Articles biomasse et filières vertes
Articles biomasse et filières vertes
Retrouvez ici notre sélection d'actualités concernant la biomasse et les filières vertes.
Vous pouvez effectuer des recherches par mots-clés.
Valoriser les résidus organiques pour produire des insectes : une filière aux multiples promesses
La valorisation des résidus organiques pourrait connaître une nouvelle évolution avec l'alimentation d'insectes destinés à l'alimentation. Tous les feux sont au vert pour cette nouvelle filière nous explique Emmanuel Adler, président du Réseau interprofessionnel des sous-produits organiques.
Que faire des résidus organiques, tout particulièrement visés par la loi de Transition Energétique ? Après la méthanisation et le compostage, se dessine une nouvelle filière au potentiel prometteur : la production d'insectes pour la chaîne alimentaire. Une voie qui fût le cœur d'une conférence internationale organisée le 29 juin 2017 sur le campus VetAgro Sup à Lyon par le RISPO, Réseau interprofessionnel des sous-produits organiques. Le thème a mobilisé de nombreux acteurs convaincus de l'intérêt de la filière sur ce lieu symbolique, car Lyon a vu naître la première Ecole Vétérinaire au Monde en 1761 à l'initiative de Claude Bourgelat, et ce sont les autorités en charge de la santé publique animale, donc les vétérinaires, qui déterminent les conditions d'emploi des insectes dans la chaine alimentaire.
Un cadre réglementaire en évolution
Comme l'a rappelé Brigitte Heidemann du ministère de l'Agriculture, depuis le 1er juillet 2017, l'Union européenne autorise la consommation par les poissons d'élevage de farines produites à base de sept espèces d'insectes. Sont ainsi concernés la mouche soldat noire (Hermetia illucens), la mouche domestique (Musca domestica), et cinq types de ténébrion et grillons. Optimistes, producteurs d'insectes comme collecteurs de déchets attendent la prochaine ouverture du marché des aliments à base d'insectes pour les porcs, et surtout les volailles.
Mais divers obstacles freinent encore à ce jour l'essor de cette activité innovante, principalement de nature réglementaire, avec en premier lieu la question des intrants autorisés pour nourrir les insectes. Adoptés dans l'objectif de préserver la santé publique vétérinaire animale et humaine, les règlements européens n°1069/2009 et 142/2011 relatifs aux sous-produits animaux (SPAn), non ou plus destinés à la consommation humaine, fixent des règles très strictes sur la gestion des SPAn. Les sous-produits animaux sont ainsi collectés, traités et utilisés ou détruits conformément à des règles communautaires harmonisées, depuis leur génération en élevage ou en industrie agro-alimentaire (IAA), jusqu'à leur utilisation ou élimination. Enfin, bien que consommés par près de 2 milliards d'êtres humains, les insectes sont à ce jour interdits en alimentation humaine en application du règlement n°258/97.
Les multiples enjeux de la production d'insectes
L'Homme entretien une histoire complexe avec les insectes selon l'expert de la FAO, Paul Vantomme. Si nombreux sont ceux qui, insectophobes, ont en mémoire les plaies d'Egypte où pullulent moustiques, mouches et sauterelles, la domestication des abeilles est attestée en Egypte dés le XXIVe s. av. J.C., la fabrication d'une verminière pour produire des asticots pour les volailles étant décrite par Olivier de Serres dès 1660. Illustration de cette proximité, le colorant rouge du célèbre apéritif Campari est le jus de cochenilles de Lanzarote, qui se retrouve aussi dans le rouge à lèvre et le milk-shake framboise.
Les chercheurs toutefois ne délaissent pas ce secteur. Samir Mezdour d'AgroParistech participe par exemple au programme Desirable financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR) sur la conception d'une bioraffinerie d'insectes pour contribuer à des systèmes agroalimentaires plus durables. A l'ISARA, Ecole d'ingénieurs en agriculture, environnement et agroalimentaire, Dominique Vallod s'intéresse tout particulièrement à l'enjeu de l'aquaculture, qui consomme la farine de poissons issus de la pêche minotière laquelle représente 27% des captures de la pêche maritime. Activité en progrès, les poissons d'élevage pèsent pour plus de 50% des produits aquatiques consommés par les êtres humains, contre 10% dans les années 1970.
Signe patent de cet engouement, les start-ups s'activent à l'instar de NEXTALIM qui démarre une usine de 15 kt/an à Poitiers, MUTATEC à Châteaurenard, ENTOMO-FARM à Blanquefort, INNOVA-FEED à Evry, YNSECT et sa cinquantaine de salariés à Dole qui obtenu en 2017 une somme de 35M€, et MICRONUTRIS à Toulouse. Des différences de stratégies sont ainsi mises à jour, en termes du choix d'insecte, mais aussi du substrat employé pour les nourrir, ou de destination finale du produit (feed, food, pharmacologie…). Ces pionniers de l'élevage animal de demain sont promis à un bel avenir car les insectes, au-delà de leur caractère nuisible, présentent de nombreuses qualités.
Les insectes, matière première alimentaire
Si l'on recense près de 2.000 espèces différentes comestibles consommées par l'homme dans le monde, régime naturel de nombreux poissons et oiseaux, le taux de conversion des insectes, qui exprime la quantité de nourriture requise pour produire une augmentation de poids de 1 kg, est 4 fois supérieure à celle des bovins. Les protéines, acides gras et nutriments (cuivre, phosphore, sélénium…) d'insectes sont de haute qualité, pour le bétail comme pour l'homme, et permettent de produire des compléments alimentaires très intéressants, avec une très bonne teneur en fibres et un risque allergénique réduit.
Illustration pour la pisciculture avec Guillaume Gras d'Innovafeed, qui démontre avec des essais menés sur élevage de truites que le taux de digestibilité de mouche soldat noire est compris entre 87 et 93%, avec une valeur comparable voire supérieure à certaines farines de poisson.
Un bilan environnemental intéressant
Sur le plan environnemental, l'élevage d'insectes, qui exige une consommation d'eau très réduite avec de faibles émissions de gaz à effet de serre, constitue une filière de valorisation des résidus organiques performante, bien plus compacte et efficace que le compostage, la méthanisation ou encore l'incinération. Ultra-performantes, les larves se multiplient ainsi sur des résidus organiques à vitesse grand V, avec un poids multiplié par 5.000 en trois semaines. Au niveau écologique, les insectes permettent de limiter la surpêche, mais aussi la déforestation exigée pour produire toujours plus de protéines de soja brésilien. Quant au devenir des fientes d'insectes, frass en anglais, la fertilisation organique des sols, par plan d'épandage ou dans le cadre d'une démarche produit, offre des perspectives prometteuses, en particulier en agriculture biologique. Très encadrés par les Pouvoirs Publics, les insectes sont en effet considérés comme des animaux d'élevage en application du point 6(a) de l'article 3 du règlement (CE) n°1069/2009, et des autorisations spécifiques sont exigées pour leur production en France (agrément sanitaire préalable, exigences en matière d'hygiène et de traçabilité, autocontrôles...) comme pour la gestion de leurs déjections.
La dimension économique de l'élevage d'insectes
Sachant qu'entre 1967 et 2010, la consommation de protéines animales a augmenté de 87% dans le monde, les insectes constituent une ressource opportune pour le marché très concurrentiel du feed. Si aujourd'hui seule la valorisation en pisciculture est autorisée, les volailles devraient à terme être concernées, comme l'a précisé Bernard Devoucoux, président de la commission bio du Synalaf, Syndicat des Labels Avicoles de France. Signe du dynamisme de ce marché en devenir, les acteurs se développent à l'international, à l'instar du Néerlandais Protix qui a levé 45M€, du Belge Millibeter, de Hermetia en Allemagne, ou de Bioflytech en Espagne, l'Irlandais Exafly ayant tout récemment touché 1 M€. Actuellement, le secteur du pet food, aliment pour les animaux de compagnie est très porteur, avec une niche constituée par des propriétaires végétariens qui préfèrent les protéines d'insectes à la viande d'élevage.
D'autres débouchés sont à l'étude, comme la production de combustibles (graisses fondues), la fabrication de biocarburants et même la production de médicaments et cosmétiques. Plusieurs modèles économiques se dessinent, avec de grandes unités de l'ordre de 20kt/an, mais également des fermes de taille réduite, ce qui devrait permettre de mailler le territoire en fonction des gisements. Enfin, privilège que ne présentent pas les énergies renouvelable comme la méthanisation, le secteur des insectes relève du marché non régulé des matières premières alimentaires, et donc ne dépend pas de subvention dans la durée.
Avec les prochaines évolutions réglementaires annoncées, d'abord en alimentation animale mais probablement aussi en alimentation humaine, sous forme d'insectes entiers grillés assaisonnés pour l'apéro, de farines ou d'huiles incorporées dans nos aliments, cette ressource, quasi inépuisable, fera de l'activité d'entomoculteur un maillon de l'économie circulaire. Le rendez-vous est d'ailleurs pris pour la seconde édition de la Conférence Internationale du RISPO sur cette filière au printemps 2018 sur le campus VetAgro Sup à Lyon.
Avis d'expert proposé par Emmanuel Adler, Spécialiste de la gestion des eaux & déchets, Président du Réseau Interprofessionnel des Sous-Produits Organiques (RISPO)
26 septembre 2017, quelle R&D en France sur la méthanisation ?
Unité de méthanisation à Domsure dans le département de l’Ain, photo Frédéric Douard
La filière biogaz, en voie de structuration et développement, est incitée par plusieurs agendas politiques relatifs au changement climatique, à l’énergie, à l’économie circulaire et à l’agriculture. Actuellement en France environ 400 unités de méthanisation, pour une puissance électrique installée supérieure à 380cMWé. Pour accompagner le développement de la méthanisation et structurer au niveau national une réflexion stratégique sur les besoins de recherche et développement, l’ADEME a élaboré une feuille de route stratégique ” Méthanisation “. IAR, le Pôle de la Bioéconomie, co-organise avec l’ADEME une journée à Paris afin d’inciter et faciliter l’émergence de projets d’innovation pour surmonter les verrous technologiques identifiés dans feuille de route stratégique ” Méthanisation “.
Au programme
Conférences : Politiques publiques incitatives destinées à la méthanisation & l’innovation ; Feuille de route stratégique ” Méthanisation ” élaborée par l’ADEME ; Appels à projets destinés à la méthanisation ; un cas de succès ; connaissances nouvelles sur les mécanismes biologiques, physiques et chimiques…
Ateliers d’émergence de projet d’innovation : Optimisation des unités de méthanisation ; Micro-méthanisation ; Préparation des intrants et impact sur le digestat & Valorisation du biogaz : Gaz porté, injection collective, blockchain, traçabilité.
Programme prévisionnel
Matinée :
- 9h – 9h30 : Présentation de politiques publiques incitatives destinées à la méthanisation & l’innovation
- Intervenant : représentant ministériel du Comité National du Biogaz
- 9h30 – 9h50 : Questions / réponses
- 9h50-10h20 : Présentation feuille de route stratégique « Méthanisation » élaborée par l’Ademe
- Intervenant : Guillaume Bastide, Ingénieur, Service Mobilisation et Valorisation des Déchets ; Ademe
- 10h20 – 10h40 : Questions / réponses
- 10h40 – 11h10 : Coffee break
- 11h10- 11h30 : Présentation des appels à projets destinés à la méthanisation
- Intervenant : Caroline Rayol, responsable méthanisation ; Pôle IAR et Guillaume Bastide, Ingénieur, Département Gestion Optimisée des Déchets ; Ademe
- 11h30 – 11h50 : Développer les capacités d’injection de Gaz Renouvelable, Julien SCHMIT; GRT gaz.
- 11h50 – 12h10 : Présentation d’un cas succès
- 12h30 : Questions / réponses.
Cocktail déjeunatoire : 12h30 – 14h
Après-midi :
- 14h – 14h20 : Présentation : Développer le socle de connaissances nouvelles sur les mécanismes biologiques, physiques et chimiques. (Auditorium)
- Intervenant : Maurice Nonus, chercheur biologiste ; UTC
- 14h20 – 14h30 : Explication de la méthodologie de travail des ateliers
- 14h30 – 17h : Ateliers parallèles :
Thématique des ateliers :
- Optimisation des unités de méthanisation – Animateur : Philippe Collin ; Exploitant et administrateur à l’AAMF
- Micro-méthanisation (inférieur à 100 MW) – Animateurs : François-Xavier Dumur, Chef de projets Bioénergies et Biomasse ; Noveatech et Marc Andre THEOLEYRE, Professeur Chercheurs ; Ecole Centrale Paris
- Préparation des intrants et impact sur le digestat – Animateur : Eric Delacour, DG ; Fertigaz
- Valorisation du biogaz : Gaz porté, injection collective, blockchain, traçabilité – Animateur : Jean-François CARPENTIER, Responsable développement ; Engie
Inscription et informations sur le site d’IAR : www.iar-pole.com
L’utilisation du biométhane comme biocarburant en Île‐de‐France
L’Observatoire régional des déchets d’Île‐de‐France (ORDIF) publie la synthèse de ses travaux sur les opportunités d’utilisation du biométhane comme carburant en Île‐de‐France. Lancé en janvier 2015, le projet Bin2Grid (littéralement « de la poubelle au réseau »), porté par la ville de Zagreb, vise à investiguer sur les possibilités de convertir les biodéchets de différentes villes (Zagreb,Skopje, Malaga et Paris) en biocarburant pour les transports publics.
Dans le cadre de ce partenariat, l’ORDIF s’est intéressé aux sources de génération de biodéchets de l’industrie agro‐alimentaire, de la restauration et des ménages ainsi qu’aux pratiques existantes en matière de traitement. L’observatoire a fait des recommandations pour mettre en place de nouvelles méthodes de gestion, et ce, dans l’idée de déterminer les possibilités de développement d’une telle filière en Île‐de‐France.
Près de trois ans après le lancement de ce projet européen, l’ORDIF publie la synthèse de ses travaux sur les opportunités et limites au développement du GNV/BioGNV comme carburant en Île‐de‐France. En résumé, cette synthèse présente :
- les principaux enjeux réglementaires, techniques, sociétaux et économiques liés au développement du GNV et bioGNV en Île‐de‐France ;
- l’offre en infrastructures d’avitaillement;
- les secteurs porteurs de la demande en GNV/BioGNV ;
- les leviers identifiés pour favoriser le développement du GNV/BioGNV en Île‐de‐France.
Il en ressort que le développement du GNV semble s’accélérer, en lien notamment avec les ambitions affichées de sortie du diesel, bien qu’il soit encore confronté à de nombreux enjeux et contraintes en Île‐de‐France. Son développement peut, dans un premier temps, s’appuyer sur les secteurs professionnels, en particulier celui du transport routier de marchandises. Par ailleurs, la présence d’un réseau d’avitaillement suffisant pourrait étendre, à terme, l’utilisation du GNV à d’autres utilisateurs, voire aux particuliers. L’essor du GNV pourra notamment être porté par la mise en place de partenariats entre les acteurs, l’implication des collectivités ou encore une fiscalité avantageuse.
À ce jour, on compte en Île‐de‐France :
- 15 stations publiques ou mutualisées, distribuant du GNV, ouvertes.
- 7 projets d’ouverture de stations publiques / mutualisées pour 2017.
- 25 000 km de réseaux de gaz exploités par GRDF.
- 5 unités de méthanisation qui injectent dans le réseau de gaz, sur la quinzaine de sites de production de biogaz en Île‐de‐France.
« En plein essor, la filière biogaz issu des déchets représente une véritable opportunité pour accélérer la transition énergétique et environnementale de notre région. Levier pour développer la mobilité durable ou encore valoriser et recycler les biodéchets, nous devons tirer parti de nos ressources et structures déjà en place pour devenir une vitrine nationale en matière de circuits courts. Ainsi, nous participerons un peu plus au développement et à l’essor d’une économie circulaire vertueuse sur notre territoire » ajoute Jean‐Philippe Dugoin‐Clément, Président de l’ORDIF.
À télécharger :
Voir aussi :
Vers une alliance franco-allemande pour la transition énergétique européenne
Chaufferie bois du village d’Oberrosphe en Allemagne, photo Bioenergiedorf-Oberrosphe eG
À la veille du sommet franco-allemand qui se tiendra à Paris le 13 juillet 2017, l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), Agora Energiewende et Agora Verkehrswende publient leurs propositions pour une alliance franco-allemande sur la transition énergétique. Une telle alliance pourrait s’inscrire plus largement dans un partenariat franco-allemand, pour une relance du projet européen.
Des points de départ distincts pour des défis communs
Les systèmes énergétiques français et allemand sont interconnectés et présentent de nombreuses similitudes, malgré les différences historiques de leur mix de production électrique et des approches institutionnelles et structurelles variées. Le rapport identifie des défis communs à relever des deux côtés du Rhin parmi lesquels : l’intégration des énergies éolienne et solaire au système électrique, la restructuration des parcs électriques existants, le lancement de la transition du secteur des transports, l’élaboration de stratégies de « transition juste » pour les travailleurs et les territoires concernés par des reconversions industrielles et la mobilisation des financements nécessaires aux investissements bas carbone.
Les priorités d’une coopération franco-allemande sur l’énergie
La coopération étroite entre la France et l’Allemagne en matière d’énergie ne date pas d’hier. Cependant, elle devrait être approfondie et organisée selon une vision stratégique commune qui participerait à la refondation du projet d’intégration européen. Une initiative commune sur la tarification du carbone devrait être une priorité. Elle permettrait d’accélérer la restructuration du parc charbon en Allemagne. Pour être politiquement acceptable, elle devrait s’inscrire dans le cadre d’un engagement plus large, notamment en matière de développement des énergies renouvelables dans les deux Etats, et d’un redimensionnement du parc nucléaire en France. La coopération entre les deux pays pourrait s’organiser également autour d’éléments tels que : des projets d’infrastructures et industriels pour la transition du secteur des transports ; le développement conjoint des plans nationaux intégrés en matière d’énergie et de climat ; le lancement d’une initiative de financement de la transition énergétique au niveau européen.
Placer la lutte contre le changement climatique au cœur de la stratégie de l’Union européenne
Une alliance entre l’Allemagne et la France pourrait avoir un effet d’entraînement à l’échelle européenne pour la lutte contre le réchauffement climatique et l’accélération de la transition énergétique. Cette alliance pourrait porter des propositions de réformes institutionnelles européennes auprès de ses partenaires européens comme la création d’un poste de Haut-Commissaire européen pour la protection du climat, l’amélioration de la conformité des règles de soutien publics avec les priorités climatiques ou l’exclusion des investissements dans les infrastructures pour la transition énergétique (énergies renouvelables, réseaux électriques, efficacité énergétique des bâtiments, etc.) des critères d’équilibre budgétaire de l’Union.
Contacts :
Le bois-énergie, premier employeur français des énergies renouvelables
Investissements associés aux EnR en France en 2015 en millions d’euros, source ADEME
Dans sa Lettre Stratégie de juin 2017, l’ADEME publie de nombreux chiffres sur le commerce et l’emploi dans les différents secteurs des énergies renouvelables en France en 2015. Le bois-énergie, et ce n’est pas une surprise, confirme son excellent rapport investissement / emplois créés ou maintenu et se positionne de loin comme le premier employeur du secteur des énergies renouvelables en France.
En 2015, alors que les investissements en matière de bois-énergie et réseaux de chaleur se montaient à 5,63 milliards d’euros en 2015 sur 23 pour l’ensemble du secteur, soit 24,5% des investissements en matière de production d’énergie renouvelable en France, le secteur comptabilisait 26 400 emplois équivalents temps pleins sur les 70 900 de toutes les filières EnR, soit 37% de tous les emplois.
Emplois associés aux EnR en France en 2015 en équivalents temps pleins, source ADEME
Et ces bons chiffres en cachent d’autres encore meilleurs, à savoir l’efficacité des investissements en matière d’emploi, et pour le bois-énergie on peut voir qu’en 2015 le ratio était de 4,69 emplois dans la filière par million d’euros investi, ce qu’on pourrait comparer au secteur du photovoltaïque dont le ratio n’est que de 1,64 !
Et en grattant encore on peut trouver des chiffres encore bien meilleurs en faveur du bois-énergie, c’est le ratio investissement / énergie brute produite : toujours au regard des investissements de 2015, le ratio investissement annuel / énergie produit s’établit pour le bois-énergie en France à 1625 TEP* (tonne équivalent pétrole) par million d’euros investi, certes principalement des TEP thermiques, contre 149* pour le photovoltaïque, certes des TEP électriques mais qu’on utilise en France beaucoup pour faire de la chaleur et du froid, deux usages thermiques ! L’investissement dans la filière bois-énergie apparait ici, certes de manière un peu brute, mais quand même 11 fois plus efficace en terme d’investissement / production que celui du photovoltaïque, sachant qu’en plus 100% des équipements photovoltaïques est importé !
Frédéric Douard
Voir les chiffres complets dans la Lettre Stratégie de l’ADEME de juin 2017
* Source des chiffres des énergies renouvelables en France en 2015
Bpifrance lance un fonds dédié à la transition énergétique
La banque publique Bpifrance a annoncé lundi le lancement d'un fonds d'investissement doté de 100 millions d'euros, dédié aux PME et petites entreprises de taille intermédiaires (ETI) actifs dans la transition énergétique et écologique.
Le nouveau fonds, nommé France Investissement Energie Environnement, permet à Bpifrance de "compléter la gamme de solutions de financement existantes par un outil de renforcement des fonds propres", précise un communiqué. Il doit favoriser l'émergence d'ETI de taille significative. "Il y a encore une réserve pour faire en sorte que des PME à potentiel deviennent demain des ETI indépendantes", a déclaré lors d'une conférence de presse Fanny Letier, directrice exécutive en charge des fonds PME et de l'accompagnement.
La filiale de la Caisse des dépôts et de l'Etat investira des montants allant de 500 000 à 6 millions d'euros dans des acteurs positionnés sur les énergies renouvelables, mais aussi sur l'efficacité énergétique et l'économie circulaire. Elle les accompagnera dans le financement de leur développement, leurs opérations de transmission et la transformation de leurs modèles économiques. "On espère progressivement avoir un effet d'entraînement sur le marché, convaincre d'autres acteurs de s'intéresser à cette filière d'avenir", a indiqué Mme Letier.
Bpifrance a accompagné 1 400 entreprises du secteur de la transition énergétique en 2016, pour un montant de 1,4 milliard d'euros. "Notre objectif c'est de devenir la banque de l'économie verte", a ajouté la dirigeante.
Pour un objectif contraignant de 35 % d’énergie renouvelable en 2030
Alors que le Parlement Européen va commencer l’examen de la future Directive sur les énergies renouvelables, Jean-Louis BAL, Président du SER, a présenté le 29 juin 2017 la position du SER sur le Clean Energy Package, dont les objectifs proposés à l’horizon 2030 en matière d’énergies renouvelables dans l’Union Européenne sont aujourd’hui inadaptés à l’urgence climatique et à la maturité des filières EnR.
En effet, pour maintenir la hausse des températures en deçà de 2°C et tenir les engagements de l’Accord de Paris, l’Europe, dans le cadre de sa nouvelle Directive 2020-2030, doit être plus ambitieuse avec un objectif EnR contraignant de 35 % à l’horizon 2030, contre 27 % inscrits dans le projet. Le Paquet européen doit aussi fixer un prix à la tonne de CO2 émise à 30 € dès à présent et à 100 € en 2030.
Le SER rappelle une fois encore son opposition aux appels d’offres à neutralité technologique qui ne permettraient pas aux Etats membres de choisir leur mix EnR et constitueraient un frein puissant au développement de filières industrielles.
Concernant les transports, il ré-exprime l’importance de maintenir le plafond de 7 % de biocarburants de première génération dans l’objectif global de 15 % du secteur, en rappelant que cette filière emploie aujourd’hui 30 000 personnes en France et représente 2 milliards d’euros d’investissements.
Enfin, concernant la chaleur et le froid, il souhaite un objectif contraignant d’augmentation annuelle de 1 % de la part d’EnR dans le secteur.
Alors que le Gouvernement français s’apprête à annoncer son Plan Climat, Jean-Louis BAL a également présenté les propositions du Syndicat des énergies renouvelables pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Ses 89 mesures concrètes et immédiates, issues de son Livre blanc, portent sur les trajectoires PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) à 2030, dont la révision prévue par la loi vient de débuter, les modes de soutien, y compris aux énergies renouvelables dans l’habitat, l’innovation et les réseaux, la simplification et le soutien à l’international.
« La compétitivité des filières EnR, la prise de conscience partagée de la nécessité d’un nouveau mix énergétique et la volonté affirmée du Président de la République, Emmanuel MACRON, nous permettront, avec une Directive Européenne bien dimensionnée et un prix du CO2 incitatif, d’accélérer encore le déploiement des EnR dans notre pays », conclut le Président du SER.
Téléchargements :
Economie Circulaire : un atout pour relever le défi de l'aménagement durable des territoires
Nouveau - Mis en ligne le : 29/06/2017 - Date d'édition : 01/06/2017
Le contexte mondial d'augmentation de la population et de diminution des ressources et matières premières impose de réfléchir au passage d'une économie linéaire vers une économie circulaire. Avec de plus en plus d'habitants vivant en ville, le défi de la circularité est avant tout urbain. L'aménagement des territoires doit y contribuer en limitant les approches en silo et en agissant de manière intégrée pour que toutes les ressources du territoire soient mobilisées dans un seul et même objectif : faire de nos territoires et de nos villes des espaces sobres et résolument circulaires.
Et si l'économie circulaire devenait un atout incontournable pour la planification et l'aménagement des territoires ? Par le biais d'une exploration, l'ADEME tente de mettre en lumière des clés pour comprendre, s'interroger, agir et expérimenter le sujet. Ce livre blanc vise à poser les bases de la réflexion et à diffuser auprès des porteurs de projets, des collectivités et des acteurs socio-économiques une nouvelle approche de l'aménagement et la planification urbaine.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Méthanisation: Paris a lancé la collecte de déchets alimentaires dans 2 arrondissements
A la traîne pour recycler ses déchets, la Ville de Paris vient de lancer la collecte des déchets alimentaires dans deux arrondissements: ils seront méthanisés et transformés en électricité verte et en compost, de quoi réduire l'empreinte carbone de la capitale.
Ils sont flambant neufs et roulent au gaz naturel. De couleur vert pomme, les nouveaux camions-bennes achetés par la mairie de Paris défilent dans le XIIe arrondissement sous l'oeil sévère de Mao Peninou, adjoint à la maire de Paris chargé de la propreté. Les agents descendent du camion, repèrent les nouvelles poubelles à couvercle marron, les embarquent pour en vider le contenu. La plupart sont à moitié vides. Depuis le début du mois de mai, Paris collecte les déchets alimentaires des habitants des IIe et XIIearrondissements dans des bacs séparés, pour les "valoriser".
Les Parisiens ont reçu un "P'tit Bac" où ils peuvent déposer leurs restes de repas, fruits, légumes, viandes, sachets de thé et coquilles d'oeufs compris. A charge pour les habitants de les déposer ensuite dans un grand bac à couvercle marron, installé au bas des immeubles parisiens. Ces nouvelles poubelles sont collectées deux fois par semaine et acheminées dans le Val-de-Marne, à l'unité de déconditionnement de Villeneuve-Saint-Georges. Les déchets alimentaires passent alors des mains du SYCTOM (agence métropolitaine des déchets ménagers) au géant Veolia, chargé de leur méthanisation.
Sur place, l'odeur de pourriture domine. Les corbeilles, corbeaux et mouettes font un festin des restes des Parisiens. Ceux-ci sont triés puis placés dans une déconditionneuse, qui sépare les éventuels emballages de la matière organique, vidée dans une citerne. La présence de liquides crée une "soupe", selon le jargon d'usage. Elle est ensuite acheminée par camion-citerne à l'usine de méthanisation située dans le Pas-de-Calais.
De « bons derniers » à « bons premiers » ?
Là, à 200 km de Paris, les restes de repas vont se transformer en biogaz sous l'action de "bactéries méthanogènes", explique Olivier Leviel, responsable des biodéchets chez Veolia. La chaleur récupérée devient de l'électricité verte, distribuée par EDF. Les 95% de matières organiques restantes (appelées digestat) partent en compostage.
Il existe des usines de méthanisation en Ile-de-France. Une nouvelle est même en conception à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Des plates-formes de compostage existent également, mais les normes à respecter sont drastiques. La Ville de Paris préfère pour l'heure confier la méthanisation au Pas-de-Calais. L'objectif de la maire Anne Hidalgo: que toute la capitale trie ses déchets alimentaires d'ici la fin de sa mandature en 2020. Chaque année, 30 kg de biodéchets par habitant pourraient être récoltés.
Après un mois d'expérimentation dans les IIe et XIIe arrondissements, "il est trop tôt pour faire un bilan", estime l'adjoint chargé de la propreté Mao Peninou. Mais "ça fonctionne mieux dans le XIIe arrondissement que dans le IIe", glisse-t-il. Environ 70% des immeubles sont désormais équipés. "Mais c'est arrivé trop vite", déplore un gardien d'immeuble, Olivier Megueule, "les gens n'utilisent pas les nouvelles poubelles ou se trompent souvent".
Parmi les erreurs constatées, des bombes de mousse à raser ou des bouteilles d'eau de Javel avec les restes de repas... "On va procéder par phases", précise Mao Peninou qui envisage de "généraliser la collecte à partir de 2017." Coût du dispositif: "un quart plus élevé que celui des ordures ménagères", affirme la mairie de Paris. Soient 334 euros par tonne de déchets alimentaires, contre 266 euros par tonne pour le reste. La ville a investi 2 millions d'euros pour les nouvelles bennes et les embauches.
Les déchets alimentaires représentent 25% des ordures ménagères parisiennes. Sur l'ensemble des déchets, 80% sont brûlés, 4% enfouis et 16% recyclés. Or, la loi sur la transition énergétique impose la valorisation de 65% des déchets d'ici 2025. La perspective des jeux Olympiques motive également la mairie de Paris à promouvoir une capitale "zéro déchet". "Nous espérons passer de bons derniers à bons premiers", sourit Mao Peninou.
Rapport sur les opérateurs énergétiques territoriaux
Le CLER publie un rapport pour témoigner de la diversité des approches qui ont été adoptées dans des territoires pionniers, par une diversité d’acteurs et dans des contextes très différents.
Le choix des opérateurs qui font l’objet d’un portrait s’est appuyé sur une connaissance fine des initiatives pionnières au niveau français et européen, acquise par le CLER via les échanges au sein de son réseau et les coopérations régulières avec ses partenaires.
Avec les exemples concrets qu’il propose, ce rapport ouvre de nouveaux terrains de recherche qui pourront conduire à des analyses plus complètes.
Consultez le rapport : http://www.territoires-energie-positive.fr
Contact : Yannick Régnier – contact@tepos.fr
Guide du traitement des digestats liquides de méthanisation
La codigestion des effluents d’élevage avec des déchets organiques issus des industries agro-alimentaires et des collectivités est le modèle de méthanisation le plus développé en France.
Dans les zones à forte pression environnementale, le traitement du digestat peut alors s’avérer nécessaire pour résorber les excédents en éléments fertilisants, l’azote et le phosphore étant principalement visés par les réglementations environnementales.
Dans le cadre du projet Casdar « METERRI » (2014/2016), un bilan des procédés de traitement des digestats liquides (moins de 12 % de matière sèche environ) a été réalisé après une enquête sur des unités en fonctionnement, une consultation d’entreprises et complété par des travaux antérieurs.
Ce guide a été réalisé par l’institut du Porc, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Bretagne, l’institut e l’élevage et TRAME.
Pour télécharger ce guide de 18 pages, se rendre sur le site de l’IFIP : www.ifip.asso.fr
Pour en savoir plus sur le même sujet, voir aussi les fiches VALDIPRO sur le site www.aile.asso.fr
Inventaire et performances des technologies de déconditionnement des biodéchets
Nouveau - Mis en ligne le : 14/06/2017 - Date d'édition : 01/11/2016
L'objectif de l'étude est d'inventorier et de comparer les différentes technologies de déconditionnement de biodéchets. Ont été retenus les équipements pouvant déconditionner un flux de biodéchets emballés en mélange provenant de la grande distribution alimentaire. Sont hors champ de l'étude les équipements ne déconditionnant que des monoflux ou seulement une partie des flux de la grande distribution.
L'étude se base sur une enquête bibliographique, sur des entretiens avec les acteurs du déconditionnement et la visite de 5 installations de déconditionnement. Des essais y ont été menés avec prélèvements en sortie de déconditionneurs, de la pulpe organique et de refus pour leur analyse par un laboratoire spécialisé et apprécier la performance de captage et d'épuration des équipements.
Bien que les essais menés soient en nombre trop limité pour être représentatifs de la filière,l'étude apporte nombre d'enseignements.Une note de recommandations en conclusion de l'étude s'adresse à tout exploitant ou opérateur qui envisage de se doter d'une ligne de déconditionnement pour traiter des biodéchets emballés de la grande distribution.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Un guide pour créer un réseau de chaleur
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et l'association Amorce ont publié, courant mars, un guide sur la création des réseaux de chaleur à l'attention des maîtres d'ouvrage.
Il répond à la question : Pourquoi et comment développer les réseaux de chaleur ? Il détaille le montage et la validation du projet via l'étude de faisabilité, en précisant comment choisir et dimensionner les installations mais aussi monter son projet sur les plans financier et juridique.
Les auteurs rappellent que les réseaux de chaleur font partie des leviers pour accompagner l'objectif de la loi de transition énergétique qui vise à multiplier par 5 la quantité de chaleur et de froid renouvelables. La tendance des réseaux de chaleur, notamment pour le chauffage urbain, est à l'utilisation des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) et de l'énergie fatale des industries.
Un travail auprès des décideurs locaux est toutefois nécessaire pour qu'ils s'approprient la question du développement des réseaux de chaleur sur leur territoire.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
L'autorisation de la centrale biomasse Uniper de Gardanne annulée
Alors qu'elle poursuit ses essais, la centrale biomasse sur laquelle Uniper a investi 250 millions d'euros a vu son autorisation d'exploitation annulée le 8 juin par le tribunal administratif de Marseille (Bouches-du-Rhône), au vu des carences relevées dans l'étude d'impact du projet.
© D.R.
Le 8 juin 2017, le tribunal administratif de Marseille a annulé cet arrêté à la demande de plusieurs associations telles France Nature Environnement, "Ceze et Ganière" ou le Syndicat mixte du parc naturel régional du Luberon.
21 septembre 2017, le biogaz dans l’agriculture et la gestion des déchets
L’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE) organise le 21 septembre 2017 à Paris au ministère de la Transition écologique et solidaire une conférence intitulée « Le biogaz dans la chaîne de valeur locale : agriculture et gestion des déchets ».
En France et en Allemagne, le cadre réglementaire et les mécanismes de soutien de la filière sont en évolution.
En Allemagne, la puissance installée des centrales électriques au biogaz a progressé ces dernières années : de quelques 3 000 MWé en 2006, elle s’est établie à environ 7 100 MWé en 2015. En 2006, leur production électrique brute avoisinait les 18,6 TWh avant de grimper à 50 TWh en 2015. Leur nombre n’a également cessé d’augmenter, puisqu’on comptait 3 700 centrales environ en 2007 et près de 9 000 en 2015. La principale nouveauté de la loi EEG 2017, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, porte sur l’instauration d’appels d’offres pour les différentes technologies. Seules les unités de méthanisation valorisant les intrants autorisés par le décret relatif à la biomasse peuvent y participer.
En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a introduit un nouveau cadre réglementaire. Elle a pour objectif d’augmenter à 32 % en 2030 la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie par rapport à 14 % en 2014. La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie applique cette loi de transition énergétique. Elle formule un plan de diversification du mix énergétique français, avec des objectifs concrets de développement des différentes filières de production d’électricité renouvelable d’ici 2023. Pour le biogaz, les objectifs sont les suivants : 540 MWé de puissance installée au 31 décembre 2018 et entre 790 MWé et 1040 MWé au 31 décembre 2023. Selon le baromètre 2016 des énergies renouvelables électriques la puissance électrique installée (méthanisation et ISDND) fin septembre 2016 s’élevait à 385 MWé.
Cette conférence offrira aux participants la possibilité d’échanger sur la chaîne de valeur locale et la valeur ajoutée des bioénergies dans l’agriculture. Le rôle de l’agriculteur dans la transition énergétique en France et en Allemagne devrait être également au cœur des discussions. Les modèles économiques et financiers pour les unités de méthanisation dans l’agriculture seront également évoqués. De plus, les déchets et les eaux usées peuvent être une ressource précieuse pour la méthanisation. Lors de cette conférence de l’OFATE, des projets innovants pour la production de biogaz à partir de déchets et des eaux usées en France et en Allemagne seront également présentés.
Lors de la conférence, l’OFATE proposera de participer à un échange d’experts franco-allemand sur les sujets suivants :
- Quelles sont les perspectives de développement pour les bioénergies en France et en Allemagne ?
- Quel rôle peut jouer l’agri-entrepreneur au sein de la transition énergétique engagée dans les deux pays ?
- Quelle est la création de valeur ajoutée des bioénergies dans les territoires ?
- Quels sont les modèles économiques et financiers pour les porteurs de projets bioénergies ?
- Quelles technologies permettent la valorisation énergétique des ordures ménagères et des eaux usées ? Quelle est la rentabilité réelle de ces technologies ?
La manifestation vise à créer un dialogue entre acteurs industriels, scientifiques et institutionnels. Elle s’adresse à l’ensemble du secteur énergétique et de la branche des énergies renouvelables en France et en Allemagne.
Contact : Julian Risler – +33 (0)1 40 81 93 15 – julian.risler@developpement-durable.gouv.fr
Des biodéchets valorisés par électrosynthèse microbienne
L'Irstea a présenté les résultats du projet collaboratif de R&D Biorare, initié en 2011. Il vise à mettre au point une technologie pour la valorisation de biodéchets en molécules plateformes pour des applications en chimie.
Dossier : biodéchets, comment les trier en ville ?
Le projet de loi de transition énergétique prévoit l’obligation, d’ici 10 ans, de trier à la source l’ensemble du gisement des biodéchets, qui représente environ la moitié du volume des ordures ménagères. Une disposition qui condamnerait donc, de fait, les installations de tri mécano-biologique (TMB) pour lesquelles ont opté beaucoup de collectivités…Et qui pose question sur sa faisabilité : la généralisation du tri par l’habitant est-elle possible ? Comment mettre en œuvre la collecte ? Quels débouchés pour le compost produit ?
Sommaire du dossier
- ARTICLE 01 : Compostage et tri réduisent les résiduels à la portion congrue
- ARTICLE 02 : Nouvelle certification pour les composts issus de déchets résiduels
- ARTICLE 03 : Biodéchets : l’obligation de tri à la source condamne le TMB à terme
- ARTICLE 04 : Tri des biodéchets en ville : sujet épineux ou graine d’efficacité ?
- ARTICLE 05 : Biodéchets : le compostage de proximité, une solution à moindre coût… et aux résultats modestes
- ARTICLE 06 : Collecte séparée des biodéchets : nouvelle filière, nouveaux bacs
- ARTICLE 07 : Gestion de proximité des biodéchets: que nous apprend le bilan 2000-2012?
- ARTICLE 08 : Réutilisation des biodéchets : les techniques à privilégier
- ARTICLE 09 : Faut-il généraliser la collecte séparative des biodéchets ?
- ARTICLE 10 : Collecte des biodéchets : les atouts et les freins
20 et 22 juin 2017 en Bretagne, les techniques de séchage du bois-bûche
Plateforme de séchage thermovoltaïque de bois-énergie Base Innovation, photo Frédéric Douard
Abibois, l’interprofession de la filière forêt-bois en Bretagne, organise deux réunions destinées aux professionnels du bois de chauffage, qu’ils soient transformateurs ou négociants, qui s’interrogent sur les méthodes de séchage naturel ou artificiel du bois bûche.
Les matinées, qui auront lieu à Vannes et à Morlaix les 20 et 22 juin 2017, seront une occasion pour faire le tour de la question en présence de Gérard GANDON, spécialiste du comportement du bois au séchage, et avec la présentation d’une technologie innovante pour allier séchage artificiel et production d’énergie renouvelable (Sébastien ACKERMANN, BASE).
PROGRAMMES
9h30 – Introduction, présentation de la démarche de qualité Bretagne Bois Bûche : Nathalie BRAC / ABIBOIS
Cette marque collective, lancée en 2010 en Bretagne, a pour objectif d’accompagner le vendeur de bois de chauffage dans une posture professionnelle qui traduit la qualité de son service et de ses produits. Une courte présentation de la démarche permettra d’en savoir plus sur les engagements des entreprises qui ont fait le choix du réseau régional du bois de chauffage.
10h00 – Les connaissances liées au séchage du bois bûche, panorama des solutions de séchage naturel et artificiel : Gérard GANDON / OLERGIE
A travers les enseignements d’une étude commandée par Abibois en 2013 et menée par le cabinet OLERGIE, Gérard GANDON fera le tour des méthodes de séchage naturel adaptées à notre région et présentera un panorama des solutions de séchage artificiel appliquées au bois de chauffage.
11h00 – Zoom sur une solution innovante : le séchage à partir d’installations « thermovoltaïques » par Sébastien ACKERMANN / BASE
En récupérant la chaleur émise par des panneaux photovoltaïques, on a un double bénéfice : les rendements de ces derniers sont améliorés et on dispose d’une source de chaleur renouvelable. Cet air chaud est notamment disponible pour sécher du bois de chauffage. Venez poser vos questions au directeur de l’entreprise BASE.
Séchage de bois-buche par installation thermovoltaïque, photo Base Innovation
Contact : Nathalie BRAC – nbrac.energie@abibois.com – 02 99 27 78 00 – abibois.com
Tous les avantages de la biomasse pour la production de chaleur en entreprise
La production de chaleur renouvelable permet d’associer deux priorités dans le développement de toute entreprise : l’optimisation énergétique et la performance environnementale. La biomasse constitue une voie majeure pour y accéder, tant en raison des gisements dont bénéficie le territoire français que des technologies en fonctionnement dans de nombreux sites soutenus par l’ADEME.
Pour accompagner le développement de nouveaux projets, le dispositif de soutien Biomasse Énergie et Entreprises du Fonds Chaleur s’adresse aux PME-PMI comme aux industries pour tous les secteurs d’activité, de production ou de service.
La brochure proposée ci-après en téléchargement résume les cinq bonnes raisons pour passer le cap du fossile au renouvelable grâce à la biomasse :
1 – Avoir de la visibilité sur ses coûts de production
2 – Bénéficier de technologies éprouvées à haut rendement énergétique
3 – Profiter d’une ressource de proximité disponible (bois énergie, sous-produits agricoles ou industriels…), dans une logique d’économie circulaire
4 – Accéder à une haute performance environnementale en divisant par 10 les émissions de CO2 par rapport au gaz (Base Carbone®)
5 – Agir avec le soutien du Fonds Chaleur
Ils témoignent
Chefs d’entreprise et responsables des services dédiés à l’énergie et à l’environnement témoignent ici de leur intérêt pour cette énergie renouvelable et démontrent que produire et se chauffer à partir de biomasse, c’est possible :
Sébastien Chaffray d’Aéroports de Paris devant sa chaufferie bois WEISS de 14 MW, photo Hervé Ronné pour l’ADEME
- Jacques Buffet, responsable des services généraux chez SKF, production 11 GWh/an à Saint-Cyr-Sur-Loire (37)
- Dominique Deboeuf, directeur d’activités du site chimique de Roussillon, production 172 GWh/an à Roussillon (38)
- Sébastien Chaffray, responsable de l’activité thermique à Aéroports de Paris, production 78 GWh/an à Roissy-en-France (95)
- Céline Procop, pPrésidente-directrice générale de Guyenne Papier, production de 4,35 GWh/an à Nanthiat (24)
- Guillaume Brouard, responsable énergie et environnement des Laiteries Triballat, production 19,4 GWh/an à Noyal-sur-Villaine (35)
- Gaël Jouanne et Paulo De-Souza, responsables énergie d’Airbus Safran, production 19,4 GWh/an aux Mureaux (78)
- Gilles Falc’hun, président de la Laiterie de Saint-Malo (SILL), production 61 GWh/an à Plouvien (29)
- Minh Hiep Nguyen, responsable des projets énergie chez Nestlé, production 136 GWh/an à Dieppe (76)
La micro-méthanisation pour l’autonomie énergétique des petits élevages
Le micro-méthaniseur ENERPRO chez Hervé Sevenou à Sizun dans le Finistère
Enerpro est une jeune entreprise, créée en 2015 à partir de l’expérience de l’un de ses associés qui travaille depuis 2009 sur la micro-méthanisation en Afrique, pour développer un procédé adapté au contexte des petits élevages français pour une valorisation en électricité, en chaleur, en combustible ou en carburant.
Hervé Sevenou, éleveur de veaux de boucherie à Sizun dans le Finistère est utilisateur d’un solution Enerpro. Désireux d’optimiser le fonctionnement de son exploitation, Hervé a décidé de saisir l’opportunité de valoriser son lisier dans le but de produire lui-même l’énergie dont il a besoin pour chauffer l’eau pour la production de lait pour ses veaux, cette eau étant préalablement chauffée par des résistances électriques.
Les déjections des veaux (2 600 m3 de lisier par an) arrivent dans une pré-fosse et sont ensuite transférés via une pompe dans le digesteur, par l’intermédiaire d’une canalisation souterraine. Le digesteur est une cuve de 50 m3 non brassé, chauffé à 38°C et pourvue d’un écosystème de micro-organismes. Le biogaz produit est brûlé à la demande dans une chaudière de 40 kW pour produire l’eau chaude nécessaire à l’élevage.
PourHervé Sevenou, « le principal avantage est le fait que cette technique requiert un investissement qui peut être levé par presque toutes les exploitations. Par rapport à d’autres modèles qui coutent 1 million d’euros, ici avec environ 60 à 100 000 euros, on a déjà un bloc de base. L’objectif pour nous est de passer d’une consommation de 260 000 kWh à 130 000 kWh. C’est l’autonomie que nous recherchons. Dans quelques mois, je pense qu’on en mettra un second. »
Pour en savoir plus : www.enerpro-biogaz.fr
Biomasse energie et produits biosourcés
Nouveau - Mis en ligne le : 31/05/2017 - Date d'édition : 01/05/2017
Biomasse énergie et produits biosourcés
Recueil de projets de R&D soutenus par l'ADEME entre 2008 et 2015
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Le coût des énergies renouvelables en France en 2016
Coûts de production de la méthanisation en France en 2016, rapportés à tous les MWh utiles. Source ADEME. Cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Dans le but de limiter le recours aux énergies fossiles et ainsi de freiner le réchauffement climatique, les filières de production d’énergie renouvelable sont en plein essor grâce aux politiques publiques mises en place en France et dans le monde. Avec la maturité croissante des différentes filières, leurs coûts de production évoluent à la baisse. Les annonces médiatiques sur ce sujet sont nombreuses et illustrent la compétitivité croissante des énergies renouvelables dans le monde.
Toutefois, ces coûts varient selon de nombreux facteurs (progrès technologiques, perception du risque par les investisseurs, lieu d’implantation…) dont les impacts sont plus ou moins importants. Afin d’objectiver ces baisses de coûts et de publier des chiffres représentatifs des conditions de développement françaises, l’ADEME a réalisé un document présentant les plages de variations des coûts de production actuels de chaque filière en France, pour la production de chaleur et d’électricité renouvelables.
Solagro ambitionne 10 000 méthaniseurs agricoles en France en 2050
Vue de l’installation de Clottes Biogaz à Nojals & Clottes en Dordogne, photo Frédéric Douard
A l’initiative de l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France, AMMF, Solagro présente sa vision prospective sur la place de la méthanisation agricole dans la transition énergétique française, durant le cycle de conférences d’EXPOBIOGAZ 2017.
Les modélisations projettent d’ici à 2050 le développement de quelques… 10000 méthaniseurs agricoles (pour seulement 250 aujourd’hui environ).
Ces méthaniseurs seront répartis sur l’hexagone, y compris hors des régions d’élevage. Ils seront de fait de moins en moins alimentés par des effluents d’élevage, et de plus en plus par des déchets et des résidus végétaux, des récoltes d’engrais verts, des algues, … tous substrats qui ne rentrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires.
Ces ressources étant majoritairement agricoles, les agriculteurs sont appelés à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, une transition qui ouvre des perspectives d’activité et d’emplois équivalentes à celles de certaines filières agroalimentaires, comme la filière lait, par exemple.
Comment le biogaz pourra-il être valorisé ? Majoritairement par injection dans le réseau, un réseau gazier « reconfiguré », décentralisé, qui fera office de stockage et dont le maillage rapprochera zones de production et bassins de consommations. En parallèle, l’interconnexion croissante des réseaux électricité et gaz permettra via le Power-to-gas (la conversion de l’électricité en gaz), et la montée en puissance de la gazéification, de résoudre la question de l’équilibre entre l’offre et de la demande, problématique majeure de la transition énergétique.
Retrouvez Solagro sur le stand de Solagro – A17, hangar 14, salon EXPO BIOGAZ les 31 mai et 1 juin 2017 à Bordeaux :
- Christian COUTURIER, directeur du pôle énergie de Solagro, Tel : 07 86 17 07 73
- Céline LABOUBEE, chargé de mission méthanisation : Tel : 06 45 18 35 84
Pour en savoir plus : https://solagro.org/methanisation
Les énergies renouvelables comptent près de 10 millions d'emplois dans le monde
L'Agence internationale pour les énergies renouvelables(Irena) a publié ce 24 mai son rapport intitulé "Energies renouvelables et emplois - Bilan annuel 2017". Le constat est sans appel : le nombre d'emplois dans les énergies renouvelables (EnR) est en forte hausse et atteint 9,8 millions en 2016. Il pourrait atteindre 24 millions d'ici à 2030, "compensant les pertes d'emplois dans le secteur des combustibles fossiles et devenant un moteur économique majeur". En 2012, seules 7 millions de personnes travaillaient dans ce secteur. L'Irena explique cette augmentation par la baisse des coûts des EnR et par la mise en place de politiques publiques ambitieuses à travers le monde.
L'énergie photovoltaïque compte le plus grand nombre d'emplois : 3,1 millions en 2016, soit une hausse de 12% par rapport à 2015. L'effectif de personnes travaillant dans l'éolien et le solaire a doublé en quatre ans.
Si nombre de ces emplois se trouvent au Brésil, aux Etats-Unis et en Allemagne, 62% se situent en Asie, notamment en Chine, en Inde et au Japon. La Malaisie et la Thaïlande comptent beaucoup d'emplois manufacturiers et sont devenus les centres mondiaux de fabrication des panneaux photovoltaïques. En Afrique, l'Afrique du Sud et l'Afrique du Nord rassemblent à eux seuls trois quarts des 62.000 emplois du continent.
La France, avec plus de 162.000 personnes travaillant dans les EnR, est le deuxième pays européen pourvoyeur d'emplois dans ce secteur après l'Allemagne. L'Irena estime qu'une politique ambitieuse visant à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris pourrait générer 1,4 million d'"emplois verts" en France d'ici à 2030, dont 330.000 emplois dans le secteur des EnR. A noter qu'un plan de programmation de l'emploi et des compétences définissant les besoins d'évolution au regard de la transition écologique et énergétique est prévu par la loi relative à la transition énergétique mais fait toujours défaut.
Mobilisation de la biomasse – quelles recommandations pour réduire les charges logistiques ?
Dans le cadre du RMT Biomasse & territoires, une étude sur l'optimisation de la mobilisation de la biomasse agricoles a été menée par Service COOP de France en 2016 avec le soutien de l'ADEME et de France AgriMer.
Pour faire suite au colloque de début d'année, les partenaires proposent un guide de recommandations pour optimiser la mobilisation de la biomasse agricole.
Ayant vocation à soutenir les porteurs de projet dans l’élaboration de leur schéma logistique, il reprend conseils, exemples et astuces pour optimiser ses procédés. Organisé autour des grandes étapes de la chaine d’approvisionnement (récolte, stockage, transport, traitement, etc.).
12-15 juin 2017, conférence européenne de la biomasse à Stockholm
Organisée chaque année depuis 25 ans dans un pays différent, la conférence européenne de la biomasse est l’une des plus importantes conférences de R & D au monde sur la biomasse. Combinée à une exposition internationale, elle représente la plate-forme de pointe pour la collecte, l’échange et la diffusion du savoir-faire scientifique dans le domaine de la biomasse.
Le programme de la Conférence abordera les sujets des bioliquides et biocarburants pour la chaleur et l’électricité, les transports, couvrant tous les aspects de chaque chaîne de valeur, de l’approvisionnement et de la logistique aux technologies de conversion, de l’application industrielle des résultats de la recherche aux impacts sur l’environnement, des aspects commerciaux et commerciaux aux stratégies politiques, notamment au rôle de la biomasse comme source dans les systèmes énergétiques intégrés.
La conférence est soutenue par des organisations européennes et internationales telles que la Commission européenne, l’UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture – Secteur des sciences exactes et naturelles, WCRE – Le Conseil mondial pour les énergies renouvelables, EUBIA – L’Association européenne de l’industrie de la biomasse, L’Europe centrale Initiative, The Global Bioenergy Partnership et d’autres organisations.
Télécharger le programme : www.eubce.com/programme
Plus d’information sur : www.eubce.com
Leboisenergie.be, nouveau site d’information sur le chauffage au bois
Le Cluster TWEED et le club Bois-Energie lancent Le Bois Energie, un nouveau site Internet de référence sur la filière biomasse et le chauffage au bois, visant à informer le grand public sur les atouts du bois et sur son utilisation au quotidien pour se chauffer.
Le Bois Energie présente les différents systèmes de chauffage au bois existants ainsi que ses combustibles et guide le visiteur dans le choix d’un poêle, insert ou chaudière selon les caractéristiques de son habitation. Le site donnera également de précieux conseils pour utiliser et entretenir les systèmes de chauffage au bois.
Le Cluster TWEED (Technologie Wallonne Energie – Environnement et Développement durable) est une organisation wallonne rassemblant plus d’une centaine d’entreprises actives dans le secteur de l’énergie durable. Le Cluster s’attache à jouer un rôle majeur en matière de business développement dans les secteurs de « l’énergie durable ». Le Club Bois-Energie a été lancé en janvier 2016, il reprend des acteurs actifs dans la filière biomasse résidentielle et a pour mission de les rassembler afin de favoriser la collaboration et le développement de la filière.
Voir le site : www.leboisenergie.be
Contact : info@leboisenergie.be – +32(0)4.242.47.60
19 % d’électricité renouvelable dans la consommation en France
Selon le 10e panorama de l’électricité renouvelable, cette dernière a représenté 18 % de la consommation au 1er trimestre 2017 en France et 19 % en moyenne sur les 12 derniers mois.
© EDF Energies Nouvelles
Le nucléaire n'a qu'à bien se tenir. L’électricité renouvelable a représenté 18 % de la consommation électrique française au 1er trimestre 2017, selon le 10e panorama l’électricité renouvelable publié chaque trimestre conjointement par RTE, le SER, Enedis et l’ADEeF. Sur les 12 derniers mois, elle a représenté 19% en moyenne de la consommation.
90% des objectifs à 2018
La puissance du parc de production d’électricité renouvelable – hydroélectricité, solaire photovoltaïque, éolien et bioénergies – s’élève, fin mars 2017, à 46 392 MW et représente 90 % de l’objectif 2018 entériné par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE)
Avec une puissance installée de 12 141 MW à fin mars et une production en baisse de 14 % par rapport à l’année précédente, l’énergie éolienne couvre 4,1 % de la consommation électrique française. Le parc atteint 81 % de l’objectif fixé à la filière par la PPE à l’horizon 2018.
Si le parc solaire marque le pas en termes de nouvelles installations, sa production de 8,5 TWh est en augmentation de 12 % par rapport aux douze mois précédents. Elle représente 1,8 % de la consommation.
Le bois énergie en avance
La production renouvelable de cette filière bioénergies électriques a augmenté de 6,1 % en un an. Les bioénergies couvrent 1,4 % de la consommation électrique française. La filière bois énergie atteint l’objectif fixé par la PPE à l’horizon 2018 et 75 % du scénario bas 2023.
Enfin, à 25 475 MW, le parc hydraulique reste stable. Au premier trimestre, la filière a produit 14,8 TWh soit 18 % de moins qu’au même trimestre de l’année précédente. L’hydroélectricité couvre 10,3 % de l’électricité consommée au premier trimestre, et 11,6 % sur les douze derniers mois.
Les citoyens ont prêté 11,5 millions d'euros aux énergies renouvelables en 2016
Le financement participatif des projets d'énergies renouvelables (EnR) progresse en France. En 2016, 11,5 millions d'euros ont été collectés sous forme de dette et ont contribué à financer 66 projets d'EnR.
Le baromètre du crowdfunding EnR, créé par GreenUnivers, avec le soutien de l'association Financement Participatif France, a été publié début mai. Le constat est sans appel : le financement participatif des projets d'EnR gagne du terrain en France. En 2016, 11,5 millions d'euros ont été collectés sous forme de dette, 66 projets d'énergies renouvelables ont été financés grâce aux 13 plateformes de financement participatif recensées.
Sur ces 66 projets, 62 projets sont implantés en France métropolitaine. Les quatre projets restant se situent en Afrique et ont été financés par la plateforme Lendosphere. L'éolien a représenté 50% des montants empruntés sur les différentes plateformes contre 37% pour le photovoltaïque.
Le financement participatif des projets d'énergies renouvelables peut intervenir sous forme de dette (prêt, obligation, minbon) mais aussi en prise de participation au capital et en dons. A noter que ce baromètre prend uniquement en compte les montants collectés sous forme de dette par l'intermédiaire des plateformes. Les opérations réalisées par le fonds d'investissement participatif Energie Partagée, dont le fonctionnement diffère des plateformes de crowdfunding, n'y figurent pas.
Le financement participatif est un enjeu décisif de la transition énergétique en France
Le financement participatif permet de mobiliser l'épargne privée et de la flécher vers des projets locaux d'EnR. Il a ainsi le mérite de mettre le citoyen au cœur de l'action, d'améliorer l'acceptation sociale des projets, de réduire les risques de recours juridiques et de partager les bénéfices des ressources du territoire.
Il ne permettra pas à lui seul d'assurer le financement de la transition énergétique mais constitue un mode de financement innovant, promu également par l'Union européenne. La plateforme Citizenergy, mise en place par l'UE regroupe onze partenaires et plateformes de financement participatif provenant de onze pays européens.
Les outils favorisant le financement participatif portent leurs fruits
Les pouvoirs publics ont largement aidé au développement du financement participatif. La création de plates-formes de crowdfunding a été facilitée par une ordonnance de mai 2014. La loi relative à la transition énergétique a expressément autorisé la participation financière des citoyens et des collectivités locales. Les derniers appels d'offres lancés sur le solaire ou l'éolien comportent des primes si le porteur de projet fait appel à des investissements participatifs. Le label en faveur des projets de financement participatif vient d'être lancé.
Certes, le financement participatif de la transition énergétique n'est pas aussi développé en France qu'en Allemagne ou au Royaume-Uni mais les dispositifs publics semblent porter leurs fruits. Les plateformes se multiplient. Lendopolis ou Wiseed devraient prochainement faire une pleine concurrence aux spécialistes que sont Lendosphere, Enerfip ou Lumo. De nouveaux acteurs émergent, à l'image du développeur de projets renouvelables, Akuo Energy, qui a lancé sa propre plateforme, baptisée AkuoCoop début 2017. A noter la disparition de la plateforme GreenChannel dont la continuité des prêts est assurée par Enerfip.
Certains obstacles au financement participatif sont toujours bien présents
Sur les treize plateformes de financement participatif recensées fin 2016, seules sept ont effectivement proposé un projet EnR en 2016, ce qui démontre les difficultés dans le montage de ce type de projet.
Le financement participatif aura du mal à monter en puissance pour l'éolien par exemple. Les montants globaux des projets atteignent plusieurs dizaines de millions d'euros alors que la loi limite à 1 M€ par projet le montant levé en dette et 2,5 M€ en capital.
Le financement participatif reste parfois vu par certains acteurs comme un subterfuge pour berner les riverains et faciliter l'implantation de parcs, éoliens notamment, et non comme l'aboutissement d'une démarche de concertation.
Compilation des consommations et prélèvements de biomasse par région et par nature de combustible
Nouveau - Mis en ligne le : 10/05/2017 - Date d'édition : 01/12/2016
La chaleur représente environ la moitié de la consommation d'énergie finale en France. Elle est principalement produite par des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre. Or, la chaleur peut être aisément produite à partir de sources renouvelables: bois, solaire, géothermie...
La volonté de développer des installations mobilisant des ressources renouvelables pose la question de la disponibilité de la ressource et nécessite une gestion de celle-ci. L'ADEME cherche à limiter les conflits d'usage. C'est pour cette raison que, dès la mise en place du Fonds chaleur et pour les installations supérieures à 1 000 tep/an, les conventions de financement comportent un volet relatif aux approvisionnements des installations.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Pour les énergies renouvelables, 11,5 millions d'euros de financement participatif en 2016
Selon le baromètre du crowdfunding EnR de GreenUnivers, 66 projets de production d’énergies renouvelables ont été financés par des citoyens en 2016 via sept plates-formes de financement participatif. La moitié, en valeur, pour des projets d’éolien.
© Nicolas Mirguet CC Flickr
En 2016, 40 % des projet d'énergie renouvelable financés par des citoyen dans l'éolien.
Selon le dernier baromètre Crowndfunding EnR de GreenUnivers, 66 projets de production d’énergie renouvelables, portés par 25 sociétés emprunteuses, ont été financés en France en 2016 par des citoyens pour un montant total de 11,5 millions d’euros.
La biomasse boudée
Par montant collecté, c’est l’éolien qui a levé le plus de fonds (50%) pour 40% des projets financés, suivi du photovoltaïque (36,72%), des projets d’innovation (9,35%), de l’hydro (3,04%) et enfin de la biomasse (0,68%). La plus grosse collecte concerne une centrale solaire de 15 MW à Ourossogui au Sénégal. Elle s'élève à 1,66 M€ et a été réalisée par Innovent sur la plate-forme Lendosphere.
25 sociétés emprunteuses
Le baromètre du crowdfunding EnR a été créé par GreenUnivers, avec le soutien de Financement Participatif France. A fin 2016, sur les 15 plates-formes de financement participatif identifiées, 13 avaient déjà proposé des projets d'énergies renouvelables à la participation citoyenne ou envisageaient de le faire. Seules sept d'entre elles ont effectivement soumis un projet EnR en 2016.
La collecte en porte à porte des déchets alimentaires est lancée dans deux arrondissements de Paris
La ville de Paris a lancé le 4 mai 2017 la collecte sélective des déchets alimentaires dans les 2e et 12earrondissements. Annoncé en février 2016, ce projet pilote concerne 120.000 Parisiens et a vocation à être généralisé à toute la ville.
Les déchets alimentaires de tous les Parisiens (préparations de repas, restes de repas, produits alimentaires non consommés encore emballés) représentent environ 160.000 tonnes de déchets. Aujourd'hui, ils sont collectés dans une poubelle verte avec les ordures ménagères pour être éliminés par incinération.
L'idée est désormais de collecter séparément les déchets alimentaires pour les valoriser en biogaz ou en compost. Concrètement, les ménages de la zone pilote pourront trier l'intégralité de leurs déchets alimentaires dans un nouveau bac avec un couvercle de couleur marron. La collecte sera réalisée deux fois par semaine.
Ce dispositif s'inspire de ceux mis en place dans d'autres capitales comme Milan (Italie) et San Francisco (Etats-Unis) et permet un réel changement d'échelle en matière de tri de déchets alimentaires. Jusqu'à présent, à Paris la collecte de déchets alimentaires se limitait à quelques initiatives : mise en place du compostage de proximité, récupération des invendus alimentaires, collecte spécifique dans les restaurants administratifs et entreprises privées ou collecte de biodéchets sur les marchés. Cette collecte a atteint 1.200 tonnes de déchets en 2016. D'après la mairie de Paris, qui se base sur un tri moyen annuel par habitant de 30 kg, la collecte de déchets alimentaires en 2018 dans les deux arrondissements pilotes pourrait être de 3.500 tonnes. Cela contribuera à créer les conditions pour la structuration de filières locales de traitement des biodéchets. Cette structuration a d'ores et déjà débuté comme le montre la création récente d'un projet d'unité de méthanisation en Ile-de-France.
BIOREG, première plateforme européenne dédiée aux déchets de bois
Déchets de bois, photo Dominique Boulday, CEDEN
BIOREG est un projet Européen dédié aux déchets de bois et financé par la Commission Européenne. Il a démarré en janvier 2017 et durera 3 ans avec un budget total d’un million €. L’objectif principal du programme est de valoriser le potentiel de déchets de bois actuellement inutilisé, en levant les verrous notamment techniques et réglementaires et en développant des solutions adaptées à chaque contexte régional.
Un secteur en auto recherche…
La gestion des déchets de bois en Europe, dont les flux collectés augmentent, est tiraillée entre la nécessité d’une part de favoriser le recyclage matière (hiérarchie des modes de traitement des déchets) et d’autre part celle de respecter les objectifs européens en matière de production d’énergie renouvelable. Le contexte est d’ailleurs marqué dans certaines régions par des conflits d’usages, entre l’industrie du panneau (recyclage matière) et les installations de production énergétiques (industrie, cogénération…), ces deux secteurs augmentant chaque année la part de déchets de bois dans leur approvisionnement.
Tri manuel des déchets de bois, photo Demowood
Dans ce contexte, les acteurs concernés manquent de visibilité et peinent donc à faire évoluer favorablement la filière et à s’investir sur le long-terme dans des solutions nouvelles et adaptées. BIOREG doit identifier les retours d’expériences gagnants dans des régions modèles et diffuser cette connaissance dans des zones où il existe un potentiel important de bois en fin de vie inutilité, et en l’adaptant aux contextes locaux.
Mettre en place une plateforme multipartenariale dans le but de partager et diffuser les facteurs de réussite
Dans ce but, BIOREG mettra en place dans le courant de l’année 2017 la première plateforme européenne dédiée aux déchets de bois, ouverte à tous les acteurs du secteur (producteurs, collecteurs, transformateurs, utilisateurs, institutionnels…). La plateforme permettra le transfert de connaissances, tout au long de la chaîne de valeur de la gestion des déchets de bois d’une part (collecte, traitement, valorisation) et des émissions et déchets engendrés par les traitements et l’utilisation d’autre part (gaz, cendres, fines issues de criblage…).
Un consortium de 8 partenaires répartis dans toute l’Europe
Pour répondre aux objectifs de ce programme, le consortium BIOREG rassemble différents types de partenaires (PME, associations, collectivités, universités et centres de recherches), plus particulièrement dans les régions étudiées : CEDEN (France), Biomasse Normandie (France), BIOS (Autriche), « Business Region Göteborg » (Suède), EUBIA (Belgique), EUROPROJECT (Bulgarie), IUNG (Pologne) et « Universidad Novae de Lisboa » (Portugal).
Carte des partenaires BIOREG
Diffusion des informations et visites d’études sur sites de démonstrations
Plusieurs conférences, visites, séminaires sont prévus pendant toute la durée du programme, plus particulièrement dans les régions bénéficiaires : Göteborg (Suède), Styrie (Autriche), Lombardie (Italie), Nord-Ouest de la Grande Bretagne, Normandie, Lubelsky (Pologne), Alentejo et Lisbonne (Portugal). La plateforme garantira la communication entre les décideurs politiques et les industriels des différentes régions respectives. Au-delà des huit régions pilotes, BIOREG a vocation à élargir à toutes régions intéressées et en particuliers aux pays de l’Est de l’Europe.
Prise en compte des démarches en cours sur le même sujet
D’autres programmes, à différentes échelles (Européenne, nationale, régionale), sur le sujet des déchets de bois, sont en cours ou sont déjà achevés (DEMOWOOD, CAREWOOD, ECAMOB, WRING…). BIOREG cherchera à établir des liens entre toutes ces actions afin de créer des synergies en mutualisant l’information et apporter de la cohérence.
Contacts :
- Bioreg : www.bioreg.eu (en construction)
- CEDEN (coordination) : Dominique Boulday, +33 235 12 44 77
30 & 31 août 2017, le salon national des Cuma fera la part belle au bois-energie
Le Salon aux champs, salon National des cuma, les coopératives d’utilisation de matériel agricole, aura lieu les 30-31 août 2017 au cœur de la Normandie réunifiée à Lisieux. Près de 200 exposants seront présents sur 35 hectares. De nombreuses démonstrations seront mise en œuvre par les constructeurs, les animateurs du réseau cuma et leurs partenaires.
La filière bois-énergie sera largement mise en avant dans la région la plus bocagère de France. Au programme, plantation de haies bocagères, de parcelles de miscanthus et autres saules à très courtes rotations.
De nombreuses démonstrations de chantiers seront mise en œuvre tout au long du salon. L’abattage mécanisé, le déchiquetage avec différentes granulométries, le bois-bûche avec de multiples diamètres seront en action grâces aux nombreux matériels de cuma et constructeurs présents.
Déchiqueteuse Valormax Noremat D-56100 en démonstration, photo FD CUMA de Basse Normandie
Pour en savoir plus : www.salonauxchamps.cuma.fr
Source : normandieboisenergie.com
Les 14 lauréats 2017 de l’appel d’offres à cogénération biomasse CRE 5
Localisation des 14 lauréats de l’appel d’offres CRE5 biomasse
Suite à quatre appels d’offre pour le soutien à la production d’électricité à partir de biomasse, lancés successivement en 2004, 2006, 2009 et 2011, et appelés respectivement CRE 1, 2, 3 et 4, le ministère français de l’énergie avait lancé une nouvelle série d’appel d’offres en 2016 pour les filières bois-énergie et méthanisation portant sur une période de trois ans afin de donner de la lisibilité aux industriels. Cette nouvelle série d’appel d’offres porte sur un volume total 180 MWé sur trois ans, soit un volume annuel de 50 MWé de nouvelles installations bois-énergie de plus de 300 kWé, et un volume annuel de 10 MWé de nouvelles installations de méthanisation de plus de 500 kWé.
La première phase de cette nouvelle série, appelée CRE 5 au sein de la profession, a ainsi été lancé en février 2016, avec attente des réponses pour le 22 août 2016.
Le ministère de Ségolène Royal vient de dévoiler la liste des 14 lauréats de cette première tranche, retenus parmi les 41 dossiers de candidature déposés pour une puissance totale de 156 MW. Tous les dossiers transmis étaient complets et la CRE les a instruits en fonction du prix de vente de l’électricité proposée, de la qualité de l’approvisionnement, de l’efficacité énergétique et de la performance matière de qualité de l’air.
Les 14 projets retenus, 12 en bois-énergie et 2 en méthanisation, représentent un investissement de plus de 170 millions d’euros. Ils produiront au total pour 62 MW d’électricité à partir de biomasse solide et pour 4 MW d’électricité à partir de biogaz, soit 480 GWh d’électricité renouvelable par an.
Les lauréats bois-énergie de moins de 3 MWé du CRE 5 biomasse
Le tarif moyen, pondéré par la puissance des installations, des lauréats est de 122 €/MWh. Les installations des lauréats seront soutenues par un complément de rémunération garanti pendant 20 ans.
Les lauréats bois-énergie de plus de 3 MWé du CRE 5 biomasse
Le projet porté par Grenoble Alpes Métropole est le premier projet qui bénéficiera du bonus mis en place en 2016 pour tous les appels d’offres afin de soutenir les structures ayant recours à l’investissement participatif.
Les lauréats méthanisation du CRE 5 biomasse
Neuf nouveaux sites d'injection de biométhane en France en 2016
La filière biométhane s'est développée en France en 2016 avec neuf nouveaux sites d'injection mis en service en France et 215 GWh d'énergie issue du biométhane injectés dans le réseau, soit une augmentation annuelle de 162 %.
© Crédit Patrick Désavie
Selon le Panorama du Gaz Renouvelable 2016, réalisé conjointement par GRDF, GRTgaz, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER), le SPEGNN et le TIGF, 215 GWh d'énergie issu du biométhane ont été injectés dans le réseau en France en 2016, soit une augmentation de 162 %. C’est équivalent de la consommation de près de 18 000 logements ou 1 000 bus.
25 sites d'injection
9 nouveaux sites d’injection ont été mis en place l'an passé, ce qui porte leur nombre total à 25. Et la capacité maximale de production à 410 GWh/an (+ 47% par rapport à 2015). 241 projets d’injection seraient en attente d'installation, représentant une capacité maximale cumulée de 5 000 GWh/an. La filière représenterait 2 000 à 3 000 emplois directs non délocalisables à horizon 2020.
La promotion de l’énergie bois dans le Tessin
Le Val Verzasca dans le Tessin, photo Lavertezzo
Un article de Roland David dans le bulletin d’Energie Bois Suisse d’avril 2017
Le Canton soutient les projets bois-énergie
Dès la fin des années 1990, dans canton italophone suisse du Tessin (350 000 habitants), la loi cantonale sur les forêts posait les bases légales de la promotion de l’utilisation du bois indigène comme matériau de construction et comme source énergétique renouvelable. La première installation de chauffage à distance à plaquettes de nouvelle génération, inaugurée à Faido en 1999, a permis, d’une part de démontrer le degré de maturité et de fiabilité atteint par cette technologie, notamment en termes de respect des normes de qualité de l’air, d’autre part d’encourager un grand nombre d’autres projets.
Le Conseil d’État du canton du Tessin s’est engagé, initialement sur la base d’une motion parlementaire et au fil de plusieurs étapes, à instaurer divers crédits cadres pour la promotion des installations de chauffage au bois. De 2000 à nos jours, au travers de divers crédits cadres, près de 21 millions de francs ont ainsi été débloqués pour soutenir la construction de chaufferies au bois – notamment des installations de faible puissance au cours des premières années. Les moyens consacrés au bois-énergie ne sont qu’une partie des moyens globaux (env. 116 millions de CHF entre 2000 et aujourd’hui) mis à disposition au titre des aides financières dans le domaine de l’efficacité énergétique, de la promotion des diverses formes d’énergie renouvelable, du conseil, de la formation continue et de la politique énergétique communale.
Créer une contribution durable
La constance des aides financières est une condition indispensable pour tout porteur de projets dans ce domaine, lesquels, comme chacun sait, sont souvent complexes et exigent plusieurs années de gestation. À brève échéance, il est prévu de poursuivre le soutien au chauffage à distance au bois dans les plages de puissance moyenne à élever. Un certain nombre de nouveaux projets d’un grand intérêt se trouvent d’ores et déjà dans une phase avancée.
Plaquettes forestières à Avegno, photo Andrea Invernizzi
La relance économique et le soutien à l’emploi sont l’un des objectifs visés au travers des aides. L’attribution des aides financières cantonales est conditionnée, entre autre, au recours au bois de provenance locale, c’est-à-dire au bois issu des forêts tessinoises. Cette condition revient donc à la fois à promouvoir l’utilisation d’une ressource énergétique renouvelable et indigène, dont le Tessin est particulièrement riche, et à soutenir l’économie locale. Les forêts publiques et privées du Tessin, lesquelles couvrent 52% du territoire cantonal, génèrent chaque année près de 500 000 m3 de bois (chiffre en hausse). Sur la base du plan forestier cantonal et eu égard aux critères de durabilité et de rentabilité économique, environ 150 000 m3/an sont effectivement exploitables sur la quantité totale susmentionnée. Aujourd’hui, près de 100 000 m3 de bois sont utilisés chaque année, contre moitié moins en 2000.
Le secteur du bois-énergie bénéficie de mesures d’incitation
- Financement des études de faisabilité (à hauteur de 500 000 francs max.)
- CHF 25.– par mètre carré de SRE chauffée (puissance minimale 200 kW, chaufferies automatiques uniquement, à l’exclusion des chauffages à pellets)
- 40% des coûts d’installation du filtre à particules fines
- 20% des coûts de réalisation du réseau de chaleur à distance
- Somme forfaitaire pour le raccordement d’un bâtiment au réseau
Il est intéressant de noter que le paramètre de calcul principal des aides cantonales en faveur des chaufferies au bois n’est pas la puissance installée ni la quantité de plaquettes utilisée, mais la surface de référence énergétique (SRE) chauffée de l’installation. En pratique, c’est l’efficacité du système qui est récompensée, et le risque de surdimensionnement des chaudières reste limité. Les effets de ces programmes d’encouragement sont clairement mis en évidence dans les données statistiques sur l’évolution de la puissance installée dans le Tessin. Le principal objectif de ces programmes d’aides financières est de créer un réseau d’installations réparties de manière homogène sur tout le territoire du canton, ce afin de permettre une utilisation plus raisonnée de la ressource bois (réduction des coûts de transport).
L’économie profite de l’utilisation croissante du bois
La réalisation de ces projets a de fortes répercussions sur l’économie tessinoise, dans la mesure où les principaux acteurs du secteur sont les petits artisans et les entreprises locales. Les fournisseurs et les installateurs des équipements sont eux-mêmes tessinois ou, du moins, suisses. Dans ce secteur, 52% de la valeur ajoutée économique restent dans la région et les 48% restants demeurent en Suisse. En revanche, dans le cas des chauffages au mazout, par exemple, 59% de la valeur ajoutée économique part à l’étranger.
Voici, par ordre de puissance décroissante, la liste des principales installations de chauffage à distance au bois actuellement en activité dans le canton du Tessin, qu’elles soient publiques ou privées. Au total, le Tessin compte près de 40 chaufferies à plaquettes d’une puissance supérieure à 70 kW, pour puissance cumulée d’environ 25 mégawatts et une consommation annuelle estimée à environ 70 000 mètres cubes de plaquettes de bois. La promotion cantonale a eu un impact direct sur la progression des volumes de vente de bois de chauffage dans les forêts du domaine public du Tessin, en particulier dans celles des communes bourgeoises … pour lire la suite et voir l’ensemble du dossier bois-énergie dans le Tessin dans le bulletin d’avril 2017 d’Energie Bois Suisse, cliquer ici.
Contact Energie Bois Suisse dans le Tessin : Claudio Caccia – info@energia-legno.ch – +41 91 796 36 03 – www.energia-legno.ch (en italien).
Roland David, Chef de la Section forestière cantonale du Tessin
Les énergies renouvelables ont représenté la moitié des nouveaux moyens de production en 2016
Hors hydroélectricité, les ENR ont représenté 55,3% des capacités mondiales installées en 2016. Leur compétitivité a permis cette dynamique, qui reste cependant fragile face à des mesures en faveur des fossiles, souligne un rapport onusien.
Alors qu'elles représentaient encore un marché de niche il y a une dizaine d'années, les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie, petite hydro et énergies marines) ont constitué plus de la moitié des capacités nouvelles installées à travers le monde en 2016 (55,3%). Alors que 127,5 GW avaient été installés en 2015, les ENR ont atteint un record l'année suivante avec 138,5 GW de nouvelles capacités. Pourtant, les investissements ont chuté de 23% dans le même temps, souligne le rapport 2017 sur les investissements dans les ENR publié le 6 avril par le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), Bloomberg et l'école de Francfort. La raison ? La chute des prix des projets renouvelables et l'amélioration des rendements qui leur ont permis de devenir compétitifs dans de nombreux pays.
"Cela ne signifie cependant pas que le futur sera un long fleuve tranquille pour les renouvelables, préviennent les auteurs du rapport. L'éolien et le solaire restent vulnérables face à des retournements politiques défavorables, ou face à des mesures mises en place pour protéger directement le charbon et le gaz. Leur compétitivité pourrait être mise à mal, pendant au moins un temps, par une hausse brutale des taux d'intérêt internationaux, en réponse notamment à la politique économique américaine". Car les projets renouvelables ont bénéficié de conditions de financement très favorables ces derniers mois (taux d'intérêt bas, niveau du dollar…).
La dynamique pourrait aussi être freinée si la consommation d'électricité n'augmente pas autant que prévu, note le rapport.
Une nouvelle tendance : les projets hybrides
Les projets photovoltaïques démarrés en 2016 ont affiché un coût moyen 13% inférieur à celui de 2015. Cette baisse a été de 11,5% dans l'éolien offshore et de 10% dans le terrestre. C'est le solaire qui a enregistré le plus grand nombre de gigawatts installés (75 GW) pour un investissement atteignant 113,7 Md$. Fait marquant : la construction de la plus grande centrale photovoltaïque (648 MW) au Tamil Nadu (Inde).
L'année 2016 a également été celle d'une augmentation sans précédent des investissements dans l'éolien offshore. Ceux-ci ont atteint 30 Md$, soit une hausse de 41% par rapport à 2015, "avec au moins 14 projets d'une valeur comprise entre 500 millions de dollars et 5,7 milliards de dollars qui ont obtenu le feu vert au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique, au Danemark et en Chine".
Les auteurs du rapport signalent aussi le démarrage d'une nouvelle tendance : les projets hybrides, réunissant deux technologies afin de partager les terrains, les réseaux, la maintenance mais aussi de réduire l'intermittence. Quelque 5,6 GW de projets ont été construits ou sont actuellement en développement, alliant l'hydraulique et le solaire, le vent et le solaire, le photovoltaïque et le solaire thermique, le solaire thermique et la géothermie ou encore la biomasse et la géothermie.
Le marché se redessine sans cesse
L'Europe, qui dominait les investissements dans le début des années 2010, a connu une tendance baissière depuis, tandis que d'autres marchés démarraient, notamment en Asie. Mais le rapport note les premiers signes d'un ralentissement dans les deux principaux marchés que sont la Chine et le Japon. "L'une des surprises de 2016 a été que les économies développées ont repris leur avance sur les pays en développement en matière d'investissement renouvelable". Le Mexique, le Chili, l'Uruguay, l'Afrique du Sud et le Maroc ont connu une forte baisse de leurs investissements (60%), liée à une croissance moins soutenue qu'attendue de la consommation d'électricité. Cependant, tous les pays en développement n'ont pas vu leurs investissements faiblir. L'Inde et la Jordanie poursuivent leur dynamisme.
La méthanisation, une somme d’atouts pour l’agriculture d’aujourd’hui
L’EARL OGER est un élevage de 90 vaches laitières basé à Domléger dans le département de la somme. Dominique et Laure Oger, et leurs deux fils Pierre-Edouard et Grégoire, y exploitent 180 ha de terres. En plus de l’investissement de deux robots de traite, ils ont formé le projet de réaliser une installation de micro-méthanisation dans le but de produire de l’électricité, de la spiruline avec la chaleur et de disposer d’un fertilisant efficace pour leurs cultures.
Voir dans cette animation réalisée par Pierre-Edouard Oger, la philosophie très positive de ce projet.
L'Ademe cherche 20 industriels de l'agroalimentaire pour réduire leur gaspillage
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) lance un appel à candidatures pour réduire le gaspillage dans les industries agroalimentaires. L'agence recherche 20 sites témoins pour les accompagner à mieux connaître leur taux de perte alimentaire et le coût complet associé (matière, énergie, déchets…). Deux experts se déplaceront sur les sites pour détecter des pistes d'amélioration et la mise en place des mesures les plus rentable en neuf mois.
En 2016, l'Ademe avait lancé un dispositif similaire à destination des distributeurs. En quelques mois, cette opération avait permis aux magasins volontaires de réduire leur gaspillage alimentaire d'environ 22% et de faire en moyenne 70.000 euros d'économie par magasin. Le coût complet du gaspillage alimentaire pour les 10 magasins était de 4 M€, soit une moyenne de 400 k€/magasin. Ce coût complet représente en moyenne 0,9% du chiffre d'affaires alimentaire, ce qui correspond à la marge nette des magasins sur l'alimentaire.
10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire - Edition 2017
La transition d’une économie linéaire vers une économie plus circulaire est-elle effective ?
Cette publication, composée de 10 fiches indicateurs et d’un tableau de bord, offre un premier suivi national de l’économie circulaire.
Les indicateurs choisis portent sur l’ensemble des sept piliers de l’économie circulaire.
Des comparaisons internationales fournissent un éclairage sur le positionnement de la France vis-à-vis de ses voisins européens.
Télécharger les 10 indicateurs clés pour le suivi de l’économie circulaire - Édition 2017.
Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Dans un communiqué de presse du 17 mars, l'ADEME annonce les 26 lauréats de l'Appel à Projets de Recherche GRAINE "Gérer, produire et valoriser les biomasses".
L’ADEME, avec la contribution d’un comité scientifique et technique, a retenu les lauréats de l'Appel à Projets de Recherche GRAINE: 26 consortiums vont se partager un budget de 7,5 millions d'euros pour améliorer nos manières de produire, gérer et valoriser les ressources biologiques renouvelables, plus communément appelées « biomasses ».
Les projets de recherche retenus ont pour finalité de satisfaire les besoins alimentaires, développer les activités de transformation industrielle des biomasses (en aliments, en énergies sous la forme de chaleur ou d’électricité, ou encore en produits chimiques et matériaux biosourcés) et de contribuer à la préservation de l’environnement.
Une attention particulière a été portée à l’approche locale et à l’intégration d’acteurs de terrain dans les équipes de recherche. En effet, la pertinence et l’intérêt de la bioéconomie se révèlent tout particulièrement à un niveau local ou territorial, au plus proche des spécificités des biomasses disponibles et du contexte.
Les 26 lauréats sont des consortiums regroupant des acteurs publics et privés de recherche et des entreprises.
Les 7,5 millions d’euros d’aides financières apportées par l’ADEME sont principalement versées sous la forme de subventions et certaines d’entre elles sous forme d’avances remboursables.
Un séminaire sur la bioéconomie sera organisé par l’ADEME le 5 octobre 2017 et sera l’occasion d’une présentation de ces lauréats et du lancement de la nouvelle édition de GRAINE.
Voir les projets de recherche lauréats de l'appel à projet Recherche ADEME : GRAINE 2016.
En Europe : 20 experts pour la biomasse forestière
Quels sont les leviers pour mobiliser de façon plus durable la biomasse forestière ? C’est la question sur laquelle planchent à l’heure actuelle 20 experts issus de différents pays de l’Union européenne (UE), dans une logique pluridisciplinaire favorisant les synergies.
Ce focus group, lancé en juin 2016 par le Réseau européen du Partenariat européen pour l’innovation (PEI), est coordonné par un expert français de l’Institut technologique Forêt cellulose bois-construction ameublement (FCBA).
Henri HUSSON, directeur adjoint du Centre régional de la propriété forestière (CRPF) Aquitaine, l’un des experts sélectionnés parmi 350 postulants, nous en précise l’un des enjeux : « Par exemple, dans une perspective d’augmentation de la production de chaleur à partir de bois, il s’agit de définir une méthodologie permettant aux acteurs, du propriétaire terrien à la chaufferie, de mieux mobiliser la biomasse, et plus durablement, en mettant en valeur les peuplements sur le long terme ».
Après une première rencontre organisée en Finlande en juin 2016, les 20 experts rédigent actuellement des « mini-papers » thématiques, pour évaluer les bonnes pratiques à mettre en oeuvre dans différents sous-axes de travail.
Henri HUSSON est notamment responsable de l’un de ces mini-papers consacré à la chaîne de valeur : « on note par exemple qu’en favorisant l’approvisionnement de bois en circuits-courts, et donc en diminuant le poids du transport dans la chaîne de valeur, le coût à l’entrée de la chaufferie est diminué, et le propriétaire peut être mieux rémunéré ».
Voilà le type de bonnes pratiques qui seront soumises à la validation d’une deuxième réunion du focus group, en Slovénie cette fois, au début de l’année 2017 et qui seront partagées ensuite aux futurs Groupes opérationnels (GO) du PEI, lesquels se nourriront de ces précieuses analyses.
Climaxion, un programme de l’ADEME et de la Région Grand Est en faveur de la transition énergétique et de l'économie circulaire
Depuis le 1er janvier 2017, la Région Grand Est et l’ADEME ont renforcé leur collaboration dans le domaine de la transition énergétique et l’économie circulaire.
Ce partenariat se traduit aujourd’hui par la mise en place du programme Climaxion qui porte sur 4 thématiques.
- Efficacité énergétique des bâtiments : sensibiliser les acteurs aux enjeux de la maîtrise de l’énergie et de la rénovation BBC des bâtiments, accompagner les maîtres d’ouvrage vers la prise de décision, appuyer la réalisation de bâtiments à haute performance énergétique et à haute valeur environnementale, favoriser l’émergence d’actions innovantes, soutenir la montée en compétence des professionnels du bâtiment, améliorer la connaissance de l’état des lieux et de son évolution en lien avec l’observatoire régional, viser l’atteinte de ces objectifs sans oublier de faire reculer la précarité énergétique.
- Energies renouvelables : encourager le développement des énergies renouvelables comme le bois énergie, la biomasse agricole, la géothermie, le solaire thermique et photovoltaïque ainsi que l’hydroélectricité. Climaxion a aussi vocation à mobiliser les acteurs du territoire et susciter l’émergence de projets ou encore structurer les filières comme le bois énergie, la méthanisation et la géothermie.
- Economie circulaire et économie de ressources : développer une stratégie régionale autour de l’économie circulaire, favoriser l’utilisation modérée et la plus efficace possible des ressources non renouvelables et une exploitation optimale des ressources renouvelables, orienter les entreprises vers la conception durable des biens et services et une production sobre et propre, donner la priorité à la prévention de la production de déchets.
- Climat et démarches territoriales de développement durable : Il s’agit donc d’aider ces derniers à définir une approche globale climat-air-énergie qui intègre l’économie circulaire, la planification énergétique et l’urbanisme durable. Climaxion a aussi pour but de sensibiliser, informer et accompagner les acteurs : animation des réseaux, formation des partenaires et des décideurs, communication.Climaxion a enfin vocation à soutenir l’ingénierie territoriale, la requalification de friches industrielles potentiellement polluées pour une approche durable de l’urbanisme ou encore promouvoir les démarches territoriales de transport et de mobilité durables.
Ce partenariat permet une simplification des démarches pour les porteurs de projets et offre un guichet unique à l’échelle du Grand Est.
Plus d'informations sur le site Web du programme Climaxion.
Méthodes et protocoles pour caractériser les combustibles issus de déchets
Nouveau - Mis en ligne le : 20/03/2017 - Date d'édition : 01/06/2016
La détermination de la part renouvelable de l'énergie produite à partir de combustibles issus de déchets présente de nombreux enjeux, depuis l'échelon européen pour la promotion des énergies renouvelables jusqu'à l'échelon local dans la contractualisation entre producteur et utilisateur. Elle doit s'inscrire dans un contexte réglementaire français en forte évolution dans le domaine.
La présente étude analyse en détail les différents protocoles et mesures analytiques existants ou en développement et leur adéquation à des contraintes opérationnelles très diverses. Elle renseigne les usages et les exigences adoptées par les organismes de tutelle dans les pays européens les plus avancés dans le domaine, et produit en synthèse une analyse des avantages, inconvénients opportunités et menaces de chaque méthode.
En concertation avec les acteurs institutionnels et les opérateurs industriels du déchet et de l'énergie en France, elle propose un protocole décliné selon leurs attentes aux différentes étapes-clés de la production de combustibles issus de déchets.
Enfin l'étude alimente la réflexion sur les modalités concrètes de justification et de contrôle du respect de la hiérarchie des modes de traitement des déchets, et plus particulièrement de la priorité à donner à la valorisation matière avant la valorisation énergétique.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Lancement d'un appel à manifestation d'intérêt dédié à la construction à partir de bois local
Jeudi 16 mars, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, ont annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI) "Bois – Bourg". "A travers cet AMI, l'Etat apportera son soutien à 100 projets de construction ou réhabilitation dans des bourgs ou territoires ruraux utilisant du bois et des matériaux biosourcés locaux", expliquent les ministres.
L'objectif est de dynamiser la filière forêt-bois, de démontrer l'opérationnalité de l'utilisation du bois dans des travaux de réhabilitation et d'alimenter l'observatoire de l'expérimentation E+C- qui préfigure la future réglementation environnementale du bâtiment. Les 100 projets recherchés devront être situés dans des communes de moins de 10.000 habitants et concerner une large typologie de bâtiments (petits logements collectifs, maisons individuelles, commerces, équipements publics, etc.). S'agissant du volet rénovation, les projets pourront concerner des travaux d'extension, de surélévation, d'aménagement des combles, ou de rénovation énergétique.
L'AMI recoupe et rend opérationnels trois programmes du ministère du Logement : le programme "100 constructions publiques en bois local", le projet "aménager et rénover avec le bois pour la réhabilitation" et l'expérimentation du label E+C-.
Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt
Le dirigeable Flying Whales aidera l'ONF à dégager le bois des zones inaccessibles
L'Office national des forêts (ONF) ne sera bientôt plus cantonné aux seules forêts accessibles. La société Flying Whales développe un dirigeable qui répondra aux besoins spécifiques de l'organisme. Avec une charge utile 20 fois supérieure à un hélicoptère, le ballon pourra transporter le bois des lieux de coupe aux scieries, sans souci de piste d'atterrissage ou de route.
© Flying Whales
L'entreprise française Flying Whales développe un programme de dirigeable, disponible d'ici 5 ans.
L'Office national des forêts (ONF) pourra bientôt se passer des contraintes d'infrastructures grâce à Flying Whales. L'entreprise française développe un dirigeable capable de transporter du bois depuis n'importe quel lieux de coupe jusqu'à la scierie, sans besoin de route ou de piste d'atterrissage. Avec une certification attendue pour 2021, le ballon permettrait à l'ONF d'agrandir sa zone d'exploitation du bois français. Aujourd'hui, seules les zones de coupe accessibles peuvent être utilisées. Grâce à cette technologie, le bois extrait de zone hasardeuse, comme en montagne, deviendrait transportable.
Flying Whales a d'ailleurs été créé dans ce but. "Au départ, nous avons cherché à répondre à cette problématique, avoue Sébastien Bougon, le patron de l'entreprise. En 2012, nous avons eu une année de réflexion avec l'ONF pour définir les aspects fonctionnels et économiques du projet. L'ONF est en ce sens un parent de Flying Whales."
Un programme de 250 millions d'euros
La première phase d'ingénierie, lancée en 2013, s'est achevée l'année dernière. Le dirigeable mesurera 150 mètres de long et disposera d'une soute de 75 mètres de long sur 8 mètres de largeur et autant de hauteur qui accueillera une charge utile de 60 tonnes. Mais le ballon de Flying Whales ne se contentera pas de transporter du bois. "Nous pourrons transporter des pales d'éoliennes, des maisons préfabriquées ou des pylônes à haute tension", liste Sébastien Bougon.
Le programme, dénommé LCA60T et chiffré à 250 millions d'euros, entrera en phase de test en 2019 avec pour objectif une certification l'année suivante. "Nous débuterons la phase de production industrielle dès 2022, projette le patron de Flying Whales. C'est un petit marché de l'ordre de la centaine d'unité. Au cours des dix premières années, nous fabriquerons 150 machines, puis de 10 à 20 par an ensuite."
Plusieurs projets de dirigeables voient le jour : l'Airlander 10 d'hybrid Air Vehicle pour le transport de personnes ou l'Hybrid Airship de Lockheed Martin pour le transport de fret. Mais la différence fondamentale avec ces deux engins, c'est que le ballon de Flying Whales sera solide. "Notre dirigeable aura une structure rigide, ce qui permet d'installer une propulsion puissante", insiste Sébastien Bougon. Autre point fort, les chargements et déchargements ne se feront pas au sol. La soute sera remplie par une montée de charge, afin d'opérer en tout lieu. "Les dirigeables comme l'Airlander ou l'Hybrid Airship demandent de la portance pour décoller et atterrir, donc une piste d'atterrissage, commente le dirigeant français. Flying Whales n'a pas ce souci."
Un déménagement à prévoir
Au total, une trentaine d'acteurs sont réunis autour du maître d’œuvre Flying Whales. L'entreprise est pour l'heure basée à Colombes (Hauts-de-Seine) mais s'installera à Istres (Bouches-du-Rhône). "La communauté d'agglomération nous mettra à disposition un local qui nous servira de FAL (Final assembly line), explique Sébastien Bougon. Mais pour l'heure, le bâtiment n'est pas encore construit." Flying Whales reçoit ces aides pour avoir été sélectionné parmi les 34 plans de la nouvelle France industrielle d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif.
Production de chaleur par le bois énergie
Nouveau - Mis en ligne le : 15/03/2017 - Date d'édition : 01/01/2016
Ce guide de recommandations s'adresse à tout porteur de projet de chaufferie bois à alimentation automatique de petite ou moyenne puissance. La vocation de ce guide est d'accompagner les maîtres d'ouvrage dans la conduite de leur projet qu'ils en soient aux phases d'études préalables, de mise en oeuvre ou même d'exploitation.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)
Un guide pour identifier les réseaux de chaleur sur son territoire
Le Cerema a publié un guide pour réaliser un état des lieux des réseaux de chaleur et de froid à l'échelle régionale. Il permet également d'étudier leur potentiel de développement. Il s'agit d'une mise à jour de la version de 2012. Objectif : mieux prendre en compte les réseaux de chaleur, et notamment ceux utilisant les énergies renouvelables et de récupération, dans la planification territoriale énergie-climat.
Le document liste les sources d'informations disponibles. En font notamment partie l'enquête annuelle nationale des réseaux de chaleur et froid, l'annuaire Via séva ainsi que les données de la direction régionale de l'Ademe. Pour chacune, les auteurs identifient le contenu, l'intérêt mais aussi les limites et précautions d'utilisation.
Deux méthodes rapides permettent ensuite de connaître le potentiel de développement des réseaux de chaleur sur le territoire étudié en s'appuyant soit sur la cartographie nationale des besoins en chaleur soit sur la liste des réseaux de chaleur de l'arrêté DPE. Trois exemples d'étude à l'échelle départementale, régionale et nationale sont disponibles.
A noter qu'en décembre 2016, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal a lancé un appel à mobilisation pour développer les réseaux de chaleur. Il vise les collectivités de plus de 10.000 habitants ne possédant pas de tels réseaux.
Le bois énergie et la qualité de l'air
Première source d'énergie renouvelable utilisée en France, le bois énergie est appelé à contribuer largement aux objectifs énergétiques et climatiques.
Son développement implique une surveillance des rejets atmosphériques et fait l'objet d'une réglementation stricte, car la pollution de l'air extérieur est un problème majeur de santé publique.
ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)