la coopérative", s'est félicité Emmanuel Soulias, directeur général d'Enercoop.
Avec cette augmentation de capital, le fournisseur entend "accélérer" le développement des énergies renouvelables sur le territoire. En 2017, Enercoop, autorisé à gérer des contrats d'achat d'électricité renouvelable, prévoit de diversifier ses sources d'approvisionnement.
Le fournisseur prépare aussi une offre de fourniture de gaz "100% renouvelable" en contrats directs avec les producteurs : "L'implication d'Enercoop dans le biométhane et la méthanisation sera une opportunité supplémentaire".
Une stratégie bio-économique pour la France
Paysage de bioressources, photo Frédéric Douard
En 2015 le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ont lancé les travaux d’élaboration d’une stratégie bioéconomie pour la France. L’objectif était de proposer une vision pour le développement, coordonné et durable, des filières basées sur la biomasse pour la production alimentaire, de matériaux, de molécules biosourcées, de bioénergie et de services écosystémiques.
Ces travaux ont démontré la nécessité de considérer la disparité des situations relevant de la bioéconomie, ainsi que la diversité et l’antériorité des démarches d’accompagnement, tant en termes d’action publique que de mobilisation des acteurs privés. Ces échanges ont aussi établi le besoin de poursuivre le dialogue. Pour ces raisons, le document proposé ici est une étape dans la mise en œuvre d’une approche concertée et reconnue en faveur de la bioéconomie.
Ce document vise ainsi à poser les fondamentaux d’une stratégie française globale de la bioéconomie, partagée entre tous les acteurs privés et publics. Il sera complété par un second chapitre décrivant les jalons et les propositions pour déployer de manière opérationnelle la bioéconomie sur le territoire français. Il s’agira de définir, là encore de façon ouverte, le plan d’action à déployer.
La bioéconomie est un secteur important dans l’économie et le territoire français.
Qu’il s’agisse de filières déjà en place ou de filières émergentes, le secteur contribue à la dynamique socio-économique du pays.
Au delà des contributions économiques et territoriales, les chaînes de valeur de la bioéconomie représentent des atouts pour lutter contre le changement climatique. En France, environ 500 Mt équivalent CO2 ont été émises en 2013 toutes activités confondues, et il est prévu de réduire ce chiffre à environ 325 Mt équivalent CO2 en 2030.
La bioéconomie pourrait y contribuer de façon significative :
- la substitution de produits d’origine fossile par des produits issus des bioressources pourrait ainsi représenter un gain potentiel d’émissions d’environ 40 Mt
- CO2/an à l’horizon 2030 et de 5 Mt CO2/an en stockage ;
- le potentiel de réduction des émissions du secteur agricole, considéré comme effectivement atteignable à l’horizon 2030 (en favorisant notamment l’évolution
- des pratiques ou l’autonomie énergétique grâce à la méthanisation par exemple) serait de l’ordre de 10 à 15 Mt CO2eq/an.
- une réduction de 20 % du gaspillage alimentaire d’ici 2030 permettrait une économie d’émission de 10 Mt CO2eq/an.
Collecter les plantes invasives pour les méthaniser, l’expérience de Noremat
Article paru dans le Bioénergie International n°47 de janvier-février 2017
Récolte de Renouée en accotement avec un VSV et conteneur porté, photo Noremat
Les renouées asiatiques invasives ont été introduites en Europe au XIXe siècle pour leurs qualités ornementales. Échappées des jardins, elles ont colonisé les bords des cours d’eau et les friches sur tout le territoire français. Elles sont de plus en plus présentes sur les bords de route et les dépendances de Lorraine, comme partout ailleurs en France.
Une véritable source de problèmes
La Renouée du Japon, photo Noremat
Avec une croissance hors norme, jusqu’à 30 cm de tige par jour, avec la sécrétion de composés allélopathiques qui empêchent la pousse d’autres espèces, ainsi que des métabolites lui permettant de s’accaparer l’azote du sol au détriment des autres plantes, elles menacent la biodiversité. Par ailleurs, leurs facultés biologiques extraordinaires leur permettent d’envahir les bords d’infrastructures, posant ainsi des problèmes de vieillissement prématuré des chaussées, des fossés, ou des digues. Hautes et denses, les renouées asiatiques invasives cachent la visibilité aux usagers dans les carrefours et les virages, ou empêchent l’arrêt d’un véhicule sur l’accotement.
Ces dix dernières années, de nombreux acteurs se sont penchés sur ces plantes et sur l’expérimentation de méthodes de lutte partout en France. Des spécialistes ont pu ainsi développer une expertise reconnue. Cependant, les méthodes d’éradication et les préconisations de traitement sont difficilement applicables pour les collectivités car coûteuses et lourdes à mettre en œuvre le long des infrastructures de transport.
L’intérêt pour la thématique arrive toutefois chez les gestionnaires des grands axes routiers (autoroutiers, DIR et conseils départementaux) : si le signal était faible il y a quelques années, c’est aujourd’hui la reconnaissance d’une véritable problématique.
Naissance d’un partenariat
Le partenariat entre Noremat et l’ENSAIA (École Nationale d’Agronomie et des Industries Alimentaires) a débuté dès la genèse de l’idée de la chaire « Energies et Territoire » en 2009. Cette première collaboration fut l’occasion pour Noremat de faire part de son retour d’expérience significatif et crédible sur la biomasse issue de l’entretien des bords de route : cette biomasse est intéressante en méthanisation et peut être mobilisée durablement. Les nombreuses communications autour des connaissances synthétisées et les projets qui en ont découlé (projet « Combine » Life+ par l’association Aile et le Conseil Départemental 22, puis « Carmen » programme CIDe piloté par l’Ineris) ont prouvé l’intérêt de la démarche.
La Renouée du Japon en bord de rivière, photo Noremat
Depuis, l’ENSAIA s’est penchée sur la problématique des renouées en 2013 suite à la sollicitation de la mairie de Laxou (Métropole du Grand Nancy), qui avait alors confié les difficultés qui étaient les siennes face aux renouées asiatiques. Les villes de Vandœuvre-lès-Nancy et de Saint Nicolas-de-Port ont rejoint par la suite le mouvement en mettant à disposition leurs sites pour les expérimentations.
À partir des difficultés de gestion de ces invasives rencontrées par les collectivités, l’ENSAIA a lancé un projet professionnel pour les étudiants, auquel Noremat s’est liée par la mise à disposition de matériel et de consommables notamment.
Recherche et résultats
La fauche mécanisée en bord d’infrastructures, répétée toutes les 5 à 10 semaines durant la période de pousse, épuise les réserves de la plante, qui, stressée, se met à produire de nombreuses petites tiges. La hauteur des massifs est ainsi réduite de moitié dès la première année, rendant leur gestion plus aisée.
Dès la deuxième saison, le changement est notoire : sur les parcelles fauchées toutes les 10 semaines, la hauteur des plantes a diminué de près de 50 %, et même plus sur celles fauchées toutes les 5 semaines. Même constat du côté du diamètre des tiges : plus elles sont fauchées, plus elles sont fines (voir graphique).
La Renouée du Japon en bord de route, photo Noremat
Certaines précautions sont indispensables : les tiges doivent être broyées, sans quoi la plante peut se régénérer avec un seul fragment de plus de 15 cm. Quant au broyage des massifs, il est à prévoir avant la fin de l’été, avant que la plante ne produise des akènes fertiles (le fruit de la plante). En revanche, pas question de toucher aux rhizomes (racines), car déplacés hors de leurs massifs d’origine, ils ont toutes les chances de repousser.
Quelle valorisation ?
Détail d’une épareuse Noremat avec aspirateur
Avec un rythme de croissance hors du commun et les fauches répétées, la renouée génère une quantité de biomasse non négligeable, qui nécessite d’être éliminée ou valorisée. La valorisation en méthanisation a été testée car elle offre un avantage double : le broyat de renouée produit du biogaz par le processus de méthanisation et les éléments organiques non dégradés fournissent du digestat, un fertilisant très intéressant pour le sol et les cultures.
Même si la renouée ne produit pas en biogaz l’équivalent d’un maïs ou d’une herbe (40 m³ de méthane pour la renouée contre 120 m³ pour le maïs ou l’herbe ensilés), les résultats sont intéressants. La méthanisation annihile en outre le pouvoir de germination des akènes et la reprise végétative des tiges ou rhizomes. (Le Roux et al. 2016)*
Valoriser la biomasse des accotements
La valorisation des co-produits de fauche s’inscrit dans la démarche de Noremat depuis une dizaine d’années. En France, les accotements routiers sont systématiquement entretenus pour des raisons de sécurité routière. Pourtant, l’herbe fauchée sur les bas-côtés des routes est une ressource quasi inexploitée à ce jour car souvent abandonnée sur place. Avec 1 million de kilomètres, soit 500 000 ha d’accotements routiers et 400 000 ha d’accotements de voies rurales, le réseau routier français est un véritable gisement de biomasse renouvelable.
VSV avec remorque suiveuse Jumbo en travail sur un accotement, photo Noremat
En pratique, cette biomasse peut être collectée puis valorisée au sein des filières de compostage et de méthanisation. Collectés, les coproduits de fauche évitent l’amendement du sol (repousse rapide de la végétation), l’encombrement des fossés et l’obstruction des ouvrages hydrauliques.
Des solutions de collecte en un seul passage
Récolte de Renouée avec un VSV avec une tête de coupe Collect’ et remorque aspiratrice Jumbo
Partie du service et de la pièce détachée à sa création, Noremat est arrivée sur le marché de la conception de ses propres matériels en 1989 et a lancé son premier porteur, le VSV, en 2013, équipé notamment pour la collecte de la biomasse. Aujourd’hui, Noremat complète sa gamme de véhicules avec le tracteur Lintrac with Noremat, entièrement configuré pour l’entretien des accotements routiers.
Pour la fauche, le broyage et la collecte des plantes invasives ou des accotements, Noremat propose une solution en deux variantes :
- une solution avec un VSV avec une tête de coupe Collect’ et remorque aspiratrice Jumbo ;
- une rotobroyeuse frontale Sprinta Visio ou Experia avec module de collecte et remorque aspiratrice Jumbo.
Pour le broyage de la renouée sur des surfaces escarpées, le véhicule de pente Lintrac With Noremat équipé d’une rotobroyeuse frontale est particulièrement adapté.
Tracteur Lintrac with Noremat équipé pour la récolte de biomasse routière
Contact : + 33 383 25 69 60 – www.noremat.fr
*Le Roux Y., Ravard B., Montagne P., Pacaud S. & Chanudet-Buttet B. (2016). Gestion intégrée des renouées asiatiques : de leur maîtrise à leur valorisation. 5è journées de la méthanisation industrielle et agricole, (p. 6). Chambéry.
L’Europe va atteindre ses objectifs d’énergie renouvelable pour 2020
La ville de Borås en Suède a réduit ses émissions de CO2 par 7 depuis 1958, photo Borås Energi AB
Le deuxième rapport sur l’état de l’union de l’énergie montre que la modernisation de l’économie de l’Union européenne et la transition vers une ère à faible intensité de carbone est en cours de réalisation. L’Europe est en passe d’atteindre ses objectifs pour 2020 en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique et la production d’énergie de sources renouvelables. Pour aller encore plus loin dans ce processus, la Commission annonce aujourd’hui une nouvelle tournée en faveur de l’union de l’énergie.
Conformément à l’engagement qu’elle a pris de présenter un rapport annuel sur l’état de l’union de l’énergie, la Commission européenne a publié le 1er février 2017 son deuxième rapport à ce sujet. Ce rapport examine les progrès accomplis depuis la publication du premier état de l’union de l’énergie en novembre 2015. Ces rapports sont indispensables au suivi de la mise en œuvre de cette priorité absolue de la Commission Juncker.
Maroš Šefčovič, vice-président chargé de l’union de l’énergie, a déclaré :
«L’union de l’énergie dépasse le seul cadre de l’énergie et du climat; elle consiste à accélérer la modernisation indispensable de l’ensemble de l’économie européenne pour en faire une économie à faible intensité carbone, économe en énergie et en ressources, tout en étant socialement équitable. Nous devrions également renforcer la dimension extérieure de l’union de l’énergie, afin de renforcer le rôle de l’UE sur la scène internationale. Maintenant qu’une grande partie des propositions législatives requises ont été présentées, 2017 devrait être l’année de la mise en œuvre. Tel est le message que j’adresserai aux États membres au cours de la prochaine tournée en faveur de l’union de l’énergie, que je lancerai le 3 février».
Miguel Arias Cañete, commissaire européen chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, a ajouté :
«L’Europe est en passe d’atteindre ses objectifs en matière de climat et d’énergie pour 2020. En dépit des incertitudes géopolitiques actuelles, l’Europe poursuit sa transition vers une énergie propre. Il n’existe pas d’alternative. Et les faits parlent d’eux-mêmes: les énergies de sources renouvelables sont aujourd’hui compétitives et parfois moins coûteuses que les combustibles fossiles, leur production emploie plus d’un million de personnes en Europe, attire davantage d’investissements que de nombreux autres secteurs, et ont permis de réduire notre facture d’importation de combustibles fossiles de 16 milliards d’euros. Il faut désormais redoubler d’efforts, alors que l’Europe œuvre avec ses partenaires pour prendre la tête de la course mondiale vers une économie plus durable et plus compétitive.»
Depuis la publication du premier état de l’union de l’énergie, plusieurs tendances se sont poursuivies et accentuées en ce qui concerne la transition de l’UE vers une économie à faible intensité de carbone. La Commission procédera à une nouvelle analyse approfondie des politiques des États membres, en tirant profit de la nouvelle tournée en faveur de l’union de l’énergie tout au long de l’année 2017.
Pour l’union de l’énergie, 2016 a été l’année de la réalisation, la vision du cadre stratégique de l’union de l’énergie a également été concrétisée sous forme d’initiatives, législatives et non législatives, dont la plus importante est «Une énergie propre pour tous les Européens» qui a été présentée le 30 novembre 2016.
L’UE dans son ensemble a continué de bien progresser dans la mise en œuvre des objectifs de l’union de l’énergie, notamment en ce qui concerne les objectifs en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2020 (voir MEMO/17/162 et MEMO/17/163). Elle a déjà atteint son objectif pour 2020 en matière de consommation finale d’énergie. Il en va de même pour les émissions de gaz à effet de serre: en 2015, le niveau des émissions de gaz à effet de serre dans l’UE était inférieur de 22 % au niveau de 1990. L’UE est également sur la bonne voie dans le secteur des énergies renouvelables où, sur la base des données de 2014, la part des sources renouvelables a atteint 16 % de la consommation finale brute d’énergie de l’UE. Le fait que l’Union continue de bien dissocier sa croissance économique de ses émissions de gaz à effet de serre est une autre tendance importante. Au cours de la période 1990-2015, le produit intérieur brut (PIB) global de l’UE a augmenté de 50 %, tandis que les émissions totales ont diminué de 22 %.
À la suite de la conclusion de l’accord de Paris en décembre 2015, c’est la ratification rapide par l’UE qui a permis l’entrée en vigueur du tout premier accord mondial juridiquement contraignant sur le climat le 4 novembre 2016.
Dans un environnement géopolitique en mutation rapide, le succès de l’union de l’énergie est primordial dès lors qu’il s’agit de protéger les intérêts économiques à long terme et le bien-être de l’Europe et de ses citoyens. C’est la raison pour laquelle le travail sur l’union de l’énergie accompli ces derniers mois a intégré la nécessité de se concentrer davantage sur la diplomatie en matière d’énergie, qui vise à renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique, à accroître les exportations de solutions technologiques à faible intensité de carbone de l’UE et de stimuler la compétitivité industrielle de l’Europe.
En 2016, la Commission européenne a également présenté une stratégie européenne pour une mobilité à faibles émissions, assortie d’une ambition claire: d’ici au milieu du siècle, les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports devraient être inférieures d’au moins 60 % à leur niveau de 1990 et tendre résolument vers un taux zéro, les besoins de mobilité des personnes et des biens, ainsi que la connectivité mondiale, étant par ailleurs assurés.
Informations complémentaires
La communication sur le deuxième état de l’union de l’énergie et tous les documents d’accompagnement adoptés aujourd’hui peuvent être consultés sur le site web de la Commission :
- MEMO/17/162 sur les progrès accomplis en matière d’efficacité énergétique
- MEMO/17/163 sur les progrès accomplis en matière d’énergie de sources renouvelables
Pour en savoir plus sur l’Union de l’énergie 2017, consulter le site internet de Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission chargé de l’Union de l’énergie.
Biogaz : le ministère valide l'allongement des contrats d'achat d'électricité à 20 ans
A l'occasion du salon Biogaz Europe qui se tenait à Rennes les 25 et 26 janvier 2017, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé l'allongement de la durée des contrats d'achat.
En discussion depuis de nombreux mois, cette extension complète la revalorisation tarifaire de novembre 2015.
Elle doit permettre aux installations de méthanisation pionnières de sortir financièrement de l'impasse.
Inauguration de la plateforme VALTHERA
Le vendredi 20 janvier 2017 ont été inaugurées la halle technologique et la plateforme d'innovation et de recherche VALTHERA (VALTHERA : VAlorisation THErmique des Résidus de transformation des Agro ressources). La plateforme, portée par l'Ecole des Mines d'Albi et financée par l'Etat et la Région Occitanie, est installée au sein de la halle du même nom construite par la Communauté d'agglomération de l'Albigeois sur le parc technopolitain Albi-InnoProd.
Cet équipement, a pour vocation, d'associer des équipes de recherche publique et privée autour d'installations innovantes. Elle est dédiée à la valorisation énergétique de la biomasse, enjeu majeur du développement durable, une des thématiques d'excellence de Mines Albi.
Après les plateformes GALA - dédiée à la galénique avancée, et MIMAUSA - consacrée aux matériaux et procédés pour l'aéronautique, l'Ecole des Mines d'Albi inaugure ce vendredi 20 janvier VALTHERA, la troisième de ses grandes plateformes de recherche et d'innovation.
Cette ouverture s'inscrit dans la dynamique impulsée par l'Ecole, visant à soutenir les stratégies de développement territorial et à proposer aux entreprises des espaces de transfert de connaissance scientifique et technologique.
Lieu de rencontre entre Ecole et entreprise, entre recherche académique et privée, financée dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région par l'Etat, la Région Occitanie (alors Midi-Pyrénées) et la Communauté d'agglomération de l'Albigeois, VALTHERA a vocation à devenir un pôle majeur d'innovation.
Moyens matériels, matière grise et réseau de partenaires
VALTHERA est implantée au cœur du parc technopolitain Albi-Innoprod de la Communauté d'Agglomération, où elle rejoint la plateforme MIMAUSA créée en 2015.
L'apport de la plateforme est multiple. D'une part, elle rassemble des équipements scientifiques de haut niveau, qui ne seraient autrement pas accessibles aux entreprises, particulièrement aux PME régionales.
D'autre part, elle apporte aux projets de R&D l'expertise internationalement reconnue du laboratoire RAPSODEE (UMR CNRS 5302) de l'Ecole des Mines d'Albi et de ses 106 chercheurs et techniciens.
Enfin, elle constitue une formidable porte d'entrée sur le réseau de partenaires de Mines Albi : réseau ARMINES (première institution de recherche contractuelle en France), synergie avec les laboratoires associés à l'Ecole, avec les pôles de compétitivité DERBI et Agri Sud-Ouest Innovation, sans oublier l'appui des services de la Technopôle albigeoise et les passerelles avec le cluster ENERMASS de la Communauté d'Agglomération de l'Albigeois.
Valorisation des déchets et transition énergétique
L'objectif de VALTHERA est d'accompagner les entreprises dans l'innovation et de les aider à faire aboutir leurs programmes de Recherche et Développement. Il s'agit notamment de mettre au point avec elles les procédés et les installations pilotes permettant de démontrer la faisabilité de projets à l'échelle semi-industrielle, avant de s'engager vers des applications industrielles.
Le cœur de métier de la plateforme réside dans la valorisation énergétique de la biomasse, résidus de la transformation des agro ressources et des déchets.
Ce secteur stratégique en très fort développement, vise à répondre aux problématiques de traitement des déchets et de production d'énergie renouvelable.
Au niveau international, de nombreuses entreprises et acteurs économiques s'intéressent de près à la transition énergétique, porteuse de nouveaux marchés et activités. L'Ecole des Mines d'Albi bénéficie dans ce domaine d'une forte reconnaissance, au travers des travaux et recherches du laboratoire RAPSODEE.
L'Ademe et le Syndicat énergies Haute-Vienne (SEHV) ont signé, le 26 janvier dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique, le premier contrat de développement des énergies renouvelables thermiques en gestion déléguée. "Par cet accord, l'Ademe délègue au SEHV pour une durée de trois à six ans la gestion d'un fonds de subventions issues du Fonds chaleur, explique le communiqué de presse. Le SEHV peut ainsi proposer un nouveau financement à ses collectivités adhérentes (102 communes et 7 communautés de communes), et regrouper des projets de taille modeste qui bénéficieront ainsi de ressources jusqu'ici réservées à des projets de grande envergure".
Le syndicat départemental s'engage à faire émerger une vingtaine d'opérations au cours des trois prochaines années. Il mise sur 17 opérations bois énergie et trois opérations d'installations solaires thermiques pour un investissement de 3,3 M€, dont 1,3 M€ seront directement financés.
"Ce contrat est pour nous une reconnaissance de notre travail et des compétences de nos agents dans ce domaine, se félicite George Dargentolle, président du syndicat. Grâce aux diagnostics très complets qui sont établis pour chaque collectivité adhérente, nous connaissons bien leurs problématiques énergétiques et accompagnons les élus dans leurs décisions tout au long des projets".
Partout en France se développe la logique du financement participatif dont l'objectif est l'implication concrète des citoyens dans les projets de développement des énergies renouvelables dans les territoires.
Pour accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche, Energie partagée, en partenariat avec le Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, et l'ADEME, apporte une méthodologie basée sur des exemples concrets.
La parole est directement donnée aux porteurs de projet qui expliquent comment ils ont procédé et quels sont les bénéfices d'une telle initiative.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Coûts des énergies renouvelables en France
Dans le but de limiter le recours aux énergies fossiles et ainsi de freiner le réchauffement climatique, les filières de production d'énergie renouvelable sont en plein essor grâce aux politiques publiques mises en place en France et dans le monde.
Avec la maturité croissante des différentes filières, leurs coûts de production évoluent à la baisse.
Les annonces médiatiques sur ce sujet sont nombreuses et illustrent la compétitivité croissante des énergies renouvelables dans le monde.
Toutefois, ces coûts varient selon de nombreux facteurs (progrès technologiques, perception du risque par les investisseurs, lieu d'implantation...) dont les impacts sont plus ou moins importants.
Afin d'objectiver ces baisses de coûts et de publier des chiffres représentatifs des conditions de développement françaises, l'ADEME réalise ce document présentant les plages de variations des coûts de production actuels de chaque filière en France, pour la production de chaleur et d'électricité renouvelables.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
La France émet ses premières "obligations vertes" destinées à des projets environnementaux
LONDRES (Reuters) - La France a émis mercredi ses premières "obligations vertes" pour un montant de sept milliards d'euros à échéance juin 2039, selon une des banques chefs de file de l'opération. ces obligations sont destinées à finances des projets environnementaux.
L'opération a suscité une très forte demande, le livre d'ordres étant clos à plus de 23,5 milliards d'euros, ce qui a permis de fixer un prix d'émission offrant un rendement de 13 points de base au-dessus de l'OAT "classique" 1,25% mai 2036, indique cette banque selon IFR, un service spécialisé de Thomson Reuters.
Les premières indications données au marché en début de journée portaient sur un rendement de 15 à 20 points de base au-dessus de ce titre de référence.
La France est le deuxième Etat après la Pologne en décembre à émettre des obligations vertes destinées au financement de projets environnementaux.
L'ampleur de la demande explique que le montant de l'opération ait dépassé les espérances du gouvernement, qui évoquait début janvier une émission "benchmark", de taille minimale pour être répertoriée dans les grands indices obligataires, soit au moins 2,5 milliards d'euros.
Par comparaison, l'émission polonaise, d'une maturité de cinq ans, avait porté sur 750 millions d'euros.
Cette première émission s'est faite via un syndicat de banques. Mais, comme les obligations classiques de l'Etat français, la souche pourra être abondée ultérieurement lors des adjudications mensuelles de dette à long terme de l'Agence France Trésor, l'organisme chargé de la gestion de la dette de l'Etat français.
Les chefs de file de cette opération sont Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, Morgan Stanley, Natixis et SG CIB, Crédit Agricole CIB étant responsable de la structuration de cette obligation. Tous les spécialistes en valeurs du Trésor font partie du syndicat.
Pour Reuters, Michael Turner, Yann Le Guernigou pour le service français, édité par Yves Clarisse
L’autorisation environnementale
Dans le cadre de la modernisation du droit de l'environnement, le ministère simplifie les démarches administratives des porteurs de projet tout en facilitant l’instruction des dossiers par les services de l’État. Le Ministère crée pour cela l’autorisation environnementale, applicable à compter du 1er mars 2017. Les différentes procédures et décisions environnementales requises pour les installations classées pour la protection de l'environnement et les installations, ouvrages, travaux et activités soumises à autorisation sont fusionnées au sein d'une unique autorisation environnementale. Celle-ci met l’accent sur la phase amont de la demande d'autorisation, pour offrir au pétitionnaire une meilleure visibilité des règles dont relève son projet.
Pourquoi créer l'autorisation environnementale ?
En créant l'autorisation environnementale, le ministère vise trois objectifs principaux :
- Apporter une simplification des procédures et des délais réduits pour les pétitionnaires, sans diminuer le niveau de protection environnementale.
- Apporter une meilleure vision globale de tous les enjeux environnementaux d’un projet pour les services instructeurs, comme pour le public.
- Renforcer le projet en phase amont, par une anticipation, une lisibilité et une stabilité juridique accrues pour le porteur de projet.
Quels sont les pétitionnaires concernés ?
L’autorisation environnementale inclut l’ensemble des prescriptions des différentes législations applicables et relevant des différents codes :
- Code de l’environnement : autorisation au titre des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) ou des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA), autorisation spéciale au titre de la législation des réserves naturelles nationales ou des réserves naturelles de Corse, autorisation spéciale au titre de la législation des sites classés, dérogations à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés, agrément pour l’utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM), agrément des installations de traitement des déchets ; déclaration IOTA ; enregistrement et déclaration ICPE.
- Code forestier : autorisation de défrichement.
- Code de l’énergie : autorisation d’exploiter les installations de production d'électricité.
- Code des transports, code de la défense et code du patrimoine : autorisation pour l’établissement d’éoliennes.
L'autorisation est demandée en une seule fois par le maître d'ouvrage. Il dispose d’un interlocuteur unique qui est :
- Le service de l’État chargé de la police de l’eau, pour les projets qui relèvent principalement du régime des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA)
- Le service de l’État chargé de l’inspection des installations classées, pour les projets qui relèvent principalement du régime des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE).
- Le service de l’État désigné par l’autorité administrative compétente, dans les autres cas.
Quels sont les bénéfices de l'autorisation environnementale ?
Des services de l’État organisés pour accompagner les maîtres d'ouvrage dès l'amont du projet
Le Ministère organise ses services «en mode projet» pour mieux accompagner les maîtres d’ouvrage dès la phase de conception du projet et notamment leur apporter une meilleure visibilité sur les normes applicables. Les maîtres d'ouvrage auront également la possibilité de demander un certificat de projet, étape plus formelle, qui identifie les régimes et procédures dont relève le projet et fixe, en accord avec le porteur de projet, un calendrier d’instruction à titre d’engagement réciproque.
Des délais d’instruction réduits
Les délais des procédures seront réduits par rapport au droit actuel, avec un objectif de 9 mois d’instruction dans le cas général, sans abaisser le niveau de protection.
Une stabilisation des normes
Pour une meilleure stabilité du droit applicable aux projets en préparation ou à l’instruction, une règle générale prévue dans les textes soumis à la consultation du public prévoit une entrée en vigueur différée de 18 mois pour les nouvelles réglementations applicables aux projets, sauf exceptions (notamment imposées par le droit européen ou constitutionnel).
Des enjeux environnementaux mieux ciblés et une participation du public plus effective
L’approche par «projet» et non plus par «procédure» permet de mieux évaluer l’ensemble des incidences sur l’environnement et d’éviter des études d’impact et des consultations du public redondantes. Les enjeux environnementaux, mieux appréhendés globalement, sont ainsi mieux présentés lors de la consultation du public, qui s'en trouve donc renforcée.
Une articulation avec les procédures d’urbanisme
Le porteur de projet choisit librement le moment où il sollicite un permis de construire et ce dernier peut être délivré avant l’autorisation environnementale, mais il ne peut être exécuté qu’après la délivrance de cette dernière. Pour les éoliennes, l’autorisation environnementale dispensera de permis de construire.
Dans le cas où la modification d’un document d’urbanisme est nécessaire à la réalisation du projet, celle-ci peut intervenir en même temps que l’instruction de l’autorisation environnementale.
L’enquête publique est unique lorsqu’elle est requise par les deux décisions (au titre de la protection de l'environnement et de l'urbanisme).
Un régime contentieux modernisé
Le nouveau régime contentieux concilie le respect du droit au recours des tiers et la sécurité juridique du projet :
- La décision d'autorisation peut être déférée à la juridiction administrative par les pétitionnaires dans un délai de 2 mois et par les tiers dans un délai de 4 mois à compter de la publication de l’autorisation (contre un délai de 12 mois après publication et 6 mois après mise en service dans le droit commun).
- Les pouvoirs du juge sont aménagés : il peut surseoir à statuer, annuler ou réformer totalement ou partiellement la décision, en fonction du droit applicable au moment du jugement (sauf pour les règles d’urbanisme pour lesquelles il prend en considération le droit applicable au moment de la décision).
- Suite à une réclamation gracieuse formulée par un tiers à compter de la mise en service, la décision peut faire l’objet d’un arrêté complémentaire du préfet pour ajuster les prescriptions.
Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Berthold mesure l’humidité dans la biomasse en temps réel
Article paru dans le Bioénergie International n°46 de décembre 2016
Mesure d’humidité de plaquettes forestières en continu sur bande transporteuse, photo Berthold
Aujourd’hui, les plaquettes de bois sont utilisées comme combustible renouvelables avec grand succès. Lorsqu’il est question de ces biocombustibles à grande échelle, la teneur en humidité du combustible doit être prise en considération. Par exemple, dans certains cas, suivant la provenance et le mode de production, les plaquettes de bois peuvent avoir des teneurs en humidité allant jusqu’à 60%, ce qui peut avoir un impact négatif sur le processus de combustion.
La teneur en eau du combustible doit d’être vérifiée aussi bien par le client que par le fournisseur pour s’assurer que les spécifications requises sont satisfaisantes. En cas de biocombustibles avec une haute teneur en humidité, l’acheteur paie cette quantité d’eau excédante.
Dans de nombreux cas, le combustible doit être séché pour augmenter sa valeur calorifique. Cette procédure de séchage est coûteuse et engendre un ‘sur-séchage’ inutile. Un autre problème se pose ; un matériel trop humide se dégrade. Ce procédé de dégradation peut conduire à la formation de gaz combustibles avec des risques d’incendie associés au stockage. Par conséquent, une identification précoce de produit humide est importante pour la sécurité du site.
Une mesure de l’humidité en ligne, fiable, des biocombustibles peut apporter des avantages économiques et sécuritaires importants à l’utilisateur. Les informations en temps réel sur l’humidité peuvent être utilisées pour surveiller l’alimentation en combustible et améliorer le rendement de la chaudière. Le processus de séchage peut être ajusté aux besoins réels, un gain de temps et de coût. La mesure en ligne du combustible permet d’identifier des lots trop humides de produit avant leur stockage en silo.
Capteur d’humidité
Différents types de capteurs d’humidité existent aujourd’hui sur le marché. Ceux-ci vont de la simple sonde à main portative à plus sophistiqués, comme des systèmes en ligne donnant des mesures en temps réel. Cependant, on remarque que pour les capteurs de mesure en ligne sans contact, le choix est limité à deux technologies : infrarouge ou micro-ondes.
La mesure en ligne en temps réel et sans contact par micro-ondes offre des avantages par rapport aux systèmes par proche infrarouge (NIR). En effet, les micro-ondes traversent le combustible, et donnent une mesure représentative de la totalité de la couche de matériau, comparativement aux systèmes NIR qui mesurent juste la surface du combustible.
Second point, les micro-ondes, à la différence du NIR, ne sont pas affectés par les différences de la couleur du combustible, l’hétérogénéité ou les variations de lumière dans la zone de mesure.
Analyseurs en continu
Le système Micro-Polar de Berthold Technologies est spécifiquement conçu pour répondre à ce type de mesure. Basé sur la technologie de transmission de micro-ondes, le Micro-Polar a des caractéristiques techniques qui sont très importantes lors de la mesure des produits naturels comme les plaquettes de bois ou granulés, les betteraves à sucre, les balles de paille et les autres combustibles de cultures.
Grâce à la technologie multifréquences (mesure à différentes fréquences micro-ondes), les mesures affichent une fiabilité et une stabilité élevées et ne sont pas affectées par les interférences de réflexion et de résonance du produit à mesurer. La ligne de référence intégrée à la mesure offre une excellente compensation de l’influence des paramètres ambiants. Le système Berthold permet de compenser les variations de hauteurs de chargement ou de densités apparentes. Il garantit des résultats précis, représentatifs et fournit des mesures fiables.
Conclusion
Les résultats de mesure en temps réel obtenus par un capteur d’humidité en ligne sont les plus bénéfiques en termes de sécurité et de coûts de production.
Comparativement aux différentes technologies disponibles sur le marché, le principe de mesure par micro-ondes s’est avéré être la technique la plus représentative et la plus fiable. Ces systèmes peuvent être facilement installés sur des convoyeurs existants et ne sont pas soumis à des ré-étalonnages ou des entretiens fréquents.
Contact : www.berthold.fr
Electricité renouvelable : raccordements en hausse, production en baisse pour 2015
Si les puissances électriques renouvelables augmentent toujours en France, la production a en revanche flanché sur l'année 2015 en raison de la baisse de la production hydroélectrique. Auvergne-Rhône-Alpes reste la région leader.
"En 2015, les puissances électriques renouvelables raccordées ont progressé de 5% par rapport à 2014". C'est ce qui ressort de la 7e édition du Baromètre des énergies renouvelables en France réalisé par Observ'er, avec le soutien de la FNCCR et de l'Ademe, et rendu public ce mardi 10 janvier.
En terme de puissance électrique renouvelable installée, les cinq premières régions françaises, toutes filières confondues, sont Auvergne-Rhône-Alpes (12.783 MW), suivie par l'Occitanie (7.841 MW), la région Grand-Est (5.499 MW), Provence-Alpes-Côte d'Azur (4.262 MW), puis la Nouvelle-Aquitaine (4.184 MW).
"Portée par son précieux parc de grandes centrales hydrauliques, la région [Auvergne-Rhône-Alpes] reste de loin le principal territoire renouvelable de France", soulignent les auteurs du baromètre. La Nouvelle-Aquitaine a connu la plus forte croissance du fait du raccordement de la centrale photovoltaïque de Cestas (Gironde).
Plus faible pluviométrie en 2015
En terme de production, le palmarès des régions reste le même : Auvergne-Rhône-Alpes (28.791 GWh) en tête, suivie par l'Occitanie (15.229 GWh), la région Grand-Est (14.390 GWh), Provence-Alpes-Côte d'Azur (10.956 GWh), puis Nouvelle Aquitaine (7.221 GWh). La Normandie (1.954 GWh), Bourgogne Franche-Comté (1.835 GWh), l'Ile-de-France (1.216 GWh) et la Corse (529 GWH) ferment la marche.
Classement des régions selon la production électrique renouvelable en GWh, toutes sources d'énergies renouvelables, en 2014 et 2015© Observ'ER d'après données RTE et SOeS
La dynamique de production entre 2014 et 2015 est négative. Au plan national, la production est en recul de 3%. Ce recul est notamment constaté dans les cinq premières régions, à l'exception du Grand-Est. Il s'explique par une plus faible pluviométrie qui a impacté la filière hydroélectrique, expliquent les auteurs du rapport, alors que l'hydraulique reste la première filière de production de renouvelables même si elle stagne en terme de capacité.
En mettant de côté la production hydroélectrique et en se concentrant sur les autres filières (éolien, photovoltaïque, biomasse, géothermie), le baromètre met en lumière les progressions de production les plus fortes dans les régions Grand-Est, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine.
Concernant enfin la part des renouvelables dans la consommation électrique en 2015, aucune région n'a atteint le seuil des 50%, contrairement à ce qui avait pu être observé les deux années précédentes. Il faut dire qu'au plan national, cette part est passée de 23,3% en 2014 à 21,7% en 2015.
La filière bois française aurait tout à gagner en jouant cartes sur table
Editorial du Bioénergie International n°45 d’octobre-novembre 2016
Forêt jurassienne vue du ciel, photo Frédéric Douard
Alors que depuis des dizaines d’années les forestiers français ne cessent de clamer que les forêts françaises, et notamment privées, sont largement sous-exploitées, une campagne de lobbying en faveur de replantations forestières vient d’être déclenchée, de quoi semer la confusion dans l’esprit des consommateurs de bois-énergie en particulier, car cela leur laisse penser que nous pourrions manquer de bois, alors que nous avons mis des années à rassurer et à montrer qu’il n’y avait à moyen terme aucune perspective de pénurie de bois-énergie en France.
Alors pourquoi le sénateur de la Moselle Philippe Leroy, président du groupe forêt-bois au Sénat, vient-il de lancer un appel vibrant aux finances publiques, le 27 octobre 2016 à Mende, déclarant : « si nous ne renouvelons pas nos forêts, nous courrons vers une pénurie de la ressource pour notre filière bois », incluant dans filière bois, la construction, l’énergie et la chimie verte ?
Cet appel relaye la demande de professionnels du bois qui souhaitent que le tout nouveau Fonds stratégique de la filière forêt-bois, pour lequel Stéphane Lefoll a annoncé le 26 septembre 2016 qu’il inscrivait 28 millions € dans le projet de Loi de finances 2017, soit abondé de 150 M€ par an pour planter annuellement 336 millions de plants sur 125 000 ha.
Ce que ne précise pas l’Appel de Mende, c’est la nature de ces plants. Et ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il va manquer de résineux dans 20 ou 30 ans, car depuis 15 ans en France on n’en plante plus. Or la demande en résineux est forte dans notre pays car les surfaces résineuses ne couvrent que 30% de la surface forestière. Et à côté de cela l’industrie et la construction bois se sont focalisées depuis 70 ans sur ces essences qui poussent plus vite et qui permettent une exploitation et une transformation plus facilement mécanisables.
Ce qui est cocasse dans la situation, c’est que le sénateur Leroy demande ce Fonds de plantation alors que les entreprises qu’il représente avaient justement agit en 2000 pour que ce fonds, qui s’appelait alors Fonds forestier national (FFN), soit supprimé. Pour rappel, le FFN avait été créé en 1946 et était alimenté par une taxe versée par les exploitants forestiers et le commerce du bois, une taxe que les entreprises ont décidé de ne plus payer à partir de 2000, mettant fin au dispositif.
Le souhait des professionnels des bois résineux serait donc de revenir à un tel fonds mais là où le bât blesse, c’est qu’ils proposent cette fois un financement uniquement public. Et là, l’honnêteté de la demande aurait voulu qu’on exprimât plus clairement les choses. Car affirmer au peuple souverain qu’il va devoir débourser 150 M€ par an pour « sa forêt » en argumentant que cela va profiter à toutes les forêts, à tous leurs usages, à tous leurs usagers, et même que les plantations résineuses sont indispensables pour la chimie verte et pour le bois-énergie, cela s’appelle de la publicité mensongère. Ces plantations seront utiles voire indispensables pour la construction et la papeterie, fort bien, mais alors pourquoi ne pas le dire clairement et enrober le message dans autant de considérations erronées ? Y-aurait-il dans ce dessein des choses inavouables à la population ?
Il est utile de rappeler ici quelques effets pervers de ce type de politique, puisqu’avec plus de 50 ans de FFN, ils sont fort bien connus : c’est un enrésinement massif de forêts feuillues et de zones agricoles à partir d’essences souvent exotiques (épicéa de Sitka, Douglas, …), tous pareils, tous du même âge, tous fortement sensibles aux maladies, tous fortement sensibles aux tempêtes, et ils le seront aussi au changement climatique. Durant 50 ans, les critères du FFN ont ainsi fortement privilégié la monoculture résineuse au détriment des essences feuillues locales et de la biodiversité. Ils ont aussi favorisé la création de paysages fermés qui interdisent toute valorisation touristique des territoires.
Cet appel manque donc de transparence et surtout, connaissant les réticences possibles de la population, aurait dû proposer une explication de fond et une discussion avec les Français. Au lieu de cela, la profession a préféré un coup de force habillé d’un message déstabilisant et émaillé d’arguments erronés, une action à l’image de celles de certains écologistes, qui jouent sur l’affectif au lieu d’aller vers l’explication de fond.
Quand les professionnels de la filière bois de ce pays comprendront-ils que les consommateurs et les écologistes responsables de ce pays sont leurs alliés dans la grande mutation écologique du marché, le bois y jouant un rôle central, et quand mettront-ils enfin leur énergie dans l’explication et la discussion, plutôt que dans la dissimulation ?
Le mardi 17 janvier 2017 de 9h30 à 17h15 à Paris.
Le RMT biomasse et territoires, le pôle IAR, le réseau des chambres d’agriculture, la coopération agricole, Arvalis, Institut du végétal et Trame vous proposent un séminaire d’échanges autour de l’optimisation logistique des filières biomasse.
Face aux différentes crises qu’il a connues ces dernières années, le secteur agricole doit continuer à innover.
La valorisation des coproduits et de la biomasse est un atout majeur pour les filières, apportant un revenu complémentaire aux activités de collecte et de transformation.
Toutefois, face à la concurrence des énergies fossiles, la filière biomasse doit continuer à optimiser ses processus.
Quel état des lieux sur la logistique biomasse ?
Comment réduire ses charges et augmenter ses revenus ?
Quelles innovations technologiques disponibles ?
Contact pour le Réseau Mixte Technologique Biomasse & territoires : Camille Poutrin - coordinatrice de l'étude et animatrice de la commission logistique du RMT.
Contact pour le pôle de compétitivité Industries Agro-Ressources : Marie Loyaux - animatrice de la commission ressource du pôle IAR.
Vous pouvez vous inscrire :
- Via le lien suivant : http://www.iar-pole.com/agenda/seminaire-optimiser-les-filieres-biomasse
- Ou par email auprès de Camille Poutrin – Services Coop de France camille.poutrin@servicescoopdefrance.coop – Tel : 01 44 17 58 40
GRTgaz mobilise producteurs et consommateurs de gaz vert pour réussir le développement du biométhane
Le gestionnaire du réseau de transport de gaz, GRTgaz, met en oeuvre son expertise pour intégrer les EnR dans la chaîne gazière. Son appui aux producteurs et aux consommateurs est essentiel pour contribuer à l'essor de la filière.
Trois questions à Julien SCHMIT, Responsable développement biométhane chez GRTgaz.
L'injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel prend de l'ampleur. Quels sont les objectifs de GRTgaz en la matière ?
Entre 2015 et 2016, la quantité de biométhane injectée sur les réseaux de distribution et de transport a plus que doublé. 24 sites ont injecté 190 GWh depuis le début de l'année. Les objectifs devraient mener le secteur vers 1.700 GWh de production d'ici à 2018.
Pour GRTgaz, l'injection de biométhane requiert des apports en matière conséquents. Nous nous intéressons aux projets d'unités de méthanisation agricole collectives ou aux projets portés par des développeurs, capables de produire plus de 200 Nm3/h de biométhane. Des stations d'épuration de taille importante ou certaines décharges ont aussi ce potentiel. Nous mettons à leur disposition notre expertise gazière pour faire émerger les projets.
Aujourd'hui, un site injecte déjà dans notre réseau à Chagny (71). En 2017, cinq nouveaux sites seront raccordés. En 2018, six projets supplémentaires devraient entrer en service
Le potentiel de méthanisation est très important en France. Comment GRTgaz facilite-t-il le développement des projets ?
Les projets de méthanisation prennent racine au niveau des territoires. Nous venons de signer un partenariat avec l'APCA et la FNSEA pour approfondir nos échanges et nos travaux. Certaines collectivités ont également mis en place des clubs pour développer le biométhane dans lesquels GRTgaz est pleinement investi. Nos équipes de spécialistes accompagnent les porteurs de projets, apportent un second regard sur les choix techniques en gaz et les appuient dans la communication.
Susciter la demande est également un point clef pour faire décoller la filière. Nous encourageons, chaque jour un peu plus, nos clients industriels et les fournisseurs à s'approvisionner en gaz vert.
Pour massifier l'injection de biométhane, il sera nécessaire d'innover. Sur quelles technologies GRTgaz travaille-t-il ?
La consommation de gaz sur les réseaux de distribution est parfois insuffisante par rapport au volume injecté. GRTgaz travaille sur le "rebours" : une technique qui permet de comprimer le gaz afin de le faire remonter sur le réseau de transport. Nous allons prochainement la tester sur plusieurs sites pilotes en France.
De plus, les sites de production de biométhane sont parfois très éloignés des réseaux et ne peuvent pas être raccordés à des coûts raisonnables. GRTgaz accompagne le concept de biométhane porté. Le gaz est liquéfié ou comprimé puis transporté par camion vers le point d'injection.
Par ailleurs, GRTgaz s’investit dans le développement prometteur des gaz renouvelables de 2e génération obtenus par gazéïfication de biomasse et de déchets. Nous contribuons à mettre en place les conditions techniques et réglementaires nécessaires.
Méthanisation : tous les paramètres comptent pour respecter le business plan
Le business plan d'un projet de méthanisation est un exercice délicat. De nombreux paramètres doivent être pris en compte pour assurer des revenus conformes et pérenniser le projet. Jérôme Charmant, ingénieur et responsable commercial chez Clarke Energy France, nous détaille les points de vigilance.
Si la méthanisation a un gros potentiel en France, la filière est encore naissante. Le pays a choisi de méthaniser en priorité les déchets organiques notamment agricoles. Les agriculteurs découvrent ainsi un nouveau métier, celui de producteur d'énergie. Ces nouvelles activités sont une source de revenus complémentaires, bienvenues dans un secteur en crise. Encore faut-il que le business model tienne la route. Et là quelques points méritent la plus grande vigilance.
Le choix des équipements notamment doit se faire avec une vision globale de l'installation. Il faut appréhender tous les paramètres. Pour ceux qui font le choix de la valorisation énergétique du biogaz produit, la vente de l'électricité va conditionner les revenus. Nombreux sont ceux qui privilégient des installations de cogénération uniquement sur le critère du haut rendement. Ce critère intrinsèque à la machine est un élément majeur certes mais pas le seul.
Vérifier la fiabilité de la machine dans le temps
Le prix de la machine en est un autre, tout comme sa fiabilité. Sa capacité à fonctionner efficacement sur de longues périodes conditionne aussi les volumes d'électricité vendus. Rien ne sert d'opter pour une machine avec un haut rendement si celle-ci ne tourne pas. Surtout que les causes de dysfonctionnement et erreurs de conduite peuvent être nombreuses. Par exemple, après l'oubli d'une purge de la conduite de gaz après le remplacement du charbon actif, un taux d'oxygène trop important peut générer un emballement et une casse de la machine si celle-ci ne possède pas de système de détection de dérive.
Autre exemple : les caractéristiques du biogaz produit varient dans le temps. Le débit et la teneur en CH4 sont mouvants. Les écarts de concentration peuvent atteindre 10 à 20%. Les machines doivent donc être capables de détecter ces variations pour maintenir leur rendement au plus haut et ne pas provoquer de cliquetis (détonation) destructreur pour la machine. Avec une mesure en temps réel du CH4 à l'entrée de la machine, les paramètres de combustion peuvent être adaptés. Après un arrêt de longue durée, les redémarrages sont facilités.
Ne pas oublier les coûts de maintenance
D'autres facteurs doivent entrer en ligne de compte dans le choix des modules de cogénération. Notamment le coût de maintenance. Le constructeur connaît bien l'évolution et l'usure dans le temps de sa machine. Il peut prévoir les changements de pièces, les réglages et les réparations. Cette maintenance préventive peut varier beaucoup d'une machine à une autre et influer sur sa disponibilité et par conséquent sur le volume d'électricité produit. Par exemple, en Allemagne des disponibilités proches de 99% ont été constatées sur des modules Jenbacher JMS312 500kwé dont la durée de vie est maintenant étendue à 10 ans.
Les consommables comme l'huile ou le charbon actif pour le traitement du gaz vont aussi jouer sur le bilan. On ne le dira jamais assez mais la qualité de l'installation est également un point clef. Effectivement, une architecture optimum de la ligne de préparation et traitement du biogaz permettra une réduction par deux des coûts de remplacement du charbon actif et la fréquence de vidange pourra être repoussée à 3.600 heures (réellement constaté).
Bref, il faut se faire une vision globale à l'usage afin que les bénéfices attendus d'un projet de méthanisation soient bien au rendez-vous. Au risque de faire des déçus et de ralentir encore un peu plus le développement de cette énergie renouvelable essentielle à la transition énergétique.
Textile : des fibres à base de déchets de coton et de bois
Durant le salon du textile Première Vision à Paris, l'entreprise autrichienne Lenzing a présenté son innovation issue de l'économie circulaire.
Baptisée Refibra, cette fibre de cellulose est composé de chutes de cotton et de bois, la première a inclure des matéiriaux recyclés à une échelle commerciale.
En parrallèle, un système d'identification sera développé pour pouvoir tracer sa présence dans le textile fini.
L'entreprise autrichienne s'était déjà positionnée dans le domaine du développement durable avec la fibre Tencel.
Les projets participatifs de production d’énergies renouvelables
Près de Grenoble, la plateforme de production de bois-énergie de Goncelin est financée de manière participative. Voir ce projet : plateforme de Goncelin
Les initiatives de participation financière de citoyens aux projets de production d’énergies renouvelables (EnR) participent à orienter l’épargne des ménages vers le financement des EnR. De plus, elles concourent souvent à une meilleure intégration de ces énergies dans les territoires. En émergence en France, elles pourraient prendre leur essor grâce aux nouvelles dispositions de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Un appui adapté reste cependant nécessaire, à la fois sur l’ingénierie économique des projets, et ce d’autant plus que le contexte réglementaire évolue, mais aussi sur les méthodes de concertation et de gestion des conflits, les stratégies de mobilisation et de partenariat et les méthodologies d’animation territoriales. Les réseaux associatifs spécialisés dans les EnR participatives constituent un élément clef de cet appui et sont à soutenir.
Le numéro 50 de la Lettre Stratégie de l’ADEME présente l’apport combiné de deux études menées sur les sujets de l’intégration territoriale des EnR participatives et du cadre réglementaire applicable au financement participatif des énergies renouvelables.
Dans une étude commanditée en 2015 par l’ADEME à RhonAlpEnergie Environnement (RAEE) dresse une typologie des projets pouvant être qualifiés de « participatifs ». Le rapport montre la complexité du sujet, un même projet pouvant bénéficier de multiples formes de participations citoyennes.
La condensation, atout de taille pour les chaufferies à biomasse humide
La société Weiss a réalisé plusieurs installations avec condensation en France, photo Weiss
Condenseur Condens Oy à la Papeterie des Vosges à Laval-sur-Vologne, photo Weiss France
Toute combustion aboutit à la production de vapeur d’eau dans des proportions qui fluctuent en fonction de la teneur en hydrogène et en eau du combustible. Les chaudières à combustibles fossiles sont désormais quasi systématiquement équipées d’une unité de condensation. Il en est tout autre pour la biomasse, notamment en France où ce procédé est encore très peu utilisé. En 2016, on dénombre seulement une quinzaine d’installations de condensation en fonctionnement ou en construction en aval d’une chaudière bois. À l’échelle européenne, un inventaire des réalisations auprès des principaux constructeurs (Opcon, Ehox Tuote Oy, Condens Heat Recovery Oy, Jernforsen, SaveEnergy…) a permis de recenser environ 350 installations, principalement en Suède, en Finlande, dans les pays baltes, en Autriche et en Suisse, soit une puissance de plus de 2350 MW biomasse.
Le bois présente en fait une singularité : quel que soit son degré de conditionnement, il n’est jamais totalement sec en raison d’une humidité comprise entre 10 et 55%. Au cours de la combustion, une partie de l’énergie dégagée est employée au changement d’état de l’eau de constitution, ultérieurement rejetée sous la forme de vapeur dans l’atmosphère.
À cet égard, la valorisation de la chaleur latente contenue dans les fumées résultant de la combustion de biomasse présente un intérêt renforcé. Certaines conditions sont toutefois requises pour récupérer cette chaleur latente.
Gain de puissance par rapport à la puissance nominale en fonction de la température de sortie des fumées du condenseur
Le présent article s’appuie sur le retour d’expérience de la société WEISS, concepteur et constructeur de chaufferies biomasse, et notamment sur les résultats d’un programme de recherche & développement cofinancé par l’Ademe dans le cadre du programme BIP et intitulé CBTHP2E (chaudières biomasse a très haute performance énergétique et environnementale). Les enseignements sont tirés du suivi des installations de Soissons et de Farébersviller et d’un état de l’art élaboré avec le concours de CEDEN et du LERMAB.
En quoi consiste la condensation des fumées d’une chaufferie bois ? …
… pour lire la suite consulter le Bioénergie International n°45 d’octobre-novembre 2016
Le bois-énergie, premier débouché de la forêt occitane
Les organisations interprofessionnelles Midi-Pyrénées Bois et Arfobois publient la première édition des chiffres clés de la filière bois à l’échelle de la nouvelle région Occitanie. Avec 2,6 millions d’hectares de forêt la région Occitanie devient la 2ème région forestière de France en surface. La filière forêt-bois y compte de 10 000 entreprises et quelques 30 000 emplois dont une grande partie dans le secteur de la construction bois. Concernant la récolte, celle-ci est estimée à 2,14 millions de m3 de bois en 2015 ce qui place la région en 5ème position nationale en termes de volume de bois récoltés. Une grande partie de cette récolte est destinée au bois bûche.
Un taux de prélèvement faible
La région Occitanie est la deuxième région forestière de France avec 2 639 000 ha boisés, soit 36 % du territoire régional. 77 % de cette surface forestière correspond à des essences feuillues. Cette forêt est à 79 % privée, avec 430 000 propriétaires pour 2 085 000 ha. Sur l’année 2015, l’exploitation forestière a mobilisé 2,14 millions de m3 de bois selon les Enquêtes Annuelles de Branche (hors bois de feu). A ceci s’ajoute la consommation de bois de chauffage d’origine forestière et commercialisée estimée à 1,72 millions de m3. Ainsi le volume total prélevé serait de 3,9 millions de m3/an, chiffre à comparer à la production biologique annuelle moyenne des forêts de la région estimée à 9,8 millions de m3/an, soit un prélèvement de moins de 40%.
Sur les 3,9 millions de m3 de bois récoltés, presque la moitié est composée de bois-énergie, un tiers de bois d’oeuvre et un peu plus d’un cinquième en bois d’industrie.
Une production de connexes de transformation destinée à 60% à l’énergie
La production totale de produits connexes représente 423 300 m3 de bois se répartissant à 60% vers l’énergie et à 40% vers la trituration (Papier et panneaux). Les produits connexes destinés à la production d’énergie sont composés de plaquettes (40 %), de sciures (30 %) et d’écorces (13 %).
La filière bois-énergie occitane
La consommation de bois bûches est estimée à 1,64 millions de m3 de bois bûches d’origine forestière en Occitanie. On peut ajouter à cela du bois de haies, jardins, bocages…
La consommation de bois-énergie en 2015 en Occitanie – Source MP Bois & Arfobois
Concernant le chauffage automatique à bois, on trouve en Occitanie 615 chaudières automatiques à biomasse solide qui consomment l’équivalent de 1 107 400 tonnes de bois par an. De cette quantité, la chaufferie à liqueur noire de la papeterie Fibre Excellence de Saint-Gaudens (31) en représente 53 %. Les autres chaufferies consomment quant à elles l’équivalent de 522 400 tonnes de bois par an. Attention, ce volume ne représente pas des prélèvements dédiés en forêt mais des volumes en grande partie récolté pour un autre usage : c’est-à-dire qu’il s’agit de produits connexes de la récolte ou de la transformation du bois. 104 approvisionneurs en combustibles bois plaquettes et assimilés gèrent 86 plateformes de stockage.
Pour en savoir plus :
Télécharger le document sur le filière bois occitane
Contacts :
L’observatoire de la biomasse : nouvelle édition 2016
L’observatoire de la biomasse : Évaluation des ressources disponibles en France édition Version décembre 2016.
"La biomasse est la fraction biodégradable des produits, des déchets et des résidus d’origine biologique provenant de l’agriculture (y compris les substances animales et végétales), de la sylviculture et des industries connexes, y compris la pêche et l’aquaculture, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et municipaux.
2 nouveaux appels à projets (R&D et NTE) pour les réseaux de chaleur
Les réseaux de chaleur poursuivent leur transition énergétique avec le soutien de l’Ademe qui lance deux nouveaux appels à projets:
- NTE 2017 : Instrumentation Réseaux 4 tubes et stockage sur réseaux de chaleur + réseaux d’eau tempérés https://appelsaprojets.ademe.fr/aap/NTE2017-11
- R&D Energies durables 2017: Outils de conception optimisés, de gestion et pilotage des réseaux de chaleur https://appelsaprojets.ademe.fr/aap/APRED2017-1-1
Les smartgrids thermiques sont donc à l’honneur.
Outre les smartgrid thermiques, les smartgrid multi-énergies peuvent permettre un développement massive des énergies renouvelables. L’ Ademe a sorti à ce sujet dernièrement le rapport d’étude PEPS3 portée par l’ATEE et 10 acteurs industriels sur l’évaluation des potentiels du stockage de chaleur et du Powet To Heat:Cas d’application spécifiques aux réseaux de chaleur pour l’augmentation de la chaleur renouvelable injectée.
http://www.ademe.fr/etude-valorisation-stockage-thermique-power-to-heat
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Guide de la valorisation des meubles en fin de vie, comme matière ou énergie
L’éco-organisme agréé par l’Etat français pour la collecte et le recyclage des meubles usagés et de la literie publie un ouvrage de sensibilisation qui a pour objectif de renforcer la place de l’économie circulaire dans les démarches d’éco-conception des fabricants et des distributeurs de la filière mobilier. Ce guide a été élaboré avec et pour l’ensemble des acteurs de la filière, depuis les fabricants et distributeurs de mobilier jusqu’aux professionnels du recyclage. Il décrit, sous forme de fiches synthétiques, les principaux enjeux en fin de vie des grandes familles de mobilier et des matériaux qui les composent. Son objectif est de faciliter l’intégration de ces aspects dans les démarches d’éco-conception de nos adhérents.
L’éco-conception est une opportunité d’innovation qui doit être intégrée dans une démarche globale. Il ne s’agit pas de remplacer une matière par une autre mais de concevoir un produit dans son ensemble, sans omettre son devenir dès lors qu’il sera devenu un déchet.
Grâce au guide, les adhérents de la filière ainsi que l’ensemble des professionnels du recyclage ont désormais les clefs pour identifier les pistes d’amélioration et orienter leurs politiques de recherche et de développement afin de développer de nouveaux débouchés aux matières recyclées.
Ces informations étaient jusqu’ici souvent dispersées entre les fabricants, les distributeurs et les professionnels du recyclage et de la valorisation. Elles ont été consolidées et regroupées, grâce au rôle central que joue Eco-mobilier, au cœur de la filière.
Télécharger le guide 2016 : Innovation & éco-conception du mobilier en vue de son recyclage – 2,7 Mo
Éco-mobilier en chiffres à fin 2015 : plus de 6 200 adhérents – plus de 2 000 points de collecte en déchèteries publiques, sur les plateformes de l’économie sociale et solidaire et avec les distributeurs ou professionnels volontaires – 250 000 tonnes collectées, valorisées à 86%, dont 55% de recyclage.
Production de chaleur en entreprises. Et si vous passiez à la biomasse ?
Nouveau - Mis en ligne le : 14/12/2016 - Date d'édition : 01/12/2016
PRODUCTION DE CHALEUR EN ENTREPRISE :
ET SI VOUS PASSIEZ À LA BIOMASSE ?
" Bois énergie, sous-produits agricoles ou industriels... vous êtes toujours à moins de 100 km d'une ressource biomasse !
" Divisez par 10 les émissions de CO2 par rapport au gaz (source Base Carbone®)
" Développez vos activités et productions dans une logique d'économie circulaire
" Avec les aides du Fonds Chaleur, agissez dès maintenant !
Tous les signaux sont au vert pour passer le cap du fossile au renouvelable.
L'ADEME vous accompagne à toutes les étapes : définition de l'investissement, sécurisation de l'approvisionnement, validation du plan de financement, suivi de l'installation...
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Atlas 2016 : le top 1000 des chaufferies à biomasses solides de la Francophonie
Atlas paru dans le Bioénergie International n°46 de décembre 2016
Cette mise à jour 2016 de l’atlas Bioénergie International des chaufferies à biomasse solide, recenses les installations collectives et industrielles d’au moins 1 MW dans la francophonie, connues de votre magazine et réputées en fonctionnement. D’année en année ce seuil de puissance évolue afin de toujours présenter dans notre atlas un top 1000 des chaufferies à biomasse les plus puissantes.
Le résultat de cette selection 2016 montre pour la France 891 chaufferies et 140 dans les autres pays francophones. Les informations relatives à ces installations sont données dans nos pages 32 à 43. En terme de puissance, cet atlas 2016 montre un total de 1031 installations représentant 5298 MW thermiques.
Les données présentées sont classées par département pour la France, et par pays pour le reste de la francophonie. Les lettres AGR, IND et CT indiquent respectivement si la chaufferie est de type agricole, industriel ou collectif & tertiaire. La mention de la marque de la chaudière et des équipements installés figure également le plus souvent.
Le nombre de chaufferies collectives se monte à 518 et représente 43,9 % de la puissance totale. Au niveau des industries, l’atlas compte 407 installations pour 46,5 % de la puissance totale. Enfin, le secteur agricole, avec quelques 106 chaufferies représente 9,6 % de la puissance totale répertoriée ici.
Précisons encore une chose importante quant à l’exhaustivité : nous enrichissons les données sur base de nos enquêtes. Aussi nous invitons chaque personne concernée à nous communiquer des installations manquantes, ou à nous faire part d’informations ne seraient pas totalement exactes, ce qui nous permettra de fabriquer une édition 2017 encore plus précise à fbornschein@bioenergie-promotion.fr.
Pour découvrir la liste de ces chaufferies et leurs informations, consulter le Bioénergie International n°46.
Réseaux de chaleur : Ségolène Royal mobilise les communes
La ministre de l'Environnement veut accélérer le déploiement des réseaux de chaleur. Elle lance un nouvel appel à mobilisation des collectivités de plus de 10.000 habitants. Une initiative très attendue par l'association Amorce.
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a annoncé le 9 décembre le lancement d'un appel à mobilisation des communes, de plus de 10.000 habitants, qui n'ont pas de réseau de chaleur et qui envisagent d'en développer. L'association Amorce, qui réunit des collectivités et des professionnels, a salué l'annonce de la ministre. Elle l'appelait de ses vœux à lancer cette initiative pour accélérer le raccordement de bâtiments car le rythme actuel des projets a ralenti notamment en raison du faible prix des énergies fossiles. Les réseaux de chaleur ne couvrent actuellement que 6% des besoins en chauffage en France. Les projets demeurent insuffisants pour atteindre l'objectif de multiplication par cinq de la quantité de chaleur et de froid renouvelables en 2030, prévient Amorce.
Pour réaliser ce facteur 5 prévu par la loi de transition énergétique, six à huit millions de logements devront être raccordés à un réseau de chaleur, selon l'association. Les modalités "pratiques et financières" de cet appel à mobilisation "doivent permettre d'inciter de très nombreux maires et présidents d'intercommunalité à basculer concrètement dans l'ère de la transition énergétique en créant pour leurs administrés des « écoreseaux » de chaleur", estime Amorce. L'association plaide aussi pour le doublement, promis par Ségolène Royal, des aides du Fonds Chaleur, lancé en 2009 et géré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). L'aide du Fonds Chaleur revient à 3€/MWh (mégawattheures) sur toute la durée de concession d'un réseau de chaleur, soit dix fois moins que les soutiens publics à l'électricité renouvelable, pointe Amorce.
De nouveaux réseaux aidés par le Fonds Chaleur
Ségolène Royal a fait son annonce, lors de l'inauguration de la chaufferie biomasse et de l'extension du réseau de chaleur (20 km) de la communauté urbaine d'Arras (Pas-de-Calais).
La ministre a mis en avant "le succès du Fonds Chaleur" qui a permis, entre 2009 et 2015, de financer 660 projets visant à développer les réseaux de chaleur. Soit 506 M€ d'aides (hors production de chaleur) débloquées. "Cela représente plus de 1.700 km de longueur cumulée, soit une progression de 50% par rapport aux réseaux de chaleur existant avant 2009", a précisé la ministre.
La nouvelle chaufferie biomasse d'Arras, de puissance de 15 mégawatts (MW), permettra de fournir la moitié de la chaleur du réseau - 4.768 tep (tonnes équivalent pétrole) produits - à partir de biomasse locale. Elle est exploitée et entretenue par l'entreprise Dalkia. L'aide de l'Ademe s'élève à 4,9 millions d'euros. L'investissement global est de 14.130 k€ HT.
En 2016, d'autres réseaux de chaleur ont été accompagnés par le Fonds Chaleur notamment à Angers (Maine-et-Loire), Dunkerque (Nord), Toulouse (Haute-Garonne) et Dijon (Côte-d'Or). Auxquels s'ajoute le réseau de chaleur géothermique "Ygéo", inauguré le 7 décembre, à Rosny-sous-Bois, Noisy-le-Sec et Montreuil (Seine-Saint-Denis). D'une longueur de plus de 10 km, ce réseau, conçu et exploité par Engie Réseaux, doit couvrir les besoins énergétiques de plus de 10.000 équivalent-logements sur les trois communes. Au total, ce sont plus de 100 gigawattheures (GWh) qui seront livrés chaque année par le réseau à ses abonnés.Ygéo est soutenu financièrement par le Fonds Chaleur et la Région Ile-de-France à hauteur de 7 millions d'euros. L'investissement global est de plus de 35 millions d'euros.
Le 1er décembre, deux nouveaux projets ont par ailleurs été adoptés au Conseil d'administration de l'Ademe. Il s'agit d'"Energie Grand littoral", avec son projet de raccordement du réseau de chaleur de la ville de Dunkerque (Nord) et d'un site industriel au centre de valorisation énergétique. Il s'agit également d'"ELM", avec son projet d'extension du réseau de chaleur de Lyon/Villeurbanne/Bron (Rhône) et la mise en place d'une chaufferie bois.
Les réseaux de chaleur utilisent 50% d'énergies renouvelables dans leur mix énergétique
En dix ans, la part d'ENR dans les mix des réseaux de chaleur est passée de 26 à 50%. Un argument que saisissent Amorce et le SNCU pour demander aux pouvoirs publics un soutien plus fort, afin d'accélérer le déploiement de ce mode de chauffage.
PCAET : Comprendre, construire et mettre en oeuvre
Mis à jour - Mis en ligne le : 05/12/2016 - Date d'édition : 01/12/2016
Le guide PCAET : comprendre, construire et mettre en oeuvre qui explique et développe toutes les composantes d'un PCAET, à l'appui de nombreux exemples de leviers d'actions, de compléments techniques et bibliographiques.
Plus opérationnel, sans être exhaustif, il est destiné, aux élus comme aux équipes en charge de la mise en oeuvre de la politique climat-air-énergie du territoire ainsi qu'aux professionnels qui les accompagnent.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Une superbe animation pour comprendre les intérêts du bois énergie
Les professionnels de la forêt et du bois de Normandie viennent de sortir une animation en musique sur la filière bois énergie, une sous-filière importante et indispensable à la pérennité de la filière bois toute entière. Son titre : le bois énergie, une chance pour la forêt : à découvrir et à partager sans modération !
Etude de valorisation du stockage thermique et du power-to-heat
Nouveau - Mis en ligne le : 02/12/2016 - Date d'édition : 01/11/2016
Dans le contexte actuel de développement des énergies renouvelables, l'intérêt pour le stockage de chaleur et les technologies de « power-to-heat » ne cesse de croître. Dans ce contexte, l'ADEME, l'ATEE et 10 industriels du secteur, ont souhaité évaluer le potentiel du stockage de chaleur et du power-to-heat en France à l'horizon 2030. Cette étude fait ressortir des potentiels intéressants de développement pour certaines filières de stockage de chaleur et aborde différents cas d'études parmi les plus pertinents, en retenant les meilleures technologies disponibles et les modes de valorisation adaptés à chaque modèle économique : industrie, réseaux de chaleur, eau chaude sanitaire domestique, cogénération, etc.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Nouveau - Mis en ligne le : 29/11/2016 - Date d'édition : 01/12/2016
La Base Carbone est une base de données publique de référence permettant de réaliser les bilans GES. Elle est pilotée par l'ADEME et s'appuie sur un Comité de Gouvernance.
L'ADEME a réalisé un flyer visant à mieux comprendre la Base Carbone, ses principes, son mode de fonctionnement et ses perspectives.
Il est disponible en français et en anglais de façon à promouvoir cette initiative française à l'échelle internationale.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Le lycée agricole d’Obernai enseigne la méthanisation en conditions réelles
Article paru dans le Bioénergie International n°44 de juin-juillet 2016
Le Lycée agricole d’Obernai, photo Seltz Constructions
L’EPLEFPA du Bas-Rhin (Lycée Agricole d’Obernai), en Alsace dispose d’une exploitation agricole et depuis début 2013 de son unité de méthanisation. Freddy Merkling, le directeur d’exploitation, travaillait depuis 2006 sur ce dernier projet car il voulait présenter un cas d’école exemplaire. Côté énergie renouvelable, l’exploitation exploite également une toiture photovoltaïque de 615 m² et 84 kWc sur le bâtiment d’élevage et l’EPLEFPA possède une chaudière à plaquettes de bois de 960 kW.
Une structure pédagogique qui se doit d’être rentable
L’exploitation agricole, adossée à l’EPLEFPA , fonctionne comme une entreprise, au sein d’un établissement public. Elle emploie trois salariés permanents et deux apprentis qui sont formés à la conduite d’une unité de méthanisation.
L’exploitation est composée de 65 ha de cultures (houblon bio, betterave et céréales), et d’un atelier d’engraissement de 204 taurillons. Outre son aspect pédagogique, l’exploitation se doit de trouver une rentabilité financière dans tout ce qu’elle entreprend.
Expoitation agricole du Lycée d’Obernai, photo EPLEFPA du Bas-Rhin
Le fonctionnement de la ferme est aussi circulaire que possible, indique Freddy Merkling. Il améliore le processus global de son fonctionnement en privilégiant la production locale et en se détachant des fluctuations des approvisionnements. Les bovins sont nourris à base des cultures produites par l’exploitation (maïs ensilage, céréales) et de sous-produits achetés aux entreprises locales, (pulpes de betterave, corn-feed, okara), et de cultures avoisinantes (luzerne). Le lisier et les fumiers produits par les bovins sont récupérés et valorisés grâce à l’unité de méthanisation. Le biogaz est transformé sur le site en électricité et en chaleur. L’électricité est revendue et injectée dans le réseau du fournisseur local, Électricité de Strasbourg.
Arrivee de biogaz et départ réseau de chaleur du module de cogénération, photo François Bornschein
La chaleur est valorisée de trois façons : elle maintient les 39 degrés requis à l’intérieur du digesteur, elle permet d’hygiéniser certains intrants de l’unité, comme les déchets de cantines, et la plus grande partie est vendue au site industriel voisin, la charcuterie industrielle Stoeffler.
Pour terminer ce cercle vertueux, le plan d’épandage du digestat mobilise 500 ha chez des agriculteurs voisins, en substitution d’engrais chimiques et permet un retour d’azote pour les fermes spécialisées en productions végétales. Les revenus provenant de la vente d’électricité, de chaleur et le digestat une fois valorisé permettent une production agricole continue sans pression environnementale.
Quelques chiffres sur l’unité
Le digesteur de 1 500 m³ est alimenté par 6 000 tonnes de matières organiques dont 1 450 t de fumier, 700 t de lisier, 700 t de marc de raisin, 1500 t d’ensilage de cultures dérobées, 500 t de tontes de gazon, 500 t d’issues de tri de pommes de terre, 750 t de graisse de Best Food et divers. Le projet initial prévoyait la consommation de 8 000 t de matières entrantes. Le potentiel de 2000 t, non exploité, permet d’envisager un projet d’augmenter la puissance de l’installation. Ce projet est actuellement à l’étude.
L’installation de cogénération fournit 1 100 MWh de chaleur et 2 000 MWh d’électricité par an. La puissance initiale du cogénérateur Schnell dual-fuel était de 180 kWé, mais elle a rapidement été augmentée à 240 kWé maximum.
Les digesteurs du Lycée d’Obernai, photo Naskéo
L’investissement global a été de 2,2 millions d’€. Le site a bénéficié d’aides publiques octroyées par l’État, l’Union Européenne, la Ville d’Obernai et la Communauté de Communes du Pays de Sainte-Odile, à hauteur de 825 613 €. Les ventes d’électricité et de chaleur et la prestation de traitement de déchets engendrent des recettes à hauteur de 400 000 €/an.
La valorisation des 4 500 t de digestat représente également une économie sur les achats d’engrais agricoles de synthèse. La conception, le suivi et la mise en route du site ont été effectués par Naskéo Environnement.
Une unité de méthanisation discrète
Le moteur de cogénération Schnell est placé dans un conteneur insonorisé
Avec son digesteur de 1500 m³ et son post-digesteur de 3300 m³, partiellement enterrés, avec une emprise au sol d’à peine 60 ares, l’installation ne dépasse aucun des bâtiments alentours en raison du plan d’urbanisme d’une part mais aussi pour limiter la consommation des surfaces agricoles de l’exploitation.
Le bâtiment de stockage et d’hygiénisation des déchets de catégorie 3, est un bâtiment fermé dont l’air est filtré afin d’éviter toute nuisance olfactive. L’installation de méthanisation a donc permis une nette amélioration de la situation antérieure.
Côté sonore, seul le fonctionnement 24h/24 du moteur pourrait être source de nuisance, mais le confinement en conteneur isolé réduit efficacement la pression acoustique : de 99dB(A) à l’intérieur du caisson moteur, il ne subsiste que 69dB(A) à 5m à l’extérieur.
Une alimentation du digesteur copiée de la zootechnie
Le ratio C/N correspond à la part de carbone sur l’azote dans la matière organique. Et la maîtrise de ce rapport fait partie des bases de l’agriculture, qu’il s’agisse d’engraisser des bovins de pratiquer des cultures ou d’épandre du lisier sur ses sols. C’est donc l’unité de base qu’utilise Freddy Merkling pour déterminer la ration envoyée quotidiennement dans le digesteur à partir des matières dont il dispose.
Les deux incorporateurs-melangeurs Fliegl, photo François Bornschein
Le site collecte en plus de ses propres lisiers, fumiers, pailles et résidus de pulpes de betteraves, des substrats d’autres exploitations comme des pommes de terre en fin de vie, et des déchets de l’industrie agroalimentaire comme les graisses de flottaison de son voisin Stoeffler et les déchets des restaurants et supermarchés des alentours.
Selon les saisons, ce mix doit être adapté afin de garder un rapport C/N équilibré et ne pas risquer un emballement de la biologie interne du digesteur, qui aurait un impact sur la quantité et la qualité du biogaz produit.
Les différentes matières solides sont introduites toutes les heures par l’intermédiaire de deux grands bols mélangeurs de marque Fliegl, le reste, en voie liquide, est géré automatiquement par les pompes au niveau de la cuve de l’hygiénisateur et de celle des lisiers. Deux agitateurs Suma maintiennent les éléments en suspension dans le digesteur.
La maintenance préventive, gage de performance
Partant du constat que lorsque le moteur de cogénération ne tourne pas, c’est toute la rentabilité du site qui en pâtit, Freddy Merkling a préféré prévenir plutôt que devoir guérir son installation. Ainsi, pour améliorer la production électrique de quelques heures supplémentaires par an, la vidange des 68 litres de lubrifiant du moteur n’est plus manuelle, mais se fait à l’aide une pompe électrique lors des deux arrêts annuels toutes les 3 600 heures, et l’ensemble des équipements critiques est assuré en bris de machines.
Le module de cogénération Schnell, photo François Bornschein
Le laboratoire du motoriste Schnell est chargé de l’analyse très poussée des huiles après chaque vidange pour identifier tout début d’usure anormale. L’installation dispose aussi d’un stock de toutes les pièces nécessaires pour parer à une panne de pompes, et parfois voire en double et même triple exemplaire.
L’échappement du cogénérateur Schnell avec récupération de chaleur, photo F. Bornschein
Pour faire souffrir le moins possible le moteur, le biogaz doit comporter le moins possible d’H2S. Pour cela le module de cogénération comporte des filtres à charbon actif. Mais c’est un consommable coûteux et il a été décidé de les neutraliser en ajoutant en amont de l’arrivée de biométhane un autre filtre, à base d’hydroxyde de fer, conçu par la société Ovive, et qui se fait sur la base d’une location de 60 mois. Les résultats sont concluants puisque en sortie de ce filtre la concentration d’H2S est proche voire égale à zéro. Ceci économise le poste charbon actif, dont le renouvellement est moins fréquent, sans compter les problèmes évités sur les injecteurs, pistons et segments du moteur.
Concernant les effets climatiques qui agissent sur les conditions d’exploitation, en été par exemple, le seigle sec présente la particularité de s’expanser dans le digesteur : pour l’éviter, le niveau de celui-ci est baissé préventivement de 30 cm afin que rien ne vienne obstruer les canalisations de biogaz en cas de débordement par les conduites de collecte situées en partie haute.
Autre sage précaution, la mesure régulière des ampérages des trois phases d’alimentation des moteurs des agitateurs : cela permet de déceler le niveau d’usure des pales qui ont une durée de vie limitée compte-tenu de l’abrasion avec les matières pâteuses en suspension dans le digesteur.
Enfin pour garder la mémoire de la résolution des différentes pannes ou incidents rencontrés, un cahier de procédures a été constitué.
C’est la somme de toutes ces précautions qui vaut aujourd’hui à cette installation de pouvoir afficher un taux de disponibilité de sa cogénération de 98% sur l’année 2015.
Le post-digesteur-enterrée Wolf-Systeme et cuve d’intrants liquides, photo François Bornschein
Le fonctionnement global étant désormais bien maîtrisé, et devant la fiabilité du motoriste, le projet d’un second moteur Schnell est envisagé, pour porter la production électrique à 480 kWé. Et cerise sur le gâteau, la génération suivante des moteurs Schnell ne serait plus dual-fuel, donc sans injection de gazole non routier GNR. Car le détail a son importance, mais la génération dual-fuel nécessitait un minimum de GNR, environ 2,5kg/h à Obernai afin d’assurer l’auto-inflammation du biogaz (méthane + CO2) et par la même occasion le graissage des injecteurs.
Vanne de vidange du digestats, photo-Biogaz Vallée
Contacts
- Lycée Agricole d’Obernai : Freddy Merkling – +33 388 49 99 49 – +33 6 08 92 74 61 – freddy.merkling@educagri.fr – www.eplea-obernai-erstein.epl67.fr
- Motoriste : Schnell, Pfefferle Bernhard – Tél.: +49 7520 9661-818 – Mobile : +33 625 35 15 20 – b.pfefferle@schnellmotor.fr – www.schnellmotor.de
- Ingéniérie : Naskeo, Marc Bauzet – marc.bauzet@naskeo.com – www. naskeo.com
- Incorporateur : Fliegl, Denis Houdart – denis.houdart@fliegl-france.com – www.fliegl-france.com
- Traitement H2S : Ovive, Audrey Constantin aconstantin@ovive.fr – www. ovive.fr
- Agitateurs : Suma Rührtechnik GmbH – www.suma.de
François Bornschein, en reportage à Obernai
Promouvoir la création de plateformes logistiques de la biomasse par les agro-industries
Le projet Européen Sucellog publie un nouveau guide : 2 - Conduire une étude de faisabilité.
Il fait suite au guide "1- connaissances fondamentales" publié début 2016 sur la production d’agro-combustibles à destination des agro-industries,